Je voudrais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Mangetsu pour l'envoi de ce manga.
Concernant la couverture, je la trouve jolie. J'aime la couleur du titre, ainsi que le papillon ensanglanté qui forme le B. La protagoniste est aussi très jolie, entre une légère touche sexy et une sorte de tristesse voilée qui intrigue.
Concernant les graphismes, je ne peux pas dire qu'ils n'ont pas de charme. Ochô est fine et délicate au niveau de ses traits, avec une sorte de tristesse dans les yeux, ses kimonos sont très jolis. Les hommes sont un peu plus bruts, plus carrés, mais ce n'est pas dérangeant pour autant. Les décors sont aussi très bien faits.
L'ère d'Édo a vu la fin des guerres et une paix fragile s'installer, rendant les shinobis inutiles. La plupart se sont rangés à la vie civile, mais pour d'autres ce rejet est beaucoup plus difficile à vivre et ils ne peuvent se résoudre à abandonner ce qu'ils sont, commentant des exactions.
Kochô est une courtisane de haut rang dans le quartier des plaisirs. Du moins le jour. La nuit, elle révèle son vrai visage : celui d'Ochô, une kunoïchi qui œuvre pour les seigneurs de l'ombre. Quelle est sa mission ? Chasser les gens comme elle. Enfin, pas tout à fait. Elle traque et tue les shinobis qui se sont égarés en ces temps de paix et qui se sont dévoyés, par soif de sang et/ou d'argent.
Elle fait équipe avec Raizô, ancien shinobi également, un homme assez peu loquace qui vient lui donner ses missions. Parfois leur mission. Toujours dans une atmosphère assez sombre.
Nous suivons donc leurs aventures, enfin plus souvent celles d'Ochô, sur les traces de ceux qui perturbent la paix et qu'il faut absolument arrêter. Il y a des solitaires et ceux qui complotent à plus grande échelle, les inconnus et les frères d'arme du passé.
Il y a de l'action, du sang, des morts, de la stratégie, un peu d'émotion et quelques scènes un peu dénudées vu la nature de la couverture de la jeune femme. Mais pas d'inquiétude, ce n'est pas du hentaï non plus et Ochô n'est pas de celles qui abusent de leurs charmes et ouvrent leur ceinture un peu trop facilement.
C'est un personnage qui semble apparemment froid et inaccessible. Mais, comme que je l'ai déjà dit, je ressens une certaine tristesse dans ses yeux, comme une ombre sur son passé, comme une mission qu'elle aurait à accomplir. Peut-être. Sans compter qu'elle s'interroge parfois et peut marquer un temps d'hésitation. Elle fait montre d'une certaine tension psychologique sous-jacente.
En résumé, j'aime les histoires de ninjas ainsi que celles qui se passent en période féodale. Les graphismes sont agréables, l'ambiance assez sombre, la protagoniste semble torturée par quelque chose... Ce manga rassemble donc des critères qui me plaisent. Pourtant, même si j'ai passé un bon moment lecture, je n'ai pas spécialement accroché à ce premier tome. Il m'a manqué le petit truc en plus. Je vais peut-être quand même acheter le second et dernier tome de cette première saison, parce qu'Ochô m'intrigue tout de même un peu et j'aimerais savoir ce qu'elle cache...
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