Willy Lambil

Ce n'est pas une BD que j'appréciais enfant et là, je m'y suis remise parce que c'est la série préférée d'Erwan, et grosso modo les seuls livres qu'il possède du coup. Et en fait, j'ai compris pourquoi je n'aimais pas : il y a quand même énormément d'explications (assez pompeuses pour un enfant qui cherche une lecture loisirs à la Lucky Luke) sur l'époque. Ca se veut un peu "récit historique" (en tout cas le tome là), je n'en avais pas du tout conscience avant de le lire.



Donc dans cette épisode, les deux héros sont mutés de la cavalerie à la marine en pleine guerre de sécession, où ils vont devoir affronter le premier sous-marin américain, à l'époque où les bateaux blindés et à moteurs côtoyaient les voiliers en bois...

Le dénouement de l'épisode est un dénouement historique, du coup c'était franchement intéressant, et ça me donne envie de lire d'autres épisodes pour voir si à chaque fois, il y a ainsi un épisode de l'Histoire.

J'avoue déjà connaître les personnages puisque j'ai déjà eu l'occasion de lire certains titres. Je trouve que pour un premier tome, on ne discerne pas vraiment les personnalités des personnages. Alors oui, Chesterfield et Blutch sont présents et ont déjà un caractère bien marqué. Mais en même temps, on se retrouve avec deux hommes qui ont l'air de se connaître d'avant. Du coup, on a du mal à comprendre l'animosité de Blutch envers son supérieur. Après, l'intrigue en elle-même est plutôt bien trouvée et permet des situations assez rocambolesques. Par contre, gros bémol sur les dessins. Les illustrations sont très approximatives et les visages sont fades à cause du manque de détails.
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Pas le meilleur de la série mais on retrouve avec plaisir ces personnages que tout oppose mais qui ne voudraient pas être séparés.

Le scénario assez linéaire ne réserve guère de surprise mais garde sa fidélité à prendre ses racines dans un épisode réel de cette guerre.

Je ne me suis pas ennuyé cependant car l'atmosphère est présente ainsi que les affrontements verbaux des deux protagonistes principaux.

Si on cherche de la BD d'aventure avec du suspens à chaque page, ce n'est pas pour vous. Par contre, si vous appréciez un déroulement tranquille avec quelques situations prêtant à sourire, ne gâchez pas votre plaisir.

Les esclaves pourraient-ils aider les Nordistes dans la guerre contre sudistes ? Black Face pourrait-il se faire porte-parole ? Chesterfield et Blutch peuvent-ils lui faire confiance ? Un passage derrière les lignes ennemies et de bonnes bourdes en perspectives comme d'habitude. Ce n'est pas mon tome préféré mais j'ai passé un bon moment.

Un envoyé spécial du Président Lincoln est chargé de prendre en photo les scènes de bataille pour immortaliser la guerre. Un album sympathique avec quelques brins d’humour et de l’action.

Chesterfield et Blutch retournent à Fort Bow, une nouvelle occasion de mettre la zizanie dans la contrée. Une occasion de voir encore la bêtise de Chesterfield et l’intelligence de Blutch.

Cet album est très réussi de part les différents cadres de l’histoire (le fort, la ville, les indiens, le champ de bataille ...) et les personnages.

Encore une fois, les officiers voire les civils sont montrés comme des brutes et finalement c’est Blutch qui redore un peu le blason de l’intégrité en faisant de preuve de discernement et de cœur.

Lambil et Cauvin profite de cet album pour traiter de l’esclavage et de la « libération » des Noirs. Même si la libération des esclaves Noirs exploités dans le Sud n’est pas l’unique argument de la guerre, on pouvait avoir une vision idyllique des intentions de l’Union à l’intention des esclaves. Cet album permet de casser le mythe.

C’est le mérite aussi ici de parler sérieusement d'un sujet important de la guerre de Sécession dans une série plutôt tout public. Ici, c’est l’exploitation par le Nord de la haine des Noirs pour leurs tortionnaires qui est mis en avant et aussi le rôle des Noirs dans la guerre.

Un récit plutôt intelligemment construit et qui montre qu’aucun camp n’était moralement supérieur. Un album qui abandonne aussi l’humour pour une histoire très sombre, violente et même parfois abjecte.

C’est un album vraiment particulier et édifiant et qui montre que Lambil et Cauvin peuvent développer une histoire intense et une morale profonde. Malgré tout, l’album se termine sur une petite touche d’humour avec les deux compères qui ont au moins la même éthique sur ce sujet.

A force de s'amuser avec elles sur les champs de bataille, on en avait presque oublié pourquoi elles étaient en guerre, les Tuniques Bleues. Cet album le rappelle avec force : l'abolition de l'esclavage. Une noble cause s'il en est.



Mais comme rien n'est ni tout noir ni tout blanc en ce bas monde, les auteurs comparent avec talent le cynisme des dirigeants et le vécu des citoyens. Parce qu'à bien y regarder, la situation d'esclave (parfois bien traité) dans le sud n'est fialement pas si éloignée de celle de l'homme libre (contraint d'exécuter les basses besognes) au nord.

Pas étonnant, dès lors, qu'un certain Black Face décide de se battre pour sa propre cause. Et il aura du boulot !

Un premier tome assez bon enfant. Il contient à l'état embryonnaire tous les ingrédients qui bâtiront la légende de cette série : des personnages sympathiques, des répliques imparables et des paysages américains qui font rêver de ce côté-ci de l'Atlantique. Tout y est. Mais pas encore exploité à son maximum - il faudra attendre quelques albums pour ça.



Par contre, on peut jouer au jeu des sept différences en comparant les Blutch et Chesterfield d'alors avec ceux de maintenant. C'est marrant, mais à bien y regarder, Chesterfield ressemble beaucoup au sergent Garcia, si cher à Zorro. Même physique un peu enrobé, même vivacité intellectuelle, même manière de commander ses hommes et d'obéir à la hiérarchie. Il ne manque que la moustache !

Paru en 1972, c'est-à-dire en plein dans la grande époque de Spirou, cet album est le premier de la série des Tuniques bleues, qui est toujours en cours quarante-trois ans et 58 albums plus tard !



Mais si Cauvin est toujours en charge du scénario (quelle santé !), Lampil a depuis très longtemps remplacé au dessin Louis Salverius qui est mort, malheureusement, prématurément après 4 aventures.



Lire la suite de la critique sur le site Le Tourne page
Lien : http://www.letournepage.com/..

Une permission de courte durée pour Chesterfield et Blutch, la faute au prétendant de la belle Amélie ?...Pas si sûr. Un tome sympa, forcément agrémenté par les frasque de nos deux compères surtout lorsqu'ils se retrouvent aux côtés de Stark ou face aux indiens.

Une espionne séduisante et rusée va bouleverser le quotidien déjà chaotique de nos deux compères, rajoutez à cela une pluie torrentielle et un Stark plus borné que jamais. Un tome très sympathique et drôle comme toujours.

Super album, l'univers de la photographie de guerre y est bien représenté avec le brin d'humour de Blutch et Chesterfield que l'on connaît, une petite apparition de Lincoln que je trouve sympa. Un tome a dévoré !

Passer de la cavalerie à l'infanterie, de l'artillerie au poste de brancardiers et enfin à la marine, sacré parcours pour nos deux compères. Scènes mémorables en perspective, un régal comme toujours.

La belle Amélie de notre sergent préféré danse dans les bras d'un beau jeune homme (le blanc-bec) ! Vous imaginez vite la suite : Chesterfield voit rouge et part se saouler ! Mais Amélie ne danse pas avec un prétendant. Et de ce quiproquo il s'ensuit bagarres, querelle avec des indiens (due à un coup de feu en blessant un) et comme punition pour nos héros et pour le blanc-bec un retour rapide auprès du capitaine Stark !



Parmi l'humour des dialogues (principalement ceux de Blutch, toujours lui), on retrouve les thèmes constants des Tuniques Bleues : critiques des champs de batailles, des officiers loin des lignes et aussi du traitement des indiens.



On a là un bon titre et on retrouve avec plaisir nos deux tuniques bleues.

Une vraie rareté que cette série dans laquelle Cauvin et Lambil se mettent en scène dans leur quotidien d'auteurs de bande dessinée dans les années 70-80.

Les gags tournent essentiellement autour de la personnalité hypercondriaque de Lampil, alter-ego de Lambil, et de ses relations orageuses avec son scénariste. Beaucoup d'histoires ont d'ailleurs un fond autobiogaphique, mais revisité à travers le prisme de l'humour bon enfant de Cauvin.

Série inoffensive aux gags fonctionnant selon une routine bien établie, Pauvre Lampil reste agréable à lire tout en s'inscrivant dans une tradition de bd-à-papa. Sans doute pas de quoi un jeune lectorat mais cea reste très satisfaisant pour un public nostalgique.

Le sergent Chesterfield a enfin le commandement d'un peloton... Comme toujours rien ne va se passer comme prévu, et notre sergent va se retrouver dans une situation cocasse et bien inattendu. Plus de profondeur dans les personnages et un peu moins d'humour dans ce volume, qui n'en reste pas moins un bon numéro.

Un tome 20 moins drôle que les précédents mais cela est certainement dû au fait du sujet traité avec plus de sérieux. L'histoire elle n'en reste pas moins intéressante et les personnages restent fidèles à eux même.

On retrouve enfin l'équipe au complet des débuts dans cet épisode où le sergent Chesterfield va aller de gaffes en gaffes pour les beaux yeux d'Amélie. Une BD joyeuse et pleine d'humour qui vous fera passer un agréable moment de lecture.

Un classique. On embarque immédiatement avec Blutch et Chesterfield qui, sur terre ou en mer, restent toujours un duo attachant et hilarant.