A tort et à raison, on a toutes les chances de tomber sur "
Fanfare" au rayon des BD de filles pour filles parmi les
Pénélope Bagieu,
Margaux Motin et autres
Diglee. Il est vrai que comme celles-ci,
Aude Picault a débuté avec les mêmes chroniques de blogs illustrant toutes sortes de situations cocasses traversées par une gente féminine plus ou moins épanouie, jouant sur l'effet de connivence. La mode est d'en tirer un livre couvert de rondes bulles manuscrites, souvent consensuel mais parfois drôle. Dans cette veine,
Aude Picault avait mis au monde ses "
Moi je" et "
Moi je et caetera" en 2005 et 2007, plutôt frais, réussis et surtout précurseurs du genre. Puis, un détour par les albums jeunesse avait précédé le virage pris avec "
Transat" qui lui a conféré un véritable statut d'auteur de BD, au large des histoires d'épilateur ou de soutifs.
De la même trempe mais cette fois en couleurs, "
Fanfare" continue de s'éloigner d'un quotidien commun pour s'attarder sur l'individualité et la quête de soi. Là encore, un vrai récit d'un bout à l'autre du livre, une verve qui bouscule les vignettes et une poésie qui éclate en page pleine : au rassemblement annuel de
fanfares des
Beaux-Arts, Alda traverse en tutu rose cette zone d'ébullition anarchique et alcoolisée. Entre convivialité de principe et lassitude conjoncturelle, du bar au duvet, "
Fanfare" raconte avec humour et tendresse l'épopée de cette jeune femme tromboniste en décalage.
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