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Citations de Violette Leduc (496)


Mon cas n’est pas unique, j’ai peur de mourir et je suis navrée d’être au monde. Je n’ai pas travaillé, je n’ai pas étudié, j’ai pleuré, j’ai crié. Les larmes et les cris m’ont pris beaucoup de temps. La torture du temps perdu, dès que j’y réfléchi… Je ne peux pas réfléchir longtemps mais je peux me complaire sur une feuille de salade fanée où je n’ai que des regrets à remâcher. J’aurais voulu naître statue, je suis une limace sous mon fumier. Les vertus, les qualités, le courage, la méditation, la culture, bras croisés, je me suis brisée à ces mots là.
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Ecrire c'est lutter, c'était gagner ma vie comme les croyants gagnent leur paradis.
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Quand on aime on est toujours sur le quai d'une gare.
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Ce qui a été dit a été assassiné.Nos paroles qui ne grandiront pas et qui n'embelliront pas se faneront à l'intérieur de nos os.
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Ma mère dédaigne les jeux. Elle soigne son enfant depuis le brossage des cheveux jusqu’aux fortifiants, un point c’est tout.
Nous prenions notre petit déjeuner, ma mère m’entretenait des laideurs de la vie.
Elle m’offrait chaque matin un terrible cadeau : celui de la méfiance et de la suspicion. Tous les hommes étaient des salauds, tous les hommes étaient des sans cœur. Elle me fixait avec tant d’intensité pendant sa déclaration que je me demandais si j’étais un homme ou non. Pas un ne rachetait l’autre. Abuser de vous, voilà leur but. Je devais le comprendre et ne pas l’oublier. Des cochons. Tous des cochons.
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Les petites lumières dans ma peau convoitèrent les petites lumières dans la peau d'Isabelle, l'air se raréfia. Nous ne pouvions rien sans les météores qui nous entraîneraient dans leur course, qui nous jetteraient l'une dans l'autre. Nous dépendions des forces irrésistibles. Nous avons perdu conscience mais nous avons opposé notre bloc à la nuit du dortoir. La mort nous rappelait à la vie : nous sommes entrées dans plusieurs ports.
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Andréa était un joli quartier d'hiver. Ses yeux brillaient de froidure, la gelée fendait ses lèvres toujours gercées.
Je lui serrais la main, j'enfermais l'oxygène de la liberté.
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J'ai trouvé en te rencontrant un sens à mon néant.
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Nous nous aimions et nous nous retenions:nous nous tenions en équilibre sur le pétale d'une églantine
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C’était un vieux mariage qui sentait la naphtaline. Nous arrivâmes la veille au soir, nous couchâmes dans l’appartement de ma mère. Prudence, camouflage d’une pièce à l’autre, la guerre contres les mites puait jusqu’à la désolation…. J’ai dit adieu à mes cheveux restés entre les dents de mon peigne, j’ai dit adieu à la mousse sur mon verre à dents. Vierge à la godille, je partais quand même au sacrifice… Attendre mon tour sur un banc, répondre oui, signer sur un registre. Trop simple, trop rapide. Je rêvais à de longues tresses de fleurs que nous aurions tressées pendant des jours et des nuits dans cette salle de mairie avant qu’on nous unisse…
Pourquoi me suis-je mariée ? 9 avril 1961, 12h50. Il faut que je réponde tout de suite. La peur de devenir une vielle fille, la peur qu’on dise : elle ne trouvait pas , elle était trop laide. Besoin de saccager, d’anéantir ce que j’avais eu, ce que j’avais.
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Attendre et faire attendre est une délicieuse perdition.
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Les femmes meurent souvent à petit feu du bon équilibre des hommes.
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Etre désespérée ne veut pas dire qu'on n'espère plus.
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Je répondis oui avec mes paupières : j'aime faire l'amour avec des regards.
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Je tombai aussi sur le commis épicier. Je le connaissais de vue. Il était étendu sur une demoiselle. Ils avaient chacun une pâquerette à la bouche. Chacun mâchonnait la tige. Ils semblaient mécontents, mail à l’aise, irrésolus, poussifs. Ils soufflaient fort et les fleurs avançaient, reculaient… L’ensemble manquait de grâce.
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Violette Leduc
Je vais presque chaque jour dans la colline, de neuf heures du matin à six heures du soir. C'est là que je travaille et c'est ici qu'en ce moment je vous écris, assise dans un creux du rocher, ma tête à l'ombre, avec souvent pour bijou un papillon piqué à mon doigt de pied parce qu'il doit me confondre avec le thym ou le lavandin tellement la solitude ici est grande.
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C’est tarte les souvenirs, ce sont des bandelettes, ils vous momifient. Quel est l’instant qui n’est pas déjà du souvenir ?
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Aimer est un travail considérable. Nous ignorons si nous n'y laisserons pas notre peau. Il faut nourrir l'amour, il faut désaltérer l'amour, il faut distraire l'amour, l'abriter et le réchauffer. Qu'y a-t-il de dégradant à ce que l'être que vous aimez et qui ne vous aime pas soit bon et généreux avec vous ? Plus je vieillis, moins je me crois coupable d'avoir aimé des êtres qui ne m'aimaient pas.
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Je pense que les gens ne respectent pas la nuit. Ils la laissent dehors. Ils fichent le camp dans le sommeil.
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La blonde, avec son visage pour poème, son teint de clair de lune, était sage. Les dates historiques qui sortaient de ses belles lèvres me dégoûtaient davantage…
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