L'étreinte du roncier

🪻J'ai lu l'étreinte du roncier écrit par Manon Segur aux éditions Crin de chimère et je sors enchantée de cette #lecture

✨️Dans ce roman gothique aux accents féministes, l'autrice nous emporte en 1934 dans le sud de la France où l'on suit Célia, une jeune peintre déchue et alcoolique en proie aux démons de son passé. Telle une statue de pierre étreinte par un roncier, elle va devoir se débarrasser de ce qui l'oppresse depuis tant d'année et l'empêche d'être libre.
Mais ce sera sans compter sur l'angoisse provoquée par l'arrivée soudaine d'un homme lui rappelant de sombres souvenirs et les événements morbides qui se dérouleront dans ce petit village paisible.



🪻Au travers d'une plume fluide et onirique, l'autrice nous décrit habilement l'ambiance et les moeurs de l'époque et nous entraîne dans un style contemplatif permettant de nous immerger complètement dans le décor et la psychée de notre protagoniste principale.

Elle tisse une toile sombre qu'il nous faudra démêler au fil des chapitres et j'ai beaucoup aimé le mélange des cauchemars horrifiques, et des événements réels et glauques qui vont toucher le petit village paisible de Rocagne.

✨️Je me suis profondément attachée à Célia, j'ai vraiment aimé la voir faire face aux peurs qui l'assaillent depuis sa tendre enfance et tenter de dompter tant bien que mal ses démons et souvenirs.
Tous les personnages sont des antagonistes extrêmement soignés et ont tous un rôle à jouer. Même le plus enclin à être détesté est finalement un de ceux que j'ai le plus aimé !

🪻Ce livre se divise en deux parties à l'image de la Némésis qui hante notre personnage principale et où l'on suit sa renaissance...

Un thriller féministe et glauque à souhait où l'onirisme et les chimères ont la part belle, où l'art, la religion, la nature le mysticisme et l'histoire ont une place de choix, un roman sombre dans lequel je me suis régalée de la plume et de l'intrigue.


✨️J'ai une passion pour ce genre d'ambiance et j'ai vraiment apprécié celle-ci ! Je me suis complètement laissé porter par cette lecture et les réminiscences de notre héroïne. Une histoire forte de par ses thèmes et son atmosphère qui m'auront particulièrement touché et que je relirais assurément !


🪻Je remercie Manon de m'avoir fait confiance en me confiant ce petit joyaux nébuleux pour lequel le coup de coeur n'est pas loin...



✨️Ne cherchez pas l'action entre ces pages mais laissez-vous happer par l'utopie et le mysticisme qui y règne et nous enivre.


🪻Ce roman est magnifiquement édité aux éditions Crin de chimère et il mérite vraiment d'être découvert. Une oeuvre atypique, chimérique, éthérée ou tout s'enchevêtre à la réalité et qu'il est idéal de présenter en ce jour des droits des femmes ! Les protagonistes féminins y sont misent en avant à l'instar des hommes beaucoup plus effacés.Ce sont elles qui mènent cette danse Macabre...


Cette histoire nous rappelle que pour être aimé-e nous devons d'abord nous aimer et croire en nous ...


✨️Au détour des ruines d'une abbaye, à l'abord d'un lac profond ou dans les méandres de son esprit, suivez Celia dans sa reconstruction et sa quête de reconnaissance d'amour face à la mort...


🪻

Bonjour lecteurs et lectrices,

Je vais vous donner mon avis, mais pour cela j'ai aussi besoin de vous raconter un peu ma vie !

Cela faisait longtemps que j'attendais de lire Manon car j'adore son feed Insta, sa sensibilité et sa gentillesse. Ma fiancée a lu son premier roman, le cloître des vanités, et m'avait dit qu'il était particulièrement sombre et violent. Ce qui m'avait fort surpris venant d'une autrice aussi sympathique.

Faisant une collection sur le végétal, je lisais tranquillement ma PAL lorsque, oh joie, je vis le titre deuxième romans de Manon : l'étreinte du roncier. Enfin une énième, mais décisive, excuse pour enfin la lire !

Je n'avais jamais lu de livre gothique auparavant, ni d'ailleurs rien de semblable. Je fus donc, comme d'autres à ce que j'ai lu dans les avis, complètement déstabilisé. Étant moi-même écrivain, je suis habitué à ce qu'on me rabâche d'écrire des phrases courtes et des textes dynamiques, parfois pour mon plus grand désarroi. Ici, c'est tout l'inverse, et qu'est ce que j'ai aimé ! Même mes longues phrases ne me préparaient pas à lire ce roman. J'ai découvert un style d'écriture poétique qui prend encore plus son temps, et c'est une excellente chose pour plein de raisons :

- Cela permet de créer une ambiance comme je n'en avais jamais lue. Parfois douce, parfois violente, toujours poétique.
- Cela nous ancre dans le décor de ce paysage et ce village fabuleux.
- Cela rend les personnages mille fois plus authentiques, presque palpables.
- Cela nous fait ressentir les émotions et l'histoire de manière décuplées.
- Cela nous fait questionner sans cesse sur ce qu'il se passe et sur la suite de l'histoire.

Ces heures de lecture étaient de véritables moments de détente et de lâché-prise dans un monde où tout va trop vite, moi le premier. Manon m'a obligé à ralentir et à la suivre dans son univers où la pierre est reine. À faire une pause dans ma course effrénée de végétal. Et à apprécier encore un peu plus les ronciers.

Dans cette ambiance, j'ai particulièrement apprécié la mélancolie, qui me parle temps et encore plus cet hiver, mais aussi la sensualité diablement déconcertante, belle et bien amenée.

J'ai adoré cette balade dans la montagne noire et ces personnages hauts en couleurs qui se métamorphosent tout au long du récit.

Je remercie Manon pour cette merveilleuse aventure gothique qu'elle m'a fait vivre. Je ne regrette pas un instant d'avoir pris le temps de la lire.

Faites de même !
Maeldan

Sauriez vous démêler la réalité du rêve?


Nous faisons la connaissance de Célia, une jeune femme adopté par un riche couple et qui vit dans leur château pendant leur absence.
Elle essaye de se sortir de sa situation devenue compliquée, en effet elle a vécu le pire dans son pays natal, l'Ukraine.
Mais dans ce village de la France profonde où les préjugés font partie du quotidien, saura t'elle trouver sa place? Et arrivera t'elle
à combattre ses démons et renouer avec sa passion première la peinture?
La venue d'un personnage énigmatique va chambouler sa vie, jusqu'au plus profond de son subconscient.


Que j'aurai aimé apprécier ce roman à la hauteur de la plume de l'autrice et de sa couverture qui est magnifique.
Malheureusement je me suis retrouvée noyée sous les descriptions à rallonge, sous les longueurs, sous les tournures de phrases trop poétiques,
sous l'inaction de ce roman car ici tout est contemplatif hormis quelque scènes de fin. Et surtout les chapitres beaucoup trop longs, c'est
le truc qui me rebute et pour tout les romans en général.
Pourtant l'intrigue était vraiment pas mal, celle-ci nous transportait dans un petit village français dans les années 30, nous parlais d'une
trentenaire alcoolique qui essaye de se sortir de sa dépression.
Mais aussi qui essaye de se dépêtrer de la situation dans laquelle les villageois l'ont fourré. de part cela on sens le huis-clos,
les intrigues de villages où tout le monde connais les secrets de son voisin. Ce qui en fait un petit thriller de terroir que j'apprécie
grandement même si cela n'est pas mon genre de prédilection.
Le travail que l'autrice a fait pour nous proposer des personnages à la psychologie très poussée se ressens à travers les différentes
dimensions dans lesquelles nous sommes projetés. En effet, rêve ou réalité? Où se situe la frontière que l'autrice a délimité? À vous de juger,
personnellement je me suis perdue entre les deux.
Ici l'autrice nous parle d'amour, de suicide, de dépression, de manipulation et de renaissance et tout ceci dans une ambiance sombre, gothique
qui nous maintiens dans un état de stress et d'incompréhension. Tout cela dans une plume pleine et poétique, qui aurai pu le faire totalement
malgré tout.


En bref, un roman qui n'était pas pour moi mais qui plaira à ceux qui aime les romans lents, contemplatifs et aux personnages torturés.

Voilà un roman saisissant, dès les premières pages : j'en ai entamé la lecture dès sa réception, sur un coin de table en cuisine, et le temps de réaliser que j'avais déjà parcouru les deux premiers chapitres, mes malheureuses courgettes étaient cramées. Signe avant-coureur ? C'est que de feu, il allait en être question, à la fois littéralement (pyromanie, quand tu nous tiens) et symboliquement, tant la narratrice semble devoir inexorablement se consumer dans une descente aux enfers aux aspects rédempteurs sybillins.


Car il n'y a pas de feu sans fumée et, au-delà de l'épais voile de mystère givré qui recouvre Rocagne et ses alentours, Manon Ségur parvient à plonger le lecteur dans une brume de doute : la narratrice nous parle-t-elle en pleine conscience ou depuis les ténèbres avinées où, alcoolique, elle a préféré se réfugier ? Ses cauchemars sont-ils réels, ou bien Rocagne, ses habitants traînant tous derrière eux le poids de quelque péché ou atroce souvenir, forment-ils le cadre d'un étouffant purgatoire, les jalons d'un délire presque lynchien ? Jusqu'à la fin, la question est posée.


Ajoutons à cela la fort belle plume de Manon Ségur, une écriture élégante, délicate, pleine de culture, d'humour et de tendresse (elle a réussi à faire sortir son mouchoir au vieux cynique que je suis, c'est tout dire). Alors lisez cet ouvrage, et laissez Aile-de-Pierre vous étreindre...

Qu'on se le dise : on est pas sur une lecture facile. Il faut prendre le temps de se poser, se concentrer un minimum. Mais une fois qu'on est dedans, le jeu en vaut largement la chandelle.
J'ai un lien particulier avec ce roman puisque je l'ai eu en bêta-lecture, c'est donc une redécouverte pour moi. Et une redécouverte qui m'a permis de mieux appréhender certains éléments.
D'abord, l'autrice a un style très poétique, imagé. Je trouve ça particulièrement agréable dans une ère ou le niveau de langue s'appauvrit. L'oeuvre en elle-même a une dimension très onirique, entre rêves, cauchemars, réminiscences et monde alternatif.
Aucun des personnage n'est simple à cerner, pas même Célia qui est pourtant l'héroïne et la narratrice (mais également alcoolique en sevrage et traumatisée par une série d'horreur qu'elle nous fait découvrir tout au long de l'histoire). Qui est bien intentionné ? Qui ne l'est pas ? Qui calcule, pour quelle raison ? C'est la question qu'on se pose quasiment jusqu'au bout et qui ne trouve que très tard sa résolution. Presque tous les personnages sont potentiellement des antagonistes. Cependant, même celui qui est présenté comme le pire d'entre eux au début, on ne parvient pas réellement à le détester… on a même envie de croire en sa bienveillance pour pouvoir l'aimer pleinement ! Pour moi, il est là le tour de force de l'autrice.
En bref, j'ai beaucoup aimé me replonger dans cette lecture, retrouver l'ambiance à la fois paisible de Rocagne et inquiétante de ses habitants… le second roman de Manon Ségur, bien que très différent de son grand frère, se hisse largement à sa hauteur !
J'en profite pour vous redonner le lien de ma chronique sur le Cloître des Vanités, pour ceux qui ne l'ont pas encore lu ;)

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