Nous sommes tous des féministes

Mouais... Et pourtant je l'aime bien Chimamanda Ngozi Adichie... Particulièrement ses deux romans "L'autre moitié du Soleil" et "Americanah". Mais dans ce premier essai, pas de véritable engagement pour la cause féministe : Un constat des inégalités et injustices tiré de son expérience, mais l'analyse reste terriblement superficielle.
Alors certes, la solution viendrait de notre aptitude à élever nos enfants différemment, en nous intéressant davantage à leurs choix et capacités plutôt qu'à leur sexe. Nous avons la solution, à nous de jouer!
Trop facile...

En revanche, pas un mot sur la dimension sociologique, culturelle voire structurelle des inégalités entre les femmes et les hommes: pas un mot sur le rôle et le poids des religions, du patriarcat, du colonialisme et du capitalisme dans la soumission des femmes aux hommes.

Les romans de Chimamanda Ngozi Adichie sont marqués par un engagement féministe, aussi n'ai-je pas été surprise de voir sur les rayons d'une librairie ce court ouvrage, Nous sommes tous des féministes. Je l'achète (il fait partie de la collection 2 € de folio) et commence ma lecture.

Nous sommes tous des féministes est la transcription de deux discours : le premier, éponyme, et le danger de l'histoire unique.

Dans le premier texte, Chimamanda Ngozi Adichie fait état de l'intérêt du féminisme à partir de son expérience personnelle. Elle met en avant le rôle prépondérant que joue l'éducation dans l'égalité des genres et revient sur la définition du féminisme face aux poncifs qui l'entourent. L'autrice insiste notamment sur l'intérêt qu'il représente pour les hommes.

Le second discours, le danger de l'histoire unique, expose la nécessité d'être confronté à différents sons de cloche aussi bien pour son propre intérêt que pour celui des individus ou des groupes concernés par des stéréotypes.

J'ai personnellement trouvé la seconde partie plus instructive, même si je reconnais l'intérêt particulièrement didactique que peut avoir la première, notamment en guise de première approche du féminisme.
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En pleine détente dans le parc de ma ville en compagnie de mon fidèle compagnon, Monsieur le chat, je débute la lecture de cet essai de Chimamanda Ngozi Adichie.

Lecture terminée. Mon sentiment : c'était fort agréable ; même si je n'ai rien appris ma conscience de ces problématiques n'est que renforcée.

En effet, ce court essai est loin d'être révolutionnaire. Il s'agit plutôt d'une introduction sur les problématiques liées au féminisme à partir des expériences personnelles de l'autrice au Nigeria et aux États-Unis. Chimamanda Ngozi Adichie s'appuie sur des constats très simples rendant ainsi la lecture agréable et abordable à tous.
S'il y a un point négatif, mais qui n'est pas du ressort de l'autrice, c'est la traduction française du titre :
«  We should all be feminists » est le titre original de l'essai ce qui signifie que nous devrions tous être féministes et donc que nous ne le sommes pas encore, par opposition à la traduction du titre en français où nous le sommes déjà. À mon sens cela est différent du message que véhicule Chimamanda dans son discours. Alors, pourquoi ? Dommage !

En ce qui concerne le danger d'une histoire unique, je suis complètement tombée sous le charme de cette allocution. Elle met en exergue la nécessité pour une culture d'avoir une multitude de récits et non une histoire unique pour éviter la création de stéréotypes.

Etonnement, j'ai été un peu déçue par cette lecture, j'en attendais un peu plus. Certes la majorité de ce qui est évoqué est intéressant mais déjà entendu pour moi, et le format discours, ne m'a pas permis d'entrer complètement dans le livre. Je ne garde rien en mémoire de marquant quand à ce que j'ai lu, dommage.