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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici déjà le quatrième tome de cette collection délicieusement noire, développée autour de nos cinq sens et cette fois dédié à celui de l'odorat. Après « Ecouter le noir », « regarder le noir » et « Toucher le noir », Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS nous invite donc à « Respirer le noir » en compagnie d'auteurs de renom, le temps de douze nouvelles qui devraient pouvoir réconcilier les plus sceptiques avec le genre.

1. R. J. Ellory – le parfum du laurier-rose
Qui de mieux que le maître du noir et grand fidèle de cette collection pour ouvrir ce bal olfactif ? R.J. Ellory invite à suivre les pas d'Anderson, un ancien policier qui sort de prison après une très longue détention pour un crime dont les souvenirs et les odeurs le poursuivent. Une histoire enveloppée d'un parfum de vengeance où l'odeur du sang se mélange régulièrement à celle du laurier-rose. Un récit parfaitement maîtrisé mêlant justice et crime !

2. Sophie Loubière – Respirer la mort
Déjà présente dans « Ecouter le noir », Sophie Loubière raconte les déboires de Willy, qui a développé un odorat hors norme suite à un accident de jeunesse. Un très bon récit qui débute la tête enfoncée dans une bouse de vache et qui développe des capacités olfactives pour le moins surprenantes au fil des pages…

3. Franck Bouysse – Je suis un poisson
Nouveau venu au sein de cette collection, Franck Bouysse se base sur une pathologie certes rare, mais bel et bien réelle pour nous conter le calvaire d'un homme atteint du Fish-Odor Syndrom. Malgré une chute assez prévisible, j'ai particulièrement apprécié la superbe plume de cet auteur qui invite à partager la solitude de cet individu souffrant d'un manque d'amour, incapable de nouer des relations sociales à cause de l'odeur nauséabonde qu'il dégage…

4. Mo Malø – Cristal qui sent
C'est sans grande surprise que Mo Malø décide de nous emmener au Groenland, région qu'il affectionne particulièrement au coeur de ses romans, pour une expédition visant à retrouver le carnet d'expédition d'un climatologue disparu depuis 90 ans. Un décor qui a le mérite de rafraîchir un peu le lecteur en cette période de canicule et un périple enneigé qui va révéler l'existence d'un cristal diffusant une odeur qui rend vite accro. Un bon récit dont la thématique se rapproche peut-être très/trop fort de la nouvelle de Sophie Loubière

5. Dominique Maisons – Deux heures et trente minutes
Cet auteur que je découvre à l'occasion de cette nouvelle nous emmène dans les coulisses de l'Elysée, où la découverte d'un corps va mettre les sens de la sécurité nationale en alerte. Une enquête certes classique, mais parfaitement maîtrisée et un auteur dont je note le nom.

6. François-Xavier Dillard – Happy World
Ah, la voilà, la nouvelle qui va vous faire tourner les pages un peu plus vite et augmenter votre rythme cardiaque. « Happy World » est un parc d'attraction où une famille de quatre s'apprête à passer une journée de rêve…sauf qu'un étrange commando s'apprête à y perpétrer un attentat terroriste. le bon père de famille que je suis a retenu son souffle en suivant les efforts de ce papa essayant de sauver sa famille… Une montagne russe d'émotions ! Bravo François-Xavier DillardPrendre un enfant par la main ») !

7. Adeline Dieudonné – Glandy
L'autrice de l'excellent « La Vraie Vie » partage toute la misère d'Alexandre Glandy, un homme amoureux qui noie sa misère dans l'alcool. Si cette nouvelle parvient à restituer les odeurs fétides liées à la condition de cette homme désagréable buvant le peu d'argent que sa femme tente de mettre de côté, je n'ai malheureusement pas accroché à cette histoire. Probablement que l'incapacité de pouvoir m'attacher à un tel personnage n'y est pas étranger…

8. Hervé Commère – le monde d'après
Hervé Commère dresse le portrait d'une petite bourgade sur le déclin depuis que l'unique entreprise du coin a été contrainte de fermer ses portes. Si L'auteur de « Sauf » décrit avec grand brio l'amertume et les difficultés des habitants de ce bled croulant sous le chômage, le lien olfactif de cette nouvelle m'a par contre semblé bien léger. Bien aimé !

9. Vincent Hauuy – Miracle
Vincent Hauuy (lisez le « le tricycle rouge » !) propose une nouvelle plus futuriste qui invite à plonger dans le cerveau d'un meurtrier comateux afin d'élucider un meurtre. Un récit d'anticipation qui invite le lecteur à découvrir la mémoire des odeurs afin de résoudre une enquête. Pas mal.

10. Jérôme Loubry – Les doux parfums du cimetière
Cette nouvelle de Jérôme Loubry (lisez « Les refuges » !) se déroule dans un cimetière en compagnie d'un gamin venant régulièrement se recueillir sur la tombe de sa mère. Si l'environnement sied donc parfaitement à l'ambiance noire de cette collection, le récit s'avère cependant le plus lumineux de tous. Outre ce petit garçon particulièrement attachant qui associe les autres visiteurs endeuillés à une odeur spécifique, j'ai beaucoup apprécié l'humanité qui accompagne ce petit conte tendre et poétique.

11. Chrystel Duchamp – L'amour à mort
En trois chapitres très courts, l'autrice de « le sang des Belasko » et « Délivre-nous du mal » invite à suivre les déboires d'un homme victime d'une rupture amoureuse, qui passera du paradis à l'enfer via un passage par le purgatoire, poursuivi par l'odeur d'un bien étrange hôpital. Surprenant !

12. Barbara Abel & Karine Giebel – Petit nouveau
S'il y a un duo que l'on prend grand plaisir à retrouver au sein de cette collection qui m'aura incité à lire des nouvelles, c'est bien celui-ci ! Un récit à quatre mains inspiré d'un fait réel, qui réunit une nouvelle fois deux reines du polar, l'une française, l'autre bruxelloise. La cerise sur le gâteau, la touche finale de noirceur qui vous invite à refermer cet ouvrage la peur au ventre, presque avec l'envie de remettre cet horrible masque et à vous désinfecter les mains toutes les deux minutes, juste au cas où quelque chose de pire que le COVID viendrait menacer notre société… Brillant !

Ancré dans les problématiques de notre société actuelle grâce à plusieurs nouvelles très proches de la réalité, « Respirer le noir » propose des nouvelles certes inégales, ce qui est inhérent au genre, mais dans lesquelles je vous invite néanmoins à plonger le nez, surtout dans celles de François-Xavier Dillard et de Barbara Abel et Karine Giebel. Personnellement, je me prépare à goûter à nouveau du noir avec le cinquième et dernier volet de cette collection.

Et si vous n'avez pas encore eu votre dose de nouvelles, je vous invite vivement à lire « Chambres noires » de Karine Giebel… du très haut de gamme !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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S'il continue dans cette veine, Yvan Fauth (alias mon ami @Gruz sur Babelio) va vraiment me rendre accro aux nouvelles, moi qui n'en lisait presque jamais il y a deux ans à peine ! Mais depuis qu'il m'a fait découvrir cette collection autour des sens qu'il dirige avec brio, je viens réclamer ma dose à chaque nouvelle parution. Et pour mieux s'assurer de ma dépendance, ce diable d'homme a eu une idée imparable à l'occasion de la parution du quatrième opus : organiser un concours sur son blog EmOtionS, dont le gagnant remporterait un exemplaire de "Respirer le Noir" dédicacé par chacun des 13 auteurs, rien que ça ! Et devinez quoi : j'ai gagné ! Dès lors, j'étais foutue...

Ah, il faut que je m'interrompe ; je viens de sentir une délicieuse odeur, oubliée depuis des mois ici : la PLUIE ! Je vais respirer cette fragrance digne des meilleurs parfums, après tant de sécheresse, à plus tard.

(15 minutes plus tard) Voilà c'est déjà fini, mais je m'en suis mis plein les narines ! Mais revenons à d'autres effluves, plus ou moins ragoûtants selon les textes.

Premier invité : R.J. Ellory himself, dans "Le parfum du laurier-rose", cette fleur "à la fois belle et mortellement vénéneuse". Andersen était un bon policier. Mais il a tué. Et pendant 29 ans, c'est l'odeur du sang qui le poursuivra du fond de sa cellule. Sauf parfois en rêve, où une petite victime innocente lui enverra le doux parfum abricoté du laurier-rose. Mais Andersen a purgé sa peine... Une de mes nouvelles préférées, où l'empathie ne va pas nécessairement là où on l'attendrait.

Sophie Loubière vient ensuite nous faire "Respirer la mort". Pas très engageant, présenté comme ça ! Surtout que ça commence par la tête d'un gamin enfoncée dans une bouse par son grand frère... En grandissant, Willy (l'embousé) développe des capacités olfactives extraordinaires, et parfois très gênantes : "tu sens la sardine", dira-t-il un soir à son père rentré plus tard qu'à l'accoutumée. Las, c'était plutôt la morue, comme le comprendra la mère ! Mais ce sens surdéveloppé va peu à peu prendre une place bien trop importante dans l'existence de Willy... Excellent texte également, qui figure dans mon top 5.

Franck Bouysse va m'emmener en territoire plus connu, en évoquant la triste vie d'un individu atteint du Fish-Odor Syndrom dans "Je suis un poisson". Je connaissais déjà cette affection par le biais d'un roman jeunesse ("la fourmi rouge" d'Emilie Chazerand") et je m'attendais donc à ce que l'auteur nous décrit de la vie sociale plutôt limitée des victimes de ce syndrome. Par contre la conclusion...chapeau ! Elle résonne d'ailleurs avec la fin du texte précédent, et avec une actualité pas encore enterrée. Un peu court à mon sens, mais Franck Bouysse a eu du nez !

"Cristal qui sent" de Mo Malo (tiens : ça m'évoque un autre cristal, celui de Théodore Sturgeon pour les férus de SF, et le clin d'oeil est certainement voulu !). Je ne connais pas encore cet auteur, mais il semble que ses romans se déroulent souvent dans le Grand Nord. ce texte ne fait pas exception, nous y suivons une expédition cherchant à localiser la sépulture de Villmussen, dernier compagnon de route d'un explorateur dont la mission s'était achevée tragiquement. Au cours de leur périple, ils vont tomber sur un mystérieux rocher doté d'une propriété inédite : il "sent". Et après en avoir réalisé un prélèvement, leurs propres capacités olfactives vont se modifier d'une façon incroyable. Et justement, je n'y ai pas vraiment cru, je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire, peut-être parce qu'il faisait environ 40° à l'extérieur quand je l'ai lue ?

Changeons de décor avec "Deux heures et trente minutes", et partons pour le palais de l'Elysée, avec Dominique Maisons, auteur encore inconnu pour moi. Il y fait bien plus confortable, l'atmosphère y est feutré, mais un drame vient de s'y produire, qui pourrait menacer la sécurité de la nation tout entière. Et notamment son jeune dirigeant, dont l'évocation m'a fait sourire. retenez votre respiration, sinon tant pis pour vous ! Une nouvelle un peu plus légère, plaisante, mais qui ne marquera pas durablement ma mémoire, olfactive ou autre.

Mais la suivante, attention, là on entre dans du lourd ! Et pourtant François-Xavier Dillard nous emmène dans son "Happy world", un parc d'attraction qui m'a rappelé "Europa-park", un endroit de rêve où comme le héros, j'aimais emmener ma petite famille lorsque nos enfants étaient plus jeunes. le seul inconvénient de ces endroits, c'est qu'il faut faire d'interminables queues pour profiter des attractions les plus prisées. Et ça, Nicolas (le papa) ne le supporte pas. Samia (la maman) va donc se dévouer et poireauter dans la file d'accès du Speed Mountain, le dernier-né des manèges du parc. Pendant ce temps-là, Nico et les enfants vont faire un petit tour dans ces grosses bulles transparentes qui roulent sur l'eau, ça a l'air trop fun !
Pendant ce temps-là, un commando de sinistres individus s'apprête à diffuser le contenu de mystérieuses bonbonnes par le circuit d'irrigation du parc... Comme pour la plupart des lecteurs, cette histoire m'a prise à la gorge, je retenais mon souffle tout au long des 6 chapitres et de l'épilogue qui les conclut. C'est un texte élaboré malgré sa relative brièveté, il comporte tous les éléments que j'aime dans un roman. Dans le top 2 sans hésiter !

Après, la chute fut un peu brutale avec le "Glandy" d'Adeline Dieudonné que pourtant j'apprécie pour ses romans. Mais cette fois je n'ai pas accroché du tout. L'histoire serait tirée d'un fait divers, elle se passe juste avant la première guerre mondiale. Glandy est au service d'un petit notable, et supporte mal sa condition, surtout qu'il s'est amouraché de la fille de son patron. C'est Carnaval, et il s'imagine que sous un déguisement il pourra l'approcher et la séduire. le rapport avec le thème ? Très lointain, quelques odeurs évoquées, notamment celle du vomi après la cuite, miam-miam ! J'ai passé très vite à la nouvelle suivante...

Et celle-ci m'a flanqué un uppercut, car elle est très réaliste et pourrait fort bien être lue dans la page fait-divers d'un quotidien régional. C'est "Le monde d'après", d'Hervé Commère, et ça se passe dans le monde de maintenant, celui que nous connaissons depuis l'apparition d'un sale petit virus. Un village très tranquille, surtout depuis que la carterie Bellegrand, unique entreprise du coin, a dû fermer ses portes face à la concurrence étrangère. le petit lotissement construit à l'époque de la prospérité a été déserté, les habitants s'en vont chercher du travail sous d'autres cieux. Mais un jour, un agent immobilier se met en tête de redonner vie à ces pavillons abandonnés. Ce qu'il ignore, c'est qu'il y a très longtemps, un jeune garçon avait volé une clé de chacun des pavillons. Je n'ai absolument pas trouvé de lien avec le sens de l'odorat, je n'ai pas compris ce que cette nouvelle faisait dans ce recueil, mais à part ça j'ai vraiment beaucoup aimé.

"Miracle" de Vincent Hauuy, que je ne connaissais pas, et qui ne m'a vraiment pas transcendé avec son polar d'anticipation où il nous convie à une plongée neuronale dans la psyché d'un tueur comateux. Je me suis un peu perdue dans cette sombre histoire où le parfum" Miracle" de Lancôme tient un rôle essentiel. Sans plus, une des nouvelles que j'ai le moins aimée.

Jérôme Loubry, par contre, m'a énormément touchée avec "Les doux parfums du cimetière", l'histoire de Pierre qui a perdu sa mère et vient régulièrement lui parler sur sa tombe, lui raconter les autres visiteurs du lieu qu'il caractérise chacun par une odeur. On croise Monsieur Gâteau, ainsi nommé parce que le tabac de sa pipe rappelle à Pierre l'odeur des gâteaux que sa mère lui confectionnait. Madame Cerise et Patchouli, à cause de son parfum capiteux, qui vient "visiter" son mari et lui montrer sa poitrine opulente (ce que Pierre, caché derrière un arbre, ne manque jamais de guetter). Benoît, un joggeur qui passe par le cimetière pour raconter ses performances sportives à ses grands-parents devient Monsieur Vinaigre. Et bien d'autres encore, dont il épie les conversations avec leurs défunts. A cause de sa sensibilité particulière aux fragrances de chacun, il va devenir "le Nez de la Mort". Une histoire délicate, qui pourrait être triste mais que j'ai trouvée au contraire pleine de fraîcheur et très émouvante.

Place à Chrystel Duchamp, avec "L'amour à mort" qui nous mènera du paradis à l'enfer avec un passage par le purgatoire. En trois brefs chapitres, une histoire qui au départ paraissait banale va se transformer en un pur cauchemar. Très efficace, et bouchez-vous le nez, l'enfer ça ne sent pas bon !

Et enfin, pour clore ce festival dédié à notre sens de l'odorat, le duo de choc déjà présent dans les autres opus, isolément ou ensemble, j'ai nommé Barbara Abel et Karine Giebel, qui nous ont concocté "Petit nouveau", un titre dont nous comprendrons le sens à la toute fin du récit. On y retrouve un thème traité dans une autre des nouvelles présentées ici, mais cela n'a n' absolument pas nui à l'intérêt que j'y ai porté. je préfère ne pas trop en dire, mais si vous connaissez un peu ces deux auteures, vous vous douterez qu'il y aura de la noirceur, du suspense, plusieurs histoires qui s'imbriqueront, et un talent extraordinaire pour emporter le lecteur. Et tout ça en partant également d'un fait réel... Sans conteste, la meilleure histoire en cerise sur le gâteau bien odorant que nous a cuisiné Yvan !

Je me rends compte que ma critique est devenue aussi longue que mon nez, et qu'il faut que je reprenne mon souffle, que je respire une bonne bouffée d'air frais, et vous aussi sans doute. Comme entretemps la nuit est tombée, je vous invite à m'accompagner dans mon jardin, où enfin l'odeur piquante de l'herbe desséchée a cédé la place aux doux effluves de la terre mouillée.
Mais, c'est étrange, une odeur inconnue vient agresser mes narines...







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"Respirer le noir" est un recueil de nouvelles noires écrites par des auteurs qui aiment le noir.
12 nouvelles sur le thème de l'odorat. Même si les nouvelles est un genre que je n'affectionne pas particulièrement il faut reconnaître que le talent de des auteurs de ce livre a réussi à retenir mon attention à chaque fois. Chaque nouvelle, sauf une, m'a séduite et je descerne le prix de l'émotion à Jérôme Loubry, qui est décidément un écrivain que j'apprécie beaucoup. Mes deux favorites Barbara Abel et Karine Gibel ne m'ont pas déçue. Je ne vais pas écrire un mot sur chaque auteur, mais , tous ont su répondre à la commande avec originalité.









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Après avoir découvert – il y a un an – le sens du toucher avec « Toucher le noir » (ma chronique est toujours disponible sur mon blog), c'est l'odorat que j'ai choisi d'appréhender avec ce recueil de nouvelles.

Sous la forme de nouvelles, cette collection, initiée par Yvan Fauth, se concentre autour des cinq sens dans le domaine de la littérature noire. Débutée avec l'écoute (« Ecouter le noir »), suivie par la vue (« Regarder le noir »), vient ensuite le toucher (« Toucher le noir ») et ce tome-ci vient en quatrième tome avant de se clôturer par le goût (paru juste avant l'été).

Pour les lecteurs les plus réfractaires au style littéraire des nouvelles, ce recueil serait amène à les séduire au vu des grands noms de la littérature noire qui y prennent part à nouveau, qu'ils viennent du Royaume-Uni (comme R.J. Ellory) mais aussi de France et De Belgique.

J'ai beaucoup aimé la manière dont chacun de ces auteurs de renom a eu d'aborder le thème de l'odorat, chacun de façon très personnelle. En fin de compte, ils ne sont liés que par une très fine ligne directrice et c'est intéressant de lire ces textes si différents, avec chacun des sensibilités particulières.

J'apprécie en fait beaucoup ce type de format entre deux lectures compliquées ou quand j'ai l'esprit tellement embrouillé de 1000 et 1 choses que je suis au bord de la saturation pure et simple. En fin de compte, je ne lis pas assez de nouvelles !

J'ai, il est vrai, toujours la peur d'être déçue car distiller une ambiance, placer les décors, introduire les personnages en quelques pages seulement est un vrai travail d'équilibriste. Pourtant, avec ses recueils chapeautés par mon confère blogueur, Yvan Fauth du blog EmOtionS, je suis certaine de passer un excellent moment de lecture et d'évasion. Encore une fois, c'est une mission remplie avec beaucoup de succès.

Voilà donc encore une lecture parfaite pour cet été !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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N'ayant jamais été fan du style de la nouvelle, il fallait tout de même envoyer du lourd pour arriver à me faire saliver devant un recueil de nouvelles.

Yvan a su y faire, on s'est laissé faire. Et nous aurions eu tort de ne pas lire ces romans consacrés aux cinq sens et composé uniquement de nouvelles sombres, avec, à chaque fois, des auteurs différents.

C'est une sortie que j'attends ardemment, je saute sur le livre en librairie et je mordrais le premier qui essaierait de me le prendre des mains et ensuite, tel un vin nouveau, je le fais vieillir sur ma pile, je lui laisse prendre un peu de poussières, je le décante et ensuite, je déguste.

RESPIRER… La chose la plus importante, sans cela, nous mourrons. Et bizarrement, alors que respirer est essentiel, nous respirons mal. Alors, ouvrons en grand nos poumons, prenons une grande bouffée d'oxygène et plongeons dans ce recueil de nouvelles noires, sombres et ne retenons pas notre respiration.

On commence avec "Le parfum du laurier-rose" de R.J Ellory (love). Andersen est un policier qu'un vice de procédure va transformer en coupable. La nouvelle vous frappe dans la gueule, notamment en raison de la longue peine infligée à cet homme qui a rendu justice. L'empathie est toute pour lui. Je n'ai pas réussi à sentir le parfum abricoté du laurier-rose, mais je me suis pris une tarte dans la gueule.

"Respirer la mort" (Sandrine Loubière) est une nouvelle que j'ai particulièrement bien aimé, notamment en raison des deux gamins et de la bouse de vache (vache qui n'a pas chié sur la petite taupe, heureusement). le plus jeune a développé des capacités olfactives du tonnerre. Les gamins sont devenus adultes… le final m'a soufflé, lui aussi.

"Je suis un poisson" (Franck Bouysse) avait tout d'une nouvelle drôle, malgré le syndrome qui affecte le personnage principal. Vie sociale réduite à zéro, vie professionnelle aussi, sauf à aller bosser aux halles de Rungis, rayon poissons ou dans un abattoir… Au moment du final, je me suis tapée sur la cuisse, me disant qu'elle était bien bonne celle-là, riant même un bon coup, avant que mon cerveau ne me rappelle ô combien c'était putain dangereux à cette époque-là. Oh mon dieu ! Reviens, ne fais pas ça !!

Dans "Cristal qui sent", Mo Malø nous entraîne dans le Grand Nord, dans le froid (avec col roulé), un traîneau tiré par des chiens. L'expédition commence et le but est de localiser la sépulture de Villmussen, disparu mystérieusement, 80 ans plus tôt. Là aussi les capacités olfactives sont être développées à l'extrême et j'ai aimé ce serpent qui se mord la queue dans le final.

"Deux heures et trente minutes" (Dominique Maison) fait partie de mes préférées. Palais de l'Élysée, un technicien de surface vient de s'écrouler sur le tapis épais pendant qu'il faisait le ménage (ben non, hein, ce n'est pas Brigitte qui passe l'aspi). le suspense monte crescendo, le mystère aussi, et le final est totalement génial, dommage que l'auteur ne nous ait pas fait le plaisir de nous montrer ce qu'il se passait après… Oups, je risque des ennuis, moi, rien qu'en suggérant cela !

Je ricanais toujours de la chute de la nouvelle précédente, quand François-Xavier Dillard m'a entraîné à "Happy world", sorte de Disneyland. Je m'amusais bien, même si je n'avais pas envie d'aller sur le Speed Mountain quand tout à coup, l'auteur m'a saisi, me glaçant d'effroi. Oh putain, je ne riais plus, mais plus du tout. Sueurs froides garanties. Mais directement dans mes préférées aussi.

Difficile ensuite de reprendre pied et de se téléporter en 1914, avec "Glandy" d'Adeline Dieudonné, qui possède des vrais morceaux de belgitude, se déroule à Marcinelle (manquait plus que Gisèle), en Belgique donc. La chute est vertigineuse entre ces deux nouvelles et celle-ci est très sombre, on sent qu'elle est tirée d'un fait divers, comme l'annonce l'autrice. Réaliste, elle nous fait côtoyer les petites gens, boire du péket (genièvre), renifler les odeurs de vomi. le final est atroce. Noir et sombre.

"Le monde d'après" (Hervé Commère) n'est pas de la SF, mais pourrait appartenir aussi à la catégorie des faits divers. Un village tranquille où tout le monde vit grâce à une entreprise qui, un jour, met la clé sous le paillasson, à cause de la concurrence étrangère. Puis vient le covid, les confinements, la colère monte suite aux parisiens qui viennent s'aérer à la campagne. Respirer le bon air ! Oui, cela aurait pu être un fait divers tragique et c'est affreux. Une nouvelle que j'ai bien aimée aussi tant elle était terrible et réaliste.

De l'anticipation avec "Miracle" de Vincent Hauuy, qui a tout d'une enquête policière, Chase étant à la recherche de la vérité sur la mort de Maria, sa partenaire chez les flics. Bizarrement, j'ai compris avant lui et je me doutais du nom qui allait sortir. Par contre, c'est une de celle que j'ai le moins aimée.

"Les doux parfums du cimetière" (Jérôme Loubry) restera ma préférée de ce recueil, avant toutes les autres, parce qu'au lieu de me coller des sueurs froides ou de me glacer d'effroi, elle était remplie de tendresse, de poésie et contenait un concentré d'émotions qui m'ont explosé au visage. Cela se passe dans un cimetière, je ne dirai rien de plus, si ce n'est qu'elle était émouvante et que j'en ai eu les larmes aux yeux.

Ça va puer très fort avec "L'amour à mort" (Chrystel Duchamp). Un petit côté fantastique, un petit côté glauque, un sourire à la fin lorsque l'on comprend, mais malgré tout, elle ne m'a pas emportée.

Bouquet final avec "Petit nouveau" du duo Karine Giebel et Barbara Abel, une nouvelle qui m'a glacée d'effroi aussi, parce que tout est possible, réaliste, horrible… Pire, à la fin, elles nous expliquent que ça a déjà eu lieu et là, on reste silencieuse. Noir c'est noir, il ne reste plus d'espoir.

Plusieurs récits s'imbriquent les uns dans les autres pour donner un récit sombre, violent et angoissant. Une personne que je ne nommerai pas n'aime pas les traîtres, moi non plus, mais de là à utiliser ce truc… Une nouvelle angoissante, mais dans mes préférées aussi.

Malgré deux nouvelles que j'ai moins aimées, l'ensemble tient la route et m'a apporté assez d'angoisses, de peurs, d'émotions pour que mes batteries soient rechargées pour quelque temps.

Une fois de plus, Yvan du Blog "ÉmOtionS", a réuni une belle brochette d'auteurs et nous propose un menu des plus alléchants. le plumage ressemble au ramage, ce qui se trouve dans l'assiette est conforme à ce qui était annoncé, l'équilibre est là, moi, je dis bravo et vivement le dernier sens !

PS : Yvan, dans ta postface, tu te présentes comme le taulier du Blog "ÉmOtionS", mais le taulier, c'était aussi le surnom de Johnny… Quel bel hommage tu lui rends ! Tiens, ça me donne envie de pousser la chansonnette… mdr

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Nouvelles noires où l'oxygène vient parfois à manquer.
C'est un recueil de 12 courtes histoires angoissantes par des auteurs de « genres » très différents, si je puis me permettre ce terme de plus en plus remis en question.
Le fil conducteur est l'exploration sensorielle autour de l'odorat.
La liste des titres et des auteurs afin d'en renifler les premiers effluves :
1 – le parfum du laurier-rose - R.J Ellory
2 – Respirer la mort - Sophie Loubière
3 – Je suis un poisson - Franck Bouysse
4 – Cristal qui sent - Mo Malo
5 – Deux heures et 30 mn - Dominique Maisons
6 – Happy world - François Xavier Dillard d'après une idée de Barbara Abel
7 – Glandy - Adeline Dieudonné
8 – le monde d'après - Hervé Commère
9 – Miracle - Vincent Hauuy
10 – Les doux parfums d'un cimetière - Jérôme Loubry
11 – L'amour à mort - Chrystel Duchamp
12 – Petit nouveau - Barbara Abel et Karine Giebel.
Originalité dans les sujets, faits déroutants, quelques bonnes chutes, des auteurs avec de l'imagination qui rendent les choses presque crédibles, des études sociales, tantôt même un ton poétique chez des écrivains de polars noirs, temps anciens et temps nouveaux mêlés, thèmes surprenants comme celui du Novitchok, et parfois même une nouvelle écrite à deux voix.
Il n'y a guère que celles d'Adeline Dieudonné et de Vincent Hauuy que je n'ai pas appréciées … à moins que ce soit moi qui n'ai pas saisi ce qui aurait dû l'être, va savoir !
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4ème recueil de nouvelles noires initié par Yvan Fauth. Et c'est grâce à lui que j'apprécie les nouvelles ! J'en lisais rarement et j'appréciais peu l'exercice avant de gagner les 2 premiers volumes ! Je me suis prise au jeu et depuis j'ai diversifié les genres ! Dès que j'ai vu le titre sur NetGalley, je l'ai immédiatement demandé à Belfond et quel qu'en soit mon avis global, j'achèterai le volume la prochaine fois que j'approche de la librairie !

Comme dans chaque recueil de plusieurs plumes la “qualité” est inégale, pas spécialement pour l'écriture mais plutôt pour nos propres sensibilité et compréhension ! L'exercice est d'autant plus difficile dans ce cas, les auteurs devant se conformer au thème noir sur un des 5 sens !

1 - R. J. Ellory - le parfum du laurier-rose 4* : Andersen est un ancien policier qui sort de prison après avoir massacré un violeur-tueur d'enfant ! Seuls les souvenirs des odeurs lui donnent encore l'impression d'être vivant : celle de la mort qu'il avait donné ; celle du laurier-rose qui lui rappelle la fillette ! Les odeurs comme souvenir et souffrance ! Dénouement : bis repetita.

2 - Sophie Loubière - Respirer la mort 4* : L'avenir de Willy a été transformé par un incident survenu dans sa jeunesse. Son frère lui avait maintenu la tête dans une bouse fraîche ! Depuis son odorat s'était hyper développé : bénédiction ou malédiction ?

3 - Franck Bouysse - Je suis un poisson 5* : Une nouvelle cynique sur un symptôme réel et qui fait perdre tout sens des réalités à celui qui en souffre jusqu'à perdre son humanité pour arriver à son but : se faire aimer !

4 - Mo Malø - Cristal qui sent 5* : Une expédition au Groënland pour retrouver le carnet d'expédition d'un climatologue disparu depuis 90 ans. Lors de leur périple il trouve une sorte de cristal qui émet une lueur et diffuse une douce odeur. Cette odeur va leur rendre physiquement perceptible l'odeur de tout ce qui existe, aussi infime soit-elle ! L'enfer !

5 - Dominique Maisons - Deux heures et trente minutes 3* : Attentat à l'Elysée ? Arme chimique ? Que cachait le premier mort pour se laisser circonvenir ?

6 - François-Xavier Dillard - Happy World 5* : Atroce mais excellente : en route vers l'apocalypse !!

7 - Adeline Dieudonné - Glandy 2* : Je suis restée totalement hermétique, je n'ai à priori pas compris le rapprochement avec l'odorat !

8 - Hervé Commère - le monde d'après 3.5* : Air pur pour tous et cliché bien ancré !

9 - Vincent Hauuy - Miracle 3* : Un comateux, un amnésique et un voyage dans les souvenirs : mensonge ou vérité ?

10 - Jérôme Loubry - Les doux parfums du cimetière 5* : du noir et de la tristesse pleine de tendresse !

11 - Chrystel Duchamp - L'amour à mort 4* : L'apprenti-sorcier !

12 - Barbara Abel & Karine Giebel - Petit nouveau 5* : Les relations sociales : une certaine vision ! (humour... noir)

Parler des nouvelles n'est pas non plus une chose facile, il faut dire sans dévoiler ! Un recueil que je relirais, comme les précédents, les nouvelles sont rapides à lire et tout autant à oublier.

#Respirerlenoir #NetGalleyFrance

Challenge Mauvais Genre 2022
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Voilà enfin le retour des recueils qui m'ont fait aimer les nouvelles. Si vous doutez encore et si vous appréciez le noir, cette série consacrée aux sens va aussi vous faire changer d'avis sur ce genre littéraire, je vous le garantis. Après l'ouïe, la vue et le toucher, ce quatrième opus s'intéresse à l'odorat. Et une nouvelle fois, ces 12 petites histoires, contées par la plume d'auteurs de renom, vont vous faire passer par toutes les émotions.

RJ Ellory nous parle d'un flic qui sort de prison après avoir essayer de réparer la justice.

Sophie Loubière narre le destin d'un frère qui par accident développe un odorat hors norme.

Franck Bouysse nous présente un homme malade qui sent le poisson et qui en souffre dans ses relations sociales.

Avec Mo Malo, on part avec des explorateurs à la recherche d'un de leurs confrères qui a disparu dans le Groenland.

Dominique Maisons nous entraîne à l'Elysée dans une enquête sur la mort subite d'un agent d'entretien.

Dans les murs d'un parc d'attraction, François Xavier Dillard nous met en présence d'une famille prise au piège d'un attentat terroriste.

Avec Adeline Dieudonné, on assiste à un drame familial sur fond de misère et d'alcool.

Hervé Commère nous immisce dans la vie difficile des victimes du chômage, avec tous ses préjugés et ses jalousies.

Vincent Hauuy se lance dans une dystopie dans laquelle un flic va devoir entrer dans la mémoire d'un meurtrier pour connaître sa vérité.

Jérôme Loubry nous offre un beau texte sur le deuil et le pouvoir des odeurs.

Pour Chrystel Duchamp, un chagrin d'amour peut pousser un homme à un acte sans retour.

Barbara Abel et Karine Giebel unissent leur talent afin de retracer l'évolution d'un virus parmi la population.

Tout un programme ! Ces résumés aux univers complètement disparates vous ont mis l'eau à la bouche ? Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
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4 ème volume du recueil qui reprend chacun de nos 5 sens pour en faire une foison de nouvelles à chaque fois écrites par des auteur.e.s talentueux.euses.

Après Ecouter, Regarder, Toucher nous allons cette fois ci être invités à Respirer le noir.

Comme toujours dans les recueils de nouvelles il y a de tout, des textes magnifiques, d'autres bons et certains moins intéressants sans toutefois être rébarbatifs.

Comme toujours je vais me contenter de citer mes deux textes préférés et de vous dire qu'il n'y a rien à jeter dans ce recueil. J'ai vraiment aimé les textes de Sophie Loubière et des Giebabel à savoir les merveilleuses Karine Giebel et Barbara Abel.

Ce fut une lecture passionnante dans sa globalité avec du suspense et même un ressenti olfactif terrible dans certaines nouvelles ayant trait aux odeurs corporelles.

Je ne peux que recommander cet opus car vous y trouverez obligatoirement votre bonheur.

Merci à NetGalley et aux Editions Belfond pour cette lecture bien agréable.

#Respirerlenoir #NetGalleyFrance
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Après avoir lu les trois recueils précédents, soit Écouter le noir, Regarder le noir et Toucher le noir, je dois avouer que j'étais quelque peu sceptique quant à ce quatrième sens. Comment les auteurs allaient-ils réussir à écrire des nouvelles intéressantes avec ce thème imposé?

Eh bien, j'en ressors agréablement surprise. Les auteurs ont su créer des nouvelles vraiment intéressantes. La créativité est au rendez-vous. Bien évidemment, certaines nouvelles m'ont plus marquées que d'autres... les voici :

Happy World de Françoix-Xavier Dilland
Le talent de cet auteur est reconnu pour ses romans noirs et captivants. Cette fois-ci, j'ai adoré découvrir la nouvelle qui nous a été offerte. Je suis restée bouche bée en lisant la finale. J'étais loin de m'attendre à cela. Il a su créer avec brio une nouvelle autour de l'odorat. C'est profondément noir et à la hauteur de son talent.

Les doux parfums du cimetière de Jérôme Loubry
Je ne connais pas vraiment la plume de cet auteur, mais à la lecture de cette nouvelle, je suis curieuse d'explorer un peu plus ses romans. Cette nouvelle est à la fois sombre et lumineuse. le petit héros, qui nous est présenté, a su venir me toucher. J'ai tout simplement adoré!

Petit nouveau de Barbara Abel et Karine Giebel
Sans contredit, ce duo est explosif. Chaque fois, elles réussissent à tisser une toile et à me prendre au dépourvu. Cette fois-ci, mes attentes sont plus que comblées. Encore une fois, ce duo a su me divertir et me faire réaliser à quel point les gens peuvent sombrer dans la noirceur. Et c'est d'autant plus surprenant car cette nouvelle est basée sur un fait vécu!

Il ne reste plus qu'un seul sens à développer dans le noir. Goûter le noir… j'ai déjà hâte de lire le prochain recueil. Encore une fois, Yvan Fauth nous a présenté un recueil intéressant, captivant et divertissant. Quels auteurs exceptionnels qu'il y a au sein de ce bouquin!

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