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EAN : 9782416001024
266 pages
Eyrolles (07/01/2021)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Comment comprenons-nous la nature du temps qui passe ? Quelle est notre relation au temps ? Comment le structurons-nous ?Les appréciations ou préférences temporelles individuelles de chacun vont avoir une incidence majeure sur le comportement. Certains vont privilégier les strictes planifications et hiérarchisations du temps, d'autres vont ressentir une urgence sourde et constante de ce temps qui s'égrène quel que soit le contexte. D'autres enfin vont mu... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[ Distorsions du temps ]

Cette horloge interne peut subir des distorsions. Elle peut se ralentir ou s’accélérer en fonction :

- de notre état émotionnel : les émotions telles que le stress accélèrent notre horloge interne comme le montre la figure 2 – D ci-dessous. Le sujet stressé va sous-estimer le temps passé, car son temps interne s’accélère. Il va regarder sa montre est se dire : « Il n’y a que 22 secondes de passées ! Alors qu’il a l’impression que presque deux fois plus de temps s’est écoulé ;

- de notre niveau d’attention au temps : lorsque nous ne portons pas attention au temps – par exemple quand nous sommes engagés dans une activité qui nous intéresse ou quand nous sommes en double tâche (multi-activités) –, notre cerveau « rate » des impulsions (Figure 2 – C). Le temps passe alors beaucoup plus vite.

Plus nous sommes engagés dans le multitâche, plus le temps passe vite. Nous arrivons à la fin de la journée désespérés, car nous ne l’avons pas « vu passer » !

Ainsi, pour l’observateur extérieur (le neurobiologiste) qui teste l’horloge interne d’un sujet, de manière assez contre-intuitive, quand l’horloge va s’accélérer pour l’observateur, le temps va se ralentir pour l’observé.

Le paradoxe du temps perçu réside dans le souvenir que nous avons d’un événement.

Prenons un exemple concret. Vous êtes architecte et vous devez présenter à votre client le projet sur lequel vous travaillez avec toute votre équipe depuis un an. Vous êtes stressé. Vous attendez dans la salle de présentation que les clients arrivent. Votre horloge interne s’est accélérée considérablement et vous ne voyez jamais le moment où vous allez pouvoir démarrer (figure 2 – D). Les clients sont enfin installés et vous commencez votre présentation. Votre attention se focalise sur votre sujet et vous allez « rater » des impulsions de temps (figure 2 – C), le temps s’accélère. Vous regardez votre montre et vous vous apercevez qu’il ne vous reste que 10 minutes. Le projet était fantastique et vous obtenez le contrat.

Quelques mois plus tard, vous racontez cet événement à un ami et, à ce moment-là, le temps d’attente qui vous avait paru interminable a quasiment disparu de votre mémoire tandis que le temps de la présentation et ce que vous avez vécu ensuite a pris une large place dans cette même mémoire ! Le temps qui vous avait paru long à l’instant t est devenu très court et réciproquement : voilà le paradoxe.

Ici, il s’agit d’une évaluation a posteriori d’un événement et de sa mémorisation, elle aussi dépendante des émotions, mais qui fonctionne dans le sens inverse. L’horloge interne n’intervient plus. Les structures cérébrales responsables de la mémorisation et du rappel sont ici en jeu.

Que pourrions-nous conclure de cet article ?

- dans le présent, le fait d’être en permanence en multitâche nous donne le sentiment d’une accélération du temps. Dans les activités où cette notion de temps est importante (milieu à risques, surveillance d’un process, cuisine…), nous pouvons faire des erreurs relatives à cette sous-estimation du temps passé, lourdes de conséquences. Nous vivons également au présent avec un sentiment d’urgence permanente ;

- dans le souvenir que nous avons de notre passé (hors pathologies et traumatismes), les événements qui nous ont détournés de notre attention au temps, c’est-à-dire les événements heureux, sont ceux qui vont être les mieux mémorisés et donc qui vont nous sembler les plus longs.

Donc si vous souhaitez avoir le sentiment d’une vie riche et bien remplie, faites plutôt une seule chose à la fois et ne prêtez pas trop attention au temps, il vous le rendra !
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[ Le temps perçu ]

Pour comprendre comment nous percevons le temps, il est fondamental de différencier deux notions :

1.la perception du temps, c’est-à-dire le jugement des durées que l’on peut évaluer précisément expérimentalement dans le temps présent ;

2.le sentiment du temps qui a passé, a posteriori, c’est-à-dire l’impression que l’on a sur l’écoulement du temps d’un événement passé.

Le jugement des durées de temps dépend d’oscillateurs corticaux (horloge interne) qui émettent des ondes de différentes fréquences, sorte de « tic-tac » cérébraux. En fonction du nombre de « tic-tac » perçus, nous allons évaluer un temps.

Quand nous devons juger, de manière implicite (non consciente), une courte durée (quelques secondes), enfants et adultes ont les mêmes performances. Ainsi le cerveau d’un bébé a la capacité de détecter une anomalie dans un rythme. Il possède le sens du temps. Cette horloge interne semble donc préprogrammée génétiquement et il a été mis en évidence qu’elle se retrouve chez de nombreuses espèces (rat, pigeon…). En revanche, quand nous devons juger de durées de temps plus longues (de l’ordre des minutes), nous devons mettre en œuvre un processus de récupération de données (mémoire de travail et mémoire à long terme) pour évaluer a posteriori le temps passé. À ce moment-là, bien sûr, les capacités des enfants et des adultes se différencient.
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