C'est une nouvelle fois avec bienveillance, gentillesse et prévenance que nous allons suivre les derniers chapitres et derniers instants en compagnie de ce cher Machida, qui fut un des personnages les plus reposants et agréables à suivre depuis mes débuts de lectrice. C'est donc presque avec tristesse que je le quitte.
La série n'a pourtant rien d'extraordinaire ou d'original. C'est une romance tranche de vie lycéenne comme tant d'autres mais le caractère unique de Machida fait toute la différence et il le prouve encore dans cet ultime volet même si c'est plus tourné vers la romance que dans les précédents. Fin oblige, l'autrice a envie de régler la question pour Machida plutôt que de la laisser en suspens, on voit donc moins notre héros en mode bon samaritain mais ce changement est bénéfique.
J'ai trouvé adorable une fois de plus la façon très simple dont
Yuki Ando met en scène la réalisation de ses sentiments par notre héros ainsi que sa déclaration. On ne s'embarrasse pas de pseudo drame ou complication ici, la réalisation se fait naturellement et la déclaration tout autant, même si l'aide de leurs camarades et amis est toujours la bienvenue, ce n'est jamais poussif, c'est la vie.
J'ai donc pris plaisir à voir Machida aider ses derniers camarades et passants tout en avançant lui-même dans la vie, plutôt que de faire du surplace comme pendant un moment. C'était comme voir grandir un petit poussin vacillant sortant de l'oeuf. J'ai aimé le voir faire ses premiers pas. Je l'ai trouvé simple et adorable dans sa déclaration et ses premiers moments avec Inohara, que ce soit à l'école, en rendez-vous ou chez ses parents. Les deux sont comme une évidence et on ressent bien leur soulagement et réconfort à s'être trouvés.
L'autrice garde bien sûr son ton doux et cocasse, ainsi on rit des rencontres que fait Machida, de ce grand frère qui joue les braves pour la soeur qu'il aime tant, de ces amis qui aiment mettre discrètement leur nez dans leurs histoires mais aussi des parents un peu décalés de Machida. On est ému également par les personnages croisés, d'Inohara qui a peur d'être allée trop loin trop vite, à cette petite fille qui a perdu ses parents, en passant par cette lycéenne qui regrette un acte passé ou la tante enceinte de Machida. L'autrice rythme parfaitement cela, à l'image de ces quelques pages où Machida se dépêche de rentrer chez lui et croise en chemin d'anciennes personnes qu'il a aidées qui l'encouragent. C'est ça la saveur de Machida !
C'est donc avec bonheur et regret que je referme ce tome, peut-être un peu trop classique sur certains côtés, mais qui fait tellement de bien aussi. L'autrice a su jusqu'au bout garder ce ton simple, cette ambiance bienveillante et ce personnage décalé qui met du baume au coeur. J'ai été contente de le voir grandir tout en restant fidèle à lui-même. On a besoin de plus de titres positifs comme ça 😀
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