Au crépuscule de l'époque des Templiers, Mathilde, jeune apothicaire formée par son oncle Reginald à Paris, se voit contrainte de fuir car elle apprend que ce dernier fait partie de l'ordre et que dès le lendemain, tous les membres seront arrêtés et menés à la potence. Elle est envoyée chez M. de Vitry, un homme étrange qui la cache chez lui jusqu'à ce qu'il lui propose, pour lui sauver la vie, de devenir la dame de confiance de la jeune princesse Isabelle, promise au roi Edouard II d'Angleterre. Bien que sauvée, Mathilde assiste à l'exécution de son oncle, et se retrouve mêlée à un complot mystérieux qui fait de nombreux morts sur son passage.
Il faut avouer que ce roman n'est pas de la grande littérature. Je me suis fait berner par la couverture anglo-saxonne joliment sombre et je n'ai pas su détecter le style de l'histoire et de l'auteur dans le synopsis. Bouh ! Sans doute que mon radar n'était pas encore assez formé à l'époque où j'ai acheté ce livre.
Bref, rien de bien trépidant dans ces pages. On assiste à un nombre incalculable de meurtres à la cour du roi, notre Mathilde se fait sans cesse courser mais bien sûr réchappe à chaque fois de ces attaques. On termine l'histoire dans les même pas dix dernières pages avec la confrontation entre notre personnage principal et le méchant comploteur, confronté par la gamine comme si c'était Sherlock Holmes en pleine démonstration de son intelligente déduction. Sans compter qu'elle se charge (de charger quelqu'un d'autre d'ailleurs) de faire la justice. Ok, on est au début du 14ème siècle, m'enfin la pauvre chatte qui se plaint d'avoir (sans faire exprès la malheureuse) tué un homme à la page 50 devient tout de même la Némésis de la cour royale...
On se lasse assez rapidement au bout de 200 pages, puisqu'il ne se produit pas grand chose. Dommage, ça commençait bien avec la chute des Templiers. Tous les personnages de l'époque sont là, mais il n'y a pas de réelle intensité, de réelle tension aux yeux des évènements.
On est déçus de la fin quand on se rappelle le prologue, dans lequel Mathilde, alors âgée, souhaite se repentir et avoue ses péchés à un prêtre en assurant que tout ce qui s'est passé est absolument horrible, et le prêtre de répondre, dès la fin de sa confession, que même le Seigneur ne peut lui pardonner tout cela. Alors là, on s'attend à un truc totalement immonde, haletant et hypnotique. Mais qu'est-ce donc que le Seigneur ne peut pardonner ??? Déception face à la solution quasi bidon...
"Le Calice des esprits" est le premier d'une trilogie centrée sur Mathilde. Je ne poursuivrai pas, car même si le développement est correct, j'ai vraiment eu la sensation à la fin de lire un livre pour adolescents doté d'une intrigue légère et d'un personnage principal du même âge qui résout tous les mystères façon "Club des cinq".
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