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Colette : l'Affranchie
Liste créée par Alzie le 12/09/2015
33 livres. Thèmes et genres : littérature française , biographie , écrivain femme , journaliste , journalisme

La Maison de Colette a été restaurée et ouvre ses portes au public, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, son village natal de Bourgogne, qui accueille, depuis quatre ans, le Festival international des écrits de femmes. Il aura lieu les 10 et 11 octobre prochains, avec pour thème : Reines du crime.

"Colette : l'affranchie" (titre du HS n°27 de septembre que Le Monde consacre à l'écrivaine), revient a cette occasion sur la complexité d'un personnage et d'une oeuvre très riche, à redécouvrir. Quelques références bibliographiques et quelques liens.

http://www.centre-colette.fr ;

http://www.amisdecolette.fr ;

http://maisondecolette.fr ;



1. Le monde - HS, n°27 : Colette l'affranchie
Le Monde
4.25★ (8)

Elle était libre, Colette. Libre d'être écrivaine, mime, danseuse nue, comédienne, journaliste, publicitaire et pourquoi pas marchande de produits de beauté. Libre de disposer de son corps et de refuser à la fois les diktats de la mode et ceux de la bienséance? Féministe avant l'heure, un des écrivains préférés des Français, son oeuvre transcrit comme nulle autre les soubresauts, les élans et les errements du XXe siècle. A l'occasion de l'ouverture au public de sa maison natale, à Saint Sauveur-en- Puisaye, dans l'Yonne, Le Monde consacre un hors-série à Colette, où Julia Kristeva, Mona Ozouf, Eric-Emmanuel Schmitt et Michel Schneider lui rendent hommage. Portrait Les honneurs ont statufié Colette en vieille dame à cheveux touffus et regard malicieux écrivant parmi les châles et les chats dans sa tanière du Palais-Royal. Mais ne s'agit-il pas, interroge l'universitaire Martine Reid, de l'une de ces « poses » dont l'écrivaine, qui a passé une partie de sa vie de femme à jongler avec les prénoms et les doubles, était coutumière ? À l'heure où s'ouvre au public la maison natale de Colette, à Saint-Sauveur-en-Puisaye, en Bourgogne, son portrait peut s'envisager enfin loin des clichés et des idées reçues. L'oeuvre « Je n'ai jamais désiré écrire », clamait Colette. Elle a pourtant publié une soixantaine de volumes, plus de deux mille articles et une correspondance soutenue sur un peu plus d'un demi-siècle ! Les textes réunis ici témoignent de cette profusion. Issus de recueils trop souvent ignorés (La Vagabonde, Le Voyage égoïste, Prisons et Paradis?), articles, nouvelles et portraits montrent tout le talent de l'auteure du Blé en herbe sur la forme brève. L'entretien Si elle compte, soixante ans après sa mort, parmi les écrivains préférés des Français, Colette semble peu lue et souvent mal comprise. Dans ses réponses à Frédéric Maget, président de la Société des amis de Colette, son biographe Gérard Bonal entend bien lever les malentendus. Selon lui, non seulement Colette a inventé l'autofiction, mais elle a préfiguré les études sur le genre et la défense de la cause animale. « Elle n'a donc jamais été aussi proche des préoccupations de ses lecteurs qu'aujourd'hui », assure-t-il. Débats et hommages Colette, femme libre et en avance sur son temps, fut-elle pour autant une féministe ? La génération des années 1950, Simone de Beauvoir en tête, lui a reproché son indifférence à l'Histoire et son manque d'engagement. Les intellectuelles des années 1970 ont dit tout ce qu'elles devaient à leur aînée, une « révolutionnaire ». Aujourd'hui, l'heure est à la reconnaissance : spécialement pour ce numéro, onze auteurs confient leur admiration pour son indiscutable génie littéraire. Et aussi : chronologie, portfolio, lexique, bibliographie. Date de parution : septembre 2015.
2. Colette intime
Gérard Bonal
4.12★ (12)

Nous pensions connaître Colette, et nous nous apercevons que ce que nous savions d'elle relève plus de la légende que de la réalité. Les plus récentes biographies nous avaient alertés quant à l'urgence de procéder à une " relecture " de la vie et de l'?uvre de l'écrivain. Le matériau qui justifiait cette relecture gisait dans une collection certes connue de certains chercheurs mais restée jusqu'à ce jour fermée au grand public. Une collection d'une richesse inouïe, que Michel Remy-Bieth aura mis un grand demi-siècle à rassembler : plus de deux mille documents au total - lettres inédites de Colette ou de ses nombreux et souvent illustres correspondants, brouillons de manuscrits, photos dont une large part n'avaient jamais été vues, objets ayant appartenu à la romancière... Le présent ouvrage ne s'est pas donné pour seule mission de dresser l'inventaire du meilleur de ce trésor (quelque cinq cents documents reproduits ici, quasi tous dans leur intégralité). Gérard Bonal, spécialiste reconnu de l'écrivain, a tenu à accompagner ces découvertes d'un texte qui remette en lumière toute la vie et une large part de l'?uvre de l'écrivain. La " légende " en sort souvent égratignée, parfois durement mise à mal : c'est que Colette, on le verra, s'est battue sa vie durant pour asseoir d'elle une image qui la préserve de bien des mauvais coups. Une existence, au total, infiniment moins rose qu'on n'avait pu croire. De cette confrontation avec le réel, la figure de la romancière, pourtant quelque peu malmenée par les faits, sort pour finir étrangement grandie. Car l'on découvre ici à l'?uvre, pour ainsi dire à chaque pas, le travail d'une imagination qui, au fond, aura trouvé dans ce qu'elle s'était si bien employée à cacher - chagrins, déconvenues, jalousies, frustrations, mensonges, noirceurs diverses, folie peut-être - le vrai terreau d'une ?uvre profondément, violemment humaine.
3. Colette
Gérard Bonal
4.62★ (36)

" Je veux faire ce que je veux... " Tour à tour romancière, mime, auteur dramatique, journaliste, comédienne, critique de théâtre, marchande de produits de beauté, scénariste, Colette a mené sa vie tambour battant, comme elle l'entendait. Au point que cette existence singulière, hors des sentiers battus, a parfois fait de l'ombre au travail de l'écrivain ? l'un des plus grands du XX e siècle ?, reconnu entre tous comme la pionnière de l'autofiction. Et pourtant l'une et l'autre, la vie et l'oeuvre, la source et le levain, sont indissociables, se nourrissant sans cesse. C'est un fabuleux destin que celui de cette femme née dans une contrée perdue de la Bourgogne au XIX e siècle à qui la République, quatre-vingts ans plus tard, allait rendre les honneurs militaires sur son cercueil. Pour raconter cette vie, romanesque en diable, avec ses épisodes dramatiques, ses ruptures amoureuses, ses succès professionnels et tous ses scandales, Gérard Bonal a retrouvé des documents inédits, des correspondances encore inconnues. Il fait de cette vie un roman, mais sans rien inventer, fidèle à la vérité de l'immense Colette.
4. Colette Journaliste : Chroniques et Reportages 1893-1941
Sidonie-Gabrielle Colette
4.47★ (58)

"Il faut voir et non inventer", telle fut la règle de Colette journaliste. Qu'elle raconte le procès d'un tueur en série, la traversée inaugurale du paquebot Normandie, l'humble vie des femmes, l'arrière, pendant les deux guerres mondiales, ou celle des bêtes ou des enfants, c'est le même regard que Colette porte sur les êtres : libre, curieux, aigu, direct. Une façon de percevoir le monde à travers les sens qui n'appartiennent qu'à elle. Grande ouvrière des lettres, Colette fut aussi pendant un demi-siècle une infatigable journaliste et sans doute l'écrivain du XXe siècle qui aura consacré le plus de temps à la presse : Le Matin, Le Figaro, Le Journal, Paris-Soir, Marie-Claire... Elle a collaboré à des dizaines de journaux, rédigé chroniques et reportages, toute sa vie, avec la régularité et la rimeur d'une grande professionnelle. Et le talent d'un immense écrivain. Cent trente articles resurgissent aujourd'hui des archives de la presse française. Un pan entier de l'oeuvre et le plus grand ensemble d'inédits publiés depuis la mort de l'écrivain.
5. Le second métier de l'écrivain
Sidonie-Gabrielle Colette
3.38★ (13)

« Croyez-vous au second métier de l'écrivain ? » Le slogan signé Colette figure en bonne place sur la photographie où l'écrivaine, debout, les bras écartés, pose fièrement devant les rayonnages de l'institut de beauté qu'elle vient d?ouvrir, rue de Miromesnil, à Paris. Avant l'invention du marketing et des techniques modernes de communication, avant l'avènement de la publicité, Colette prête son nom, son image et surtout sa plume à des marques et des entreprises prestigieuses : Ford, Perrier, Hermès, Lucky Strike, les vins Nicolas, etc. Plaquettes publicitaires, slogans pour des affiches ou des encarts dans la presse permettent de découvrir une Colette méconnue, pionnière là encore, et fidèle, dans tout ce qu'elle fait, à ce style unique qui l'a rendue célèbre, où se mêlent le don de l'observation, l'humour, l'art de recréer la sensation et de rendre sensible « à l'aide de pauvres mots » le fraîcheur d'une eau pétillante, le parfum d'un café, le touché d'un cuir ou d'une étoffe.
6. Mes vérités : Entretiens avec André Parinaud
Sidonie-Gabrielle Colette
3.94★ (41)

Ce livre rassemble les entretiens que Colette a accordés à André Parinaud en 1949. Un document inédit exceptionnel. Cinq ans avant sa mort, l'auteur du Blé en herbe y apparaît tantôt charmeuse, tantôt ironique, toujours sincère. Elle y évoque, avec une étonnante liberté de ton, les êtres qui ont marqué sa vie, l'élaboration de son oeuvre, sa conception de l'amour. Un essai biographique, une chronologie et une bibliographie détaillée complètent l'ouvrage.
7. Colette, une certaine France
Michel del Castillo
3.42★ (90)

Colette incarnait et incarne toujours une certaine France : la célébration de la nature et la passion du théâtre, la règle et l'ordre de la province, la frivolité et le désordre de la vie parisienne. Peu d'auteurs auront travaillé avec autant de persévérance à l'élaboration de leur mythe. Ainsi, Colette n'aura cessé d'entretenir une véritable vocation du bonheur. Après une oeuvre abondante qu'il qualifie lui-même de sombre, Michel del Castillo nous offre aujourd'hui un livre lumineux et solaire, comme si depuis la publication de son Père français qui révélait aussi une certaine France, il avait voulu nous dire et donc écrire pour la première fois l'amour de son pays d'adoption. En reprenant le cours de la vie et de l'oeuvre de Colette, et rétablissant au passage certaines vérités, égratignant donc la fameuse légende, Michel del Castillo confirme qu'entre les faits et les sentiments il y a toujours l'écart de la littérature. C'est en France que l'auteur de Tanguy a appris à aimer, sinon à vivre. Mais il n'oublie pas qu'il partage avec Colette le sentiment et l'expérience d'avoir connu enfant, auprès de sa mère, telle Colette auprès de la sienne, Sido, le seul, l'unique paradis perdu.
8. Colette de Jouvenel en Corrèze
François Soustre
4.25★ (5)

"Être la fille de deux fortes personnalités n'est pas une chose facile à vivre" écrit Colette. Pourtant, elle n'hésitera pas à donner son nom d'auteur à son unique fille.Colette de Jouvenel devra donc composer avec la réputation de sa mère et celle de son père, Henri de Jouvenel, sénateur, ambassadeur et fondateur de nombreuses revues. Bel-Gazou, comme l'appelait sa mère, trouve pourtant sa propre voie. D'abord cancre à l'école, puis épouse malheureuse, elle s'épanouira dans son château de Curemonte, en Corrèze. Elle s'engage peu à peu dans la Résistance. On croise alors Emmanuel Berl, Mireille, Roland Malraux et Louis Aragon. Mais aussi des héros anonymes de la Seconde Guerre mondiale, comme les instituteurs du village ou encore Berthe Vayssié tant appréciée de Colette mère. Cette biographie lève le voile sur une époque et une terre - la Résistance en Corrèze -, les rapports d'une mère à sa fille et l'histoire d'une grande famille - celle des Jouvenel. François Soustre réussit à brosser, tout en douceur, le portrait d'une femme à la hauteur de son nom. Colette de Corrètie rassemble un certain nombre de documents inédits ; correspondance de la mère à sa fille, articles, journaux et photos.
9. Un bien grand amour : Lettres à Musidora (1908-1953)
Sidonie-Gabrielle Colette
4.00★ (13)

Musidora (1889-1957) est sans doute la première star de cinéma muet. La première "vamp" aussi, titre que lui a valu son rôle, en 1915, dans le film de Louis Feuillade, Les Vampires. Sa silhouette gainée de soie noire st encore dans la mémoire de tous les cinéphiles. C'est au music-hall qu'elle a connu Colette dont elle fut la partenaire sur scène et l'interprète à l'écran : Minne, La Flamme cachée, La Vagabonde. L'interprète et l'amie. Une amitié d'un demi-siècle, dont rendent compte les lettres ici rassemblées. Mais Musidora ne fut pas seulement actrice, pionnière du cinéma, elle réalisa une dizaine de films, dessina, écrivit... Colette reconnaissait les talents de son petit "Musi", comme elle disait : "L'un de mes frères, quand il était petit, voulait absolument que le Bon Dieu inventât pour lui un "bâton qui n'a qu'un bout". Mais toi, tu as créé le bâton à trois bouts, dont l'un porte un pinceau, l'autre le joli-brin-de-plume, et le troisième un crayon à sourcils."
10. Lettres à sa fille, 1916-1953
Sidonie-Gabrielle Colette
4.10★ (85)

Vingt ans après la mort de ma tante, Colette de Jouvenel, unique enfant de Colette et de mon grand-père Henry de Jouvenel, l'heure me paraît venue de publier la correspondance qu'elle échangea avec sa mère. Elle me la laissa avec mission de le faire " le plus tard possible ". En quelque sorte elle s'en libérait. Il me fallut cependant une grande détermination. Les lettres ont pour moi un caractère si intime que j'en étais retenue. Colette elle-même ne s'écrie-t-elle pas à l'occasion de la vente d'une de ses lettres à Robert de Montesquiou-Fezensac : " Une lettre est un objet sacré qu'aucune vente ne doit profaner : c'est un scandale intolérable que de disperser aux quatre vents des pensées, des impressions, connues seulement de deux personnes. " Pendant longtemps aussi, j'ai reculé devant l'ardu travail de chronologie (Colette ne datait presque jamais ses lettres) : j'ouvrais les classeurs et les refermais comme un chirurgien au-dessus d'un cas désespéré. Si je me suis laissé convaincre d'ordonner les quelque six cent cinquante pièces de ce puzzle, c'est pour montrer un aspect de Colette inconnu et faire revivre la " Petite Colette " qui repose à côté de sa mère, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. A mon tour, je me délivrais du poids d'un héritage exceptionnel... Ce que je ne pouvais imaginer, c'est que les originaux allaient disparaître de chez moi, au moment même où le travail s'achevait et partait pour l'imprimerie. Un vol ciblé puisque seul le coffre qui les contenait a disparu. Cette correspondance, publiée dans son intégralité, forme le seul témoignage du lien unique entre Colette et sa fille, témoignage d'autant plus précieux aujourd'hui que les lettres sont à présent dans des mains indélicates. Puisse le cambrioleur se rappeler la phrase de Colette déjà citée plus haut..
11. Lettres inédites de Colette / Sido : Lettres à sa fille (1905-1912)
Sido
3.55★ (28)

Lettres à sa fille, 1905-1912, précédé de 'Lettres de Colette'
12. Le Génie féminin, tome 3 : Colette
Julia Kristeva
3.29★ (24)

« Enfin une Française, après Hannah Arendt et Melanie Klein ! » approuvent certains de mes lecteurs, soulagés à l'annonce du nom de Colette (1873-1954). « Colette, un génie? celui d'une France surannée et disparue, et qu'on préfère oublier ! » protestent les autres. J'aime l'écriture de cette femme : c'est un ravissement immédiat et sans « pourquoi », mais je tente pourtant le pari d'une explication. Colette a trouvé un langage pour nommer une étrange osmose entre ces « plaisirs qu'on dit à la légère physiques » et l'infini du monde - éclosions de fleurs, ondoiements de bêtes, apparitions sublimes, monstres contagieux. Vagabonde ou entravée, libre, cruelle ou amoureuse elle nous transmet un « alphabet nouveau » qui écrit la chair du monde. Au nomadisme, à la décapante réflexion de Hannah Arendt et de Melanie Klein, Colette ajoute une autre expérience qui est aussi un visage du XXe siècle. Contre les frustrations de sa vie intime, contre les épreuves que lui imposent la réalité sociale et la guerre, l'écrivain célèbre le plaisir de vivre qui est, pour elle, et sans distinction, un plaisir des sens et du mot juste. Sueur solaire de l'hystérique freudienne, elle impose cependant une parole féminine désinhibée qui se plaît à formuler ses plaisirs, sans pour autant en dénier les douleurs. Cet hymne à la jouissance, dont on a loué les accents païens et l'« inexpugnable innocence », s'énonce pour la première fois par la voix et sous la plume d'une femme, d'une Française. Alors, y a-t-il un génie féminin ? Chaque sujet invente en secret un sexe spécifique : c'est même là que réside son génie qui est, tout simplement, sa créativité. - J. K.
13. Lettres à Moune et au Toutounet, 1929-1954
Sidonie-Gabrielle Colette
5.00★ (3)

"Moune" fut le surnom donné par Maurice Ravel (et adopté par Colette) à Hélène Jourdan-Morhange (1888-1961), violoniste et auteur de "Ravel et nous". Cette biographie (1945) fut préfacée par Colette et illustrée par Luc-Albert Moreau. Luc-Albert Moreau (1882-1948), un des peintres décrits dans "La Naissance du jour", époux de Hélène Jourdan-Morhange, reçut le surnom de "Le Toutounet". Les lettres s'échangèrent de 1929 à 1954 (année de la mort de Colette). Entre elle et sa jeune amie une amitié complice, l'amour des chats, un voyage, le Midi, les déjeuners du dimanche, la souffrance... parsèment ces lettres chaleureuses parues en 1985 aux Editions des femmes.
14. Lettres à ses pairs
Sidonie-Gabrielle Colette
5.00★ (5)

Ce recueil rassemble les lettres que Colette adressa à ses amis et à ses confrères : aux écrivains, que de Proust à Cocteau, elle a durant sa longue vie presque tous connus; aux artistes qui, tels Dignimont et Dunoyer de Segonzac, ont su donner de ses livres des équivalents plastiques; enfin aux acteurs qui font vivre les textes. Soucieuse de s'adapter à la personnalité de ses correspondants et à l'image qu'elle se fait d'eux, on la voit traiter Francis Carco en camarade, Mme de Noailles en reine du lyrisme, Marcel Proust en prince charmant et valéry en magicien. Elle qui a connu la vie littéraire dans ses easpects les plus quotidiens, elle reste toujours respectueuse des mystères de la création et voit dans l'écriture une fonction supérieure de l'être, un moyen de se trouver, de s'affirmer, de se justifier. Avec les Lettres à Hélène Picard et les Lettres au Petit Corsaire, ce volume constitue un art poétique de Colette, sous la forme non pas d'un recueil de préceptes, mais des résultats d'une expérience sans cesse renouvelée dans son oeuvre propre ou au contact de ses pairs.
15. Lettres à Marguerite Moreno
Sidonie-Gabrielle Colette
4.60★ (13)

Le recueil comporte plus de 300 pages des lettres connues de Colette à M. Moreno et de 10 réponses de cette dernière. L?échange se place d?emblée sous le signe de la conversation volontiers facétieuse, dans une extraordinaire liberté de ton et de style, qui donne à percevoir la complicité absolue des deux femmes. Même si « Moreno » est d?abord le rude vocable qui amorce les lettres de Colette, il est vite relayé par « Ma Marguerite » et « Ma chère âme », tandis que celle-ci invente l?apostrophe définitive « Macolette ». Cette correspondance ponctue les diverses parutions de Colette toujours appréciées par son amie (Chéri, La Fin de Chéri, La Naissance du jour?) ainsi que la carrière de M. Moreno, comédienne entrée à la Comédie française à 19 ans, qui triompha dans La Folle de Chaillot à? 74 ans. Le courrier circule la plupart du temps entre leurs appartements parisiens successifs, puis Marguerite se fixe plus ou moins, en 1925, à Touzac, sa terre lotoise, où il y a des paons et une source bleue qui fascinent Colette. En fin d?ouvrage figurent des lettres de Colette à Pierre Moreno, neveu de Marguerite, de 1948 à 1953.
16. Lettres a Missy
Sidonie-Gabrielle Colette
3.65★ (25)

Elles se sont tant aimées : Missy, marquise de Morny, qui se fait appeler oncle Max et scandalise la Belle Époque par ses amours féminines et ses tenues d'homme ; et Colette, son " enfant insupportable ", résolue à vivre au grand jour une liaison qui défraie la chronique. Les succès de scène, les longues tournées en province, les moments de découragement, l'inimitié grandissante avec Willy - le mari de Colette -, les scandales, les difficultés d'argent : pendant six ans, leur amour leur permet de tout vivre, tout affronter, tout partager. De cette intimité, de cet abandon si singulier dans la vie de Colette, leur extraordinaire correspondance, publiée ici pour la première fois, se fait l'écho, montrant une Colette inquiète et rieuse, vulnérable et tendre, corps et âme attachée à celle dont elle disait : " Quand on a rencontré une amie comme la mienne, on a atteint le bout de sa vie, le bout d'une impasse bienheureuse et fermée, où l'on se couche posée jusqu'à la mort. "
17. Lettres au petit corsaire
Sidonie-Gabrielle Colette
4.00★ (5)

Renée Hamon, "Le petit corsaire" née à Vitré en 1897 et décédée à l'âge de 46 ans en 1943 est la destinataire des lettres de ce livre paru chez Flammarion en 1988. Il est préfacé par Maurice Goudeket, mari de Colette. Le recueil contient également la "Préface aux Îles de Lumière" écrite par Colette pour le livre du même nom de Renée Hamon. L'amitié protectrice de Colette et l'amitié respectueuse de Renée Hamon, amoureuse d'exotisme et d'aventures, se rejoignent au travers de lettres qui nous montrent des échanges tendres et émouvants. Une notice biographique de Renée Hamon est établie par le professeur Claude Pichois.
18. Sido, suivi de Les vrilles de la vigne
Sidonie-Gabrielle Colette
3.78★ (2558)

Résonances est une collection qui entend offrir l'essentiel des connaissances indispensables et incontournables permettant l'approche et l'étude efficace d'?uvres littéraires.
19. Histoires pour Bel-Gazou
Sidonie-Gabrielle Colette
3.86★ (25)

Extraites de plusieurs livres de Colette, voici dix-sept histoires qui sont autant de petits chefs-d'oeuvre. Ces Histoires pour Bel-Gazou sont la meilleure anthologie de l'auteur à l'usage des enfants. Elles révèlent en peu de pages l'essentiel de l'oeuvre : un amour attentif, sans défaillance, des plus humbles créatures. "Regarde, regarde bien... A quoi penses-tu?" Tu n'apprendras à aimer la vie qu'en ouvrant les yeux, qu'en te penchant sur les êtres familiers qui t'entourent, la chienne Bull, la truie de M. Ronzade, la chatte siamoise, les papillons, les violettes... Ce respect de la vie, Colette le tenait de sa mère. Elle n'a cessé de le dire. Toute la tendresse qu'elle a distribuée autour d'elle n'a été en définitive qu'un hommage filial à ces "yeux gris" de Sido qui lui ont appris à voir et à vivre.
20. L'homme-objet chez Colette
Marcelle Biolley-Godino
3.50★ (3)

L'homme-objet chez Colette, c'est le début de la grande démythification de l'homme, c'est la mort du "héros de roman". Depuis que les femmes sont entrées massivement en littérature, une certaine vision de l'homme s'impose peu à peu dans le roman, qui ne correspond pas à la conception du "héros de roman" proposée par les romanciers masculins. Colette est la première à avoir rompu avec l'optique masculine, et à avoir détruit de vieux poncifs littéraires, là où Madame de Staël et George Sand - pour ne citer qu'elles - conservaient la façon de voir traditionnellement établie par les hommes. C'est le vieil affrontement des deux sexes que nous relatent inlassablement ses livres, mais cette fois du côté de la femme, de l'autre côté de la barrière. Ce livre s'est proposé d'étudier cet autre regard posé sur l'homme, et la vision de celui-ci, qui en découle. Installée au centre de son roman en face d'un homme devenu objet de vision, Colette nous offre de celui-ci une image lucide et neuve, qui n'est pas si différente de celle que les hommes entre eux se font depuis toujours de la femme. Ramené à ses seules dimensions d'objet érotique, convoité mais secrètement méprisé, tout à la fois jugé et craint, l'homme de Colette devient rapidement le pendant de la "femme-objet", passive, subalterne, considérée sous un angle presque exclusivement sexuel.
21. Colette, libre et entravée
Michèle Sarde
4.06★ (47)

Ce livre traite d'une manière sensible et approfondie à la fois de la vie de Colette et de son oeuvre. S'appuyant sur une documentation très riche, complétée par la rencontre de Bertrand de Jouvenel, et sur le travail accompli à la Bibliothèque nationale en vue de l'exposition de 1973, Michèle Sarde donne un éclairage nouveau sur le personnage de Colette. Elle le situe, dans sa complexité, à l'intérieur de l'évolution de la société, en s'attachant au statut des femmes et au bouleversement qu'il a connu en soixante ans. Elle analyse avec finesse les rapports entre mère et fille que l'on trouve dans cette oeuvre, ainsi que le regard spécifique que Colette portait sur l'amour. Elle montre à quel point les romans de Colette ont été importants pour plusieurs générations de lectrices et souligne les scandales qui ont émaillé leur réception, en raison même de la liberté que revendiquait leur auteur. C'est un livre qui marque, en même temps que l'édition de la Pléiade, le début de nouvelles approches critiques de Colette.
22. Amoureuse Colette
Geneviève Dormann
3.72★ (64)

Colette (1873-1954), sensuelle et curieuse de tout, est l?un des plus grands écrivains français.Indépendante et passionnée, elle fut aussi une des figures majeures de l?émancipation féminine, qui fit scandale au début du siècle.Cet ouvrage richement illustré relate sa vie.
23. Secrets de la chair. Une vie de Colette
Judith Thurman
5.00★ (9)

Pour sa maîtresse, la marquise de Morny, elle était "une enfant étourdie et sans beaucoup de sens moral". Gide lisant Chéri souligne son intelligence, sa maîtrise, sa "compréhension des secrets les moins avoués de la chair". Pour Mauriac, "cette païenne, cette charnelle nous mène irrésistiblement à Dieu." Colette a laissé à la littérature près de quatre-vingts livres, partagés entre la fiction, les souvenirs, les articles de journaux et les ?uvres théâtrales. Soit une production considérable menée de concert avec une vie d'artiste : mime, comédienne, tantôt à demi nue sur scène, tantôt travestie, interprétant un gigolo, un chat ou une gitane... En s'abandonnant chaque fois derrière des effets sulfureux. Colette a été femme, mère, amante, attirant les libertins des deux sexes, laissant toujours libre cours à ses imaginations et ses désirs érotiques. C'est précisément à cette Colette extravagante et anachronique que s'est attachée Judith Thurman, débusquant au fil des années de l'écrivain ses marques de "sauvageonne", de jeune femme en perdition, côtoyant courtisanes et actrices, militantes des droits des femmes et mondaines. Rebelle, revêche, et fatale Colette. Telle qu'on la rencontre dans La Vagabonde ou Le Pur et l'Impur. Voilà une biographie dotée d'un angle de vue plutôt évident donc, du côté de la chair et du désir, qui a aussi le mérite de ne pas épargner l'écrivain à propos de sa collaboration passive sous l'Occupation. Et qui donne surtout envie de lire ou de relire Colette. C'est bien là l'essentiel. --Céline Darner
24. Colette et la Belgique
Jeanne Augier
5.00★ (2)

Colette et la Belgique : une longue histoire de proximité et d'amour. L'écrivain y fut fêté et honoré, bien sûr, jusqu'à entretenir une amitié faite de connivences avec la reine Élisabeth, et être élue à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, où elle succéda à Anna de Noailles, et où Jean Cocteau, qui lui était si proche, la remplaça à son tour. Ce livre nous révèle les antécédents de ces marques de prestige. Et ce que l'on découvre est étonnant. Son grand-père maternel, Henri Landoy, avait combattu à Waterloo. Sa mère, l'illustre Sido, vécut de longues années à Bruxelles et entretint sa fille des charmes de cette ville où elle avait grandi dans une " chocolaterie ", située Longue rue Neuve. Ces souvenirs se trouveront un jour magnifiés dans La Maison de Claudine. Eugène, frère de Sido et oncle de Colette, exerça l'essentiel de son activité de chroniqueur, éditeur, critique d'art à Bruxelles, où il signait sous le nom de Bertram. Son autre oncle, Paul, fut directeur du casino d'Ostende ! Lorsque Colette, en tant que comédienne et danseuse, vint se produire sur les scènes belges, à Bruxelles, à Liège, à Gand, notamment dans Pan, la pièce de Van Lerberghe, la Belgique lui était familière, puisqu'elle y avait étendu les frontières de sa patrie de c?ur, la Bourgogne... C'est tout cela, et bien davantage, que l'auteur nous conte dans cet ouvrage où l'acharnement de l'enquêteuse va de pair avec l'intuition de l'admiratrice complice.
25. Colette et le cinéma
Sidonie-Gabrielle Colette
5.00★ (4)

Qui se souvenait qu'au temps dit muet, Colette avait été une pionnière et une initiatrice, dont Louis Delluc saluait la lucidité ? Qui connaissait encore son " Petit manuel de l'aspirant scénariste ", écrit en 1918 d'une plume allègre et féroce ? Ces textes épars témoignent d'une fraîcheur et d'une alacrité qui imposaient leur redécouverte. Colette avait été l'amie de Musidora et de Marguerite Moreno, l'admiratrice clairvoyante de Hayakawa, de Marlène, de Mickey Rooney et de Mae West, l'observatrice passionnée de l'univers des figurants et de " l'envers du cinéma ". Colette s'est fortement impliquée dans le cinéma de son temps. Allant jusqu'à composer les sous-titres français de Jeunes filles en uniforme. Ecrivant d'alertes dialogues pour le Lac aux Dames de Marc Allégret, avec le concours inattendu d'André Gide, et un scénario complet, pour Max Ophuls, Divine. Adaptant enfin elle-même la Gigi qu'elle venait de publier, pour un filin dont les échos se sont prolongés jusqu'à nos Jours. Sont réunis clans cet ouvrage tous les textes que Colette a consacrés au cinéma : dialogues, critiques, chroniques, Interviews, pendant près de quarante ans.
26. Oeuvres, tome 1
Sidonie-Gabrielle Colette
4.64★ (112)

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Claudine à l'école - Claudine à Paris - Claudine en ménage - Claudine s'en va - L'Ingénue libertine - La Retraite sentimentale - Les Vrilles de la vigne - La Vagabonde. Avec, pour ce volume, la collaboration d'Alain Brunet, Léon Delanoë, Paul d'Hollander, Jacques Frugier, Michel Mercier et Madeleine Raaphorst-Rousseau.
27. Oeuvres, tome 2
Sidonie-Gabrielle Colette
4.41★ (75)

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Douze dialogues de bêtes - La Paix chez les bêtes - Autres bêtes - Notes de tournées - L'Envers du music-hall - L'Entrave - Les Heures longues dans la foule - Mitsou - Chéri - Le Dossier de Chéri - La Chambre éclairée - La Maison de Claudine - Le Voyage égoïste - Le Blé en herbe. Avec, pour ce volume, la collaboration de Bernard Bray, Alain Brunet, Maurice Delcroix, Jacques Dupont, Jacques Frugier, Michel Mercier, Madeleine Raaphorst-Rousseau et Yannick Resch.
28. Oeuvres, tome 3
Sidonie-Gabrielle Colette
4.66★ (71)

Ce volume contient les oeuvres suivantes : La Femme cachée - Aventures quotidiennes - L'Enfant et les Sortilèges - La Fin de Chéri - La Naissance du jour - La Seconde - Sido - Le Pur et l'Impur - Prisons et paradis - La Chatte - Duo - Mes apprentissages - Discours de réception à l'Académie Royale Belge de langue et de littérature françaises - Bella-Vista - Le Toutounier. Avec, pour ce volume, la collaboration de Marie-Christine Bellosta, Alain Brunet, Léon Delanoë, Maurice Delcroix, Jacques Dupont, Jacques Frugier, Michel Mercier, Christiane Milner et Yannick Resch.
29. Oeuvres, tome 4
Sidonie-Gabrielle Colette
4.65★ (21)

Ce tome IV et dernier rassemble les textes publiés par Colette entre 1940 et 1954. À la parution de Gigi (1945), un critique écrit : «Colette, c'est un petit morceau de la France.» L'écrivain devient un trésor national. Pour autant, que ce soit dans les recueils de nouvelles et les brefs romans qu'on lira ici ou dans les livres de souvenirs ou de chroniques, elle n'a rien perdu de l'acuité du regard ou de l'enchantement du style qui permettent de la classer parmi les plus grands. «Je ne possède plus, en toute propriété, qu'une bête vivante, qui est le feu. Je sais (...) que lui gratter le ventre par en dessous lui plaît comme à toutes les autres bêtes.» En cette compagnie, cloîtrée par la douleur sur son «lit-radeau» du Palais-Royal, elle ne cesse, dans son tête-à-tête avec la mort, de goûter les mots et de faire mijoter ses phrases : «Avec humilité, je vais écrire encore. Il n'y a pas d'autre sort pour moi. Mais quand s'arrête-t-on d'écrire ? Quel est l'avertissement ? Un trébuchement de la main ? J'ai cru autrefois qu'il en était de la tâche écrite comme des autres besognes ; déposé l'outil, on s'écrie avec joie : "Fini !" et on tape dans ses mains, d'où pleuvent les grains d'un sable qu'on a cru précieux... C'est alors que dans les figures qu'écrivent les grains de sable on lit les mots : "À suivre..." »
31. Identité de genre dans les oeuvres de George Sand et Colette
Marion Krauthaker
George Sand et Colette sont connues pour avoir publié des ouvrages dévoilant un grand modernisme et un engagement sur la question des relations entre les sexes. Cet ouvrage dévoile qu'alors que le XIXe et le début du XXe siècle se focalisaient surtout sur des revendications féministes visant la libération des femmes, ces deux auteurs cherchaient aussi à dénoncer les codes traditionnellement imposés à tous les individus et à leur identité.
32. Ecrire / danser la vie
Yannick Gasquy-Resch
Croiser les vies tumulteuses de l'écrivain Colette et de la danseuse américaine Isadora Duncan peut appartenir à la fiction. Que ce soit dans l'alchimie secrète de l'écriture ou dans la chorégraphie révolutionnaire de la danse, Colette et Isadora Duncan ont su dire le plaisir, construire leur indépendance et interroger autrement les frontières du féminin et du masculin.
33. L'écriture-corps chez Colette
Carmen Boustani
Pourquoi chercher aujourd'hui, en tant que critique à saisir le sens de son geste d'écrire ; geste sexué variable en ses caractéristiques parfois spécifiques, parfois indéterminées ; geste qui transforme l'imaginaire linguistique et tisse de nouvelles associations dans un rapport jubilatoire au langage. Cet essai qui dégage la différence sexuelle dans l'analyse de l'?uvre de Colette, recourt aux sensations, aux gestes, aux couleurs, aux tissus et transmet toute la matérialité du féminin. Biographie de l'auteur Carmen Boustani, docteur ès-lettres (Lyon II), professeur à l'université libanaise (Beyrouth), spécialiste d'études féminines a également publié divers articles sur la littérature francophone et la littérature épistolaire.
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