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Citations de Zéno Bianu (356)


Zéno Bianu
4/
Meurtrissure.

I
Mes lèvres saignent.
On me regarde, O lune absente.
Les ombres baignent
La fleur sève qui se tourmente
Et qui écoule,
Immense nuit d'ombre et de feu,
Comme une houle
La fraîcheur pâle du ciel bleu.

II
Mes lèvres saignent.
Le vent s'amuse et fait souffrir,
Les fleurs que plaignent
Des avalanches de soupir,
Quand l'immuable
Dans un finissement vermeil,
Fait sur le sable
Briller la pourpre du sommeil.






Le Sacre Du Printemps.

I
Sous un soleil étrange et sombre,
L'obscurité pâle de l'ombre
Fait croître dans d'obscurs sommeils,
Une flamme, qui peu à peu,
Immense de nuit et de feu,
Ouvre d'éblouissant vermeils.

II
Et sur le ciel d'azur et d'or
Dans un resplendissant essor
En couleur pourpre de lumière,
En songe d' immobilité,
L'Etrange d'ombre et de clarté
Conçois la déesse de pierre,

III
Qui dans la brume d'un nuage,
Ascension qui d'âge en âge,
En crescendo universel,
De la matière consumée
exhale ineffable pensée,
Un intérieur spirituel.


IV
Comme une vague rêverie
Elle apparaît, sombre de vie
Et ses immenses cheveux d'Eve,
Depuis l'étoile qui rayonne
L'ombre splendide qui la donne
En nuées de lueurs élève,

V
Le rouge étrange qui rend ivre
L'océan rose qui se livre,
De sa forme phosphorescente,
Tel un azur ferait fremir
Une aube lente de soupir
A rendre d'ombre éblouissante,

VI
la transparence lumineuse
De sa quiétude ténébreuse
Qui s'accoutume à ce pouvoir,
Quand le ciel fait sur l'immobilité
Pleuvoir un sang torride de clarté
Et l'animer sous son pâle mouvoir.

VII
De la lumière immense de la vie,
Qu'on voit briller étincelante en pluie
D'obscurité, sur un premier vermeil,
Dans la grandeur d'un sombre sacrifice,
Quand s'allumant sous l'étrange supplice,
Sous les rougeurs constellées du soleil,

VIII
Vient la pâleur d'une larme pyrique
Qui lentement à enflammer s'applique
La jeune fille aux cheveux océans,
Quand ruisselant en mouvements sa vague
Fait d'une idée à l'impression vague
Cristalliser les couleurs du printemps.

IX
En multitude immuable et tacite
D'étoiles d'or que le sombre suscite
Elle épanouit pourpre contre le vent,
Rêve que teint une aube qui s'allume,
Dans le silence une aurore de brume,
Un infini de paupières d'argent

X
Bleu, sur le ciel aux lumières des marbres
Qu'on voit briller aux mobiles des arbres
En êtres bruns et pâles de diamants,
Quand dans l'azur en farouche volute
L'immensité contre le sombre lutte
A s'affranchir d'infinis mouvements.

XI
Quelle chaleur commence d'éblouir
L'obscurité immense de mourir
Et quel vivant célèbre ce pouvoir,
Quand sur le ciel des multiples idées
S'ouvre le vol des flèches étoilées
Au point obscur du splendide mouvoir,

XII
Que l'être Eole et vermeil à venir
Dans des douleurs nymphes qui font frémir
Jette la nuit au pâle du solstice,
Lorsqu'on voit s'avancer immense de silence
La figure fragile et blême qui s' élance
A l'éblouissement de sa pourpre complice?

XIII
Est-ce un songe immobile étincelant de nuit,
Un éclaboussement d'ombre qui s'éblouit
Dans les profondeurs d'or rives qui se font vaines?
La mer à s'agiter sous l'immensité d'ombre
A faire feuilloler l'obscurité qui sombre
Phosphore étrangement de lumières sirènes.

XIV
Et la Déesse pâle aux yeux illuminés
Bleus, sur l'immensité des liquides clartés,
Frémit immensément à sentir l'ombre d'or
Des aurores d'argent qui s'élèvent moroses
Et rêve de lueurs sous les étoiles roses:
Mourir dans le soleil immobile qui dort. . .

XV
A voir l'immensité de l'ombre se ternir
Dans une obscurité qui brûle de souffrir
Les stellaires candeurs ruisselant de savoir,
Sentir immensément monter, forces d' écumes,
Les éblouissements qui se lèvent des brumes
En intériorités qui songent concevoir,

XVI
N'est pas sembler périr au contraire de vivre
Si l'on arrive au terme étrange qui rend ivre
De rêves sidéraux les immenses lascifs;
Lorsqu'on doit jusqu'au soir être jusqu'à l'absence
Sous une immensité de feu et de silence
Que la nuit fait frémir en songes récessifs. . .
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Zéno Bianu
3/
Naufrage.

I
Quand la lumière immobile du ciel
S'élève immense en rêve lumineux,
Que la noirceur étincelante en feux
D'ombre blanchit sous des regards de fiel,

II
Ne maudit plus la pâleur étoilée
Des soleils d'or qui t'enivrent de lune
Et qui te font perdre dans la nuit brune
Car la lumière est l'ombre condamnée.

III
Tu voit venir le temps des ombres vaines
De la lenteur du songe et de la mort
Quand nautonier tu meurs, quand tout s'endort,
Que les nuits bleues te livrent aux sirènes,

IV
Quand le sang noir de ton coeur d'océan,
Bat lentement sous des rives d'étoiles,
Et que la nuit fait phosphorer les voiles
De ton bateau qui sombre sous le vent.
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Zéno Bianu
EXTRAITS DE MOUVEMENTS ET IMMOBILITÉS. 2
Naufrage.

Quand la lumière immobile du ciel
S'élève immense en rêve lumineux,
Que la noirceur étincelante en feux
D'ombre blanchit sous des regards de fiel,

II
Ne maudit plus la pâleur étoilée
Des soleils d'or qui t'enivrent de lune
Et qui te font perdre dans la nuit brune
Car la lumière est l'ombre condamnée.

III
Tu voit venir le temps des ombres vaines
De la lenteur du songe et de la mort
Quand nautonier tu meurs, quand tout s'endort,
Que les nuits bleues te livrent aux sirènes,

IV
Quand le sang noir de ton coeur d'océan,
Bat lentement sous des rives d'étoiles,
Et que la nuit fait phosphorer les voiles
De ton bateau qui sombre sous le vent.






Meurtrissure.

I
Mes lèvres saignent.
On me regarde, O lune absente.
Les ombres baignent
La fleur sève qui se tourmente
Et qui écoule,
Immense nuit d'ombre et de feu,
Comme une houle
La fraîcheur pâle du ciel bleu.

II
Mes lèvres saignent.
Le vent s'amuse et fait souffrir,
Les fleurs que plaignent
Des avalanches de soupir,
Quand l'immuable
Dans un finissement vermeil,
Fait sur le sable
Briller la pourpre du sommeil.






Le Sacre Du Printemps.

I
Sous un soleil étrange et sombre,
L'obscurité pâle de l'ombre
Fait croître dans d'obscurs sommeils,
Une flamme, qui peu à peu,
Immense de nuit et de feu,
Ouvre d'éblouissant vermeils.

II
Et sur le ciel d'azur et d'or
Dans un resplendissant essor
En couleur pourpre de lumière,
En songe d' immobilité,
L'Etrange d'ombre et de clarté
Conçois la déesse de pierre,

III
Qui dans la brume d'un nuage,
Ascension qui d'âge en âge,
En crescendo universel,
De la matière consumée
exhale ineffable pensée,
Un intérieur spirituel.


IV
Comme une vague rêverie
Elle apparaît, sombre de vie
Et ses immenses cheveux d'Eve,
Depuis l'étoile qui rayonne
L'ombre splendide qui la donne
En nuées de lueurs élève,

V
Le rouge étrange qui rend ivre
L'océan rose qui se livre,
De sa forme phosphorescente,
Tel un azur ferait fremir
Une aube lente de soupir
A rendre d'ombre éblouissante,

VI
la transparence lumineuse
De sa quiétude ténébreuse
Qui s'accoutume à ce pouvoir,
Quand le ciel fait sur l'immobilité
Pleuvoir un sang torride de clarté
Et l'animer sous son pâle mouvoir.

VII
De la lumière immense de la vie,
Qu'on voit briller étincelante en pluie
D'obscurité, sur un premier vermeil,
Dans la grandeur d'un sombre sacrifice,
Quand s'allumant sous l'étrange supplice,
Sous les rougeurs constellées du soleil,

VIII
Vient la pâleur d'une larme pyrique
Qui lentement à enflammer s'applique
La jeune fille aux cheveux océans,
Quand ruisselant en mouvements sa vague
Fait d'une idée à l'impression vague
Cristalliser les couleurs du printemps.

IX
En multitude immuable et tacite
D'étoiles d'or que le sombre suscite
Elle épanouit pourpre contre le vent,
Rêve que teint une aube qui s'allume,
Dans le silence une aurore de brume,
Un infini de paupières d'argent

X
Bleu, sur le ciel aux lumières des marbres
Qu'on voit briller aux mobiles des arbres
En êtres bruns et pâles de diamants,
Quand dans l'azur en farouche volute
L'immensité contre le sombre lutte
A s'affranchir d'infinis mouvements.

XI
Quelle chaleur commence d'éblouir
L'obscurité immense de mourir
Et quel vivant célèbre ce pouvoir,
Quand sur le ciel des multiples idées
S'ouvre le vol des flèches étoilées
Au point obscur du splendide mouvoir,

XII
Que l'être Eole et vermeil à venir
Dans des douleurs nymphes qui font frémir
Jette la nuit au pâle du solstice,
Lorsqu'on voit s'avancer immense de silence
La figure fragile et blême qui s' élance
A l'éblouissement de sa pourpre complice?

XIII
Est-ce un songe immobile étincelant de nuit,
Un éclaboussement d'ombre qui s'éblouit
Dans les profondeurs d'or rives qui se font vaines?
La mer à s'agiter sous l'immensité d'ombre
A faire feuilloler l'obscurité qui sombre
Phosphore étrangement de lumières sirènes.

XIV
Et la Déesse pâle aux yeux illuminés
Bleus, sur l'immensité des liquides clartés,
Frémit immensément à sentir l'ombre d'or
Des aurores d'argent qui s'élèvent moroses
Et rêve de lueurs sous les étoiles roses:
Mourir dans le soleil immobile qui dort. . .
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La vie a commencé de ramper



La vie a commencé de ramper
hors de mes yeux
comme une longue et mince colonne
de fourmis
à la recherche d’un nouveau nid


// Rajvi Patel (1939-1968)
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Zéno Bianu
Mystique



feu
d’on ne sait quel bois —
ultime scintillation
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Epigramme, Jean de Boyssières (à Janneton), 16e siècle

Ma chose veut choser ta chose ; mais chose
Gardez que je ne puis enchoser votre chose ;
Ou, si chose à la fin ne nous laisse enchoser,
Je le choserai tant qu'il en ira choser.
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Le bleu ? Il suffit de le nommer pour que sensations et images se télescopent -Belmondo au visage peinturluré de bleu dans "Pierrot le fou" (1965), les pinceaux vivants d'Yves Klein, la "blue" note souveraine de Chet Baker,etc
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L'arrêt glacé de la comparaison laisse alors place au devenir chaleureux de la compassion.
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DE L IMPERRISABLE
Qu'est-ce que la conscience ? Qu'est-ce l'âme
incarné ? Qu'est-ce que l'action, ô Krishna ?
Qu'entends-tu par l'âme des choses ?
Et, par l'âme des Dieux, que veux-tu dire ?
(Bhagavad-Gitâ)
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poésie
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Yu Xuanji (v.844 – v.871)

Ode aux saules au bord de la rivière

Tout au long des rives désertes le feuillage des saules s’épand,
les tours lointaines sont à peine visibles entre les branches.
Les arbres se mirent dans l’eau à l’automne,
une fleur tombe sur la tête d’un pêcheur.
Leurs racines plongent profondes dans l’onde où vaguent les poissons ;
les branches ploient vers un bateau de voyageur amarré.
Une nuit de vent et de pluie,
réveillée alors que je rêvais, la tristesse s’est emparée de moi.
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Jia Dao (779 - 843)

À propos d’un poème

Trois années durant, j’ai composé ces deux vers,
à les réciter, toujours des larmes me viennent aux yeux.
Si jamais mon ami fidèle ne les estime à leur juste valeur,
je me retirerais dans la montagne pour y dormir sous le vent d’automne.
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Li Bai (701-762)

Assis seul sur le Mont Jingting

Dans le ciel, tous les oiseaux prennent leur envol,
quand un seul nuage passe, en flânant.
Il n’y a que le Mont Jingting et moi
pour nous voir sans jamais nous quitter du regard.
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Wang Wei (701-761)

Chant d’oiseau au-dessus d’un ruisseau de montagne

Oisif, je remarque la chute des fleurs de l’olivier à thé.
Si paisible est la nuit, et la montagne, comme déserte au printemps.
La lune vient à paraître, éclairant la vallée.
Surpris, les oiseaux pépient de temps à autre.
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Hans han (v.584 – v.704)

La nuit étoilée

Par une nuit étoilée, le ciel semble gagner en profondeur ;
la lune, avant de disparaître, brille sur la falaise comme une lampe solitaire.
Toute ronde et brillante, elle s’apparente à un miroir clair même non poli,
fixée au ciel, c’est en fait mon cœur.
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SÈVE ASCENDANTE



Un frisson parcourt les arbres
comme un battoir vert
Ossip Mandelstam

ce sont les arbres
du grand paysage interne
écoutons-les croître
ce sont arbres à visions

arbres résistants
aux racines comme des mains
arbres-personnages
selon Van Gogh

arbres de vie vivante
dont chaque feuille
est une prophétie
arbres aux mélancolies fulgurantes

arbres d’un Paul Klee
pénétrant dans les profondeurs de la forêt
pour se réfugier dans le vert
chaud tendre abyssal

arbres aux tendresses
qui trouent le ciel
interprètes des vents solaires
babels de toutes les géographies

arbres voyants
hommes posés sur la tête
dont la sève bleutée
circule dans notre sang
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SANS LIEU



Je suis celui qui pourchasse
le visage des apparences
Milarépa

sans lieu
sans nom
le géomètre des éclipses
parcourt l’horizon

sans lieu
sans mémoire
il prend le suaire du ciel
et l’étend sur le monde

sans lieu
sans boussole
le visage sillonné d’ombres
il explore les abîmes d’en-haut
sans lieu
sans cesse
il s’en va caresser la mort
au-delà des lunes brûlées
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     CHANSON


         7

Le poisson
Apparaît :
Bien que visible,
Le voici invisible.
Tout comme une chanson.

Il semble être là
Et pourtant s'évanouit sous la vue —
À nouveau, la mer à sa gauche, le voici
Qui réapparaît
Dansant,
         caracolant.

//SADANAND REGE / Marathi


p.24-25
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     CHANSON


         5

Première prière au premier poisson
Deuxième prière au premier poisson
Troisième prière au premier poisson
Au premier poisson, au premier poisson
Au premier, premier, premier, au tout premier.


         6

Le Brahmane ne mange pas de poisson
Parce que
Le brahmane ne boit pas de chansons.

p.24
//SADANAND REGE / Marathi
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     CHANSON


         1

Ma chanson
Est tombée à l'eau.

Un poisson l'a gobée
Et le poisson est mort.

Dieu est venu
Voir le poisson :
À l'intérieur,
Ma chanson.

p.23
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