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3,48

sur 303 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Laure Adler vient d'entrer dans le troisième âge, l'occasion pour elle de se pencher sur la vieillesse. Elle nous offre un carnet de notes, un vagabondage au pays des seniors, au hasard des rencontres et des références littéraires ou cinématographiques, des rappels historiques.

L'intérêt de cet ouvrage est que l'auteure n'élude aucun des aspects de cette période de notre vie ; la solitude, l'éloignement de la famille, le lien social qui diminue, la perte d'autonomie, la mémoire qui fout le camp, la lente disgrâce de l'esprit, la maladie d'Alzheimer.

Laure Adler évoque aussi les femmes qui comme toujours constituent la classe la plus fragile avec des pensions minuscules et qui n'arrivent pas à vivre dans des conditions décentes :
« Être vieux, c'est une horreur. Être vieille c'est encore pire. »

Les inégalités face à la vieillesse, seuls les privilégiés ont accès à une vieillesse heureuse.

Laure Adler pose la question des EPHAD, les aides-soignantes, qui accomplissent quotidiennement pour un salaire de misère, un travail considérable physique, mais surtout humain, des personnes si utiles et si déconsidérées, le profit des actionnaires et le manque de respect de la personne âgée. Une sorte de racisme anti-vieux, la ségrégation et l'exclusion fondées uniquement sur l'âge, et si la solution était dans la mixité entre les générations, la meilleure de solutions pour les jeunes comme pour les vieux.

À cette question : peut-on échapper à l'âge et au vieillissement ? Laure Adler répond avec lucidité, mais nous propose des pistes pleines d'espoir.
La sexualité d'abord :
« l'amour physique est bien plus efficace et agréable que tous les liftings. »

Mais aussi la vieillesse comme chemin de sagesse, on sait distinguer l'essentiel de l'accessoire, on ne se gâche plus la vie avec les détails et les petits énervements de l'existence. La vieillesse comme une libération, une acceptation de soi-même, une nouvelle liberté intérieure. Se mettre en veilleuse de soi, se donner plus aux autres que s'adonner à soi. L'âge peut donner du talent, certains artistes, musiciens, peintres, certains écrivains ont produit une oeuvre tardive qui confine au génie.

Fruit de rencontres, d'enquêtes et de lecture, un récit émouvant, drôle parfois, triste souvent, mais malheureusement un livre trop intellectuel regorgeant de citations, à la fin j'ai eu l'impression d'avoir lu une thèse.

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La voyageuse de nuitLaure Adler chez Grasset
"On est toujours la vieille ou le vieux de quelqu'un. Autant s'y préparer."....dixit !!
Peut on résumer ce texte à ces quelques mots? Ce serait sans doute bien prétentieux. Il n'empêche qu'au fil des pages chacun peut s'identifier à tel ou telle ou s'énerver après celui-ci ou celle-là du moins pour ceux ou celles qui comme moi font partie des seniors. les autres , les plus jeunes ou les très jeunes au fond peu leur importe ou si peu ..Laissons les vivre et profiter au mieux de leur jeunesse, qui certes passera mais qu'au moins ils en profitent!..
Et puis quand l'heure sera venue ils feront comme les autres au mieux avec le moins bien ...

Merci aux éditions Grasset pour ce partage
#Lavoyageusedenuit #NetGalleyFrance
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Laure adler vient d avoir 70 ans l occasion pour elle de se pencher sur la vieillesse . Durant 4 annees , elle a parcouru la france et interwievé des personnes agees connus comme edgar morin, agnes varda ou inconnues. de ces rencontres est né un livre, la voyageuse de nuit, carnet de notes au pays des seniors . Aucun des aspects de la vieillesse n est éludé : la solitude, le lien social qui se distend, la mémoire qui fout le camp...Laure adler propose des pistes pleines d espoir, la sexualité, la création, la vieillesse comme un chemin de sagesse. Un livre émouvant, triste et parfois drôle
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C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C'est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C'est surtout une drôle d'expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d'écriture, dans ce pays qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse, l'âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l'âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint – nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d'achat - en même temps qu'on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur…
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu'est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l'essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j'essaie de montrer que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. Attention, ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat !
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Beaucoup d'observations justes dans cet essai mais au final, rien de très original, le crayon à papier qui m'accompagne toujours dans ce type de lecture n'a pas du tout servi ... Laure Adler n'est certes pas avare de références ni de citations mais quel fouillis que cet opus sans véritable structure dans lequel elle se livre à de nombreuses redites !
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La vieillesse est un vaste sujet que Laure Adler se propose explorer.
Il s'agit avant tout d'une enquête, de réflexions et d'observations autour de divers thèmes et de diverses questions que chacun peut se poser.
Pour imager ce livre, je me revois au BAC avec pour sujet de philo "la vieillesse" ... vous avez 4 heures
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Bel exercice de style de 200 pages reflétant l'immense culture de l'autrice. Il faut dire que Laure Adler a des références , ses développements sont très étoffés, même si l'on n'en voit pas bien le fil conducteur, illustrés de témoignages de célébrités et de nombreuses citations littéraires. Franchement je voyais l'avancée en âge plus simplement et aurais préféré une dissertation moins académique, plus personnelle et moins intellectuelle. Ce n'est que sur la fin que s'amorce un début de réflexion qui ne s'éloigne cependant guère des lieux communs. Pour tout dire, je n'aurais pas lu ce livre, plutôt orienté vieillesse féminine, s'il n'était arrivé tout seul dans ma bibliothèque , mais je ne pouvais me résoudre à le transférer sans le lire dans la boîte à livres la plus proche, d'autant plus que j'apprécie en général les prestations de Laure Adler. Alors, voilà qui est fait, laborieusement. La note faible ne reflète que ma partialité d'homme , pour qui, si j ‘ai bien compris l'autrice, la vieillesse est beaucoup plus facile. Ce serait-il agi d'une copie de bac, elle aurait sans doute été créditée d'un 20/20.
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Laure Adler, avec tout son talent nous parle de la vieillesse, de cet âge qui ne cesse d'avancer, jusqu'à parfois devenir canonique !
Certes, cet essai est bien documenté, et le péril serai bien présent autour de nous… Personne n'y échappe. Il y a ceux qui vieillissent bien, et ceux qui se perdent.

Étrange, au fil de ma lecture j'ai pensé à tous ceux que j'ai connu, aimé, et qui n'ont pas eu la chance de vieillir.
J'ai pensé à José, fauché par un camion tout juste commençant sa vie active. J'ai pensé à Marie-Claude qui n'a pas eu le bonheur de devenir grand-mère. J'ai revu cette mère qui jusqu'au bout a tenu la main de son fils agonisant. J'ai songé à cette petite fille qui aurait dû devenir ma tante… J'ai entendu le hurlement de cette mère, refusant l'enfant trop tôt enlevé.
J'ai songé à tous ces jeunes, trop jeunes pour n'être plus qu'un souvenir dans nos coeurs et à mon grand-père me disant : « Tu le connais toi l'âge pour mourir ? ».
Non, je ne le connais pas, l'âge pour mourir, mais je sais que
Vieillir est un privilège,
Vieillir est une chance.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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Il faut avoir le moral pour lire ce livre quand on arrive à l'Age de la voyageuse de nuit ! Laure Adler nous livre une réflexion sur ce que c'est que vieillir quand on est une femme, comment on le perçoit, le vit à travers son corps et à travers le regard et les remarques que vous livrent les autres. Son étude s'appuie sur ses lectures, les essais des autres philosophes et écrivains qu'elle a côtoyés et les interviews qu'elle a menés auprès de proches et dans les EHPAD ou plus pudiquement maison de retraite.
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70 ans, l'age de l'auteure, le mien aussi !
Les rides, les douleurs, les questions, ses questions sont aussi les miennes.
Elle y répond avec intelligence et humour, culture et émotion, sens et sensibilité !
Un peu trop intellectuel pour moi, trop de citations et d'errements : j'ai plusieurs fois eu l'impression qu'il n'y avait pas de plan !
Mais en fait, un peu comme notre vie, il n'y a pas de plan, défini ! Et si par hasard, il existait, les autres, cet enfer parfois , nous aideraient à le changer, passer du A au B et ainsi de suite.
Donc il faut accepter de se laisser bousculer, parfois rudement, de passer subrepticement de jeune à vieux, à ne pas vouloir, ne pas pouvoir, ne plus pouvoir, ne plus vouloir !
Selon son propre caractère, sa vie !
Sage ou rebelle, notre vieillesse sera à notre image, car nous sommes .. nous !
Ou ne sera pas si la maladie nous atteint.
Un jour yoga ou qi gong, l'autre jour moto, laissons la vie, l'humeur et l'humour nous toucher là où elle veut, tant qu'elle veut.
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