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EAN : 9782714471284
360 pages
Belfond (07/04/2016)
4.07/5   35 notes
Résumé :
Sully-sur-Loire, 1914. Serge Lainan, un pêcheur solitaire, sauve de la noyade Irène Lessager, fille de famille aisée et épouse de Vincent de Lestang, officier au front.

Dans la chaleur la fin de l'été, l'attirance des corps est irrésistible, et de rendez-vous buissonniers en rencontres furtives, Irène tombe enceinte de son braconnier.

Mais les familles Lessager et Lestang entendent sauver leur honneur sans s'encombrer d'Aymar, fruit de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Magnifique histoire comme toujours avec bordes. On apprend beaucoup sur la Loire et le monde des petits pêcheurs . Une épopée grave, triste, humaine qui couvre la 1ere guerre mondiale et ses conséquences sur l'homme. Une leçon d'humilité a une époque où la liberté d'aimer s'arrêtait aux réputations, des vies gâchées par la peur de la honte. Un très beau livre avec une vraie fin. On le dévore !
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le 16 Septembre 1914, la victoire rapide annoncée se transforma en débâcle. Boris Maleroy, un rustre pêcheur boiteux, pêchait comme tous les matins en bordure de la Loire. Un matin, il entendit comme un appel au secours. La Loire était un fleuve meurtrier pour ceux qui ne la connaissait pas bien. Boris vit au loin une silhouette s'agiter. Prisonnière de la boue, une femme appelait. A ses risques et péril, il alla la chercher. Elle était prisonnière des sables mouvants. Il reconnut que cette femme était la femme d'un officier, propriétaire d'un immense domaine, Mme Irène Lestang. Une fois sauvée, Boris l'emmena en bordure, afin de la débarrasser du sable. Irène qui n'avait pas vu son mari depuis deux ans, réagit tout de suite lorsque les mains de Boris nettoyaient son corps du sable. Boris répondit à l'appel du corps d'Irène. Quand elle prit conscience de ce qu'ils firent, elle fut gênée, même si son corps avait enfin connu le bonheur. Elle avait déshonoré son mari, Baptiste.
Irène vivait au château de ses beaux-parents. Elle s'y ennuyait à mourir. Les lettres de Baptiste étaient toujours les mêmes. Mais ce jour-là, elle s'y intéressa encore moins. Son corps semblait réclamer quelque chose d'interdit.
Boris n'était pas aimé des villageois. Pour eux, ce ‘'fils de prussien'', ennemi de la France, aurait dût aller défendre son pays. Bien souvent, il retrouvait ses filets vides. Ses ennemis rendaient ainsi justice à ceux qui étaient sur le front. Alors qu'il était au même endroit que la veille, il vit Irène Lestang arriver sur son cheval. Elle était venue le remercier. Elle se revit dans ses bras, la veille. Il ne fallait plus qu'elle revît cet homme. Irène voulait redevenir une bonne épouse. Elle partit chez ses parents, de l'autre côté du fleuve, mais, elle fut toujours aussi nostalgique, ne pensant qu'à ce Boris. Ses balades à cheval la conduisaient sans cesse du côté de la Loire. Elle ne savait pas pourquoi cet homme l'attirait, ainsi. Elle céda à nouveau à cet homme.
le père d'Irène, Edmond possédait une fabrique de porcelaine, qui lui reviendrait ainsi qu'à Baptiste. Edmond avait besoin d'elle. Il ne voulut plus qu'elle retournât chez ses beaux-parents. Cela arrangea Irène. Ce travail lui changerait l'esprit. Mais, d'un autre côté, elle avait peur que son corps le menât encore plus souvent vers cet homme sauvage à la voix rude. Les lettres pleines d'amour, qu'elle recevait de son mari, lui paraissaient, désormais, étrangères. Elle s'abstint d'aller voir son pêcheur durant la semaine. Puis n'en pouvant plus, elle guida son cheval vers Boris. Irène tourna définitivement le dos à la femme honnête qu'elle aurait dû être.
Quelque temps plus tard, elle se sentit fatiguée, et fit un malaise dans l'atelier de son père. Celui-ci, inquiet, appela son ami médecin, qui lui apprit que sa fille était enceinte de trois mois. Edmond fut sous le choc. C'était impossible. Baptiste était parti depuis plus de 5 mois. Il pensa aussitôt à un viol. Irène le sut depuis le premier jour de ses symptômes. Elle pensa à la honte qui s'abattrait sur sa famille. Elle pensa à mourir. Son père lui somma de lui dire le nom de son agresseur. Irène garda le silence. Celui-ci l'emmena de force chez une sage-femme pour la faire avorter. Irène réussit à s'enfuir. Cet enfant lui donnerait peut-être la liberté qu'elle avait quand elle était jeune fille. de retour chez lui, Edmond demanda à sa fille de porter plainte. Elle refusa catégoriquement. Son père sut, alors, qu'elle avait été consentante à cette relation. Edmond devait trouver une solution avant que le drame n'éclatât. Il jugea que les beaux-parents d'Irène devaient, maintenant, être au courant.
Les Lestang furent offusqués par cette terrible nouvelle. Beaux-parents et parents s'accusèrent, quand sa belle-mère apprit à Edmond que sa fille allait souvent se promener en bordure de Loire. le nom de Boris Maleroy fut nommé. Irène retravailla avec son père, devenu étrangement calme. Malgré cela, elle retourna voir Boris et lui avoua qu'elle était enceinte de lui. Celui-ci eut peu de réaction, alors qu'Irène pensait que cette nouvelle les unirait définitivement. de toute façon, elle avait décidé de garder l'enfant. En fait, ce Boris Maleroy aimait Irène à sa façon. Il lui promit de trouver un solution.
Edmond, son père, cherchait toujours un solution, afin qu'Irène n'ait pas son bébé. Sa belle-mère donna une potion miracle à Edmond afin de provoquer une fausse couche. Irène fut malade, mais elle se remit assez vite. Tant pis, il garderait sa fille, puis l'enverrait chez une tante quelques mois avant l'accouchement. le bébé sera, alors, mis à l'adoption.
Irène ne revit plus Boris. Edmond et des chasseurs se mirent à fouiller la forêt, afin de trouver ce Boris. Un soir, elle entendit du bruit sous sa fenêtre. Boris Maleroy était là. Il lui expliqua qu'il viendrait la chercher avant l'aube. A 5 h du matin, il arriva avec un véhicule. Il l'aida à descendre par la fenêtre de sa chambre et l'emmena dans sa camionnette. Ce fut à ce moment qu'Irène se rendit compte qu'elle n'avait pas pris d'affaires personnelles et qu'elle ne connaissait pas bien Boris. Qu'allait-elle devenir maintenant ? Celui-ci lui expliqua qu'il l'emmenait chez une vieille tante à Orléans, et qu'elle travaillerait en attendant d'accoucher. Ceci ne correspondait pas du tout aux attentes d'Irène. Avait-elle vraiment fait le bon choix ? Et qu'allait devenir son enfant ?

Roman très bien écrit avec beaucoup de rebondissements sur deux familles bourgeoises, qui se déchirent quand arrive cette terrible nouvelle : Irène est enceinte, alors que son mari est à la guerre. L'intrigue familiale s'installe. Les deux familles se déchirent pour sauver leur honneur. L'écriture simple mais bien écrite de ce roman tient en haleine son lecteur, car la fin est assez émouvante. C'est le premier livre de Gilbert Bordes que je lis. Ma curiosité me fait envie d'en lire un autre. Donc affaire à suivre...
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L'histoire que raconte ici Gilbert Bordes est celle de Aymar, enfant de la honte , né de l'union passionnée de Boris, braconnier solitaire et de Irène, mariée à un homme parti au front, en 1914. A cette époque, on ne badinait pas avec l'honneur, surtout dans un milieu où la raison et les intérêts financiers l'emportent sur l'amour... C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver Gilbert Bordes!
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Comme dans toutes les bonnes familles bourgeoises, le nécessaire est fait pour cacher le fruit d'une relation "honteuse' ', en effet, comment Edmond, patron et petit châtelain, pourrait-il accueillir les bras ouverts le fruit des amours entre sa fille chérie et un vulgaire pêcheur, déserteur de surcroît, alors que celle-ci est fiancée à un jeune homme de sa condition parti risquer sa vie pour la patrie ? Dans la première partie de son roman, Gilbert Bordes décrit de facon sensible l'attraction malheureuse entre la belle Irène et son beau et mystérieux pêcheur, le poids de la famille et des convenances, la quasi incapacité d'être heureux en ces temps de guerre où chacun attend avec effroi les courriers annonciateurs d'un malheur arrivé. Les descriptions des bords de Loire sont justes et imagées. Les choses se gâtent un peu dans la seconde partie ; trop de malheurs, des incohérences et des facilités dans le récit (quand Edmond reconnaît au premier regard son petit-fils qu'il n'a jamais ou à peine vu..., je tique...), les événements s'enchaînent alors avec trop de rapidité, en total paradoxe avec la première partie . Cependant, j'ai tout de même pris plaisir à lire ce roman que l'on pourrait qualifier de terroir, un genre qui a comme qualité première d'être populaire dans le meilleur sens ; c'est par ce genre de littérature que débutent, pour certains, la frénésie de lire, le plaisir et la curiosité d'exploiter d'autres champs.
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Boris Maleroy,pêcheur, sauve la vie d'une femme de la noyade, Irêne Lessager, issue d'une famille aisée, résiste à Boris. Mais pas très longtemps. Elle se donne à lui avec un plaisir encore inconnu avant lui, un plaisir intense. Pourtant, elle voudrait s'en défaire. Mais même son mari, Baptiste Lestang, parti au front ne lui donnait rien à éprouver comme Boris. Va-t-elle attendre le retour de son mari ou aller retrouver Boris ?

Elle est enceinte et elle sait qui est le père de son enfant. Baptiste revient du front et apprend par hasard que Irêne est partie. Baptiste est prêt à s'attendre au pire. Quand il apprend qu'elle est enceinte, il veut retrouver celui qui a fait cela ! Baptiste repart à la guerre qui n'en finit pas.

D'un autre côté, Irêne en veut de plus en plus à Boris, car celui-ci a des idéaux qui, selon lui, devraient tout changer : le monde des ouvriers gagnera, ils deviendront ceux qui dirigeront face aux "bourgeois". Mais Irêne n'est pas d'accord avec lui.. Elle le trouve lâche et égoïste car il ne veut pas partir au front. Puis, l'enfant d'irêne, Aymar, a une vie virevoltante, connaissant joies et peines à cause d'Adrien qui reste funeste jusqu'au bout. Mais, j'en ai déjà trop dit…

J'ai trouvé ce roman du terroir bon et beau du début à la fin grâce à beaucoup de thèmes abordés : l'amour bien sûr qu'il soit en couple ou filial, mais aussi le mensonge, la trahison et la haine qui mène au meurtre.

Gilbert Bordes devient, au fil de mes lectures l'un de mes auteurs favoris. Il me touche à travers de ses personnages très humains pour certains et la découverte de la beauté et de la puissance de la nature.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La nuit tombait lentement. Dans le ciel très clair, des lambeaux de nuages rouges flottaient très haut. La Loire courait entre ses quais, comme pressée de retrouver la campagne et son lit sauvage.
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Vidéo de Gilbert Bordes
La dernière nuit de Pompéi - Gilbert Bordes
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