Les chats ont neuf vies, moi j'en aurai deux

Elles s'étaient bien téléphoné régulièrement, elle lui avait bien appris à utiliser les appels vidéos, mais rien ne remplaçait la chaleur du contact physique, d'une embrassade, d'une bise sur la joue, d'une main qui en serre une autre.

Tu sais, j'en connais des recettes. Celle du canard à l'orange, du poulet à la normande ... De la tarte au citron, du fondant au chocolat. Mais je sais aussi que la recette du bonheur n'existe pas. Chacun doit l'écrire lui-même. Avec ses propres ingrédients, selon son propre goût.

C'est ça qui importe.
Savoir d'où l'on vient. Pour savoir qui l'on est.

On vit, on meurt, c'est comme ça, on connait tous la fin de l'histoire.
A nous de faire en sorte d'être le plus heureux possible, de profiter de tous ces moments avec ceux que nous aimons, avant que tout s'arrête.

Quand on est enfant, on ne pense pas au temps qui passe et ne se rattrape plus. On n'a pas de problèmes de travail, ni de problèmes de mec ou de fuite d'eau, on n'a pour seul horizon que la mer, le soleil et la gaufre, ou la glace à la vanille, que papi et mamie ont promise pour le goûter.
C'est le règne de l'innocence et de l'insouciance. On ne devrait jamais quitter l'enfance.

La pâte était fine, croustillante, aérée, chaque fromage apportait son goût parfaitement défini, avec des parfums qui explosaient en bouche. La mozzarella di bufala Campana était délicieusement fondante et crémeuse, le parmesan fraîchement rappé était savoureux, le gorgonzola était doux et onctueux, et le pecorino ajoutait, une touche subtilement salée.

Il n'avait jamais été doué par la rédaction. Son langage à lui c'était la cuisine.
Ses mots à lui c'était les ingrédients, ses verbes, les sauces.

Il était grand temps de reprendre sa vie en main.
De reprendre le contrôle. D'écouter son cœur et non sa raison. D'arrêter de penser aux conséquences de ses décisions. De ne penser enfin qu'à elle.

Il faut créer un parcours olfactif, gustatif, texturé qui émeut, surprend et séduit le convive. N'oubliez jamais qu'une assiette se goûte d'abord avec les yeux, se découvre ensuite avec le nez, et se déguste enfin avec la bouche. Alors faites des compositions colorées et attirantes, car si on ne juge jamais un livre à sa couverture, c'est la couverture qui donne envie de l'ouvrir.

La cuisine est un apprentissage perpétuel. Plus on apprend et plus on découvre que l'on ne sait pas grand-chose.