Un roman au rythme haletant, admirablement documenté.
Jean d'Aillon nous entraîne au coeur de la Provence occupée et nous initie aux secrets des réseaux clandestins aux côtés de héros attachants, Juliette et Forbin-Cavendish. Autour d'eux gravitent une multitude de personnages, réels ou fictifs, qui les aident dans leur mission ou au contraire leur font obstacle. On en apprend beaucoup sur le trafic d'oeuvres d'art à l'époque, qui constitue le noeud de l'intrigue, avec comme enjeu rien moins que changer le cours de la guerre !
L'intrigue est passionnante, complexe, on a parfois du mal à s'y retrouver entre tous les réseaux de résistance et les multiples visages de l'occupant, mais le roman est remarquablement bien ficelé. On ne s'ennuie pas une minute ! Abondamment explicitées par les notes de bas de page (mais point trop!), les références historiques viennent appuyer le récit et y apporter une vraisemblance, à tel point qu'on ne sait plus très bien ce qui relève de la réalité et de la fiction ! L'auteur s'en amuse d'ailleurs dans une de ses notes, en raillant gentiment ses lecteurs "qui croient [qu'il] invente tout" !
Un petit bémol par rapport au titre : si on s'arrête à la couverture, on peut croire à un roman d'amour sur fond de résistance, à la manière de "La Bicyclette bleue", surtout si on ne connaît pas
Jean d'Aillon... La première de couverture me paraît attirer un public essentiellement féminin, alors que le véritable héros est bien Forbin, capitaine anglais, qui va entraîner Juliette dans sa quête. Un détail à retravailler donc pour une prochaine parution en poche...
En bref, un bon roman historique, plein d'action et de suspense, avec une touche d'amour, qui ravira les amateurs du genre et les passionnés de la période.