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EAN : 9782366581485
429 pages
KERO (04/06/2015)
3.85/5   20 notes
Résumé :
Dans la grande tradition du réalisme magique sud-américain, une épopée foisonnante ancrée dans l’histoire mouvementée de Cuba.

Le jour où Oscar Kortico se retrouve seul au monde, il se souvient des paroles de son grand-père : « On ne peut pas savoir qui l’on est vraiment avant de connaître son propre passé, son histoire et aussi celle de son pays. » Sur les traces de sa famille, il part à la recherche du minuscule hameau de Pata de Puerco, fondé dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le hasard fait souvent les belles rencontres. Repartant régulièrement bredouille lors des masses critiques, le message annonçant qu'il restait encore des livres disponibles le lendemain m'a poussée à tenter de nouveau ma chance. Pourquoi personne n'a-t-il porté son choix sur ce roman cubain au titre mystérieux avec un phacochère sur la couverture, écrit par un auteur dont je n'ai jamais entendu parler?
Bien m'en a pris puisque je suis partie faire un beau voyage à Pata de Puerco (d'où le cochon), minuscule hameau perdu dans les montagnes de la Sierra Maestra, bâti vers 1800 par les ancêtres du narrateur, des esclaves Pygmées et Mandingues. "Souviens-toi qu'on ne peut pas savoir qui l'on est vraiment avant de connaître son propre passé, notre histoire et celle de notre pays." lui disait son grand-père! Et Oscar Kortiko de nous raconter l'histoire de Pata de Puerco, et de tous ses habitants sur plusieurs générations.
Un lieu éloigné de toute civilisation, un microcosme perdu dans la forêt, une histoire faite de révoltes d'esclaves, d'amour, de trahisons, de talismans, d'apparitions, dans un univers parfaitement organisé mais coupé du monde? L'amoureux de la littérature latino-américaine se souvient de sa découverte de Macondo chez les Buendia, de Comala avec Paramo et entre avec émotion à Pata de Puerco, Cuba, chez les Kortiko et les Mandinga.
La chair de cette histoire cubaine nous rappelle davantage la Biografía de un cimarrón de Miguel Barnet, que les manuels scolaires. Dans un temps chronologique parfaitement maîtrisé (300 ans d'Histoire, faite de révoltes, d'abolition , de guerre pour l'indépendance, d'occupation américaine, etc ...) s'invitent des rêves, des cochons qui parlent, des herbes magiques, des hommes dotés d'aptitudes hors du commun... Mais quelle est donc cette "cachette du diable"? Sache lecteur, que tu ne seras pas au bout de tes surprises, mais je ne dévoilerai rien car j'ai prêté serment sur la photo de Juan Rulfo! Érase una vez un mundo al reves...
De cette Cachette du diable s'échappe un réalisme magique comme on l'aime et que seuls les hispaniques et les Caribéens savent si bien mettre en scène. On le doit à un auteur, Carlos Acosta, qui semble posséder bien des talents puisqu'il est aussi un danseur de renommée internationale. Un grand merci aux éditions Kero pour cette belle aventure. Je ne regarderai plus les bouteilles de ron Bacardí de la même manière.


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Un livre trouvé dans une boîté à livre, tout neuf, qui n'a probablement pas été lu. Une fresque familiale, saga dense et forte. Une belle découverte qui n'est pas sans me rappeler 100 ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez par son côté réaliste, surréaliste, magique. Un voyage dans l'histoire et la littérature cubaine réussi.
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Petite pépite du réalisme magique sud-américain!

Le narrateur, Oscar Mandinga, part à la recherche de ses racines. Il nous emporte alors sur plusieurs générations pour nous plonger dans une histoire, qui commence dans un hameau reculé à Cuba, Pata de Puerco, au début du XIXème. C?est un tout petit village, coupé du monde, sauvage, vert et magique.

On y découvre ses quelques habitants authentiques et intenses. On vit avec eux leurs amitiés, leurs amours, leurs ambitions, leurs craintes et leurs tristesses. Il y?a l?amitié profonde et de longue date entre Oscar Kortigo et José Mandinga. Leurs histoires d?amour respectives avec les s?urs, Melena et Betina, leurs enfants: la belle Gertrudis, le jeune Melicio aux talents surprenants, le brave Benicio, différent, qui se cherchera beaucoup. Il y aussi Ester, l?accoucheuse du village, un brun mystérieuse et recelant de nombreux secrets, et qui est également l?amante de Mozambique, un homme à l?allure impressionnante, haï par tout le village, Juanita, la sorcière du village qui raconte des prophéties, les grossiers membres de la famille Jabao, et Evaristo le fabricant de cerf-volants.

Cette partie qui raconte la vie des grands-parents du narrateur à Pata de Puerco était celle que j?ai préférée. J?aurais bien aimé y rester un peu plus longtemps d?ailleurs.

Mais, on sort du village aussi au fil de l?histoire, en suivant Melecio à El Cobre où celui-ci part s?instruire dans le but de revenir enseigner au village pour apprendre à lire et à écrire à ses habitants.

Il y?a également des révélations qui bouleversent la vie paisible des habitants de Pata de Puerco, et Benicio et Gertrudis sont contraints de partir et se retrouvent à La Havane au début du XXème siècle. Ils travaillent alors dans une laverie grâce aux attachant Augusto et El Judio dont ils font la rencontre à leur arrivée. Ils y élèvent leur petit Oscarcito, dans une ambiance politique instable et mafieuse.

C?est lui, Oscar, qui après avoir perdu ses proches, entreprend un long voyage vers ses racines, muni d?une mystérieuse amulette de pied de cochon séché qu?il a reçu en héritage...

C?est un beau roman qui nous entraîne à Cuba. L?histoire est dépeinte sur une toile de fond historique qui nous en apprend beaucoup sur cette époque. Les personnages sont bien travaillés et nous transporte avec eux dans cette grande épopée. Je me suis régalée de ce voyage envoûtant à Pata de Puerco. Je le recommande chaudement à tous ceux qui aiment les histoires qui s?étalent sur plusieurs générations, les récits d?aventures et les univers de réalisme magique.
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Je précise tout d'abord que j'aime énormément les chroniques familiales sombres de la sorte, comme par exemple Les Hauts de Hurlevent. Ici aussi, nous pouvons suivre toute une famille. Depuis Oscar et son meilleur ami José dans les plantations esclavagistes de Cuba, jusqu'au retour du petit fils d'Oscar, son homonyme, à Pata de Puerco. On part donc des années 1820 pour arriver en 1995. Durant toute son histoire, Carlos Acosta a le temps de nous parler de chacun des personnages, d'entrer dans les détails de leurs personnalités et de leur physique. Mais il a aussi tout le loisir de nous exposer la vie à Cuba, d'un point de vue géographique mais aussi et surtout historique. Lorsqu'on ne connait rien de ce pays, comme moi, cela est très intéressant. J'ai appris énormément de choses au court de ce récit, et c'est enrichissant.

Les personnages sont très détaillés, comme je le disais. Mais ils semblent tous suivre une destinée. Je me suis attachée à chacun d'entre eux, surtout lorsqu'on arrive au récit de José, sa femme Betina et leurs trois enfants. Ce moment de l'histoire m'a plus particulièrement marqué, dans le hameau de Pata de Puerco, où on les voit grandir, se développer, et vivre. J'ai été très touchée par la psychologie qui se dégage dans cette famille, de l'analyse de la relation familiale en générale, mais aussi la vie du village. Et lorsqu'on commence à se dire que cela devient long et que l'on se demande vers où l'auteur nous emmène, parce que cela m'est arrivé plusieurs fois, je dois l'admettre, il a réussi à me surprendre. de nouvelles révélations pointent le bout de leur nez, et on secoue la tête pour se remettre les idées en place.

L'écriture est travaillée et précise, sans être difficile. Mais il faut s'habituer aux mots espagnols, que l'on ne connait pas forcément. Mais je me suis très vite laissé plonger dans cette ambiance cubaine, et j'ai eu l'impression e voyager là-bas, à découvrir Pata de Puerco, El Cobre et enfin La Havanne. Pourtant, ce n'est pas un de ces romans où l'on se rend compte dés les premières pages, ni vers la moitié qu'on l'adore. On ne s'en rend compte qu'une fois qu'on a pu le reposer, après s'être pris une claque monumentale quant à la fin. J'ai fermé le livre, puis fermé les yeux, en plein milieu de la lecture d'une page, et je me suis dis "Mais comment ?! Non !". J'avoue que je ne voulais pas du tout admettre ce que je venais de lire, et l'auteur voulait très probablement que l'on ressente cela.

En tous cas, je suis extrêmement heureuse d'avoir été sélectionnée pour ce roman, parce que c'est une surprise absolument positive, un vrai récit familial qui m'a touché profondément grâce à la psychologie des personnages et l'analyse de leur entourage. Allant de précision en précision, il y a parfois quelques longueurs, mais je me suis tant attachée aux personnages et j'avais tellement l'impression d'être avec eux sur l'île que cela ne me dérangeait pas plus que cela. Une découverte en or donc, même si je ne peux pas dire que c'est un coup de coeur absolu.
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
…le mieux à faire était de se mettre à penser comme les grands penseurs, qui affirment qu’en réalité les couleurs n’existent pas : le noir le existe pas, ni le blanc, ni le rouge, ni le jaune. Les couleurs ne prennent vie que dans les yeux et c'est le cerveau qui les interprète.
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« Se souvenir, c?est vivre. Je comprends ça maintenant. », dit-elle dans un filet de voix. Et elle continua de glisser, entourée de ses enfants le long de ces passages, ces labyrinthes et de ces recoins de son esprit. Puis, à minuit, tous les quatre s?endormirent profondément. Betina, elle, ne se réveillerait plus. 
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