Le précédent roman de la saga, "
Acadie, terre promise", se concluait sur l'éclatement de la famille Hébert/Mélanson, embarquée de force lors du Grand Dérangement sur les vaisseaux du roi George qui déportèrent les 18.000 Acadiens.
"
Retour en Acadie" reprend l'histoire au milieu de la mer, en suite directe du premier volume, au milieu du cauchemar de la déportation.
Le récit suit tour à tour les différents membres de la famille. Certains ont la chance d'être débarqués rapidement et de trouver une place chez des fermiers Amish de Pennsylvanie, d'autres croupissent des mois dans l'obscurité nauséabonde des cales décimées par la variole. Puis un jour, les colons Anglais cèdent peu à peu et autorisent le débarquement de ces Français encombrants sur leurs quais de Caroline ou de Virginie, d'où ils ne peuvent s'échapper, vivant en pauvres hères.
Quant aux rares rescapés qui ont eu la "chance" d'éviter les rafles anglaises et l'horreur de la déportation, ils fuient alors leurs terres vidées par le Grand dérangement et tentent de rejoindre au nord, les cités fortifiées de Québec et de Montréal.
Progressivement, les aventureux à la recherche de leur famille fuient les colonies Anglaises et tentent de joindre à leur tour les villes de la Nouvelle-France. Beaucoup périront de la mer, du froid, de la famine ou de la main même des Anglais et des Indiens. Les rares chanceux recomposeront leur famille avant de subir à nouveau les affres de la guerre lors de la prise définitive du Canada par les armées du roi d'Angleterre.
Ce deuxième volume poursuit cette formidable saga initiée par l'arrivée de la famille Lestang dans la péninsule en 1695. Elle constitue un brillant hommage à ce peuple méconnu qui malgré les terribles épreuves qu'il eut à affronter est aujourd'hui plus vivant que jamais et disséminé sur les cinq continents.
Sur les 18.000 personnes déportées par les Anglais, 8.000 sont décédées avant d'avoir pu quitter les cales des navires-geôles.