AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


De Byzance à Istanbul
Liste créée par Alzie le 03/10/2017
21 livres. Thèmes et genres : histoire , civilisation , empire byzantin , empire ottoman , beaux-arts

Amis d'Orient bonjour.

Parce que je sors de quelques lectures impériales et turques je vous propose cette sélection

Arts et histoire d'une ville carrefour Est/Ouest, méditerranéenne, portuaire et métissée, source d'inspiration littéraire et artistique : Istanbul. En référence à l'exposition éponyme de 2009/2010, organisée par la Réunion des musées nationaux et la Fondation d'Istanbul pour la culture et les arts.



1. Lettres du Bosphore
Sébastien de Courtois
4.44★ (29)

Au regard de l'actualité, la Turquie semble entrer dans une longue nuit. Pourtant Istanbul résiste et survit, phare dans le pays qui sombre. Sébastien de Courtois y réside depuis sept ans et raconte la vie quotidienne des Stambouliotes qu'il côtoie. Ainsi, l'auteur déambule dans les dédales de ruelles des vieux quartiers de Beyoglu face aux côtes d'Asie, fait escale dans les nombreuses meyhane (maisons de vin) bruyantes et enfumées, parcourt la rue des luthiers qui descend depuis le couvent des derviches tourneurs jusqu'à la Corne d'or, ou aime à grimper vers un café sur les hauteurs d'où l'on peut s'extraire de la frénésie de la ville. Partout, le même constat : Istanbul est un endroit où l'on sait boire, où les restaurants ne désemplissent pas, où la musique jaillit partout, et où la vie continue de manière acharnée quoiqu'il arrive.
2. De Byzance à Istanbul : Des Grecs aux Ottomans, la gloire de Constantinople
Rafaël Pic
5.00★ (4)

Byzance, devenue Constantinople puis Istanbul, est depuis sa fondation un lieu de croisements et un point de rencontre des cultures. Sa situation géographique en fait un carrefour continental autant que maritime, comme le confirment les fouilles entreprises en 2004 lors du creusement du tunnel sous-marin du futur métro. Chronologique, l'exposition décrira les différentes phases de l'histoire de la Ville. L'exposition rassemble environ trois cents objets des collections publiques turques, françaises et internationales. En Epilogue, une place privilégiée sera réservée au port de Théodose récemment découvert sur le site de Yenikapi, au centre d'Istanbul, future station du métro qui reliera les rives européenne et asiatique du Bosphore. Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et IKSV (Fondation d'Istanbul pour la culture et les arts) dans le cadre de la Saison de la Turquie en France (juillet 2009 ? mars 2010).
3. Constantinople de Byzance à Istanbul
Stéphane Yerasimos
5.00★ (15)

La colonie grecque de Byzance, devenue Constantinople sous l'Empire byzantin et Istanbul sous les Ottomans, abrita seize siècles durant les fastes de deux grands empires couvrant l'Est méditerranéen, des Balkans à l'Afrique du Nord. Cet ouvrage présente l'aventure de cette civilisation dans sa continuité, sur un même site et tout au long des siècles. le livre s'ouvre sur la ville byzantine et la fondation d'une nouvelle capitale, celle de l'Empire romain devenu chrétien, Constantinople, dotée de magnifiques monuments, dont la célèbre Sainte-Sophie. Vient ensuite l'effondrement du monde antique, suivi de l'éclosion de la Constantinople médiévale avec son infinité d'églises et de monastères ornés de somptueuses mosaïques, ainsi que de précieux manuscrits enluminés et d'icônes aujourd'hui dispersés dans les plus grands musées du monde. Enfin, l'art de Byzance finissant, apparaissent les prémices de la Renaissance à travers les mosaïques de l'Église de Saint-Sauveur in Khora. L'auteur s'attache ensuite à révéler les richesses de Bursa et Edirne, premières capitales ottomanes où les arts arabe, persan et turc opèrent leur synthèse avant de s'épanouir dans Constantinople, conquise en 1453 et rebaptisée Istanbul. Enfin, est étudiée l'Istanbul ottomane qui doit se soumettre à une nouvelle géographie du pouvoir. le palais de Topkapi est alors bâti face au Bosphore. Vient ensuite l'époque de la grandeur, celle, au XVIe siècle, de Soliman le Magnifique, quand la ville se dote de mosquées impériales rivalisant avec Sainte-Sophie. Arts décoratifs, tissus, céramiques, calligraphies et enluminures s'épanouissent alors. Malgré la décadence qui suivra, le baroque et même l'éclectisme ottoman du XIXe siècle conserveront le merveilleux d'un art oriental qui s'étale sur les rives du Bosphore.
4. Byzance la secrète
Pascal Dayez-Burgeon
3.89★ (17)

Byzance, à en croire la Désencylopédie en ligne qui parodie ironiquement Wikipédia, " est un truc que personne ne connaît, dont personne n'a rien à faire, et qui a pour principale propriété d'être incroyablement compliqué et ennuyeux ". C'est évidemment une plaisanterie, mais qui correspond à ce que beaucoup pensent sans oser se l'avouer. L'objectif de cet essai vise donc à porter un autre regard sur Byzance et à souligner la modernité d'un empire qui, pendant un millénaire, a fait face à des défis qui sont toujours les nôtres : le despotisme, le fanatisme religieux, la guerre ou le rapport complexe entre l'Orient et l'Occident. A ce titre, l'auteur a choisi de se concentrer sur les moments essentiels de l'histoire de Byzance, en mettant en lumière ses principaux enjeux et en dénonçant ses principaux clichés : non, Istanbul n'est pas le nom turc de Constantinople, non, Théodora n'était pas une simple montreuse d'ours et non, Byzance ne rime pas forcément avec exubérance, décadence et manigances.
5. Lire à Byzance
Guglielmo Cavallo
5.00★ (3)

Byzance, à la différence de l'Occident, a disparu sous la déferlante ottomane en emportant avec elle le moyen Age grec : elle nous est connue presque exclusivement par les témoignages écrits que ses écrivains ont laissés. Mais leurs ouvrages étaient conçus pour un public de lecteurs, qui en faisaient un usage personnel. D'où la nécessité de définir le lecteur byzantin : quelle est sa position sociale, son attitude face au livre, ses capacités et ses possibilités de s'approprier un texte écrit ? quelle est sa préparation culturelle. Qui lisait à Byzance ? comment le faisait-on ? y avait-il des réseaux de circulation du livre, des séances de lecture en commun ? lisait-on à haute ou basse voix ? y avait-il des différences entre les lecteurs selon la couche sociale dont ils étaient issus ? Autant de questions fondamentales pour la compréhension de la civilisation byzantine et de sa culture, à laquelle s'est attelé Guglielmo Cavallo, l'un des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de la byzantinologie et de la codicologie grecque. Ses séminaires tenus à l'Ecole des hautes Etudes en Sciences Sociales en 2003 trouvent ici leur expression écrite et inaugurent la collection des Séminaires Byzantins, qui se proposent de mettre à la disposition des historiens et des chercheurs un outil de travail pour diffuser la connaissance de la civilisation du Moyen Age grec.
6. Tout l'or de Byzance
Michel Kaplan
3.71★ (38)

En 330, Constantin fait de l'antique Byzance, baptisée en son honneur Constantinople, la capitale de l'Empire romain. Cette nouvelle Rome, placée sous le signe de la chrétienté, est aussi l'héritière de l'Antiquité grecque. Des siècles durant, elle résiste aux invasions barbares puis à la conquête arabe. Elle tombe aux mains des croisés en 1204 et succombe enfin à l'assaut ottoman en 1453. Puissante et cosmopolite, résidence de l'empereur, le " lieutenant de Dieu sur terre ", la Belle Cité fut aussi centre intellectuel et plaque tournante du commerce international. Théâtre d'intenses conflits théologiques, elle s'imposa comme un haut lieu de spiritualité, symbolisé par la grandiose basilique Sainte-Sophie. Michel Kaplan retrace les mille ans d'histoire de Byzance, dépositaire de la culture grecque et ancêtre de la chrétienté orthodoxe de l'Europe centrale et orientale.
7. Eloge d'Istanbul, suivi du traité de l'invective
Abdüllâtif Çelebi Lâtifî
Émerveillé par la capitale ottomane, où il arrive vers 1520, au début du règne de Soliman le Magnifique, un modeste lettré de province se propose d'en donner une description précise, non sans sacrifier au style précieux - et souvent savoureux - de son époque. En guise d'introduction, il résume la légende turque de la fondation de Constantinople, avant de brosser un tableau de la population, selon lui comparable au "rassemblement du Jugement dernier". Il exalte ensuite la beauté inégalée du palais de Topkapi, notamment le pavillon en cristal de roche, la salle du trône, le divan et les jardins, tout en dénonçant au passage les pratiques vénales d'attribution des charges. huant aux édifices religieux, l'auteur se contente de faire l'éloge de Sainte-Sophie et du complexe de Fâtih, qu'il considère comme les signes les plus évidents de la grandeur ottomane. Les deux derniers chapitres nous plongent dans la vie quotidienne de la grande métropole, envisagée sous l'angle des plaisirs. C'est la partie la plus vivante du texte, dans laquelle l'auteur réussît â restituer le tumulte du marché, ainsi que l'ambiance de chaque quartier de la ville et de ses faubourgs. Le Traité de l'invective est, au contraire, une charge véhémente contre les habitants d'Istanbul, y compris les religieux et les militaires. L'auteur anonyme s'en prend tour â tour aux vices qui se sont répandus dans la ville, tels que la prostitution, l'ivrognerie et l'usage des drogues, mais aussi aux travers de la vie sociale, usant d'une langue crue inhabituelle dans la littérature ottomane.
8. Istanbul au siècle de Soliman le Magnifique
Robert Mantran
3.62★ (17)

Au XVIe siècle, à l'apogée de l'Empire ottoman, Soliman le Magnifique entend faire de sa capital Istanbul l'image de sa puissance, la première des villes du Vieux Monde, la manifestation du triomphe de l'Islam sur la Chrétienté. Le sultan y attire une population très diversifiée, favorise l'activité économique de la cité et fait édifier les mosquées les plus splendides du monde ottoman. Turcs, Grecs, Arméniens, Juifs et autres cohabitent ici sans heurt grâce à l'autorité gouvernementale qui sait imposer à tous le respect des personnes et des lois. Les corporations, assurent aux habitants la sécurité matérielle, tandis que les communautés religieuses leur permettent de sauvegarder leur foi, leurs traditions, parfois leurs privilèges. Mais cette structure se trouve, au siècle suivant, dans l'incapacité d'évoluer : l'incurie des dirigeants autorise l'emprise grandissante des étrangers, d'abord sur la vie économique, puis sur la vie politique. Istanbul n'en demeure pas moins la ville fascinante que les voyageurs occidentaux ont célébrée à l'envi et comparée, à son avantage, aux grandes cités de l'Europe.
9. La Conquête de Constantinople
Geoffroy de Villehardouin
3.96★ (36)

En 1198, Innocent III lance un nouvel appel à la croisade le quatrième dans l'histoire de la Chrétienté. Si aucun souverain n'y répond, il rencontre en revanche un vif succès auprès des chevaliers et des barons. L'expédition sera acheminée par mer, via Venise qui fournira les navires nécessaires. Malheureusement, les croisés ont surestimé leurs effectifs et la somme promise aux Vénitiens ne peut être acquittée. Des tractations s'engagent avec la république marchande. Celle-ci oblige les croisés à prendre la ville chrétienne de Zadar, sur la côte dalmate, mais les chevaliers manquent toujours de fonds. Ils acceptent alors de s'impliquer dans les querelles dynastiques de l'Empire byzantin. En 1203, ils investissent une première fois Constantinople afin de remettre sur le trône l'empereur déchu Isaac II Ange. De promesses non tenues en révolutions de palais, la situation dégénère. Les croisés mettent la ville à sac en 1204, pillent ses trésors et massacrent la population. Cet élan de la foi qui devait délivrer Jérusalem se termine en bain de sang sur les rives du Bosphore. L'aventure de ces chevaliers français qui ravagèrent la plus grande ville chrétienne du monde a eu un témoin : Geoffroy de Villehardouin. Observateur attentif, le chevalier champenois a produit un récit vigoureux, précis, l'un des plus anciens monuments de la prose française. Il nous plonge dans un monde brutal où les carnages succèdent aux scènes d'intense piété, ou les basses intrigues côtoient les actes de bravoure. Jean Longnon a restitué le texte intégral de ce document inestimable, en a rajeuni la langue tout en lui conservant sa saveur et sa truculence. Pour compléter ce récit, il nous présente en fin d'ouvrage un texte de Robert de Cléry, autre acteur de cette croisade, intitulé L'histoire de ceux qui se croisèrent.
10. Chute et mort de Constantinople (1204-1453)
Jacques Heers
3.46★ (66)

La ville de Constantinople, rempart de la Chrétienté en Orient, a, pendant plus de mille ans, résisté à tous les assauts. Elle est tombée en deux temps et, paradoxalement, le premier coup lui fut porté en 1204 par les croisés venus d'Occident, payés par Venise et avec l'accord tacite de Rome.Réduit dès lors à fort peu, l'empire " byzantin " fut incapable de repousser les attaques d'un Empire ottoman conquérant de toute l'Asie Mineure. Les Latins ont porté secours, levé des troupes et lancé des flottes de guerre à plusieurs reprises ; mais les conflits qui opposaient rois et princes mobilisaient le plus gros de leurs forces. Si Constantinople ne fut pas abandonnée à elle-même, l'Occident, requis par la guerre entre ses nations, accepta l'agonie de l'empire chrétien d'Orient, sans comprendre qu'il serait lui-même la proie suivante.
11. Constantinople, 1453. Des Byzantins aux Ottomans
Vincent Déroche
4.50★ (15)

Textes rassemblés, présentés et traduits sous la direction de Vincent Déroche (Directeur de recherche au CNRS) et Nicolas Vatin (Directeur de recherche au CNRS et Directeur d?études à la IVe section de l?École pratique des Hautes Études), avec le concours de Marie-Hélène Blanchet (Chargée de recherche au CNRS), Elisabetta Borromeo (Ingénieur d?études au CNRS), Thierry Ganchou (Ingénieur d?études au CNRS) et Guillaume Saint-Guillain (Maître de conférences en histoire médiévale à l?université de Picardie). À l?aube du 29 mai 1453, après un siège spectaculaire de presque deux mois, les troupes du sultan ottoman Mehmed II entraient dans Constantinople, mettant fin à l?empire millénaire de Byzance. Un monde basculait, et Constantinople devint capitale ottomane. L?événement fit à l?époque grande impression et fut par la suite surchargé de significations dans l?histoire universelle : on y voyait notamment, avec la consécration de la puissance ottomane, la fin du Moyen Âge et les débuts de l?époque moderne. Ce livre remet en perspective ce moment catalyseur, et de la façon la plus vivante qui soit : par les textes. Pour la première fois en français, il rassemble les sources grecques, ottomanes et occidentales, mises en contexte et éclairées à la lumière des derniers états de la recherche. Elles témoignent ensemble de la bataille, de ses suites immédiates et de sa postérité à plus long terme, jusque dans ses dimensions légendaires. À partir des points de vue les plus divers, ces textes de ton, de nature et d?origine très différents dévoilent ainsi toute la complexité de l?événement : une invitation à en repenser le sens.
12. Byzance, Constantinople, Istanbul
Tania Velmans
Ce livre de référence, dirigé par l'historienne de l'art byzantin Tania Velmans, recouvre un très large spectre, allant du IVe au XIXe siècle, de la Byzance constantinienne à l'Istanbul de l'ère industrielle. Chaque étude, avec un angle de vision aigu, sonde les différentes strates de développement de la "Ville des villes", depuis sa fondation, sur la côte européenne de la Propontide, et l'édification de ses premiers monuments. L'activité constructive et artistique des souverains, empereurs byzantins ou sultans ottomans, a connu une effervescence et un faste sans précédent. L'immense profusion d'églises, de basiliques, de cathédrales, de chapelles ou de mausolées atteint son apogée à l'époque byzantine avec les églises Saint-jean-de-Studius. Saint-Polyeucte, Saints-Serge-et-Bacchus et, bien sûr. Sainte-Sophie. Eugenio Russo, professeur d'archéologie et d'histoire de l'art, dans une étude comparée très érudite des églises Saint-Polyeucte et Saints-Serge-et-Bacchus en particulier, se penche sur la structure des deux édifices, sur les jeux de proportions et sur la riche déco-ration qui les orne, chapiteaux "en corbeille" polylobée, chapiteaux-imposte ioniques, archivoltes, piliers, colonnes ouvragées, panneaux sculptés : l'architecture byzantine, à l'opposé de la grecque, est une architecture d'intérieur. La sculpture est représentée par l'école d'Aphrodisias, avec ses portraits marmoréens aux regards "pneumatiques" ; l'art funéraire, par les sarcophages sculptés, tel celui de Sarigiizel; l'art officiel, par les statues, les colonnes commémoratives et le missorium en argent représentant les trois Augusti (Théodose 1er en majesté qu'entourent Valentinien II et Arcadius); la peinture, enfin, les décors pariétaux, les mosaïques, les fresques et les icônes, telle la Vierge Eleousa, illustrent l'immense richesse artistique de la Byzance des premiers siècles. La période ottomane déploie une égale créativité. Dans un premier temps, l'architecture religieuse transforme en mosquées des églises préexistantes, sans altérer leur structure mais en y ajoutant des minarets cerclés de balcons : ainsi à Sainte-Sophie. Peu à peu, mosquées ou complexes monumentaux comprenant médersas, hospices et écoles, dont les sultans sont les commanditaires, surgissent. Les mosquées de Bayezid II et de Sélim 1er, les constructions de Sinan, auquel le nom de Soliman est indissolublement lié, marquent Constantinople de leur beauté. La décoration intérieure est chatoyante - que l'on pense aux panneaux d'Iznik ornant (le bleu et de rouge corail les mihrabs de la mosquée de Sokollu Mehmed Pacha ou de la Selimive, ou aux médaillons et frises calligraphiés. Au XIXe siècle, maintes réformes, maintes transformations urbaines confèrent à l'architecture, souvent décriée mais ancrée dans la reviviscence ottomane, un nouvel essor. Les voyages au Levant, en particulier à Istanbul, facilités par les nouvelles liaisons maritimes et ferroviaires, contribuent à nourrir le mythe de la ville au "passé immuable", rayonnant d'une beauté profonde, d'une inépuisable vitalité. Théophile Gautier l'écrira à l'un de ses amis: "je me sens mourir d'une nostalgie d'Asie Mineure" ...
13. Istanbul : Souvenirs d'une ville
Orhan Pamuk
3.83★ (656)

Vaste roman et vaste fresque, Istanbul constitue avant tout l?éducation sentimentale d?un écrivain dans une ville. Oran Pamuk y retrace sa vie intime dans une grande famille bourgeoise de la ville, où l?on se veut laïque et progressiste. À travers son récit de la décomposition progressive de cette famille, qui va perdre à la fois son mode de vie traditionnel et son statut social, c?est la société stambouliote, et au-delà la société turque des années 1950-1960, qu?il décrit. C?est aussi la ville de cette époque, encore très proche, dans sa forme, de ce qu?elle était à l?époque de l?Empire ottoman. Ce monde en train de basculer revit à travers de superbes descriptions de lieux, de personnages, d?anecdotes et d?instants, relatés avec vivacité et souvent humour. Le récit s?appuie également sur des analyses historiques et politiques incidentes, des témoignages de voyageurs occidentaux d?autrefois, et sur plusieurs centaines de documents présentés in texte : photographies extraites de l?album familial de l?auteur, clichés pris par des photographes turcs et occidentaux, reproductions de dessins et de peintures? Au terme d?une recherche littéraire très aboutie, Oran Pamuk est parvenu à enserrer dans ces pages l?essence même de la ville et l?âme de ses habitants.
14. Istanbul
Daniel Rondeau
3.64★ (57)

Après Tanger et Alexandrie, avec cet Istanbul, Daniel Rondeau arrive au terme d?un voyage en Méditerranée commencé il y aura bientôt vingt ans. Trois villes entre deux mondes, entre deux mers, situées sur le parcours d?un voyage homérique, trois villes comme des charnières à la surface du monde? Istanbul ou la Sublime Porte : le portrait d?une ville magique, une promenade dans ses mystères, et une autre façon d?interroger l?histoire et la littérature. De nombreux séjours ont conduit l?auteur à entrer dans l?intimité de la ville. À la manière de Pausanias, ce voyageur et géographe grec du IIe siècle, qui parcourut les villes de la Grèce, petites et grandes, pour en faire une Description dans un style simple et sans prétention, Rondeau raconte ce qu?il voit là où ses pas le mènent : le long de la muraille, sur les rives du Bosphore, aux îles des Princes, dans les cimetières d?Europe et d?Asie. Choses vues, choses lues, choses vécues aussi, glanées en quelques années de fréquentation assidue d?une ville inoubliable : une invitation au voyage merveilleusement écrite, un souffle chargé de couleurs et de passions. Son livre nous parle des choses qui sont et de celles qui ne sont plus, de la Grèce et de Rome, de la culture des tulipes, de la vente des tourterelles, des yeux clairs des Natacha, des Arméniens et des Juifs, des travestis qui courent sur l?Istiklal, de la mémoire et de l?histoire, et des trois Dieux qui veillent sur l?ancienne capitale ottomane. « Le lyrisme et la culture de Rondeau effacent la poussière du temps », écrivait Bruno Corty dans le Figaro littéraire au sujet d?Alexandrie?
15. Constantinople
Théophile Gautier
4.50★ (23)

Eté 1852. A l'instar de nombreux écrivains du XIXe siècle, Théophile Gautier s'embarque à Marseille sur le Léonidas et file vers Constantinople. Envoyé par La Presse d'Emile de Girardin, il va composer des tableaux saisissants sur ce monde oriental qui s'offre enfin à lui. Sur les traces de son ami Nerval, il découvre les marchés, les mosquées, les cafés et tous ces lieux qui nourrissent son vagabondage émerveillé. Sa prose étincelle. Mais le texte étonne aussi par sa modernité, son souci du présent et de ce qui, au coeur de la société turque, se transforme. Déjà il s'interroge et regrette souvent l'occidentalisation, qui envahit même la vieille ville. Aussi, à l'écart des sentiers battus et des touristes, s'enfonce-t-il dans le dédale de l'" Istanbul miséreux et délaissé ". On retrouvera ici tout Gautier, le poète et le romancier, le chroniqueur sensuel et le voyageur ironique, que notre temps redécouvre. Sa Constantinople nous aide à mieux comprendre et aimer l'Istanbul d'aujourd'hui.
16. Jours de cendres à Istanbul
Berdjouhi Barseghian
4.07★ (13)

En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul.Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915. La jeune Berdjouhi est l'une de ces épouses qui attendront en vain le retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale ottomane, devenue hostile. Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter contre le désespoir, surmonter ses peurs et organiser son quotidien. Elle milite avec les autres femmes et participe notamment à la recherche des enfants arméniens enlevés par les dignitaires turcs. Ce texte constitue un véritable document sur une période dont on ne retient souvent que les aspects purement événementiels. Ici, le témoignage le plus fidèlement autobiographique se nourrit d'un travail de la mémoire : plus de vingt ans après, Berdjouhi ne se lasse pas de raconter, esquissée dans tous les modes possibles, son histoire d'amour dont une narration strictement documentaire n'aurait pas su dire la saturation de douleur et de passion. Les "jours calcinés" de toute une vie commencent ici, à Istanbul, dans les quartiers de pêcheurs, dans les parcs, dans les grandes demeures, dans les hammams, dans un paysage de rives, au sein de ces nombreuse; communautés qui ont vécu longtemps leur identité et qui font l'épaisseur historique de la ville.
17. Dans l'ombre de Byzance : Sur les traces des chrétiens d'Orient
William Dalrymple
4.31★ (66)

(Traduit de l'anglais. From the Holy Mountain). En 1994, William Dalrymple part sur les traces d?un moine de mille quatre cents ans son aîné, qui avait entrepris, au VIe siècle, un périple à travers l?empire byzantin, des rives du Bosphore aux déserts égyptiens. La chronique de ce voyage, un texte intitulé « Pré spirituel », va servir de guide à notre auteur dans ses pérégrinations. Parti du Mont Athos, Dalrymple traverse la Turquie, puis se rend en Syrie, au Liban, en Israël puis enfin en Égypte. Dans ses errances, il poursuit non seulement une quête personnelle, mais mène aussi une recherche sur le destin des Chrétiens en Orient. Séjournant aussi bien dans des lieux de recueillement, églises et monastères, que dans des villes aux tentations plus terrestres comme Alexandrie et Constantinople, ou encore Beyrouth ou Jérusalem, déjà théâtres de violences. Il porte un regard non seulement de savant et d?érudit, mais aussi de journaliste et d?historien sur des régions souvent traversées par des conflits millénaires. C?est un livre humaniste et sensible. Dalrymple relate ses rencontres avec maintes personnes croisées au cours de ses voyages : du plus simple paysan au prince le plus capricieux. Il sait, souvent avec humour, toujours avec finesse, faire entendre leurs voix et faire sentir la justesse de leurs témoignages. Chez lui, une ironie bien britannique côtoie le pathos de certaines situations. Joint à sa soif de connaissances est son talent de conteur, et le livre qui en résulte est riche en enseignements. William Dalrymple est journaliste et historien. Il a vécu quatre ans à Delhi et est le plus jeune écrivain à être élu à la « Royal Society of Literature ». William Dalrymple a déjà publié deux récits de voyage.
18. Istanbul : Carnet de la Sublime Porte
Pierre Polome
4.00★ (1)

Il y a sur les rives du Bosphore une ville " sans pareille et sans prix ", un " joyau unique " qui attire depuis toujours les voyageurs. Istanbul la Magnifique a grandi là, entre mer Noire et Méditerranée, Orient et Occident. de son passé glorieux, byzantin puis ottoman, subsiste un faste exceptionnel : grandes mosquées impériales, Sérail, basilique Sainte-Sophie, bazars, palais baroques... Riche en visions et en sensations, Istanbul est une perpétuelle invitation à la découverte. Mais c'est aussi une cité de contradictions, " un alliage, composé d'une foule d'éléments, beaux ou laids, pleins ou dépourvus de sens ". Les Stambouliotes vivent dans une cité moderne, parfois pauvre, parfois violente. Ce sont eux, les acteurs de ce voyage au c?ur de la magie onirique de l'ancienne Constantinople. A bord des vapeurs qui traversent le détroit, à la terrasse des cafés, ils font entrevoir une culture, un mode de vie et un sens de l'accueil qui donnent pour longtemps la nostalgie d'Istanbul et l'envie de toujours y revenir.
19. Carnets d'Orient (recueil), tome 2 : Istanbul
Jacques Ferrandez
3.93★ (19)

Réalisé dans le même esprit que ses "Carnets de voyage" en Syrie, l'ouvrage de Jacques Ferrandez donne l'impression de marcher aux côtés de son auteur et nous fait découvrir, au rythme de ses promenades, les rues d'Istambul, ses personnages, ses couleurs, ses odeurs, et les paysages des ports et villages de Turquie qu'il visite. Dans un style très éloigné de la B.D., sans vocation aucune à faire office de guide touristique, ce livre à la fois intime et généreux reste cependant une réelle incitation au voyage. La délicatesse des aquarelles, le souci du détail (ou devrait-on dire : l'amour de toutes les petites choses du quotidien qui font la vie des hommes et des peuples), les commentaires attentifs et précis font de ces pages, ponctuées de croquis au crayon ou de reproductions d'objets anodins, un recueil poétique et enchanteur. À ajouter abolument à sa collection d'objets rares.
20. Couleurs de la Corne d'Or. Peintres voyageurs à la Sublime Porte
Frédéric Hitzel
De tout temps, les artistes ont voyagé, mettant à profit, consciemment ou non, le conseil de Montaigne : « Le voyage me semble un exercice profitable ; l'âme y a une continuelle excitation à remarquer les choses inconnues et nouvelles ; et je ne sache point meilleure école, comme j'ai dit souvent, à façonner la vie que de lui proposer incessamment la diversité de tant d'autres vies, fantaisies et usures. » (Essais, III, 9). Si, au cours des XVIe et XVIIe siècles peu d'artistes se rendent dans les terres du Grand Turc, l'engouement pour le faste et l'étrangeté de l'Orient n'en est pas moins important. Puis, au XVIIIe siècle, s'impose la vogue des « Turqueries » avant que l'Orient ne s'affiche dans la peinture d'histoire avec la campagne d'Egypte (17981801). Au XIXe siècle, ce sont les peintres français et britanniques qui joueront un rôle particulièrement actif dans la découverte de la Turquie de cette époque. C'est ce voyage dans le temps et dans les lieux que propose le présent ouvrage.
21. Istanbul et la civilisation ottomane
Bernard Lewis
3.67★ (13)

1453 : Constantinople, moribonde, s'effondre sous les coups du sultan Mehemmed le Conquérant. L'ancienne cité des empereurs de Byzance s'efface pour devenir Istanbul, la capitale de l'empire ottoman, le symbole de sa civilisation, le signe de sa splendeur. Pour ces nouveaux maîtres, dont l'esprit avait puisé à l'islam comme à la chrétienté, pouvait-on rêver rien de plus emblématique que cette ville construite sur le Bosphore au passage des deux mondes, l'occidental et l'oriental, le grec et l'asiatique ? Dessinant son apogée à l'époque de Süleyman le Magnifique, ils en firent pour plusieurs siècles la ville phare, dont poètes, peintres et voyageurs ne se lassèrent pas de raconter les merveilles. Tout étonnait à Istanbul : l'architecture, le système de gouvernement, la beauté des palais, l'organisation artisanale, la vitalité commerciale. Caravansérails et bazars accueillaient les caravanes venues des confins d'Asie, les marchands des mers d'Europe, dans un extraordinaire brassage de langues, de religions et de coutumes témoignant de l'étonnante richesse de la ville. C'est toute son originalité et sa magnificence que Bernard Lewis nous restitue aujourd'hui en se servant abondamment des témoins de l'époque. Ils disent ce que fut la vie à Istanbul et de quelle civilisation elle était le reflet.
Commenter  J’apprécie          261

Ils ont apprécié cette liste




{* *}