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EAN : 9782290136737
377 pages
J'ai lu (05/10/2016)
3.78/5   50 notes
Résumé :
Aéroport de Fort Worth, Dallas. Deux voyageurs essoufflés viennent de rater leur vol pour Paris et se le reprochent mutuellement : Enzo Meazza, un criminel en col blanc tout juste sorti de prison, et Janet Livingston-Pierce, ingénieur en déplacement professionnel.
L’avion explose quelques secondes après son décollage…
À peine remis du choc, ils sont pris pour cible par des hommes armés. Pourquoi en ont-ils après eux ? Leur commanditaire serait-il le my... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Une fois n'est pas coutume, mais peut-être est-ce appelé à le devenir, la sortie d'un nouveau thriller de David S. Khara s'est faite directement en version poche. Cette publication inédite chez les éditions J'ai Lu est ainsi l'occasion de profiter tout de suite au format poche (et à petit prix aussi) d'une nouvelle enquête/course-poursuite à la sauce Khara (épicée !).

Après un prologue relevant à moitié de l'actualité baskettistique et du fait-divers nucléaire, le roman Atomes crochus s'ouvre sur une scène de stress total à l'aéroport Fort Worth de Dallas : au comptoir d'Air France, deux personnes sont en train de voir leur vol leur passer sous le nez. À ma gauche, Janet Livingston-Pierce, ingénieur britannique et inspectrice d'infrastructures énergétiques, elle termine un séjour professionnel et arbore un chignon strict et le tailleur qui va avec ; à ma droite, Enzo Meazza, dandy rital avec l'allure et le vêtement qui correspondent, ancien avocat d'affaires et accessoirement tout fraîchement sorti de prison après cinq ans à payer derrière les barreaux les fraudes financières qu'il avait organisées jadis. Autant vous dire que ça chauffe à la guérite aéroportuaire ! mais sûrement pas autant qu'au moment du décollage dudit vol qu'ils viennent de rater, celui-ci explosant tout bonnement et simplement en projetant ses débris vers nos protagonistes. Rien ne s'arrange quand ils sont pris en chasse par un autre duo, de mercenaires chargés de leur assassinat ce coup-ci, sans savoir s'ils peuvent bien faire confiance à la police ou au FBI qui cherchent eux aussi à leur mettre la main au collet.
C'est sur cette folle entrée en matière que l'organisation carré de ce roman se met en branle : les chapitres s'enchaînent vite car ils sont courts et intenses, tout en variant les points de vue de différents personnages ; les dialogues volontairement sans fioritures et les références répétées à des monuments audiovisuels américains (du petit comme du grand écran, de X-Files aux Experts en passant par Les Hommes du Président et Extrême préjudice) favorisent grandement l'immersion du lecteur. Les deux personnages principaux qui vont être ballottés de ruelles sombres en motels à peine accueillants sont la réussite du roman : le duo qui ne peut pas se blairer au départ doit apprendre à se soutenir dans ces mauvais moments et l'écueil qu'on pouvait craindre avec le macho de service et la demoiselle en détresse est très vite écarté pour approfondir autrement la psychologie de ces deux cibles. L'illustration choisie pour la couverture ne représente pas forcément notre duo de choc, mais fait le travail.
Certains auteurs de « romans policiers » (qu'ils soient en fait des polars, des thrillers, des romans noirs ou toute autre chose) ont pour habitude de se focaliser sur l'horreur des crimes, d'autres sur le quotidien de l'assassin, d'autres enfin sur les techniques d'investigation ; David S. Khara, dans ce roman, penche davantage vers la critique sociale, simple mais diablement efficace et prenante dans notre société mondialisée : quand il y a un méfait politique, il l'énonce ; quand il y a une magouille financière, il la dénonce, c'est aussi simple que cela. L'engagement politique de ce roman est très appréciable, puisqu'entre la corruption des campagnes électorales les plus médiatisées, la mise sous tutelle des sociétés démocratiques par une minorité de technocrates trop liés aux plus grosses firmes multinationales et le pouvoir constant de l'argent qui mène inévitablement aux catastrophes économiques, écologiques et sociales, l'auteur a tapé là où ça fait mal. Bien sûr, quand on suit raisonnablement les actualités avec un minimum d'esprit critique, on ne peut que difficilement s'étonner du combat mené dans ces pages, mais ce léger aspect prévisible des événements n'enlève pas grand-chose au suspense.

En somme, Atomes crochus est un thriller efficace qui se démarque par un duo de protagonistes réussis et un cynisme à toute épreuve sur notre société sclérosée qu'il faudra bien soigner un jour.
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Il va m'être difficile de donner mon avis sans spoiler les rebondissements de ce roman... Je crois que vous n'avez pas le choix: vous allez devoir le lire pour les découvrir!

Enzo sort à peine de prison et n'a qu'une hâte: prendre un avion pour quitter les States. Mais c'est sans compter l'agent spécial Andrew Bryniarsky qui ne digère toujours pas la trahison de son "ami". Un accrochage dans le parking de l'aéroport, les formalités du constat traînent et voilà qu'en essayant de retarder Enzo, Andrew va lui sauver la vie, à lui et à une jeune femme, Janet.
L'avion part sans eux mais explose en vol quelques secondes plus tard...
Le destin épargne Enzo, et par la même occasion, Janet, mais rien n'est terminé car ils sont la cible de certaines personnes qui souhaitent réellement que le sang coule encore...

Le syndrome du survivant n'a pas le temps de pointer son nez. Pas de répit. Il faut fuir, échapper aux poursuivants et faire fi d'un antagonisme spontané entre Enzo et Janet...

Mais ces deux-là ne sont pas au bout de leurs surprises...

En fait, j'ai été surprise par ce thriller. Tout semblait cousu de fil blanc.
L'intrigue semblait simple, axé sur du speed, une course-poursuite entre tueur à gages, flics et un ex-taulard et en apothéose l'éclaircissement sur l'affaire ayant conduit Enzo en prison...
Mais non, Môssieur l'auteur nous prend par surprise en brouillant les cartes du jeu, en introduisant de nouvelles données! Ce qui était évidence ne l'est plus et tout est à remettre à plat!

Et c'est à ce moment que je me tais... chuuuttt... et que je suis frustrée parce que je ne peux donner mon avis sur... chuuuttt...

Revenons donc à ce que je peux dire...

J'ai adoré les personnages de Janet et Enzo, leurs joutes verbales et l'évolution de leur relation née d'une rencontre fortuite. Des scènes prêtant à sourire parfois...
On y retrouve l'humour de David Khara, des clins d'oeil à ses aventures privées zé personnelles sûrement, et des références ciné et tv de qualité... Magnum, pour n'en citer qu'une et qui parlera à tous les fans du gars!

Donc oui, j'ai aimé Janet qui n'est pas qu'une donzelle perchée sur des échasses et trottinant comme une bécasse... si tant est qu'une bécasse trottine bien entendu! Elle a de la répartie, du caractère et un super cerveau! Et il faut au moins cela pour donner la réplique à Enzo qui n'est pas seulement un beau gosse athlétique mais aussi un génie de la finance.

Traits de génie qui l'ont mené en prison tout de même... mais par sa propre volonté et c'est là que réside tout le mystère. Pour quel bénéfice?
Enzo lève le voile sur son affaire d'une manière limpide et détaillée pour le côté technique de son oeuvre. Pas besoin d'être trader ou expert-comptable pour réussir à suivre la piste de la monnaie, on comprend tout!
Les références à l'Affaire Madoff rappelle, si besoin est, combien notre monde est gouverné par l'argent, qu'en matière de fric, il y a autant de lois que de manières de les contourner et que le simple quidam est bien fragile devant ce Dieu doré et pourri.
Les motivations d'Enzo éclairent les aspects nébuleux du personnage, le rendent attachant et émouvant. Ce n'est vraiment pas qu'un beau gosse ou qu'un criminel en col blanc...

Il est un personnage très intéressant également dans ce roman, il s'agit de l'agent spécial Andrew Bryniarsky... Il a été en charge du dossier Enzo Meazza.
C'était, c'est un ami d'Enzo... En fait, on ne sait plus très bien tant Andrew est déchiré entre son amitié pour l'homme et sa trahison de citoyen. Andrew ne peut pardonner les malversations commises par Enzo, il veut venger ce qui apparaît comme une trahison personnelle de part son métier et son devoir, mais il est animé par cet élan d'affection qui n'est pas tout à fait mort... Cette relation ambiguë sème le doute tout au long du roman... On compatit, on s'agace, on enrage et puis...

Je rajoute une mention spéciale pour le personnage du Lieutenant Jeb Cates de la police de Dallas qui, avec son stetson blanc, m'a beaucoup fait sourire!

Bon... même si je me suis régalée avec cette lecture, j'avoue que j'aurais aimé un roman plus long et dense dans lequel le lecteur aurait eu plus de "travail" pour s'approprier les deux thèmes principaux abordés dans l'intrigue...
Ce sont deux thèmes d'actualité, deux des nombreuses plaies gangrenées de notre société ayant pour trait commun l'argent. Deux fléaux qui mettent notre vie en péril, détruisent des familles, jettent à la rue ou tuent des milliers de personnes. Les enjeux sont énormes et je n'ai pas eu le temps de le ressentir au cours de ma lecture...

C'est le seul bémol que je relève et qui m'empêche de mettre une note parfaite...
Parce que faut quand même vous avouer que le bougre a réussi à me tirer une larme dans la scène finale!

C'est une lecture que je conseille, bien évidemment! C'est un thriller sur les chapeaux de roue, avec suspens, rebondissements et émotions à la clef! Tous les éléments sont présents pour une chouette évasion livresque!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Enzo et Janet, Janet et Enzo... En fait, jusqu'aux deux tiers du bouquin, je le trouvais très très bien. Suspense, surprise, personnages complexes, c'était plutôt novateur, surprenant, ou prenant tout court. Mais bon, quand les pièces s'emboitent, que le puzzle se résout, les bons sentiments prennent le dessus, et tout est bien qui finit bien. du coup, je me contente d'un petit 3,5 comme notation.

J'ai lu avec grand plaisir la trilogie "Projets" de David Khara. J'en ai gardé un très bon souvenir, des personnages tranchés, un suspense.

Là, le scénario est riche, l'idée de départ est très bonne (non, je en spoile pas), je suis peut-être un peu trop exigeant dans mes attentes.

Bon alors, ce qui est dommage, c'est que malgré un épilogue d'une dizaine de pages, on ne sait pas s'ils seront heureux et auront beaucoup d'enfants. Non, je ne spoile toujours pas.
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Plus qu'un thriller, « Atomes crochus » est un roman d'aventures moderne empreint de romantisme (au sens littéraire du terme). Dénonçant au passage les maux de notre société, en particulier la ploutocratie, David Khara nous entraîne de son habituelle plume fluide et alerte à la suite de ses deux protagonistes craquants -Enzo et Janet- dans une course folle contre un mercenaire et son commanditaire abjecte et sans scrupules. Dès les premières pages, le lecteur est embarqué dans le rythme de l'intrigue et ne peut s'en détacher.
Rebondissements, humour, doux clichés comme on les aime (si, si !), amitié, amour et réflexion sur les valeurs de la vie sont au rendez-vous. Les scènes emplies d'hémoglobine nous sont épargnées au profit d'effets « feel good » et ça fait vraiment du bien !
Un roman haletant et résolument positif ; une ode à la joie !
Ce livre, accessible à tous car directement édité en format poche (il faut le noter) ressemble à son auteur : simple, humble mais profond.
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" Atomes Crochus " de David.S Khara.

Installez vous bien confortablement, vous allez lire un polar comme si vous étiez au cinéma ou devant votre poste de télévision.
C'est l'histoire d'un couple en cavale mais un couple créé bien malgré lui car, à la base ils ne se connaissent que depuis très très peu .
Elle s'appelle Janet Livingston Pierce , anglaise et il s'appelle Enzo Meazza américain d'origine italienne.
Ils viennent d'échapper de justesse à l'explosion au décollage de l'avion qu'ils étaient censés prendre.
Une course- poursuite s'engage contre eux par un ex ami du FBI d'Enzo et de deux mercenaires missionnés pour les tuer.
Mais pourquoi tant de haine?

Pas de temps mort dans cette histoire, avec des références à Magnum, Les Experts ou aux Hommes du Président.
Mais surtout, l'auteur soulève des problèmes sociaux - économiques au travers de ses personnages sans oublier la satyre sur les "économies " faites sur le nucléaire au nom du sacre du fric, quitte à faire face à un désastre sans nom...
Et pour finir,au travers de certains protagonistes, une belle critique sur le pouvoir et les banques...

Un polar qui aurait mérité plus de longueur mais cette lecture addictive aux rebondissements multiples et retrouver l'auteur après "les Vestiges de l'aube "et sa "nuit Éternelle "et tous ses projets "Bleiberg, Shiro et Morgenstern" ont été une fois de plus un pur moment de bonheur .
Pour tous , un polar à lire de toute urgence qui est présenté au challenge du mois de janvier de la Ligue de l'imaginaire.
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critiques presse (1)
TPLF
30 janvier 2017
Au-delà des aventures, de l'énigme et du suspens, David Khara nous donne ici une vraie leçon de vie, que nous vous laissons découvrir par vous-mêmes.
Lire la critique sur le site : TPLF
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Quand je te dis que l’argent est un Dieu cruel et insatiable, je parle au premier degré. La City est l’une de ses cathédrales, financiers et investisseurs constituent son clergé, et nous, les peuples, ne sommes rien de moins que ses dévoués fidèles. Ses anges font du business et le seul paradis qu’il promet est fiscal.
À l’instar d’une déité, il accomplit des miracles et déchaîne des cataclysmes. Un gamin crée un réseau social sans rentabilité, sans modèle économique, mais comptant des millions d’abonnés ? Qu’à cela ne tienne, valorisons sa société de plusieurs milliards de dollars, bien plus qu’une industrie produisant un bien palpable et à l’utilité irréfutable. Un pays s’endette trop lourdement par la faute de banquiers cupides et de politiciens ineptes ? Qu’à cela ne tienne, imposons à la population une austérité insoutenable. Et le pire, c’est que, de la même manière qu’une religion, le système entier ne tient que par la foi que nous lui accordons. Il ne repose sur rien de tangible. Des dettes virtuelles, des lignes de code informatique, du vent. Pourtant, il guide toute notre existence, occupe notre esprit du soir au matin. Gagner de l’argent, en dépenser, payer ses factures, s’offrir un loisir, plus rien n’est gratuit, et tout, tu m’entends bien, tout nous ramène au fric. Nous avons perdu la bataille le jour où l’expression « gagner sa vie » a vu le jour. Gagner sa vie est devenu plus important que « vivre sa vie ».
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Il réalisa alors à quel point la dénomination d' « homme le plus puissant du monde libre » n'était qu'une mascarade, et les dirigeants élus, des baudruches manipulables à l'envi. Les grands idéaux politiques martelés lors des meetings de campagne devant des foules hystériques ? Du théâtre. Les discours passionnés et poignants sur la grandeur de la patrie ? Une tartuferie.
Le seul idéal qui valait, l'unique vrai fondement de la politique n'était pas une philosophie, et moins encore une conviction. Non, l'alpha et l'oméga de cette sacro-sainte politique, la clef du pouvoir, se palpait, se manipulait avec fièvre, s'empilait en liasses dodues et portait un nom à faire saliver les légions tombées en son nom : le dollar.

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Sa contenance et son esprit analytique reprirent le dessus. Une redoutable équation se dessina dans son esprit. Angela décrocha son téléphone, convaincue qu'il lui fallait contacter les autorités susceptibles de mener des investigations. Une démarche motivée par des considérations très éloignées de son devoir de citoyenne...
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Au plus profond du gouffre, confronté à la peine et à la douleur, l'être humain recèle en lui-même une force inextinguible, parfois enfouie, mais bien réelle. Il suffit souvent d'un rire, d'un sourire, d'un regard bienveillant pour qu'elle surgisse, nous pousse et nous élève.
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L’armure se disloqua d’un coup et, avec sa destruction, arriva le cortège des révélations. Une armure ne protège pas son porteur, elle l’enferme. Elle ne le prémunit pas des blessures, elle l’étouffe. Et quand il la dépose enfin, il découvre, en même temps que la vraie liberté, l’étendue de sa vulnérabilité.
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