Chouette, mon manchot préféré est de retour ! Pour un album de 140 pages, en plus… Et le retour d’Alejandro Jodorowsky au scénario.
Non, je ne pouvais pas laisser passer l’occasion de l’acheter (puisque je ne l’ai pas trouvé en prêt), surtout qu’il allait très bien pour le Mois Espagnol & Sud-Américain. Vamos !
L’avantage, avec 140 pages, c’est que l’on peut avoir le fin mot de cette aventure et que l’on ne doit pas attendre la publication du tome suivant.
Bouncer n’est pas une série western pour les enfants, elle est plus violente que Blueberry, en prime. Parce que dans Blueberry, j’avais l’assurance que ses deux compères, Jimmy Mc Clure et Red Neck, n’allaient pas trépasser dans un album. Ils en prenaient plein la gueule, mais ils s’en sortaient toujours.
Las, ce n’est pas le cas dans Bouncer et mon cœur a saigné lorsque des personnages que j’appréciais sont passés en pertes et profits. Le scénariste n’a jamais épargné aucun de ses personnages et le Bouncer en a pris plein la gueule aussi. Sadique scénariste.
Ce nouveau tome fait suite au trésor qui a été découvert et que Bouncer a rapporté et qui, pour le moment, est entreposé à la banque, sous bonne garde, des fois que vous voudriez le voler…
L’or attire toujours les voleurs, le tout est de savoir comment ils vont s’y prendre et s’ils y arriveront. Pour le moment, avec le déluge qui s’abat sur Barro-City, ils sont tranquilles, les bandits sortent moins quand des rivières de boue coulent dans la ville et que les cercueils se font la malle à cause de toute cette flotte qui tombe (oups).
Une nouvelle fois, c’est un récit qui n’est pas exempt de violences et de justice expéditive, les habitants de Barro-City n’étant jamais contre une bonne pendaison, se foutant de la justice comme de leur première chaussette.
Et vous savez comme moi que quand la foule rugit, quand la foule réclame du sang, il faudrait être fou pour tenter d’intervenir et de faire entendre raison à la foule. Oui, nous sommes dans l’Ouest, sauvage, mais de nos jours, ça serait pareil, les réseaux sociaux servant de chambre d’amplification.
Anybref, dans ce magnifique tome aux dessins réalistes (comme toujours), j’ai senti venir la couille dans le potage, parce que ce n’est pas à un vieux singe que l’on apprend à faire des grimaces. Oui, j’étais contente d’avoir vu venir certaines choses, mais je n’avais pas tout vu, la preuve que je ne suis pas un vieux singe.
Par contre, il y a une chose qui me turlupine, qui est presque capillotractée, dans le truc qui se passe avec le coffre : impossible que ce truc n’ait pas fait du bruit, des lingots, c’est lourd, ce ne sont pas des plumes. Donc, il y aurait dû avoir du boucan et cela aurait dû attirer l’attention des gardiens. Un peu limite sur ce coup-là.
Par contre, aucun soucis avec le petit côté fantastique, non loin d’une sépulture indienne, ça passe crème dans le scénario. D’ailleurs, même le truc avec le coffre n’est pas vraiment un problème, tant ce scénario est abouti, profond, riche, sombre, violent, bref, du grand Bouncer !
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