Ça aurait pu être un roman ; ça aurait pu être une enquête ; ça aurait pu être un récit autobiographique…
Jake Adelstein a choisi de prendre un peu de tout ça pour écrire
Tokyo Vice traduit par
Cyril Gay, ce qui donne un livre hybride pas toujours facile à suivre.
Rare journaliste américain ayant réussi à se faire embaucher au sein du prestigieux Yomiuri Shimbun, Jake va au fil de ses reportages découvrir la face sombre de la société japonaise des yakuzas et du sexe tarifé : corruption, exploitation, avilissement et assassinats comme symboles de la puissance.
Avançant sur l'étroite ligne de crète sensée positionner la presse entre les gangs mafieux et la police qui les combat à son rythme passif quand elle n'est pas corrompue, Jake va se lancer dans un véritable duel personnel contre Tadamasa Goto, fer de lance du Yamaguchi-gumi.
Un combat risqué d'influences et de corruptions, où tous les coups – surtout bas – sont permis, y compris pour Jake : « Évidemment que je coucherais avec une femme pour des infos. Je suis une irrémédiable pute de l'info. »
Bon, on ne va pas se mentir, malgré l'agréable compagnie de mes yakouzettes de co-lecture @BeaBooks et @Hanyrauz, je me suis ennuyé ferme dans cette lecture peu structurée où le sexe est triste, l'auteur peu empathique et l'intrigue très nébuleuse. Reste un angle sociétal intéressant, mais pas suffisant.
À la croisée des genres,
Tokyo Vice se cherche et se perd, et moi avec. Dommage…