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Critique de JMLire17


C'est sûr, lorsque l'on a mon âge, on se retrouve parfaitement dans le livre de Laure Adler. Bon ! On est assez à l'aise dans les 150 premières pages qui nous fait voyager au pays des seniors, autrement dit des « vieux », des anciens, des retraités, mais de ceux qui vivent dans la société, qui sont encore actifs, comme elle qui anime et participe toujours à des émissions. Ceux qui font tout pour garder leurs intégrités physique et morale, ceux qui marchent, qui pratiquent une activité artistique, sportive, qui font du bénévolat. Par contre à partir du chapitre « la vision de l'âge » on est beaucoup plus inquiet, il nous ouvre les yeux sur ce qui nous attend, si on l'atteint, le grand âge, celui des EHPAD pour certains, celui de la sénilité pour d'autre, celui de l'ennui parfois, des attentes interminables et de l'approche de la mort.
Laure Adler a mené plusieurs enquêtes pour rendre compte de la vieillesse. Une enquête de terrain, sur la société, sur le sort qu'elle réserve aux personnes âgées, dans notre pays, (qui n'est pas forcément exemplaire) et à travers le monde. Elle a fait des rencontres, recueilli des témoignages touchants, visité des lieux de vie, étudié les conditions dans lesquelles sont traités les résidents de EHPAD. Elle a comparé le vieillissement entre les hommes et les femmes. Elle n'a pas occulté la sexualité.
Mais la richesse du livre, réside dans l'enquête qu'elle a menée dans la littérature, rapportant une foule de citations sur cette période de la vie, d'auteurs tel que Simenon, Balzac, Georges Sand, Marcel Proust, Philip Roth, Borges, Claude Levi Strauss, Edgar Morin, Roland Barthes et bien d'autres. Elle a rappelé que beaucoup d'artistes ont fait leurs oeuvres majeures au crépuscule de leur vie.
Les rencontres avec Mona Ozouf et Annie Ernaux sont magnifiques.
Elle m'a ému lorsque qu'elle a parlé de ses propres parents, de la mémoire fuyante de sa mère.
Page 209 ; elle écrit, parlant de son livre « C'est à chaque lectrice, à chaque lecteur de le continuer à sa façon » c'est que je vais faire en quelques lignes. Tout d'abord pour dire qu'il ne faut jamais résumer une personne âgée recroquevillée dans son fauteuil, ayant perdu sa tête où ses jambes, à l'image qu'elle donne alors, il faut toujours mentionner ce qu'elle a été dans sa vie active, c'est ce que je faisais toujours lorsque je présentais mon père qui ne pouvait plus bouger. Je suis les conseils de Laure Adler, mon pseudo Babelio, JMLire signifie Jardiner , Marcher, Lire. J'ajoute que écrire des chroniques est un excellent stimulant. « Il faut vivre sa vie et non exister »
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