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Citations sur Une partie de badminton (126)

Paul était hors de lui. S'il l'avait eu devant lui il lui aurait massacré la gueule à ce petit branleur, et puis il en voulait à Manon de s'être laissé prendre en photo par un abruti pareil sans réfléchir aux conséquences. Bordel, elle savait mieux que personne qu'on vivait à une époque pourrie où tout circulait à toute vitesse, surtout la merde. Le Web, les réseaux sociaux, tout cela relevait du caniveau, il le lui avait assez souvent répété.
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L'adolescence était un cimetière. Les dépouilles d'enfants joyeux y reposaient comme la peau d'une mue.
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Rien de ce qui était humain ne lui était étranger puisqu’il en partageait toutes les mesquineries, les empêchements, les bassesses, l’égoïsme.
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L'affront serait effacé. Même s'il en subsisterait la preuve aveugle. Comme un coup de Tipp-ex sur une copie d'écolier.
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Ce n'était que des livres, merde. Si Claire les aimait il ne voyait pas en quoi ça le rendait responsable de son instabilité psychique.
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Comme toujours il redoutait la confrontation, d’avoir à hausser le ton, d’en faire trop ou pas assez. Comme toujours et face à n’importe quelle situation, il n’avait aucune idée de la façon dont il lui fallait agir. Et dire que pendant des années il avait prétendu comprendre quelque chose aux relations humaines, aux sentiments, au point d’en faire des livres qui avaient l’ambition d’éclairer son prochain. Quelle imposture. La vérité, c’est qu’il n’avait jamais rien compris à cette vie. Et qu’il avait toujours été incapable de s’y mouvoir.
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l'adolescence était un cimetière. Les dépouilles d'enfants joyeux y reposaient comme la peau d'une mue.
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Paul sentit son corps, son cerveau, tout ce qui le constituait se dissoudre. Ses pensées se brouiller. Il était perdu, anéanti. Incapable de faire le moindre geste ou de prononcer le moindre mot.
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Tout prenait toujours des proportions démesurées. L'ampleur des préparatifs et de la logistique. La teneur des conversations. Les relations qui se noueraient avec plus ou moins de fluidité entre des gens qui en dehors d'eux avaient peu en commun. Son propre comportement au milieu de proches qui ne l'étaient que par éclairs, le temps d'une soirée, de quelques jours partagés, d'un repas, d'un apéritif. Paul ignorait ce qu'il craignait au juste. Les autres, sans doute. Et lui-même. Son manque de naturel. Ses empêchements. Sa susceptibilité. Sa paranoïa. Son mélange de réserve et d'emportements, la versatilité de ses humeurs, sa capacité à soudain prendre la mouche et à s'emballer pour un rien, à appuyer là où ça faisait mal, à provoquer, chercher le gâchis, s'approcher du point de rupture. Tout lui semblait toujours peser des tonnes. Accueillir les gens, leur parler, leur sourire, les écouter, cacher son agacement parfois, sa timidité souvent, se sentir en deçà de ce qu'on attendait de lui. Pas assez sympa, pas assez drôle, pas assez intelligent. Il en allait ainsi depuis toujours. Il voulait être considéré et être invisible. Il voulait qu'on l'aime et ne supportait pas qu'on le fasse. Il voulait vivre seul et au milieu des autres. Il voulait disparaître et qu'on s'en aperçoive. Il voulait être là et qu'on ne se soucie pas de lui. Il voulait tout et son contraire.
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Elle croyait le connaître parce qu'elle avait lu ses foutus romans ? Elle se fourrait le doigt dans l'œil. Tout ce qu'il avait toujours écrit n'était qu'un amas de mensonges. Ces milliers de pages ne disaient rien de lui. C'était même le contraire, elles le planquaient, le camouflaient, faisaient office d'armure ou de masque. Et qu'y avait-il derrière ? Rien. Ou si peu. Un type absent à lui-même. Incapable de vivre. Effrayé par les autres. Le genre qui aurait préféré ne pas naître s'il avait su. Le genre qui aurait décliné l'offre s'il avait pu.
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