Maya se penche, ramasse ses ongles, racines et cheveux, les colle là où elle peut, recoud ses vertèbres, raccommode les bronches, emmaillote sa peau contre ses os, se serre dans ses bras, se contient de mots murmurés. Elle tente d'apaiser l'épiderme, de caresser son squelette, de chanter les battements, elle berce les tiraillements de la carcasse de sa grand mère, reprise ses fragmentations, se lève, s'habille, Maya part travailler, monte dans le bus qui la porte - oscillations, elle s'engage sur un chemin qui n'existe pas.