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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je sors de ma zone de confort avec ce roman et je dois dire que je ne suis pas déçue.
Il s'agit d'un beau roman d'aventure, de cape et d'épée sur fond de vengeance et quoi de mieux qu'une vengeance comme fil conducteur d'une histoire. Une héroïne magnifique comme je les aime : trahie, vengeresse, tenace, redoutable et redoutée, maniant l'épée comme personne et dont le nom fait frémir.
Trahie et laissée pour morte, elle se lance à corps perdu dans sa vengeance, elle s'entoure d'une équipe hétéroclite, mal assortie et dont la confiance est très limitée les uns vis à vis des autres.
Le roman étant long, en nombre de pages et non pas en longueur, les personnages secondaires sont développés et très bien travaillés, un petit coup de coeur pour le maître des poisons et le capitaine Cosca, chacun ayant une philosophie de la vie et des événements bien intéressante.
Un roman d'action sans temps morts avec des rebondissements pertinents, des intringues politiques à foison, une multitude de personnages passionnants, des scènes de combats d'épée et autres, superbes.
En résumé, si vous cherchez un roman d'action, de vengeance avec une héroïne haute en couleur, des personnages vils, méchants et attachants, plongez vous dans la vie de Monza après avoir été trahie.
J'ai adoré ma lecture.
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Après « La première loi », trilogie ayant rencontré un très grand succès tant auprès des lecteurs que des critiques et qui tordait méchamment le cou aux principaux clichés de la fantasy, voilà que Joe Abercrombie nous revient en cette année 2013 avec « Servir froid ». L'événement est de taille et les éditions Bragelonne l'ont bien senti, le roman ayant fait l'objet d'une importante campagne de promotion et bénéficiant d'un support spécialement travaillé (couverture en dur, carte finement dessinée...). Un bel ouvrage, donc, mais vaut-il bien tout ce battage ? A ma grande surprise la réponse et oui, car en dépit d'une première expérience peu concluante avec les précédents romans de l'auteur, ce « Servir froid » m'a totalement conquise, à tel point que c'est presque avec regret que j'ai tourné la dernière page. Après celui de la quête, Abercrombie se lance dans le thème de la vengeance qui prend ici les traits de la redoutable Monza Murcatto, chef mercenaire implacable, trahie par son employeur et bien décidée à prendre sa revanche. Quoi qu'il en coûte, sept hommes devront mourir ! Commence alors pour les personnages comme pour le lecteur une captivante chasse à l'homme à travers la Styrie, le tout sur fond de guerres sanglantes et de machinations politiques. L'action s'enchaîne sans aucun temps mort, un rythme effréné qui ne rend la lecture que plus captivante et plus addictive encore, d'autant plus qu'Abercrombie nous régale de dialogues très savoureux, plein de cynisme et de mordant.

Comme pour la première trilogie de l'auteur, l'intrigue n'est certes guère originale, mais c'est dans son traitement que réside tout l'intérêt : batailles épiques, intrigues de cour, dangers…, tout y est, et pourtant pas une seule seconde Joe Abercrombie ne fait oublier à son lecteur que nous sommes bien loin des histoires traditionnelles de beaux et braves héros défenseurs du bien. Et c'est justement là tout l'intérêt de ce roman. Chaque personnage bénéficient ainsi d'une personnalité fouillée et d'une grande part d'ombre que ne les rend que plus authentiques et plus attachants, qu'il s'agisse du guerrier nordiste Shivers, du mercenaire débonnaire Cosca, de l'ancien forçat obsédé par les chiffres Cordial, et même de l'agaçant empoisonneur Morveer. La palme revient cela dit à Monza Murcatto, « héroïne » comme on a rarement l'occasion d'en voir et dont on suit les aventures avec grand plaisir. L'un des principaux attraits de ce roman réside également dans la qualité de l'univers élaboré par l'auteur (le même que celui de « La première loi »). Au fil de l'avancée de la quête des protagonistes, Joe Abercrombie nous propose en effet une petite visite agréable et fort complète de la Styrie, une des nombreuses régions qui composent son monde et où se déroule ici l'essentiel de l'action. de Port-Ouest à la majestueuse Talins en passant par Sipani, ville des brumes et des plaisirs, ou encore la belle Visserine assiégée, voilà un décor qui vaut franchement le détour !

Une très agréable surprise et un excellent moment de lecture passé aux côtés de cette mercenaire tenace et de ses compagnons. Un grand merci à Babélio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir permis de réviser mon jugement sur Joe Abercrombie dont je me ferai un plaisir de découvrir les roman suivants. Peut-être même me laisserais-je tenter par la suite de sa trilogie, pourtant précédemment abandonnée en cours de route...
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Sombre, très sombre. Même un peu glauque par endroit.
Joe Abercrombie nous sert un opus en Styrie qui n'est rien de moins qu'un nid de serpents. Au programme, la vengeance! Agrémentée d'un soupçon de trahison.

Monza, mercenaire de son état, est laissée pour morte par son employeur, le duc d'Orso après que lui et six autres hommes aient assassiné son frère sous ses yeux. Elle crie vengeance et dans l'ombre envisage de tuer les sept coupables, les uns après les autres. Aidée en cela d'une fine équipe : adepte de la torture, Homme Né, empoisonneur, mercenaire trahi, ex-bagnard. Tout ça fait un petit monde avec des personnalités atypiques, amorales, loin d'être manichéennes, qu'on apprécie autant qu'on désapprouve voire déteste par moment.

Avec astuce, l'auteur nous dévoile par les différents objectifs de Monza la situation politique de la Styrie, les cités en conflit les unes avec les autres, les ambitions des puissances voisines rivales, les aspirations du duc d'Orso. Une trame de fond palpitante!

Dans ce long pavé, les coups de théâtre sont nombreux. Pas trop le temps de s'ennuyer, d'autant que le livre est divisé en sept parties et on devine aisément la fin de chacune de ces parties. La sixième partie est celle qui m'a sans doute le moins emballé mais la fin est épique.

Placé dans le même monde que la Première Loi, je conseille la lecture de cette dernière trilogie avant. J'ai également lu Les Héros avant. Pour le coup, je conseille de le lire après, permettant de se garder quelques mystères sur le devenir de certains personnages...

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J'ai bien aimé. Mais soit je n'étais pas dans le bon état d'esprit, soit j'ai été influencée par ma fillotte et les montagnes de remarques négatives qu'elle m'avait faites sur ce bouquin, je ne sais ni.
J'ai bien aimé, sans plus, et encore, dans la seconde moitié... Quoi que j'y ai trouvé que la vengeance se traînait en longueur...

C'est noir, ouai. C'est de la dark fantasy, ouai. Les personnages sont tous plus cyniques les uns que les autres, ouai. Mais il y a un mais, c'est que ça fait quand même achement "redite". Et il me manque donc la surprise que j'avais eue en lisant "la première loi".
Monza, la Glotka au féminin, qui revient d'entre les morts pour venger son frère, ouai, bon ok, j'aime bien les histoires de vengeance. Mais j'ai trouvé que là où Abercrombie avait été merveilleux de finesse et de stratégie dans "la première loi", ici ça manquait singulièrement de ces deux atouts.
J'ai trouvé Monza stupide tout au long du bouquin. Ses réactions, ses "calculs" qui à aucun moment ne voient plus loin que le bout de sa vengeance... (Et elle est longue, boudiou qu'elle est loooongue, cette vengeance !)
A se demander comment elle est arrivée là où elle est arrivée, car son caractère est très, trop "fille" à mon goût. Bon, tout s'explique à la fin, d'accord, il n'empêche que c'est dur d'avancer bien dans un bouquin où on n'aime pas l'héroïne. Merci aux persos principaux secondaires, Shivers (Frisson) et Morveer en premier lieu, Cosca en second lieu, parce que sinon je crois que j'aurais lâché en route.

Oui il y a critique des politiques, des gens de pouvoir et de la finance, et des religieux, itoument, mais rien de plus que ce qu'Abercrombie nous avait déjà servi dans "la première loi", c'est donc du réchauffé ! Mouhahahaaaaa ! Ok je sors.

En plus, il a abusé d'un petit tour stylistique : faire répéter les mêmes choses par différents personnages. La première fois, ça interpelle et ça amuse. La seconde, ouai, ok, il remet ça, ça surprend pas. A la troisième je me suis dit "non mais c'est pas vrai, il nous la refait !". Et à la quatrième, la cinquième, la sixième fois (etc) j'ai juste eu envie de balancer le bouquin contre le mur. Et je ne pense pas que ce soit du fait d'une mauvaise traduction (parfois pas géniale, aussi, il faut bien le dire), je pense que c'est un truc voulu par l'auteur. Ben raté, de mon point de vue.

C'est donc déçue que je sors de cette lecture. Ma note : 3,5/5. 4 sur Babelio.
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Monza Murcatto est la « Bouchère de Caprile », général de la fameuse compagnie mercenaire des Mille Epées et principal soutien du duc Orso dans sa quête de la couronne de Styrie. Depuis que la guerre civile a éclaté entre les cités styriennes, elle a apporté cent preuves de ses redoutables et meurtrières compétences en abattant un à un les ennemis de l'ambitieux aspirant dictateur. Mais gloire, victoire et courage ne sont d'aucune utilité à Murcatto quand son employeur, effrayé par sa popularité croissante, décide brutalement de se débarrasser d'elle. En un instant, Murcatto voit toute sa vie détruite: ses hommes achetés, ses capitaines retournés, son frère bien-aimé égorgé sous ses yeux… le corps brisé et l'âme réduite en lambeaux, elle est laissée pour morte par ses ennemis et jetée du haut d'une falaise pour venir s'écraser au pied de la forteresse ducale.

Grave erreur car Murcatto survit ! Privée d'amis, mais toujours nantie de l'or accumulé pendant ses années de rapine et de lutte guerrière, elle surgit du tombeau pour détruire les sept hommes qui ont ruiné son existence. Dans ce but, elle s'entoure d'une petite troupe de six salopards, tous aussi peu recommandables et redoutables qu'elle : un barbare nordiste sans le sou, une spécialiste de la torture, un maître-empoisonneur et son élève, un ancien forçat un poil psychotique et son ancien général en chef qu'elle avait elle-même trahi par ambition quelques années plus tôt (Ô ironie dramatique, quand tu nous tiens !). Pour mener à bien sa vengeance, Monza Murcatto ne reculera devant aucune extrémité, n'épargnera rien, ni personne, car comme le répétait si souvent son frère assassiné « Pitié et lâcheté sont une même chose ». Mais dans la Styrie déchirée par les conflits fratricides et les machinations politiques, l'ancienne mercenaire n'est pas la seule à nourrir des rêves de revanche et de massacre. Nous sommes au début du printemps en Styrie et la saison s'annonce sanglante !

Durant le premier tiers de « Servir froid », j'ai eu un peu de mal à comprendre l'engouement que le roman avait suscité auprès des lecteurs et de la presse. Certes, le début de l'intrigue est bien rythmé et le personnage principal assez atypique pour attirer la curiosité, mais le tout manquait d'originalité et de profondeur et promettait à la première vue de se montrer un peu répétitif : une ville / un meurtre, une ville / un meurtre, etc… Heureusement, passée cette première partie pas très affriolante, le roman prend rapidement de l'ampleur et rompt cet enchainement assez monotone pour enchainer retournements de situation et sanguinaires coups-bas avec une ardeur des plus distrayantes. Certains passages s'avèrent franchement haletants et les 400 pages restantes se dévorent comme un rien.

L'univers d'Abercrombie prend également de la consistance et se distingue par une oppressante noirceur et une amoralité décomplexée : tout y est crasseux, désillusionné, rongé de vices, à commencer par les personnages bien sûr. Qu'ils soient secondaires ou principaux, ils rivalisent tous de cynisme, d'égoïsme et de brutalité. Pas un pour rattraper les autres ! Même le frère martyr de Murcatto s'avère finalement avoir été une petite-frappe cruelle dont on se demande si la vie valait vraiment tout ce sang versé. En ce qui me concerne, celui que j'ai jugé le plus sympathique du lot était l'ancien chef de Murcatto, l'ex-général Cosca, joyeux bougre rigolard et flegmatique, mais aussi traitre qu'un chacal et sinueux qu'un serpent. C'est dire le niveau de vertu ambiant… Tout cela pourrait être un peu déprimant à la longue sans la bonne dose d'humour noir et de second degré qu'Abercrombie a l'intelligence d'insuffler à son intrigue : si le style littéraire n'est pas la grande force de l'auteur, il faut lui reconnaître un don appréciable pour les dialogues grinçants et les réparties mémorables. Sans être un chef d'oeuvre du genre à mes yeux, « Servir froid » s'est révélé en définitive un roman hautement recommandable et très divertissant. Je me laisserai surement tenter par d'autres livres d'Abercrombie s'ils sont du même tonneau !
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Monza Murcatto, née sur une ferme, est une mercenaire de haut niveau. Elle est à la tête des "Milles épées", un fabuleux groupe de mercenaires, qu'elle met au service du futur roi de Styrie. Mais, elle est trahie et laissée pour morte. Rétablie, même si elle est gravement diminuée, elle ne pense plus qu'à se venger. Elle rassemble une équipe hétéroclite autour d'elle et les responsables n'ont qu'à bien se tenir.

Une histoire de vengeance très bien racontée, mais qui aurait eu avantage à être raccourcie.

J'ai beaucoup aimé, même si j'aurais préféré un texte moins en longueur et plus rythmé.
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Merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir offert Servir Froid de Joe Abercrombie. Ce livre est a priori étiqueté « fantasy », du moins s'agit-il là d'un classement fait à la va-vite. le roman s'adresse tout particulièrement à cette catégorie de lecteurs snobinarde, méprisante envers ce qu'elle considère (inutile de dire à tort) comme un sous- genre de littérature réservé à des ados ou marginaux asociaux. Dès les premières pages l'auteur annonce la couleur : les dragons, lutins et autres créatures fantaisistes sont considérés comme des « foutaises ». S'il est question de magie, c'est surtout dans le cadre d'un débat avec la science, de l'empoissonnement et de la manière de tuer son prochain de manière plus au moins avilissante.
Le titre du livre est révélateur : il s'agit d'une histoire de vengeance, sombre, très très sombre. Heureusement le récit est-il émaillé de nombreux bons mots, citations marquantes, arguments d'autorités réinventés pour l'occasion. le lecteur est appelé à suivre une bande de mercenaires hauts en couleurs et bien plus crédible que la Compagnie Noire de Glen Cook. Les âmes damnées, cupides, complexes sont vraiment travaillés à l'extrême. Pas de psychologie de bas étage, chacun participe – à sa manière – à l'aboutissement de l'histoire. C'est regrettable de l'annoncer mais le protagoniste est une femme. Regrettable de l'annoncer, tant le premier chapitre est surprenant et annonciateur de ce qui va suivre : un lot de rebondissement et de surprise constamment renouvelé. A lire pour le croire !
La quatrième de couverture est enrichie par les commentaires élogieux d'un certain George R. R. Martin. Ceux-ci ne sont usurpés. Un vent épique souffle du début à la presque fin. le côté surprenant n'est pas sans rappeler le Trône de fer, tout comme cette facilité apparente avec laquelle l'écrivain parvient à surprendre ses lecteurs, même blasés.
Hélas, quelques imperfections viennent gâcher le plaisir. La longueur de l'histoire (près de 700 pages en format de luxe !) appelle un regard plus critique et franchement les 100 à 150 dernières pages sont pour le moins superfétatoires. le dénouement est également plutôt décevant. L'épisode de la couronne est osé et habile, mais il reste empreint d'un arrière-goût de facilité. Une suite est-elle en chantier ? Tout porte à la croire et étrangement, c'est avec un grand plaisir que celle-ci sera attendue. Étrange sentiment s'il en est… Autant dire que l'écriture des scènes finales est remarquable, digne des plus grands thrillers. Sa qualité en fait presque oublier ces quelques déceptions de fond.
Un très bon roman, à lire par le plus grand nombre et par les sceptiques, en tout premier lieu. Ceux-ci vont découvrir un roman noir, écrit de main de maître. Un très bon moyen pour se lancer dans la fantasy de manière sérieuse.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Servir froid a été une formidable vadrouille en Styrie, univers créé par l'auteur pour nous raconter une histoire bien connue de tous, la quête du pouvoir entre grands ducs et seigneurs. Ils ont toujours besoin de conquérir le royaume voisin pour prouver qu'ils sont au top de leur forme olympique aux yeux du monde.

J'ai trouvé les personnages admirablement bien construits, il faut dire que la longueur du livre permet de bien les développer. Beaucoup de personnalités différentes se confrontent nous amenant à sourire lors des passages légers mais aussi à stresser, s'indigner lors des passages lourds.

L'écriture facilite l'immersion dans ce royaume, pas besoin d'avoir un vocabulaire soutenu pour s'immerger dans les histoires. La principale intrigue est très bien dirigée par l'auteur même si la fin se fait de plus en plus évidente et manque un peu de rebondissements. J'ai été beaucoup plus surpris par les rebondissements dans les trois premiers quarts que le dernier.

Envie d'évasion dans les rouages et coups bas du pouvoir d'un univers fantasy bien construit et immersif, vous ne serez pas déçus.
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En voilà, de la bonne dark fantasy ! Vous aimez la vengeance, vous aimez la violence, vous aimez les descriptions bien sanguinolentes, l'humour cynique et les personnages torturés du ciboulot (et pas que) ? Ce roman est fait pour vous !

J'avais déjà lu le premier tome de la trilogie La première loi du même auteur, qui se passe dans le même univers et dont j'ai reconnu le nom de quelques personnages évoqués. J'avais apprécié ma lecture, mais j'avais trouvé que La première loi était long à démarrer, comme une introduction poussive qui ne m'avait pas assez accrochée pour me jeter sur la suite.

Avec Servir froid, j'ai davantage trouvé mon compte en terme de rythme et j'ai été rapidement embarquée pour ne jamais décrocher ! le fait qu'il puisse se lire comme un one-shot n'y est pas pour rien : pas besoin de tome supplémentaire pour avoir le fin mot de l'histoire.
Le scénario est simple (la vengeance est un plat qui se mange froid et bien sanglant) mais efficace et bien mené, malgré de très légères longueurs à certains moments.

Monza la mercenaire trahie en quête de vengeance, Shivers le guerrier nordique qui aimerait devenir quelqu'un de bien (et qui est franchement mal parti), Morveer l'empoisonneur narcissique, Cordial l'ex-taulard amoureux des chiffres...
Les personnages ont tous une personnalité bien à eux qui se complexifie au fil des pages. Souvent très sombre, bouffé par les regrets, la haine ou le doute, personne n'est tout noir ou tout blanc. Ça tire plutôt sur le gris bien dégueulasse. Malgré leurs aptitudes dans leur domaine respectif, ils ne sont pas toujours représenté sous leur meilleur jour, et Abercrombie semble même prendre un malin plaisir à les mettre dans des situations où ils apparaissent pitoyables. On évite du coup le côté gros bill surpuissant et ça les rend curieusement attachants. En gros, ce sont d'excellents anti-héros.

L'écriture est fluide et bien tournée, pleine d'un humour cynique, parfois vulgaire qui se marie bien avec l'intrigue et les personnages du roman.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Ah, la vengeance ! L'un des thèmes les plus porteurs à mon sens.
Et ce n'est pas Monza Murcatto qui me contredira, elle qui a été trahie par son employeur. Celui-ci, jaloux du succès de Monza en stratégie guerrière, a eu peur d'être détrôné par elle. Il l'a donc purement et simplement supprimé, elle et son frère, aidé par ses plus proches lieutenants.
Seulement la belle a survécu et, même si elle en garde des séquelles inaltérables, elle est assoiffée de vengeance contre ses bourreaux. Elle décide donc tout naturellement de monter son équipe d'assassin...
C'est un des meilleurs romans que j'ai lu dernièrement, la construction bien que simple nous rend captif de l'histoire. On peut le lire sans connaître l'auteur ni ses oeuvres. Par contre, on ne peut pas s'empêcher de retourner vers lui, ce que je vais m'empresser de faire !
Ah, la vengeance !
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