Le quatrième Opus de la grande et belle saga Louisiane se poursuit dans les années folles. Ce livre commence juste où le précédent à fini.
Tout au long de ce pavé, nous suivons Osmond, arrière-petit-fils de Virginie, avec qui tout avait commencé, sa jeune famille, ses amis à travers les années 20 et partagés entre les Etats Unis qui continuent de se construire et parfois, se cherchent encore (on y faisait encore des procès aux profs qui osaient parler de Darwin), et la Vieille Europe, souvent avant-gardiste sur certains points (le mariage des blancs et des noirs y étaient autorisés par exemple).
Maurice Denuzière, ancien journaliste, documente toujours aussi bien son récit. On ressent, dans chaque information distillée tout au long du roman, la recherche, le recoupement d'infos... Et pourtant, malgré cela, on ne ressent pas le poids de l'histoire avec un grand H, qui rend parfois ce type d'ouvrage difficile à lire. L'auteur n'étale pas sa science, pourtant de grande ampleur. C'est au lecteur de s'apercevoir qu'à travers la vie de tous les protagonistes, on en apprend sur l'histoire des USA, et finalement du monde, à chaque page.
Pour ce volume qui se termine à l'aube du crash boursier, on plonge dans ces années folles qui ont vu l'émergence du Charleston et du Jazz dans un climat complexe où la prohibition incitait les américains à vivre plus ou moins intensément dans la clandestinité. C'est aussi à cette période que l'aviation postale et civile a commencé à s'organiser tandis que les voyages en dirigeables continuaient à être dangereux. Alors que les jupes raccourcissent en Europe, on perçoit la Haine se profiler dans l'ombre avec l'apparition d'inconnus tels que Mussolini et Staline.
Le prochain et dernier tome de la saga promet beaucoup de noirceur...
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C'est avec grand plaisir que j'ai parcouru les pages de ce 4ème tome, à travers le point de vue d'Osmond, qui par descendance, unit Virginie et Clarence, nos héros des premiers tomes.
On y découvre l'évolution des moeurs américaines post grande guerre, à la fois dans le Sud mais également à New York, avec quelques escapades en France. le personnage est sympathique (et n'est pas sans rappeler Clarence) et on suit ses tiraillements entre son éducation sudiste et l'émergence de nouveaux points de vue concernant la société et les femmes.
J'ai hâte de lire le dernier tome et en même temps, j'appréhende de quitter cette dynastie Damvilliers/Vigors.
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La saga continue sans que le plaisir faiblisse !
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le mot politique commence par un p parce que cette lettre, pareille aux hommes politiques, sait adopter toutes les positions. En la tournant de droite à gauche, elle devient un q, en la plaçant debout, elle devient un d, et en la retournant de gauche à droite, elle se transforme en b.
Mais dans le même temps où l'on apprend à ces hommes à tuer et où on les encourage à le faire, on exige qu'en dehors du champ de bataille ils retrouvent leur sérénité première, qu'ils se conduisent comme des êtres civilisés, n'ayant jamais connu que la douceur de vivre sous des lois justes et humaines, entre leurs parents, avec leur femme et leurs enfants.
La justice milledious ! C'est le mythe le plus hypocrite inventé par les hommes pour canaliser les vengeances instinctives. On la représente sous les traits d'une femme, tenant une balance parce que c'est une épicière... pas une déesse!
Maurice Denuzière
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Maurice DENUZIERE, grand reporter au
journal "Le Monde" :
- Comment et pourquoi il a écrit son livre "
Louisiane".
- Evocation de la
Louisiane et de la maison d'une sudiste : Madame de PARLANGE.
- Les rapports entre Français émigrés et Cajuns.
- le
racisme en
Louisiane actuellement.
- La vie en
Louisiane autrefois et aujourd'hui.