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3.39/5 (sur 35 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Albany, New York , le 16/01/1928
Biographie :

William Joseph Kennedy est un écrivain et journaliste américain.

Il est diplômé du Siena College à Loudonville (NY).

Après avoir effectué son service militaire, il vit à Porto Rico où il rencontre son mentor, Saul Bellow qui l'encourage à écrire des romans.

Alors qu'il réside à San Juan, il se lie d'amitié avec le journaliste et auteur Hunter S. Thompson, une amitié qui durera pendant toute leur carrière.

Kennedy, qui était impatient de quitter Albany dans sa jeunesse, y retourne et travaille pour le journal Times Union comme journaliste d'investigation et écrit sur la machine politique de O'Connell.

Il écrit des romans décrivant les interactions entre les membres d'une famille irlando-américaine, l'histoire d'Albany et le surnaturel.

Parmi ses œuvres, on trouve The Ink Truck (1969), Legs (1975), Billy Phelan's Greatest Game (1978), Ironweed (1983, Prix Pulitzer de la fiction en 1984, film en 1987), et Roscoe (2002).

William Kennedy est également le scénariste du film de Francis Coppola, "The Cotton Club".

Kennedy réside actuellement à Averill Park, un hameau situé à 25 kilomètres à l'est d'Albany.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Dans le temps, j'habitais en bas de cette rue, dit Francis à Rudy, puis il se demanda pourquoi il avait été dire ça. Il n'avait aucune envie de raconter sa vie à Rudy. Pourtant le fait de travailler toute la journée à côté de ce simple d'esprit, d'être là tous les deux à jeter de la terre sur des morts à grands coups de pelle désordonnées, tout cela avait créé une sorte de lien que Francis trouvait bizarre. Rudy, son copain depuis une quinzaine de jours, apparaissait aujourd'hui à Francis comme un compagnon de route au cours d'une expédition en terre inconnue. C'était un être simple, sans avenir, et paumé, aussi paumé que Francis lui-même, même s'il était un peu plus jeune. Il avait un cancer, il était d'une ignorance crasse, d'une stupidité sans limites, passif comme un mouton, et capable d'avoir des crimes de larmes quand il se sentait trop paumé. Pourtant il y avait quelque chose en lui qui réchauffait le coeur de Francis. Tous deux étaient à la recherche d'un mode de vie exprimant à la fois leur condition actuelle et leurs rêves inexprimables. Tous deux connaissaient sur le bout des doigts le rituel du trimardeur avec ses tabous, son protocole. Ils s'étaient assez parlé pour savoir qu'ils croyaient tous deux en une sorte de fraternité des sans-espoir ; cependant les cicatrices qu'ils portaient aux yeux montraient bien qu'une telle fraternité n'avait jamais existé, que la seule chose qu'ils partageaient vraiment, c'était l'éternelle question : comment vais-je me tirer d'affaire pendant les vingt prochaines minutes ? Ce qui leur faisait peur à tous les deux, c'était les désintoxiqués, les flics, les matons, les patrons, les moralistes, les diseurs de vérité, et ils avaient également peur l'un de l'autre. Ce qu'ils adoraient, c'étaient les raconteurs d'histoires, les menteurs, les putains, les boxeurs, les chanteurs, les chiens qui remuent la queue, et les bandits d'honneur. Rudy, en somme, se disait Francis, ça n'est qu'une chose, mais qui vaut mieux que lui ?
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Pourquoi est-ce que le suicide revenait sans cesse à l'esprit de Francis ? On se réveille en plein champ près de Pittsburgh, à moitié gelé, paralysé par le froid, inerte et aussi raide qu'une barre de fer, et on se dit : Pas question de revivre une autre nuit, une autre matinée comme celle - ci. Le moment est venu d'aller se jeter tête la première du haut du pont.
Mais au bout d'un moment on se lève, on enlève la gelée qui s'est coincée dans l'oreille, on va se réchauffer quelque part, on se fait donner cinq cents pour se payer un café, et on se remet à marcher vers un endroit qui ne soit pas près d'un pont.
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En ce moment, Francis est quelque part, tout seul, et même Helen ne l'aime plus. Plus du tout. Parce que tout ce qui touche à l'amour de près ou de loin est mort, usé par la fatigue.(p184)
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Car Francis, il l’avait maintenant compris, avait toujours été en guerre contre lui-même, il entretenait en lui des factions dressées les unes contre les autres. Et s’il devait survivre enfin de compte, ce ne serait pas grâce à tel ou tel Dieu de la révolution, mais à force de garder la tête claire et un sens exigeant de la vérité. Cette culpabilité qui traînait ne méritait pas qu’on se laisse mourir à cause d’elle. Tout ce qu’elle reflétait, c’était les appétits sanguinaires de la nature.
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Au plus profond de lui-même, là où il pouvait pressentir une vérité qui échappait aux formules, il se disait : ma culpabilité est tout ce qui me reste. Si je perds cela, alors tout ce que j'aurais pu être, tout ce que j'aurais pu faire aura été en vain.
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C'était le dernier soir d'octobre 1938  c'était la veille de la Toussaint, cette nuit chaotique où la grâce est toujours trop peu abondante, et où les anciens morts et les nouveaux se promènent en liberté sur cette terre. (p47)
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C’était le dernier soir d’octobre 1938 ; c’était la veille de la Toussaint, cette nuit chaotique ou la grâce est toujours trop abondante, et où les anciens morts et les nouveaux se promènent en liberté sur cette terre.
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Il se dégageait de là l'odeur sucrée de la putréfaction mêlée à l'odeur d'encens de la mort non méritée et des rêves interrompus.
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La seule chose à laquelle je tienne vraiment, c'est ma peau, et ça je l'ai sur moi.
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