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3.65/5 (sur 197 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sliven, Bulgarie , le 27/06/1941
Biographie :

Julia Kristeva vit en France depuis 1966.

Linguiste, sémiologue, psychanalyste, écrivain, elle est professeur à l'Institut universitaire de France (classe exceptionnelle, 1999), dirige l'Ecole Doctorale Langue, Littérature, Image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone, anglophone et d'Asie orientale) à l'Université Paris 7-Denis-Diderot, et enseigne dans l'UFR de Lettres, en se consacrant tout particulièrement à la littérature du XXe siècle.

Elle est, par ailleurs, membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris, et membre du groupe des personnalités qualifiées de la section des relations extérieures du Conseil économique et social.

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Citations et extraits (144) Voir plus Ajouter une citation
Julia Kristeva
Un des résultats du féminisme, a été de rendre difficile, voire impossible la relation avec les hommes.
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Pour revenir à la singularité de l'expérience, qui ne peut atteindre, bien sûr, qu'un individu dans une famille, ce cas va être exceptionnel, il va se taire, il va apprendre la ruse, parce qu'il se sentira en exil en ce monde, ce sera un être métaphysique, un étranger. Après quoi, des étrangers singuliers se rencontrent, ont des choses à se raconter depuis leur propre singularité et ils continuent à se parler sous la forme d'un mariage qui ne ressemble à aucun autre. (p.74)
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Les déboires que rencontrera nécessairement l'étranger - il est une bouche en trop, une parole incompréhensible, un comportement non conforme - le blessent violemment, mais par éclairs. Ils le blanchissent imperceptiblement, le rendent lisse et dur comme un caillou, toujours prêt à poursuivre sa course infinie, plus loin, ailleurs.
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« Écrire sur la mélancolie n'aurait de sens, pour ceux que la mélancolie ravage, que si l'écrit venait de la mélancolie. J'essaie de vous parler d'un gouffre de tristesse, douleur incommunicable qui nous absorbe parfois, et souvent durablement, jusqu'à nous faire perdre le goût de toute parole, de tout acte, le goût même de la vie. Ce désespoir n'est pas un dégoût qui supposerait que je sois capable de désir et de création, négatifs certes, mais existants. Dans la dépression, si mon existence est prête à basculer, son non-sens n'est pas tragique : il m'apparaît évident, éclatant et inéluctable.
(...)
La liste est infinie des malheurs qui nous accablent tous les jours... Tout ceci me donne brusquement une autre vie. Une vie invivable, chargée de peines quotidiennes, de larmes avalées ou versées, de désespoir sans partage, parfois brûlant, parfois incolore et vide. Une existence dévitalisée, en somme, qui, quoique parfois exaltée par l'effort que je fais pour la continuer, est prête à basculer à chaque instant dans la mort. Mort vengeance ou mort délivrance, elle est désormais le seuil interne de mon accablement, le sens impossible de cette vie dont le fardeau me paraît à chaque instant intenable, hormis les moments où je me mobilise pour faire face au désastre. Je vis une mort vivante, chair coupée, saignante, cadavérisée, rythme ralenti ou suspendu, temps effacé ou boursoufflé, résorbé dans la peine... Absente du sens des autres, étrangère, accidentelle au bonheur naïf, je tiens de ma déprime une lucidité suprême, métaphysique. Aux frontières de la vie et de la mort, j'ai parfois le sentiment orgueilleux d'être le témoin du non-sens de l’Être, de révéler l'absurdité des liens et des êtres."

Julia KRISTEVA, Soleil Noir, incipit.
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Peut-être pourrions-nous dire que, si la Renaissance a substitué au culte du Dieu médiéval celui de l'Homme avec une majuscule, notre époque amène une révolution non moins importante en effaçant tout culte, puisqu'elle remplace le dernier, celui de l'Homme, par un système accessible à l'analyse scientifique: le langage.(10)
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Je ne me perds jamais dans les rues de Paris, je m'y dilate, leur labyrinthe hors temps est l'organe par lequel je jouis de mon exil.
Page 65
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Les jouisseuses, les séductrices qui s'enivrent de la chair d'un abricot comme de l'arum du sexe d'un amant ou des seins parfumés au lilas d'une maîtresse, n'ont pourtant pas déserté l'ère atomique. S'il n'est pas seulement de sinistre mémoire, ce XXe siècle le doit sans doute aussi au plaisir et à l'impudeur de femmes libres, telle que Colette a sur les dire avec la grâce insolente de l'insoumise qu'elle fut. La saveur des mots, rendue aux individus robotisés que nous sommes, est peut-être le plus beau cadeau qu'une écriture féminine puisse offrir à la langue maternelle.

Le Génie féminin
Introduction générale, p. 15
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Le temps ne s'éclipse pas, il se cumule et se maintient. Maintenant n'est pas ce hors-temps de l'inconscient, selon Freud, dans lequel, comme en rêve, la suite de événements ne refait pas l'histoire ni ne prédit l'avenir, mais révèle le désir qui veille. Il n'est pas non plus ce temps de la déprime qui, à force de désir gelé, ne passe pas, et où la parole s'étiole en silence, le corps se noie en larmes, la vie s'annule en suicide.
Page 87
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Julia Kristeva
Dans l'Europe moderne sécularisée, la croyance est souvent perçue comme un archaïsme irrationnel qui n'a plus de sens. Une telle approche se nourrit des éléments qui, dans les religions, vont contre les libertés. Il est alors essentiel de rappeler l'universalité du besoin de croire.

(Le Monde des religions n° 100)
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Comme Émilie [du Châtelet] le confiait à Voltaire, il est primordial de se convaincre que le bonheur n'est pas impossible en cette vie. Comment ? Mais par l'amour, mon brave ! Ne me dites pas que vous ne le connaissez pas !
Page 222
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