Agréable à lire, ce livre vous emmène dans le pays cathare de 1210 à 1244. Très intéressant, on suit Guillaume de Sahuc à travers ses épopées chevalresques sur les terres cathares attaquées, pillées, spoliées par les français. Guillaume de Sahuc devient Guillaume le Faydit lorsqu'il est dépossédé de ses terres et de son château au profit de l'église catholique et des français. Un roman magnifique par son humanité, malgré les tempêtes l'espoir est toujours là.
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Une fois, Aymery raconta à Guillaume ce qui venait de se passer à Albi :
« Le prieur de la ville, Arnaud Catallan, a demandé au bayle de faire déterrer des cadavres. L’homme refusa, et bien, mon frère, c’est l’inquisiteur lui-même qui alla donner des coups de pioche avant d’être chassé par les bourgeois qui s’y opposèrent ! »
Partout et pour tout, le pays d’Oc était rabaissé, non au rang de vassal – car un vassal se respecte s’il respecte lui-même l’hommage qu’il a rendu – mais d’un pays en esclavage. Les bayles, en effet, ayant acheté leur charge voulaient récupérer leur mise ; alors, faisant comme le pratiquaient au niveau supérieur les viguiers, ils confisquaient ou taxaient à leur profit…; lors des collectes dont ils étaient chargés, tailles, amendes et droits divers, ils surévaluaient les sommes à payer, les augmentant sans discernement ou les fixant selon leurs préférences pour les uns ou les autres. Des plaintes arrivaient auprès du Comte, les consuls de certaines villes écrivaient même directement au roi ; des collecteurs d’impôts furent molestés et durent se faire accompagner de soldats.
Par rapport aux crimes et pillages des années précédentes, ces exactions étaient minimes mais elles exaspéraient le peuple qui connaît le prix du travail.