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Une lecture qui nous plonge, à la fois dans une biographie et un conte. Un conte des temps modernes avec une plume chantante, déstabilisante. Une intrigue qui court sur plusieurs décennies pour nous raconter la dérive humaine. Mais cette dérive a le goût des mille et une nuit. Imaginez-vous devant un bon feu avec un auteur qui vous raconte une histoire. Rabih Alameddine, est un conteur.

Le temps d'une nuit, dans la salle d'attente d'un hôpital psychiatrique, Jacob, poète d'origine yéménite, revient sur les événements qui ont marqués son enfance dans un bordel égyptien, son adolescence sous l'égide d'un père fortuné, puis sa vie d'adulte homosexuel à San Francisco dans les années 1980, point culminant de l'épidémie du sida.

On s'imagine lire une énième biographie, mais c'est là où le talent de l'auteur nous entraîne, dans un conte fantastique. En effet, Jacob n'est pas seul : Satan et la Mort se livrent un duel et se disputent son âme, l'un le forçant à se remémorer son passé douloureux, l'autre le poussant à oublier et à renoncer à la vie.

Le plume est d'une rare érudition et je dois dire que cela fait du bien, car j'ai eu l'impression de relire un des auteurs classiques que j'ai pu affectionner. Alors oui, c'est beau, c'est même poétique, mais je me suis parfois ennuyée.

Le mélange entre saga familiale, biographie, plume poétique, ironie, a parfois eu du mal à trouver grâce à mes yeux. Alors que les éléments pris un par un étaient d'une grande saveur. Les chapitres s'alternent entre souvenirs de Jacob, discussions entre la mort et le diable et le présent dans la salle des urgences de l'hôpital.

L'auteur décrit avec justesse, la communauté homosexuelle de San Francisco ravagée par le sida pendant les années 80. Jacob, révèle une personnalité meurtrie par la mort, de ses amis et de l'amour de sa vie, emportés par la maladie.

L'impossible oublie, qui permet d'accepter la mort. L'oublie qui permet d'apporter la paix à Jacob lui est refusé par Satan, qui se dispute avec la Mort qui ne souhaite que le soulager. Enfin le soulager surtout pour avoir son âme. Chacun se disputant cette âme meurtrie, que la vie a meurtrie.

D'une certaine manière, l'auteur tente un éclairage sur les désillusions que nous rencontrons, oblige son lecteur à une certaine introspection, à se demander comment lui a fait face à ses monstres.

Un roman ambitieux, original, qu'il n'est pas aisé d'aborder. Malgré une lecture chaotique, je garde un sentiment agréable dans son ensemble, mais avec des passages à vide où je suis restée à la périphérie de ce conte moderne.

Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Ce roman est la biographie d'un personnage au passé et à la vie très particulière. Cette bio est émaillée de dialogues entre la mort et le diable qui discutent du personnage....il faut aimer le genre!!!!
Roman bien écrit qui ne laisse pas indifférent et qui soit séduit, soit lasse rapidement le lecteur.
Pour ma part j'ai eu du mal à au bout du roman mais je conçois que certains adoreront
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Début de lecture un peu chaotique. Il est difficile de comprendre d'emblée l'organisation narrative. Tout semble emmélé et étriqué dans une ambiance un peu lourde et morose. Mais au fur et a mesure de la lecture et de notre volonté de tout de même en savoir plus, on comprend que cette première impression est en fait le reflet du psychisme et du vécu du protagoniste. On comprend alors la folie, le desordre narratif en etant témoin de phase de vie déséquilibrée. Surprise par la poésie et l'art de manier les mots pour en dépeindre la souffrance, le deuil et la puissance de l'amour.
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Jacob se rend seul et volontairement dans un hôpital psychiatrique. Il n'en peux plus de ces voix, de Satan et Mort qui conversent à côté de lui. Tous ses souvenirs se bousculent à son esprit. Tous ces souvenirs qui font mal, son enfance dans un bordel où il suit d'abord sa mère, puis l'espoir déçu de vivre avec son père, sa jeunesse dans un San Francisco libéré. Sa sexualité épanouie avec ses multiples aventures, les souvenirs avec ses multiples amis homos, comme lui. Mais cette insouciance dans les années 80 aura un prix : la mort de tous ses amis (du Sida) et de son grand amour "Doc". Il les aura tous vus mourir un par un. Les aura accompagnés jusqu'à la fin, et se demandera même pourquoi lui ? Pourquoi, lui, a-t-il réussi à passer à travers toutes ces morts ?

D'abord merci à l'opération Masse critique et à l'éditeur pour l'envoi du livre ! Je dois dire que je ressors très troublée de cette lecture. Je suis d'accord avec la critique à l'arrière "Époustouflant de créativité". Oui c'est vrai, je n'avais jamais lu un livre comme ça. Ces dialogues entre Saints, entre Satan et Mort qui discutent de leur sujet : Jacob. Que faire de lui ? Faut-il qu'il se souvienne ?
Des passages de nouvelles qu'écrit Jacob aussi, ponctuent le récit.
Et les souvenirs de Jacob s'égrènent jusqu'à la fin.
J'ai été très troublée par l'arrangement de tout ça, l'alternance des points de vue, la dose presque "fantastique" du roman m'a laissée perplexe parfois.
J'ai parfois trouvé ça décousu mais après tout, c'est bien comme nos propres souvenirs, ils ne sont pas linéaires.
Le ton est quand même assez cynique, c'est assez brut de décoffrage. Je n'ai pourtant pas été emballée par ce roman, il ne m'a pas fascinée à cause de son étrangeté sûrement. Mais je tiens quand même à souligner que l'écriture peut parfois être très belle, j'ai retenu plusieurs passages, même de courtes phrases qui sont très bien écrites.
C'est une curiosité ce roman, un ovni. Je ne regrette pas de l'avoir lu mais je ne trouve pas que ce soit un chef d'oeuvre (comme mentionné à l'arrière). Vraiment à lire si on veut changer nos habitudes littéraires ou si on s'intéresse à cette époque ou à des sujets particuliers du roman.
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Un nouvel abandon.
Pourtant j'ai adoré la plume de l'auteur mais l'histoire décousue m'a laissé de marbre. Plusieurs protagonistes racontent l'histoire de Jacob, poète gay vivant pendant les années 80, point culminant du sida. Satan, la Mort, et différents saints se disputent l'âme du héros tout en se remémorant son passé sulfureux. Une histoire qui pourrait être émouvante et intéressante mais Rabih Alameddine abuse des retours en arrière. Dès le début, je me suis perdue dans la chronologie et le trop grand nombre de narrateurs ne m'a pas aidé...c'est dommage parce que l'auteur écrit vraiment bien. C'est fin c'est poétique, à l'humour cinglant... Mais probablement pas pour moi.
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Dans le cadre de "Masse critique", les éditions 10/18 m'ont envoyé ce roman de Rabih Alameddine, "L'ange de l'histoire". C'est l'avantage de Masse Critique de mettre en circulation des livres que, de moi-même, je n'aurais pas lus. Ce roman gay, qui se déroule pour une part dans le San Francisco des années 70-80, en pleine épidémie de Sida, et dont le héros narrateur est un Arabe d'origine égypto-yéménite, poète tourmenté qui survit à la mort de tous ses amis, est un roman gai, drôle, par moments désopilant. Il a cette qualité littéraire insigne qui consiste à prendre des sujets graves et sérieux dans la vie réelle, pour les alléger et les rendre comiques, ou du moins supportables, par la grâce de la littérature.

D'où viennent cette "vis comica", la drôlerie de ces scènes d'hôpital psychiatrique, d'agonies sordides, de ces souvenirs de malheur et de harcèlement infantiles qui accompagnent le narrateur ? D'abord, il n'est pas seul à faire son récit : y collaborent Satan, excellent humoriste, son fils Mort (mawt, la Mort, du genre masculin), qui fume trop, et les Quatorze Saints Protecteurs que le héros, dans son enfance, a appris à invoquer en secret dans son internat religieux du Liban, même après que Vatican II les a exclus du calendrier. Les discussions vont bon train, chacun raconte à l'autre des bribes du passé de Jacob / Ya'qub, le personnage principal, et tout ce beau monde surnaturel s'ingénie à le sauver de la dépression et du désespoir. D'autre part, dans la salle d'attente des urgences psychiatriques de l'hôpital St Francis (de San Francico), le héros narrateur Jacob parle avec Satan, négocie, bavarde, retrouve des souvenirs pénibles et - qui sait - va se sortir de ce mauvais pas. Ces infinis papotages sont irrésistibles et contribuent habilement à faire avancer l'histoire, ou plutôt, à la faire reculer, puisque l'on reconstruit, de proche en proche, la vie passée de Jacob. La narration n'est pas linéaire, mais réfractée entre plusieurs narrateurs.

Cette participation du surnaturel rappelle fortement les derniers romans de Salman Rushdie, qui sont aussi irrésistibles, mais plus didactiques : Rushdie a une leçon à faire passer, tandis d'Alameddine cède au pur plaisir de raconter, sans trop verser dans le misérabilisme arabe progressiste. Il ne peut prêcher de grandes leçons à la façon des auteurs musulmans de gauche, il est trop homo pour ça : l'autre grand mérite de ce roman est là, l'homosexualité littéraire est un scepticisme. Le souvenir des années atroces du sida n'est jamais un prétexte à sombrer dans le pathos. Ces agonisants n'étaient pas surnommés "gays" pour rien : la légèreté, la pudeur ironique, évitent de s'attendrir et de tout prendre au tragique, ce que l'infirmier irakien sado-maso de l'hôpital psychiatrique dit à Jacob à la fin de sa nuit aux urgences : "Ya'qub, ya Ya'qub, ne vous en faites pas comme ça, ça ira,et si ça ne va pas, revenez et on trouvera une autre solution."

C'est donc un bon roman, même si l'auteur parfois use et abuse de certains procédés qui perdent de leur efficacité à la répétition.
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A la lecture, on dirait vraiment que le texte n'est qu'un prétexte pour l'auteur afin d'y "caler" des éléments divers de culture générale et de faits généraux sur des sujets qu'il ne maîtrise même pas pour n'en avoir absolument aucune expérience ni compétence. (simple opinion)
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Pas, trop aimé. Trop de longueur
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Très difficile de faire la critique de ce livre. Difficile car il s'agit d'un livre de grande qualité, original, très bien écrit, qui ne mérite pas une note de 2.5.
Et pourtant, je n'ai pas du tout accroché. Plusieurs fois j' ai failli abandonner, je me suis contentée de sauter quelques chapitres, j'ai tenu bon malgré tout, par respect pour le travail de l'auteur. Hormis quelques passages que j'ai appréciés, je suis passée complètement à côté.
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Je publie rarement des critiques mais je prends la plume cette fois ci pour défendre ce titre. C'est le second ouvrage que je lis de cet auteur. J'avais adoré le premier Des vies de papier, sorti aux Escales et chaque grand lecteur sait combien parfois nous sommes déçus par un second roman lorsque le premier nous a plu.
Mais celui ci, quoique très différent du précédent, n'a rien a lui envier.
C'est un condensé de culture, de finesse, de drôlerie, d'intelligence.
Il est vrai que l'approche est pour le moins original mais c'est ce qui fait la saveur de l'ouvrage.
Je le recommande chaudement à ceux qui ont aimé le précédent, ceux qui veulent découvrir un nouvel univers, ceux qui sont toujours curieux d'apprendre, ceux qui veulent vivre intensément un roman.
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