Yumi Hotta

Un petit duel à distance pour continuer à comparer Hikaru à Akira Toya qui semble être son adversaire sur le long terme : il est question de maitriser une partie et de faire jigo (match nul) contre des adversaires de niveau inférieur. Très intéressant ! Plus tard, Hikaru fait une partie contre un jeune coréen (où les joueurs de go sont plus expérimentés qu'au Japon) avant de commencer l'examen pour devenir pro. Est-ce qu'Hikaru va arriver à se transcender ? On sent qu'il trouve des nouveaux repères, mais est-ce que ça sera suffisant pour rejoindre Akira à son niveau et être pro ? Je ne connais que les règles de base du go mais je prends plaisir à ces différents duels, cette promesse qu'Hikaru s'est faite qu'il tient comme un mantra pour avancer sur les marches pour retrouver Akira. J'ai hâte !

Hikaru trouve un jour une vieille table de go, il se fait aussitôt posséder par un génie du go : Saï Fujiwara, professeur de go à l'époque Heian. Hikaru n'est pas du tout intéressé par ce jeu mais l'envie de Saï revient intensément et l'oblige à s'intéresser à ce jeu.

Ce manga m'avait déjà fait de l'oeil mais je n'avais pas osé me lancer (trop de séries manga en cours, sans doute). J'avais déjà joué quelques parties de go avant, assez pour en saisir les règles simples. On est vite dans l'action, avec ce duo improbable. Hikaru a des réactions étonnantes pour les autres élèves avec ses discussions intérieures avec Saï. Ce dernier est surpris par ce nouveau monde et l'évolution des règles du jeu de go.

La rencontre avec Akira, un jeune joueur de go très doué, est stimulante pour Hikaru et Saï. On retrouve l'ardeur de combats sportifs dans les parties go de ce premier tome.

Vraiment hâte de poursuivre cette série qui m'a l'air très prometteuse.

Son arrivée chez les Inseï n'est pas facile, même si Hikaru profite très vite, on se rend vite compte qu'il a encore du chemin à parcourir, ne serait-ce que pour se hisser au-dessus de ceux de son groupe. On suit aussi l'évolution de Akira qui a un excellent (++?) niveau. Même en ne maitrisant pas les règles du go, on accroche à ces parties et les techniques développées ou erreurs faites par chacun. C'est stupéfiant !

Une suite à la hauteur du premier tome, je ne suis pas prête d'arrêter ! Un nouveau personnage qui semble insupportable au début mais son caractère va se préciser par la suite. Akira reste avec Hikaru sur le devant de la scène avec bien sûr Saï. On suit son intégration au collège, dans son club de go qui n'est pas évidente entre ceux qui le jalousent et ceux qui le vénèrent.

Pour en revenir à notre héros, sa relation entre Hikaru et Saï évolue mais ils s'accordent bien même s'ils se chamaillent. Il commence à être plus à l'aise avec le go mais il lui manque encore de la maitrise. J'aime beaucoup l'alternance entre le jeu de go et les moments plus détente...

Hikaru veut à tout prix trouver un troisième membre pour pouvoir participer au tournoi en équipe. Pendant ce temps, Akira veut faire partir du club de go du collège Kaïo pour pouvoir affronter de nouveau Hikaru, celui qui l'a battu.

Tous les deux vont avoir des difficultés dans leurs projets, Akira par des brimades et Hikaru par l'effronterie de leur potentiel troisième membre... Un tome avec toujours beaucoup d'actions ! Saï aide Hikaru à prendre des décisions mais ce dernier étonne par certaines initiatives. A suivre !

C'est enfin la partie entre Akira et Hikaru. Mais Hikaru ne veut pas laisser jouer Saï, il veut essayer de jouer par lui-même... Par la suite, on voit Hikaru essayer de s'améliorer au jeu de go en jouant contre des joueurs sur Internet, sans qu'il s'en rend compte, il créé un véritable engouement sur sa personne mystérieuse.

Encore un excellent tome ! En plus, les parties sur Internet sont stimulantes car le web est encore à ses débuts. On voit encore Akira et Hikaru s'éloigner et se rapprocher de nouveau. Et un nouveau genre de compétition qui donne encore de la dynamique au manga !

Toujours aussi passionnant de suivre Hikaru, même si beaucoup sont étonnés de ses progrès dans le milieu du go, il se retrouve depuis un moment en difficultés. C'est bien évidemment son mentor intérieur qui s'en rend compte et l'aide à s'en sortir. Je suis curieuse de voir si Hikaru va arriver à progresser encore mais on le voit retrouver sa confiance... Parfois on quitte Hikaru pour suivre d’autres joueurs (ou Saï) J’adore cette série même si on aimerait qu'il gagne tout tout de suite mais ça ne serait pas marrant... :)

Maintenant Hikaru a bien appréhendé le go et il a beaucoup progressé avec les parties par Internet et même si Akira doutait de l'identité du joueur Saï, il reste encore dans le flou. Hikaru veut suivre les pas d'Akira mais le parcours est long avant d'arriver au même niveau ! Le go est devenu pour lui une vraie passion. J'aime beaucoup l'évolution d'Hikaru qui parait maintenant plus réfléchi. On comprend aussi les différences de niveau qu'il peut y avoir entre un joueur professionnel, un joueur insei, des amateurs... Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir des dans en hiérarchie comme dans les sports de combat.

Intéressant à la fin de ce tome, une petite biographie de Shusaku Honinbo, un joueur de go très célèbre au Japon.

Naaaaan ! Pour faire court, je comprends pourquoi manga-news le place dans les shonen incontournables. Moi, je ne l'ai pas acheté pour cette raison...enfin si, un peu quand même. Ce qui a fini par me convaincre, c'est le nom du dessinateur : Obata, le même que pour Death Note et pour Bakuman.



Sinon, ce n'était pas gagné d'avance ! Un manga basé sur le jeu de go, imaginez donc ! Un peu comme réussir à passionner des ados avec 23 volumes sur le jeu d'échec ! Et pourtant, dès le début du premier tome je suis happée. Le graphisme n'y est pas pour rien ! Alors qu'il a été publié bien avant Bakuman, je trouve les dessins bien meilleurs que dans ce dernier, allez savoir pourquoi ^^



Quant à l'histoire, elle tient du récit initiatique il me semble. Les combats ici sont plus psychologiques et bien musclés en matière grise. Bien que n'y connaissant strictement rien au jeu de go, j'ai trouvé les approches passionnantes.



Mais pourquoi fallait-il que cette série compte 23 tomes !!! Ma carte bleue ne va pas s'en remettre...

Hikaru commence à trouver un intérêt personnel pour le go, et cherche a se perfectionner avec l'aide de Sai, le fantôme toujours aussi marrant.

Un manga qui réveille l'intérêt pour le jeu de Go !

Une grande réussite, sur un sujet pas évident. On a vraiment envie de lire la suite. Passionnant !

[Edition Deluxe]



Cette facilité avec laquelle les auteurs nous passionnent pour un jeu auquel on ne comprend pas grand-chose est fascinante. Elle montre combien ils capturent merveilleusement la quintessence du jeu : c’est-à-dire les variations humaines.



Suite et non pas fin du tournoi afin de devenir pro, sans pourtant entrer dans les détails des matchs et suivre ceux-ci en entier, une fois de plus on se retrouve scotchés devant le parcours d’Hikaru. On suit avec passion son avancée à travers le regard de ses adversaires, car tout le talent des auteurs est là, ils déplacent le curseur cette fois, ne plaçant pas Hikaru au centre parce que c’est lui le narrateur, mais parce qu’il attire les regards. Un excellent choix scénaristique !



C’est fascinant ainsi de suivre son ascension, de le voir renforcer son jeu et son caractère au fil des matchs qui passent. On ressent très bien la pression que cela met sur ses adversaires et en particulier Ochi, le héros de ce tome, qui tremble devant lui, d’abord parce qu’il ne comprend pas la fascination des autres, puis ensuite parce qu’il commence à douter. Un fort joli jeu s’installe ainsi entre les anciens camarades inseï désormais adversaires, que les auteurs mettent très bien en scène en mode « que le premier craque ! ». L’intensité est partout, les surprises souvent totales et on se passionne pour les avancées d’Hikaru, Ochi, Waya, Isumi et les autres tant ils sont bien écrits et capturés dans leur essence pour les auteurs, surtout à ce moment clé.



Le go ne devient ici que le reflet d’une lutte contre soi-même qui représente bien ce que vivent ces jeunes gens dans leur vie de tous les jours au Japon où la compétition est partout, encore plus que chez nous. Il faut avoir un sacré mental. Les auteurs d’ailleurs glissent une jolie pique sur les difficultés à vivre de sa passion une fois adulte, sur la vie en entreprise et les demandes des employeurs pour être un bon « employé » et éviter de se faire virer. C’est grinçant. Nos héros, eux, restent jeunes, emportés par la fougue, mais jusqu’à quand ? C’est également la question que posent des joueurs comme Isumi qui sont aux portes de la fin, rendant leur place encore plus intéressante.



Bref un tome d’affrontement riche de par l’écriture terriblement efficace, ciselée et bien pensée des auteurs qui parviennent à nous faire vibrer son trop rien montrer des matchs (ce qui est parfait quand on n’y entend rien comme moi). En plaçant, l’humain au coeur, en jouant des points de vue, ils font monter la tension comme jamais et nous préparent à la claque que sera l’ascension fulgurante d’Hikaru. Nous ne somme pas prêts !
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Avec peut-être l’une de mes couvertures préférées de cette magnifique réédition, je signe mon retour dans la relecture de cette saga culte et quel retour !



Ce fut un immense bonheur de retrouver la plume tellement assurée des auteurs qui déroulent leur récit l’air de rien comme si c’était facile, alors que c’est d’une belle complexité d’articuler tout cela avec autant de fluidité, de rythme et de passion. Je me suis régalée de retrouver le dessin bien rond du Obata des début d’Hikaru no go et j’ai bavé devant les pages ouvrant chaque chapitre, notamment les pages couleurs de toute beauté !



Avec ce tome, on entre de plein pied dans la métamorphose d’Hikaru en vue d’en faire un véritable joueur de go lui aussi. On avait joué avec l’idée jusqu’à présent mais on passe à la vitesse supérieure grâce à deux grands événements : la possibilité pour Sai de jouer et exprimer son jeu sur internet et l’arrivée d’un goban chez Hikaru avec lequel il va accepter de jouer avec son fantôme domestique. Avec ça, notre héros va faire des progrès fulgurants !



J’ai adoré replonger en enfance le temps de ces chapitres consacrés au jeu de go sur internet. C’était hyper nostalgique avec ces vieux ordinateurs Apple à la coque colorée que j’ai bien connus, ces interfaces tellement simples et la patience dont il fallait faire preuve sur les forums pour avoir une réponse. J’ai adoré ! Mais au-delà de ça, les auteurs sont des génies pour susciter notre passion et attention. En deux deux ils créent un vrai phénomène en impliquant Sai avec des joueurs du monde entier. Simple et évident, mais terriblement efficace. Ce vent de folie qui souffle est excellent et atteint même notre cher Akira, tout en introduisant un nouveau personnage qui aura son importance : Waya, lui aussi désireux de devenir pro. Tout se recoupe. Le génie, je vous dis.



Profitant de ces parties, Hikaru se voit progresser lui aussi, et la passion est de plus en plus présente. A nouveau, simple mais efficace. On adore deviner derrière Sai le génie d’Hikaru qui apprend à vitesse grand V. Certes, il a un excellent maître mais lui-même a de sacrées capacités. Les matchs sont joués avec ferveur et efficacité. Pas besoin de les voir en entier, les auteurs nous font comprendre en quelques passes tous ses progrès. J’ai aimé ainsi qu’on ne s’attarde par sur cette échelle et que les matchs où ils vaincs tour à tour ceux qui étaient devant lui autour de lui soient rapidement passé. Il dépasse ainsi vite ses camarades de clubs ainsi que son grand-père et même un joueur expérimenté du club du quartier. C’est qu’il avance vite notre petit Hikaru. Et quel bonheur de voir enfin son duo avec Sai devant un goban, depuis le temps que j’attendais de les voir face à face.



Ce tome, c’est vraiment les frémissements de tout ce qui fera notre bonheur par la suite : des progrès de fou, la rivalité avec Akira, des parties avec Sai, une belle brochette de copain et toujours, toujours plus de compétitions, de matchs en tout genre. J’adore les mangas sportifs et les auteurs avaient vraiment bien renouvelé le genre à l’époque avec ce jeu de stratégie qu’ils développent avec une assurance fascinante tout comme fascine les progrès fulgurants de leur héros. On adore !
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Brève petite pause avant de revenir à cette série... j'ai retrouvé avec plaisir Hikaru qui se préparer aux éliminatoires avant l'examen des pros. Pour parvenir à l'examen, il faut avoir 3 victoires en 5 matchs. J'ai aimé suivre d'autres joueurs comme M. Ogata, Akira est moins présent dans ce tome même si bien présent dans l'esprit d'Hikaru. L'introduction avant le retour d'un célèbre joueur est assez amusant. Un début d'éliminatoires assez stressante pour Hikaru qui panique devant un joueur de go excentrique, on sent rend compte qu'il doit encore évoluer sur certains points. Hâte de voir comment vont se poursuivre cette épreuve. L'auteur n'hésite pas à faire échouer parfois son héros pour le rend plus crédible, sans l'aide de Saï, il évolue d'une façon particulière mais il reste un joueur débutant. Le suspens n'en reste que plus prenant !

C’est désormais en allant à la rencontre d’un autre joueur de Go atypique que la série se poursuit toujours aussi passionnante et parfaitement écrite.



Hotta et Obata développent vraiment ici une très belle fable sur cette adolescence qui se cherche, se révolte, se trompe et se relève, trouve des rivalités qui l’aide à grandir, à s’affirmer et se trouver. Le Go et les rencontres qu’il permet sont un très joli foyer à maturation.



Avec la découverte de Mitani, c’est un nouveau pan du Go qui s’ouvre à nous. D’abord, on découvre le côté des parieurs et ce que risque ceux qui s’amusent à tricher. Mais ensuite, on découvre également le côté des tournois entre jeunesses avec ce tricheur repenti et comme plus tard dans Chihayafuru, c’est l’esprit d’équipe qui prévaut et nous fait trembler en plus de l’édification individuelle. Ce fut ainsi un tome riche et passionnant.



On assiste en plus à une vraie évolution des personnages. En prenant Mitani sous leur aile, Hikaru et son compagnon Tsutsui, gagnent à leur tour en maturité et font évoluer leur jeu sous l’impulsion de ce dernier qui joue quand même très bien. Akira, lui, sans le savoir est pris également dans cette spirale avec un Hikaru qui souhaite de plus en plus montrer sa propre force au contact des autres. Voir les autres se passionner, jouer de beaux coups, l’encourage lui aussi. Et on le voit avec tendresse tomber dans la passion du Go, admirant cela comme Sai qui est juste derrière lui. C’est adorable.



Du côté du Go, j’ai aimé, dans ce tome, comprendre enfin la notion de territoire et la façon dont on le compte pour déterminer qui gagne. Ça n’a l’air de rien mais suivre une série parlant d’un sport auquel on ne comprend rien, c’est quand même un peu frustrant, là en plus de suivre avec passion la fougue de nos héros et leur évolution, j’ai eu le sentiment de comprendre un peu (pas toujours) ce qui se passait sur le goban.



Tome de construction, on assiste avec plaisir au lent réveil de notre héros qui attire tout le monde dans son sillon et se fait lui-même aspirer par la passion des autres, ce qui donne une belle synergie commune vers cette passion pour le Go. Mitani est un nouveau personnage atypique sympathique qui offre une nouvelle dynamique intéressante et fait grandir Hikaru et son intermédiaire, Akira. C’est beau la jeunesse !
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Certes le début est assez classique avec un jeune ado qui va s'initier au jeu de go. La relation avec son grand père est importante et accentue son attachement à cette veine de livre initiatique.



Il faut souligner que cela est particulièrement bien travaillé, avec un bon timing et de l'émotion, sans jamais tomber dans le larmoyant.

Le jeu de go est présenté avec dynamisme, remplaçant sans affadir les combats à l'épée.

Une série très sympathique qui permet de découvrir le monde et les règles du jeu de go : Hikaru, un jeune garçon, pas particulièrement brillant d'ailleurs, découvre un jeu de go hanté et "sous la hantise" du fantôme d'un joueur exceptionnel du Moyen Age japonais, il va devenir lui-même joueur.



Evidemment, cet aspect fantastique ajouté à une bonne dose d'humour rend cette série très drôle et intéressante.

Moi-même qui n'avais jamais rien compris à ce jeu ai finalement réussi à en déterminer les principes et les subtilités. J'ai d'ailleurs essayé mais sans Saï, le fantôme, ce n'est pas vraiment pareil. En tout cas, ce manga a donné envie de pratiquer!



En bref, une série shonen qui comme beaucoup d'autres exploitant la même veine permet de découvrir un jeu ou une activité particulière et d'apprendre en se divertissant.



A partir de 11-12 ans

Que ça fait du bien, une lecture fraîche et jeune où l’on suit des héros en pleins apprentissages dans une ambiance bon enfant mais qu’on sent monter et sous un trait des plus ravissants !



Moins flamboyant que le premier tome, cette suite reste de grande qualité. Les auteurs y déploient tout le talent d’une narration simple et confortable au service d’une histoire qui prend le temps de s’installer et se poser. Nous avons fait la rencontre avec les principaux personnages, ne reste plus qu’à les étayer avec l’histoire qui va les faire grandir.



C’est ainsi avec un vif plaisir que je me suis amusée à suivre les péripéties d’Hikaru à son club de Go, avec des matchs où il souhaite jouer lui-même mais n’y parvient pas et pleure de frustration, avec des amis qu’il se crée avec qui jouer, avec un rival qu’il frustre au plus haut point et encourage. Tout est hyper classique pour un titre aux allures de shonen sportif, mais c’est d’une efficacité imparable et ça marche du feu de dieu. Hikaru est un personnage solaire, amusant et sympathique. Akira est un peu l’ombre de sa lumière avec son côté plus lunaire et les rebuffades d’Hikaru l’y poussent encore plus.



J’ai aimé voir Hikaru se prendre au jeu ici et décider de réellement s’intéresser au Go et pas juste de laisser Sai y jouer à travers lui. On sent ainsi qu’on va avoir un beau manga d’apprentissage avec un héros qui va tout découvrir, parfois tomber, se relever, mais toujours lutter. C’est déjà le cas. Les auteurs transcrivent d’ailleurs à merveille la frustration de l’échec et de la déception pour les autres chez Hikaru lors de son premier tournoi. Il y a aussi, la formation d’un petit groupe autour de lui, avec sa voisine qui le suit depuis le primaire, mais aussi le binoclard Tsutsui, le président de son nouveau club, et le rebelle Kaga qui joue également au shogi. Les auteurs commencent à construire leur galaxie et ça reste simple et savoureux, très jeunesse. On aime ça.



En parallèle, ils s’attaquent aussi à des questions plus sérieux telle que l’ostracisme d’un club dit « intellectuel » auprès de jeunes collégiens qui trouvent ça « nul » ou bien le bizutage pour ne pas dire le harcèlement à la fois de quelqu’un de plus jeune et de différent, la société japonaise étant des plus rudes envers ceux qui ne rentrent pas dans le moule, même s’ils sont brillants. J’ai aimé qu’Hotta et Obata prennent le temps pour cela et dénoncent ces faux petits caïds.



En attendant, dans ce nouveau tome la rivalité Hikaru-Akira se fonde de plus en plus et la passion d’Hikaru pour le Go également, ce qui donne lieu à de fort jolies scènes pleine du feu d’apprendre, de progresser. Les auteurs maîtrisent vraiment à merveille leurs classiques et détalent une narration parfaitement coordonnée où tout sonne juste et simple. Mais la simplicité, c’est souvent ce qu’il y a de plus dur à faire. Chapeau !
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C’est au lycée, alors que je n’avais lu que des romances, des drames et des shonen d’action fantastique et fantasy, que j’ai fait la rencontre fulgurante avec Hikaru no go et que j’ai découvert la puissance des mangaka japonais pour m’intéresser à des sujets a priori bien loin de mes goûts. J’y reviens 20 ans plus tard grâce à la superbe réédition de Tonkam qui s’est enfin achevée !



Hikaru no go est LE manga qui a révélé Takeshi Obata chez nous, auteur depuis célébré pour ses dessins, il s’agissait de lui offrir une nouvelle édition à la hauteur. Les petits formats poches de la première édition, en 23 volumes, étaient bien sympathiques, mais rien à voir avec l’édition plus grand format, reliée, avec signet, pages couleurs et jaquettes redessinées qui est disponible désormais. Pour tout amateur de beaux objets et d’Obata, c’est un must ! Alors certes, j’ai déjà la première édition mais j’ai volontiers réinvesti une fois celle-ci terminée.



Il faut dire qu’Hikaru no go était une série qui était restée imprimée dans ma mémoire et je redécouvre pourquoi avec cette relecture. Parue à la fin des années 90 au Japon, elle est emblématique de cette époque dans sa façon d’exposer un jeune héros, rencontrant une figure surnaturelle le révélant à lui-même et partout dans une quête qui va le métamorphoser. Avec une simplicité qui confine au génie, Obata aidé de Yumi Hotta au scénario, nous offre une histoire d’entrée de jeu parfaitement écriture et rythmée, qui ne va faire que gagner en puissance.



Dans ce premier tome, le dessin est encore un peu naïf, un peu jeune, un peu rondouillard, mais il dégage déjà une grande maîtrise sous sa fraîcheur. Il s’inscrit d’ailleurs à merveille dans ce qui se fait à l’époque chez Yu-Gi-Oh, chez Togashi ou encore chez Adachi. Et certains personnages sont déjà de toute beauté, je pense notamment à Akira et ses yeux de chat ou Sai et son air androgyne. Sans parler du talent de l’auteur pour composer et rythmer les pages avec simplicité mais efficacité et donnant l’impulsion qu’il faut au bon moment pour faire sentir la vivacité et l’impact du geste. Il a déjà tout d’un grand !



Il en va de même pour l’histoire. Début tout aussi classique avec un jeune collégien trouvant un vieux goban (table quadrillée pour jouer au go) hanté dans un grenier, qui va se retrouver possédé par le fantôme de ce dernier, un pro du Go de l’époque Edo, qui va le pousser à jouer, jouer et jouer encore. A la quête lui-même du « coup divin », il n’aura de cesse d’enchaîner les parties contre des joueurs intéressants qui pourraient l’aider à s’en approcher. Tout cela est déjà en germe dans ce premier tome construit de manière très efficace et percutante, alliant fraîcheur de la jeunesse, humour, duels et mystères. La narration est légère, reflétant l’âge de son héros, avec des traits d’humour bon enfant, un côté un peu capricieux, mais le sérieux n’est jamais bien loin quand Sai prend les rênes et qu’on se retrouve face aux adversaires d’Hikaru. Il y a alors un métamorphose saisissante qui nous coupe le souffle !



L’auteur parvient ainsi dès ce premier tome, de manière fort aisée, à nous passionner pour un jeu qu’on ne connaît et auquel on ne comprend pas grand-chose, le tout en nous distillant progressivement ses règles et ses arcanes. Excellent ! On se passionne très vite pour l’opposition amicale qui va naître entre notre novice Hikaru et son futur adversaire au long cours Akira Toya, le fils du Meijin, le plus fort joueur de Go de l’époque. Il n’aura pas fallu longtemps à l’auteur pour planter le décor et montrer les personnalités de chacun : la nonchalance et la lumière d’Hikaru, le sérieux et le côté plus introverti d’Akira, la solidité et la force du Meijin, et bien sûr la malice et la force tranquille de Sai. Le Go n’est donc pas un sport connu mais il déjà une aura fascinante dès les premières planches sous le trait d’Obata et le scénario d’Hotta. Quel talent !



C’est donc avec un immense plaisir que je vais relire cette série chérie, ô combien réussie et passionnante, avec des personnages attachants qui vont grandir et se découvrir sous nos yeux, à travers un jeu obscur et ancien, le tout dans une édition merveilleuse, rendant hommage aux dessins d’Obata. J’ai vraiment envie de chérir ces tomes et ces moments.
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Résurection d'un génie du Go est le premier tome de la série de mangas Hikaru no go. Hikaru, découvre une vieille table de go et se trouve hanté par Saï Fujiwara, un maître du go de l'Epoque Heïan. La cohabitation entre ces deux êtres que tout oppose commence. Yumi Hotta et Takeshi Obata signent un manga plaisant qui permet de découvrir les règles et surtout l'esprit du jeu de go. Les dessins sont fluides et précis. A suivre.