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Citations de Zéno Bianu (356)


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Madame un jour sur mes genoux assise
D’un luth charmait mon esprit très versé,
Quand pour jouer de son luth renversé
Habilement je levai sa chemise.

Amour adonc enflamme, allume, attise
Le feu qu’il a dans nos âmes versé
Je me pâmais et ma belle Circé
Mourait aussi d’un même feu éprise.

Quoi ! dis-je alors, tes doigts n’en peuvent plus ?
Dessus le manche ils languissent perclus
Sans fredonner les accords que tu passes ?

Elle me dit, mon désirable objet,
Mes doigts n’ont rien qu’à tenir le sujet
Assez mon cul fredonne sur les basses.

(Jean Auvray)
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Fugue
            Pour Denis Lavant


Extrait 4

plus haut
vos lèvres de baptême
plus haut
vos étoiles de fatigue
plus haut
votre blessure d’horizon

plus haut
parlez plus haut
les morts
inlassablement
plus haut
dans la montagne des signes
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Fugue
            Pour Denis Lavant


Extrait 3

plus haut
parlez plus haut
les morts
pour renverser notre sommeil
plus haut
pour prêter l’oreille au sans fond

plus haut
les oiseaux du vide
plus haut
les pièges à mélancolie
plus haut
le cœur du couchant

plus haut
parlez plus haut
les morts
pour inciser le monde
plus haut
pour agrandir le temps
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Fugue
            Pour Denis Lavant


Extrait 2

plus haut
le cortège des ombres
plus haut
les fables du naufrage
plus haut
la pulpe du désordre

plus haut
parlez plus haut
les morts
dans la sève de votre vertige
plus haut
votre pluie d’espace

plus haut
ce ressac de tendresse
plus haut
cet iris de solitude
plus haut
ce souffle de pierre meurtrie
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Fugue
            Pour Denis Lavant


Extrait 1

plus haut
parlez plus haut
les morts
soufflez dans l’infini
plus haut
dans le secret de votre nuit

plus haut
la semence des anges
plus haut
le ciel et les mains pleines
plus haut
l’immensité du noir


plus haut
parlez plus haut
les morts
parlez pour prendre corps
plus haut
parler pour prendre cœur
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LA BONNE VIE


Je suis né comme un vieux
Je suis né comme un porc
Je suis né comme un dieu
Je suis né comme un mort
Ou ne valant pas mieux

J’ai joui comme un porc
J’ai joui comme un vieux
J’ai joui comme un mort
J’ai joui comme un dieu
Sans trouver cela mieux

J’ai souffert comme un porc
J’ai souffert comme un vieux
J’ai souffert comme un mort
J’ai souffert comme un dieu
Et je n’en suis pas mieux

Je mourrai comme un vieux
Je mourrai comme un porc
Je mourrai comme un dieu
Je mourrai comme un mort
Et ce sera tant mieux


//Roger Gilbert-Lecomte (18/05/1907-31/12/1943)
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TU PASSES


Tu passes derrière la vie traînant sans effort l’invisible tapis de diamants
fine sur tes aiguilles tu t’avances
et la rue tangue et bascule et disparaît dans le fracas des volets de fer
dans le parfum de l’enfance à la recherche des étoiles perdues
dans le flux des visages rendus à la nuit

Tes yeux sont des lièvres à l’heure de la rosée
tes mains sont de sable d’été

Je tombe dans ton souffle je nage dans tes murmures
mais tu passes comme une torche


//Maurice Henry (29/12/1907-21/10/1984)
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UNE CHOSE TROUBLE…


Une chose trouble
marque le corps de sa valeur imperceptible,
grandit
vient habiter le tabernacle du regard,
laisse se fondre les plaisirs de l’ œil,
engendre dans le cœur une ligne blanche —
L’affaire naturelle: l’alliage conduit,
chaque mouvement fait languir et renaître:
depuis l’origine
la graduation des silences;
le fol alignement du cœur —
Sur nos deux bouches court le voyageur de l’amour


//Pierre Minet (1909-1975)
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SENTINELLE BLEUE


Extrait 3

le pari
le risque de la main ouverte
de la main tendue
l'effusion
plutôt que le racornissement

il dit
et remonte les yeux fermés
parmi les voix errantes
qui parlent en lui

p.11
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SENTINELLE BLEUE


Extrait 1

Il n'a pas de nom
c'est un spectre bleu-noir
il s'avance

il est allé au bout de tout
au bout de sa mélancolie
au bout de son souffle

il n'a plus de nom
il a oublié jusqu'à la lanngue
pour débusquer
des routes mentales secrètes
glisser sur le sentier des étoiles

p.10
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(Picasso, texte automatique) "corps enroulé de la robe de bronze aux éclats de rire de la bulle de feu apparaît au milieu de la place le rose sali de sperme et couronné de fleurs d'une jeune fille à la tête de toto habillée d'une robe blanche de plumes debout sur son bateau fait avec des rocs de marbre voguant dans l'air liquide de l’œil de l’œuf à la voile de son voile de nouilles au beurre du miroir en sang qu'enfonce chaque jour plus sa main dans la merde et moissonne dans les nids des hippocampes les rubans de couleurs impossibles enfoncés droites comme des épées dans ses cœurs aux échelles de corde et aux paliers grouillants de la foule des oiseaux des notes de musique fondant le long des cierges traînés attachés à la gorge par des cordes aux chevaux couverts de banderoles sur l'épaisse couche de rouge badigeonné autour des cercles des roues de la voiture renversée se vidant à l'agonie du bouquet du feu d'artifice des vertes et des mûres éclaboussant le sable aux coups des fronts des heures éclatant au choc de leur chute au sol les coquelicots se détachent et forment le bouquet qui remplit le vase de cristal sur le monde soutenu par les épis des fusées en gerbes gonflant la voile du bateau pendu au cou des nuages nageant au-dessus des vagues qui tâchent d'accrocher leurs lèvres à la quille et le poursuivent sous la corde tendue de sa course éventail ouvert aux désirs et passions chaux noire vive des profondeurs des grottes où volent attachés les papillons des mains aimées dans l'absolu noir du soleil couvert de neige l'angle du matin se cache sous l'oreiller" [page 251/252]
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Il y a plus de quarante ans, le 20 juillet 1969, Neil Armstrong marchait sur la Lune. Pourtant d'autres personnages jaillis de l'imagination humaine avaient déjà foulé le sol lunaire avant l'astronaute américain. 1865 : Jules Vernes, dans De la Terre à la Lune, propulse trois explorateurs vers notre satellite. 1901 : H. G. Wells, le père de la science-fiction moderne, relate les aventures des Premiers hommes dans la Lune. En 1902, inspiré par ces deux livres, Méliès tourne son chef-d'oeuvre, Le Voyage dans la Lune, le premier film d'anticipation.
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