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Citations sur Une partie de badminton (126)

C’était ça, la vie. Des emmerdes, des deuils, des amitiés brisées, des secrets, des mensonges, des enfants qui partaient en vrille, des pépins de santé, des hauts, des bas, le grand manège, du grand n’importe quoi. Et il fallait s’en contenter. La regarder bien en face, telle qu’elle était, et s’y mouvoir debout.
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Le sortant avait été réélu, opposé pourtant à une nouvelle recrue concourant pour le compte du parti macroniste. Paul avait souri en voyant son nom dans les journaux. C’était une commerçante du coin. Elle tenait une boutique de meubles et de décoration pour enfants. Les lits de Manon, de Clément, leurs commodes, leurs bibliothèques, leurs bureaux, tout venait de chez elle. Une femme dynamique, souriante, éminemment sympathique, qui semblait à mille lieues des vicissitudes et des coups tordus de la vie politicienne. Perdre était sans doute ce qu’on pouvait lui souhaiter de mieux. Qu’était-elle allée faire dans un merdier pareil ?
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En dépit des protestations des Bretons bretonnants, d’octobre à avril il faisait moche, froid, pluvieux, tout était fermé et recouvert d’un gris sordide.
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À la maison, Manon et Sarah s'engueulaient dans le salon. De son côté, indifférent à leur querelle, Clément pestait contre Olivier Giroud qu'il trouvait encore plus lent dans FIFA que dans la vie – ce qui était peu dire.
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— Oh… Qu’elle s’inquiète si ça l’amuse. Ça l’occupe. Tu sais, la vérité, c’est qu’elle s’emmerde dans la vie. Elle soupire dès qu’il se passe quelque chose mais en réalité elle n’espère que ça. Elle se plaint des ennuis que je lui crée. Mais elle fait partie des gens qui aiment ça. Se lamenter à cause du souci qu’on leur donne. Alors qu’ils en jouissent. Enfin quelque chose leur arrive. Enfin ils peuvent se plaindre d’un truc concret. Elle fait partie de ces gens, quand leur gosse se casse le bras, c’est pas lui qu’il faut plaindre, mais eux. Pareil pour moi. Le problème, c’est pas ma prétendue fragilité psychologique. C’est pas pour moi qu’il faut s’inquiéter. Non, c’est pour elle. Elle voudrait qu’on la plaigne d’avoir une sœur comme ça. Comme si c’était plus dur à vivre pour elle que pour moi. Mais c’est comme ça. Il y a des gens comme ça. Tu en connais sûrement.
Bien sûr qu’il en connaissait. Par pelletées. C’était même le cas de la majorité des gens. On pouvait observer ça dans tous les domaines et à tous les échelons. Pauvres gouvernements qui devaient dépenser un pognon de dingue pour s’occuper des plus vulnérables, des plus précaires, rognant des crédits qu’ils auraient tellement préféré réserver à l’enrichissement des premiers de cordée. Pauvres États prospères qui devaient accueillir des crève-la-faim, des gens fuyant la guerre, la misère ou la catastrophe climatique. Pauvres villes bourgeoises obligées d’abriter des ghettos pullulant de chômage et de délinquance et de s’occuper un minimum de leurs habitants qui ne rapportaient rien et coûtaient beaucoup. Pauvres établissements scolaires forcés d’abriter en leur sein des élèves défavorisés, récalcitrants, délaissés, largués, inadaptés, turbulents, malheureux. Pauvres parents affublés d’enfants fragiles, difficiles, remuants, apathiques, hyperactifs, angoissés, casse-cou, ingérables, maladifs, ingrats. Pauvres enfants accablés de parents vieillissants, diminués, séniles, isolés, mourants, chiants comme la pluie. Pauvres individus forcés de prendre soin des leurs. Que d’ennuis. Que de soucis. On ne pouvait jamais être tranquille, profiter bien égoïstement de son petit bonheur individuel, de sa petite maison de son petit jardin de sa petite auto, on ne pouvait pas produire et consommer, se planter devant son ordinateur et partir en vacances sans que quelqu’un vienne nous emmerder.
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Tous ces gens massés là n'étaient qu'une bande de petits-bourgeois égoïstes sous leurs grands airs d'éco-citoyens engagés de ses couilles (sic). Ça, pour conserver en l'état leur petit quartier de privilégiés, leur petit coin de bobos contemplatifs et de bourges à pantalons roses et bateaux amarrés au port, ils se posaient là. Mais les gens qu'on allait priver d'emploi, de salaire en empêchant la ville de se développer économiquement, ça ils s'en foutaient bien sûr. C'était typique des écolos du dimanche. Toujours à faire pleurer dans les chaumières sur le sort d'une plante sauvage ou d'un animal menacé, toujours à finasser sur les produits qu'ils avalaient, à emmerder le monde avec leurs taxes sur le diesel, mais dès qu'on parlait des gens qui crevaient la dalle, en chiaient pour seulement s'acquitter d'un plein, qui s'entassaient dans des cités insalubres ou dormaient sur le trottoir, là il n'y avait plus personne. Toujours à pleurnicher sur l'avenir de la planète mais insensibles au présent de leur prochain.
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C'était dingue comme la perspective de fuir et de tout effacer avait le pouvoir de le regonfler à bloc, d'élargir ses poumons et son horizon. Pourtant, il savait mieux que personne qu'en changeant de lieu on s'emmenait avec soi.
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Chez elle le souci était synonyme du verbe "aimer".
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On pouvait observer ça dans tous les domaines et à tous les échelons. Pauvres gouvernements qui devaient dépenser un pognon de dingue pour s’occuper des plus vulnérables, des plus précaires, rognant des crédits qu’ils auraient tellement préféré réserver à l’enrichissement des premiers de cordée. Pauvres États prospères qui devaient accueillir des crève-la-faim, des gens fuyant la guerre, la misère ou la catastrophe climatique. Pauvres villes bourgeoises obligées d’abriter des ghettos pullulant de chômage et de délinquance et de s’occuper un minimum de leurs habitants qui ne rapportaient rien et coûtaient beaucoup. Pauvres établissements scolaires forcés d’abriter en leur sein des élèves défavorisés, récalcitrants, délaissés, largués, inadaptés, turbulents, malheureux. Pauvres parents affublés d’enfants fragiles, difficiles, remuants, apathiques, hyperactifs, angoissés, casse-cou, ingérables, maladifs, ingrats. Pauvres enfants accablés de parents vieillissants, diminués, séniles, isolés, mourants, chiants comme la pluie. Pauvres individus forcés de prendre soin des leurs. Que d’ennuis. Que de soucis. On ne pouvait jamais être tranquille, profiter bien égoïstement de son petit bonheur individuel, de sa petite maison de son petit jardin de sa petite auto, on ne pouvait pas produire et consommer, se planter devant son ordinateur et partir en vacances sans que quelqu'un vienne nous emmerder.
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On pouvait observer ça dans tous les domaines et à tous les échelons. Pauvres gouvernements qui devaient dépenser un pognon de dingue pour s’occuper des plus vulnérables, des plus précaires, rognant des crédits qu’ils auraient tellement préféré réserver à l’enrichissement des premiers de cordée. Pauvres États prospères qui devaient accueillir des crève-la-faim, des gens fuyant la guerre, la misère ou la catastrophe climatique. Pauvres villes bourgeoises obligées d’abriter des ghettos pullulant de chômage et de délinquance et de s’occuper un minimum de leurs habitants qui ne rapportaient rien et coûtaient beaucoup. Pauvres établissements scolaires forcés d’abriter en leur sein des élèves défavorisés, récalcitrants, délaissés, largués, inadaptés, turbulents, malheureux. Pauvres parents affublés d’enfants fragiles, difficiles, remuants, apathiques, hyperactifs, angoissés, casse-cou, ingérables, maladifs, ingrats. Pauvres enfants accablés de parents vieillissants, diminués, séniles, isolés, mourants, chiants comme la pluie. Pauvres individus forcés de prendre soin des leurs. Que d’ennuis. Que de soucis. 
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