C’est dans la boutique familiale de Montpellier que Jean louis Fargeon fait ses premieres armes sous l’œil attentif de sa mère qui, augurant d’un destin parisien pour son fils, l’inscrit à l’université de la ville pour qu’il y apprenne un français châtie plutot que la langue d’oc, langue qui ne lui permettrait pas de percer dans la capitale. Et c’est grâce à des relations toujours familiales qu’il acquière en viager la boutique de Vigier, parfumeur reconnu, mais le jeune homme n’est toujours pas introduit auprès de la Cour. C’est par l’intermédiaire de la Princesse de Guemenée, puis de la comtesse du Barry, que le jeune parfumeur parvient à se faire connaître auprès de Marie-Antoinette, d’abord en fournissant des gants parfumés, un grand classique de l’époque, puis des flacons et sachets pour la toilette, la jeune dauphine étant habituée aux bains fréquents qu’elle prenait à la Cour autrichienne. Fargeon, d’aspiration plutôt republicain, bercé par les idées des Lumières, va néanmoins servir la reine et la Cour en parfums, onguents, crèmes diverses, fréquentant les plus grands spécialistes, Rose Bertin la modiste au sens des affaires redoutables ou Léonard spécialiste des perruques, avaricieux. Les temps difficiles de la Révolution vont voir s’abattre sur les fournisseurs de la Cour une suspicion de complicité anti-révolutionnaire qui precipitera le parfumeur dans la tourmente.
Jean-Louis Fargeon, parfumeur de Marie-Antoinette est un récit très intéressant sur le métier de la parfumerie, qui, avant Grasse, tenait ses lettres de noblesse des parfumeurs de Montpellier. En suivant le parcours du jeune parfumeur ce sont les temps heureux de la royauté qui permettent l’expansion et la créativité de cette industrie que décrit Élisabeth de Feydau.mais également les dessous des affaires, favorisant les alliances pour parvenir dans l’entournage des grandes familles, les luttes entre fournisseurs, les hausses de prix affolantes, la concurrence entre les femmes pour obtenir les meilleures coiffures ou tenues. Mais c’est également l’intimité de Marie-Antoinette, que Fargeon découvre alors qu’elle est toute jeune dauphine, qu’il verra s’épanouir, coquette et surtout dépensière, puis qu’il retrouvera vieillie par la prison et les maltraitances.
Un destin individuel intéressant, qui s’inscrit dans la grande histoire. C’est également une source d’informations tres documentées avec des annexes pour en apprende un peu plus sur les matières premières, l’organisation de la profession.
Un récit historique Instructif et bien documenté.
Commenter  J’apprécie         300
Il est difficile d'échapper à la fascination d'un livre consacré aux parfums. Pénétrer dans cet univers, c'est entrevoir un paysage de rêves éveillés, se déplacer avec précaution en veillant à respirer lentement, prendre toute la mesure de l'environnement dans lequel quelque chose d'impondérable flotte.
N'est-ce pas Proust lui-même, par la magie du langage qui a su nous rappeler combien les souvenirs peuvent émerger à une simple émotion olfactive.
Dans ce livre consacré à Guerlain, Élisabeth de Feydeau, parle de fleurs, de fruits, de sous-bois, de forêts, de l'eau glacée, de la mer, en nous initiant à cette magie des sens, si peu enseignée, si captivante, si fidèle aux moments fugitifs qui nous ont profondément bouleversés.
Page 183, reprenant les mots de Proust, la romancière insiste sur "les parfums qui ont le pouvoir de ressusciter tout un cortège de sensations olfactives et gustatives, capable de ramener le passé dans le présent, de suggérer un monde, d'abolir le temps et pour reprendre la formule de l'auteur de "à l'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs", de rendre les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire.."
Le premier de la dynastie Guerlain, Pierre-François-Pascal s'intéressait aux arbres fruitiers, à ses jardins, avec autant de passion qu'il mettait à fabriquer ses premières essences. Combien d'entre nous, aimons parcourir ces allées, ces parcs boisés ou fleuris simplement pour ressentir la puissance des odeurs qui nous traversent, en pleine chaleur ou après une pluie de Printemps.
Que dire à ces couturiers qui peu à peu vont investir le monde de la parfumerie, pour habiller les femmes et les rendre plus belle encore, au-delà des yeux, le cœur porté par des senteurs nouvelles s'attache semble-t-il plus fortement, plus durablement.
Après Pierre-François Pascal c'est Jacques, puis Jean-Paul Guerlain qui prendront le relais pour réinventer ces habits de lumière, ces fragrances si diverses que chaque jeune femme, pourra s'identifier à son parfum.
C'est toute la saga des Guerlain qui se déploie entre le début du XIXe siècle et la fin du XXe siècle, où Paris émerge comme une plaque tournante de toute l'inventivité des hommes, désireux de séduire, charmer et embellir leurs compagnes.
Cette Saga se déroule dans une concurrence vive, depuis les parfums Houbigant, le parfumeur de la reine Marie-Antoinette, au N° 5 de Chanel, il y aura aussi ce diable de corse, la maison François Coty et sa célèbre Rose Jacqueminot, un parfum soliflore qui va défrayer la chronique. Dans les grands magasins du Louvre où un flacon se brisa, Rose Jacqueminot répandait son parfum, et bientôt il électrisa les femmes, d'une senteur irrésistible.
Cependant le très grand intérêt de ce roman est de nous instruire sur la fabrication des parfums. On rentre totalement dans l'imaginaire du parfumeur et dans la complexité des tentatives réalisées avant d 'aboutir à Shalimar, Chamade, Habit rouge et d'autres noms sublimes comme l'Heure Bleue.
La musique s'invite aussi avec Nahéma, vers un art éphémère, le temps a t-il prise dans nos souvenirs, et qui pourrait se rappeler de la date de création des Milles Fleurs du parfumeur Houbigant ?
Livre irrésistible, envoûtant pour les amateurs et les rêveurs de senteurs inconnues.
Commenter  J’apprécie         260
Une bien belle découverte
Un très agréable livre qui se lit rapidement et facilement
Elisabeth de Feydeau allie savamment Histoire et histoire du parfum sans une once d'ennui, on aimerait même parfois plus de détails, voire d'autres chapitres ou un autre volume sur le même thème. On ressent presque les odeurs des parfums qu'elle donne envie d'utiliser , d'abuser ;-))
Commenter  J’apprécie         164
Un emblème de la parfumerie française nous est révélée par cet excellent livre au travers du destin de la famille Guerlain. J'ai apprécié cette lecture documentée et intéressante sur les parfums au travers de l'histoire et de cette famille.
Commenter  J’apprécie         110
En feuilletant le catalogue Belgique Loisirs, j'ai été tout de suite attirée par la jolie couverture très féminine et le résumé a eu le même effet.
C'est un très beau voyage dans le monde des parfums, des fleurs et des huiles essentielles. Un monde aussi bien féminin que masculin.
Mais l'auteur profite de ce voyage olfactif pour nous rappeler la vie de personnages célèbres : Napoléon, Cléopâtre, quelques rois de France, Sissi, la reine Victoria....
L'auteur parvient à nous apprendre des parties de l'Histoire sans jamais rebutter le lecteur car les textes restent légers et agréables à lire, loin du vieux manuel d'Histoire.
Commenter  J’apprécie         90
Cet ouvrage est très bien fourni et bien plus qu'une simple biographie sur la vie de Monsieur Fargeon; il est composé d'explications et d'illustrations centrées autour de la parfumerie de l'époque ainsi que ses fragrances.
Pour revenir au personnage principal, Jean-Louis Fargeon, né à Montpellier à la pleine période des Lumières, rêve de luxe et de fastes. Ayant déjà acquis des compétences dans le domaine de la parfumerie, il part tenter sa chance sur Paris où, au fur et à mesure de plusieurs étapes, dont l'épisode Madame du Barry, il parviendra à renconter la jeune reine Marie-Antoinette et à devenir son parfumeur attitré ainsi que celui des enfants royaux. L'ouvrage évoque également la Révolution Française et sa date fatidique : 1789 mais aussi le procès de Jean-Louis qui s'est entiché des valeurs de la République.
Je remercie l'auteur de m'avoir fait découvrir ce livre et l'histoire de ce personnage méconnu !
Commenter  J’apprécie         80
Bien sûr, l'hygiène de la Cour laissait à désirer. On préfère se procurer des lingettes parfumées plutôt que de prendre un bon bain. Comme il faut à tout prix cacher ses mauvaises odeurs, c'est sans surprise que le domaine des cosmétiques devienne florissant.
Fargeon est un bourgeois ambitieux et un parfumeur si talentueux qu'il est apprécié par Marie-Antoinette elle-même. Son succès est indéniablement lié à cette illustre cliente.
Ce livre biographique est minutieusement détaillé et travaillé.
Parsemé d'annexes et de citations intéressantes, on apprend énormément sur la parfumerie du XVIIIe siècle.
De plus le style légèrement romancé permet de s'imprégner de l'atmosphère de coquetterie et de se plonger dans les senteurs de Fargeon.
On prend plaisir à se promener dans Versailles en compagnie de Fargeon. Cette biographie nous rappelle à quel point le sens olfactif ne doit pas être sous-estimé.
Commenter  J’apprécie         61
Reçu en cadeau d’anniversaire, je ne peux m’empêcher d’être déçue par ce livre dont certains chapitres rendent les parfums très anecdotiques. J’aurais voulu plus de contenu « technique » : récolte, fabrication, prix... J’ai tout de même appris des choses, c’est un moindre mal.
Commenter  J’apprécie         30
Une lecture intéressante qui nous permet de retracer, de Cléopâtre à Sissi l'impératrice, l'histoire du parfum à travers les siècles.
Le livre est divisé en chapitre, classés par ordre chronologique, ce qui semble assez logique si l'on veut observer l'évolution des tendances et des habitudes.
Car le parfum n'avait pas, autrefois, la même utilité qu'aujourd'hui. Signe divin, médicament, emblème de petite vertu, seul élément d'"hygiène"... Avec le temps son utilisation et son image ont beaucoup évolué, voir fluctué, avant qu'il ne devienne l'élément phare de l'univers cosmétique que nous connaissons aujourd'hui.
Il est intéressant de voir comment certaines marques, comme Roger & Gallet ou Guerlain, ont vu le jour et ont su démontrer leur qualité et leurs avancés au bon moment, afin, quelques siècles plus tard, d'être encore parmi les acteurs importants de ce secteur.
Dans la même collection, j'ai préféré le titre sur les animaux. Cela tient surtout au style de l'auteur. J'ai clairement préféré le style de Renée Grimaud à celui d'Elisabeth de Feydeau.
J'ai trouvé que dans certains chapitres, le parfum était vraiment mentionné de façon anecdotique, et que le personnage de l'histoire mentionné n'avait rien de particulier dans le domaine en question.
La façon dont l'histoire des personnages est traitées me semble plus floue dans ce tome que dans celui de Renée Grimaud. Ces idées me semblaient plus ordonnées, et quand on commençait un chapitre, on savait où on allait aller. Ce n'était pas toujours le cas ici. Un chapitre pouvait commencer sur un personnage, et la deuxième moitié du chapitre était plutôt sur l'époque, ou sur d'autres personnes.
Même petit reproche que pour le premier cependant : des énumérations de produits parfois un peu trop nombreuses, mais j'imagine que c'est un peu inévitable sur ce type d'ouvrages.
Une lecture sympathique, sans plus, qui nous permet cependant de réviser un peu notre Histoire.
Commenter  J’apprécie         30
Ce livre est l'occasion de mieux connaître encore cette femme et son parfumeur. J'emploie ce terme à dessein puisqu'ici on s'intéresse autant à la femme qu'à la Reine. Elle qui était passionnée de fleurs et de fragrances nouvelles.
Est-ce un roman historique ? Pas vraiment. Un essai sur l'art de la parfumerie au XVIIIe siècle ? Non plus. Une biographie ? Pas vraiment non plus. Élisabeth de Feydeau a choisi une forme hybride que j'appellerais : une biographie racontée. On sent derrière ce texte court la plume de l'historienne plus que de la romancière. C'est très documenté aussi bien sur la vie et la famille de Fargeon que sur sa profession. Je dis texte court parce que prologue et épilogue compris, cela fait 161 pages. Auxquelles il faut ajouter une soixantaine de pages de bibliographie et de documentation (la "palette" de Fargeon par exemple). On en apprend donc beaucoup sur la corporation et la profession d'apothicaire (!) -parfumeur avant la Révolution, sur les pratiques d'hygiène 😯, la cosmétique et les parfums à la Cour.
Cela commence par un prologue où l'on voit Fargeon en prison préparer sa défense devant le Tribunal Révolutionnaire. Accusé qu'il est d'avoir servi la noblesse, le "tyran" et d'être un contre-révolutionnaire lui qui est un républicain convaincu. Puis on repart de la source. C'est à dire de Montpellier, de sa famille d'apothicaires puis parfumeurs, de sa jeunesse, ses études et l'inévitable voyage vers Paris pour s'y accomplir pleinement. On découvre sa passion et son talent pour les nouvelles senteurs, ce en quoi il rejoint les goûts de la Comtesse du Barry puis ceux de la Reine pour les odeurs suaves de rose, de jasmin, de fleur d'orange (sic !) qu'elle appréciait tant.
Le destin de la Reine on le connaît, celui de son parfumeur m'était inconnu. Lacune comblée. On découvrira aussi la jeune femme sensible, raffinée et beaucoup moins superficielle que ce que la légende raconte. Ouvrage donc à réserver aux amateurs de l'Histoire du XVIIIe siècle, aux passionnés de parfums, aux amoureux de la Reine plus qu'aux fans de littérature et de romans.
Merci à Élisabeth de Feydeau pour cet intermède qui fleure bon...😉
Pour les curieux, le sillage, le parfum de Marie-Antoinette a été reconstitué par l'auteure avec l'aide d'un grand parfumeur. Il est disponible si j'ai bien compris au Château de Versailles...
Commenter  J’apprécie         20
A travers les fragrances nous découvrons l'univers des plantes et des épices, leur utilisation en médecine et en cosmétique. Leur importance ouvrit des voies commerciales, mit fin à des guerres et pour certaines furent considérées comme royales voir divines. Elles se sont avérées centrales dans la vie des grands de ce monde comme des plus humbles.
Une jolie façon de s'instruire tout en se distrayant.
Commenter  J’apprécie         20
Le roman des Guerlain, toute une saga familiale racontée, dommage que le profil d'historienne d'Élisabeth de Feydeau ait déteint sur ce livre qui je le pensais, ne parlerai uniquement que de cette famille, sans trop raconter ce qui se passait en parallèle de celle-ci. De plus, j'ai trouvé ça dommage qu'un chapître soit consacré à Jean-François-Pascal, Aimé et Jacques et aucun sur Jean-Paul, qui a été le dernier parfumeur de cette famille, il aurait vraiment mérité d'en avoir un rien que pour lui et qu'on s'attarde un peu plus sur sa carrière et ses oeuvres. De plus, il aurait été judicieux d'ajouter un arbre généalogique, car ce n'est pas toujours facile à suivre. Cette histoire est très intéressante et bien écrite, j'ai juste était un peu déçue de la façon dont elle est racontée. C'est tout de même un très beau travail de fouilles d'archives, alors félicitations à l'auteur pour tout ça. Je recommande cette lecture pour les passionnés de parfumerie et ceux qui veulent connaître la dynastie Guerlain.
Commenter  J’apprécie         10
On a ici quelque chose de très plat, avec des pages d’évident remplissage. Jamais le livre ne sonne juste, jamais l’auteur ne réussit à donner une dynamique romanesque au récit de la réussite de cette dynastie. À croire qu’il n’y a rien d’intéressant à dire sur cette lignée, ce qui serait bien le comble !
On s’en tient à une juxtaposition de fiches techniques et d’hagiographies sans le moindre relief sur tel ou tel Guerlain : les femmes sont élégantes, les parfumeurs inventifs, les enfants espiègles et les vieux fort sages. Lors des mariages on se réjouit et lors des morts on est très tristes. Les créations de la maison sentent drôlement bon. Certes, mais c’est un peu court, non ?
Comme d’habitude avec ces livres de commande réalisés sous l’œil attentif de la maison concernée, on a des absences sur le comportement des dirigeants de l’entreprise durant la Seconde guerre mondiale — ou plus exactement les éventuelles réserves sont ici balayées d’un insincère trait de plume. La brouille entre Jean-Paul Guerlain et son oncle Marcel au moment de la succession de Jacques n’est même pas évoquée. Enfin, toute la période Jean-Paul Guerlain est traitée au triple galop dans un épilogue de quelques pages. Le vrai roman des Guerlain reste à écrire.
Commenter  J’apprécie         10
Merveilleuse histoire d’une ascension fulgurante d’une famille qui était au départ marchande d’épices et qui este maintenant l’un des grands noms de la parfumerie. Ce fut avec plaisir et intérêt que j’ai suivi la saga des Guerlain sur plusieurs générations : Pierre-François-Pascal - Aimé, Jacques, Jean-Paul
Il faut dire que je suis tombée dans « Guerlain » quand j’étais toute petite… "Mitsouko" c’était ma grand-mère maternelle, "Après l’Ondée " ma grand-mère paternelle, "Shalimar" ma Maman et « Vetiver » mon Papa… Quant à moi j’en ai essayé un certain nombre mais je suis « Nahéma » le soir et en hiver, « Insolence » en journée et Aqua Allegoria « Pamplelune » en été. Comme vous pouvez le voir sur la photo qui illustre l’article, j’ai une petite collection de flacons (et aussi de miniatures) de ce parfumeur… Si j’avais entendu parler de la presque totalité de parfums des Guerlain, j’ai découvert toutefois certains noms inconnus pour moi : Coque d’Or qui ira même jusqu’à détoner « Joy » de Patou du trône du parfum le plus cher au monde… « Cachet Jaune », « Fleur de Feu »
J’ai adoré suivre leur destinée, Rue de Rivoli, Rue de la Paix…
Et le parfum n’est pas le seul à l’honneur dans ce siècle des lumières…Avec lui cheminent les autres arts .. la musique, la littérature, l’art Déco ( Alfons Mucha) … Jjamais je n’avais fait le rapprochement entre Pierre-François-Pascal Guerlain et le César Birotteau de la Comédie Humaine de Balzac… C’est aussi Baudelaire « qui chante la beauté des femmes et l’enchantement de leurs parfums ». C’est Maupassant, Marcel Proust, Huysmans…
Guerlain , ce n’est pas que la création et la vente des parfums ; ce sont les savons , les cosmétiques, l’importance des soins de la peau, l’élégance, le luxe, le conseil à la clientèle. C’est toute la fabrication, l’industrialisation du produit, le marketing, les senteurs et le flaconnage qui va avec…
Et avec le fil rouge de la famille, on suit aussi l’Histoire en toile de fond, depuis Louis XVIII... Les drames, les guerres, les joies et les peines de la dynastie Guerlain
Beaucoup aimé aussi le carnet de photos qui illustre les cinq générations que couvre le roman des Guerlain. L’affiche de la publicité pour « Shalimar » est superbe, le flacon de « Ode » est d’une élégance rare.
Dommage que quelques années plus tard Jean-Paul Guerlain ait eu un comportement raciste. C’est plus qu’une fausse note … mais cela ne fait pas partie du roman ; entre-temps Guerlain avait été vendu au groupe LVMH qui va prendre ses distances avec ce « nez exceptionnel » et mettre fin à leur collaboration.
Commenter  J’apprécie         10
L’histoire romancée des Guerlain : instructif mais peu haletant
Commenter  J’apprécie         10
L'élégance raffinée de ce livre en fait un luxueux ouvrage, le contenu recèle des planches de Pierre-Joseph Redouté, qui fut le protégé de la reine.
Le lecteur est entraîné dans une promenade de Marie-Antoinette, et découvre les fleurs ou les fruits que celle-ci aurait pu cueillir. On intègre la sensibilité de la reine, qui aimait les fleurs épanouies en liberté et non sous une serre, ainsi que leurs parfums. On perçoit mieux la personnalité de cette femme du XVIIIe siècle qui lança la mode du jardinage.
En ouvrant ce livre, on se retrouve à Trianon, au Hameau, au Buisson de la Solitude, etc...
Les plantes sont regroupées par lieux, rassemblées dans le livre selon l'endroit où elles se trouvaient à l'époque de Marie-Antoinette. Une très jolie promenade à suivre...
Commenter  J’apprécie         10