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3,57

sur 489 notes
Roman d'érudit sur la littérature et les écrivains. Une vieille dame qui, pour son plaisir, traduit des romans anglais et français en arabe. Elle habite Beyrouth dont elle nous parle et aussi de son ex-mari et de ses voisines, de ses problèmes de vieillesse. Prose qui manque de fluidité, sans chapitre, parfois long.
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Un roman sur l'amour inconditionnel d'une septuagénaire pour la littérature et sa ville Beyrouth. Au coeur d'une cité en guerre, Aaliya traduit des romans pour son propre plaisir. Elle a un sacré caractère, refuse les conventions et la soumission que son pays voudrait lui imposer, elle est libre, indépendante, mais aussi très seule, entourée de vies de papier...
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Comme à chaque premier de l'an, Aaliya Saleh s'apprête à se lancer dans la traduction d'un roman en arabe. C'est un rituel chez elle ( "oui, je suis un brin obsessionnelle. En tant que femme non religieuse, ceci est ma profession de foi"), encore faut-il décider quel livre sera l'élu. A soixante-douze ans, elle vit toujours dans le même appartement de Beyrouth. Mariée à seize ans, son époux l'a répudiée assez vite mais sans jamais divorcer. Malgré les traditions libanaises, Aaliya ne s'est jamais coulée dans le moule et elle s'est construite une vie entourée de livres.

Ne mâchant pas ses mots, caustique ou ironique voire impertinente, elle nous entraîne dans ses souvenirs et dans son présent. de digressions succulentes à des anecdotes sur Beyrouth en temps de guerre, il s'agit d'un récit complètement addictif!
Sans jamais se lamenter ou chercher la compassion, mais en avouant quelquefois sa peur ancienne, elle se livre entièrement avec des références à des auteurs et des citations sans se montrer pédante ou hautaine. de la traduction et sa manière bien personnelle de procéder "c'est le processus qui me captive, et non le produit fini", à son amour pour la littérature et à la musique classique, Beyrouth personnage à part entière a toute sa place.
Elle n'hésite pas à interpeller le lecteur et les écrivains actuels en disant le fond de sa pensée.
Aaliya est si attachante par sa personnalité que l'on aimerait qu'elle existe!

Un livre entraînant sur toute la ligne, passionnant et un vrai hymne d'amour à la littérature ! Que demander de plus ?

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Beyrouth, aujourd'hui. Aaliya a 72 ans et depuis toujours, elle est une rebelle, une révoltée. Qui a refusé les traditions de son pays, de sa culture, les choix imposés par la famille. Et qui s'est réfugiée dans les livres, dans la littérature, comme un refuge ou une porte ouverte sur le monde.

Aaliyah est libraire par accident et traductrice par goût. Elle voyage. Et avec elle, nous embarquons dans un voyage permanent entre présent et passé, en remontant à son enfance, nous déplaçant dans un Beyrouth meurtri par les combats. Portrait d'une femme mais aussi portrait d'un pays entier, d'une société. Ce va-et-vient incessant rend parfois la lecture difficile, on se perd de temps à autre dans les méandres de la mémoire d'Aaliya.

Mais Rabih Alameddine parvient à nous embarquer sans peine dans ce voyage. Un voyage à l'issue incertaine et au dénouement ... mais chut, ne pas trop dévoiler. A votre tour de vous plonger dans ces vies de papier !
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Aaliya Saleh est une vieille dame de 72 ans habitant Beyrouth en guerre, une guerre civile qui connut déjà plus de 50 000 cessez-le-feu ! Une guerre et des dangers qu'elle dut affronter chaque fois qu'elle devait se rendre dans la librairie où elle travaille.
Elle a appris comme tous les beyrouthins à vivre avec cette peur : "Tout Beyrouthin d'un certain âge a appris qu'en sortant de chez lui pour une promenade il n'est jamais certain qu'il rentrera à la maison, non seulement parce que quelque chose peut lui arriver personnellement mais parce qu'il est possible que sa maison ait cessé d'exister.."
Cette librairie peinait à la rémunérer, alors de temps en temps, elle prenait un livre...Elle adore les livres et les auteurs, qui sont ses seuls compagnons : elle vit en effet seule dans son appartement...seule depuis qu'elle a été répudiée à vingt ans, quatre ans après son mariage par un mari impuissant...un mari qui connut enfin sa plus belle érection sur son lit de mort. Enfin raide diront certains!
Ses références littéraires sont nombreuses et impressionnantes, chaque événement de sa vie, chaque situation lui remet en mémoire un titre, un auteur, un passage de livre. Aussi les digressions sont nombreuses...une remarque ou un souvenir en appelant un autre. Ce qui est parfois un peu déstabilisant pour le lecteur. En s'isolant dans la lecture elle a échappé ainsi à cette guerre.
Elle traduit aussi pour son plaisir, en arabe, des auteurs étrangers Kafka, Pessoa, etc. mais ne travaille qu'à partir de livres déjà traduits en français ou en anglais...une traduction par an, pour son seul plaisir...Une fois traduit, les pages papier du livre traduit s'en vont dans une des pièces de son appartement, et personne n'aura le plaisir d'en prendre connaissance. Elle a ainsi passé presque 40 ans de sa vie à traduire un livre par an !
Ce sont ces vies de papier, cette vie de lectrice, et celle de traductrice qui lui ont permis de passer le temps et de trouver un but à sa vie de femme seule et de retraitée.
Retirée du monde, de ses plaisirs et de ses risques aussi, Aaliya Saleh est une femme qui ne vit que par et pour ses livres. Ce sont eux qui lui permettent des rencontres, des dépaysements, ce sont eux qui lui donnent une ouverture au monde, qui la font voyager, qui donnent tout plaisir à sa vie.
On perçoit en filigrane toute la mélancolie de cette femme, qui se retourne sur sa vie, tout ce qu'elle a appris par la littérature, mais aussi ce réel qu'elle n'a pas totalement connu, ces voyages qu'elle n'a pas fait, ces pays qu'elle n'a pas connus, freinée par sa solitude, par ces guerres...
Nombreux, je pense, seront les lecteurs qui se reconnaîtront par telle ou telle page, par cette solitude devant la page, cette solitude qu'ils recherchent cette solitude qui leur permet de vivre une autre vie... une vie que les circonstances ne leur ont pas offerts.
Belle rencontre empreinte de nostalgie. Un livre rencontré par hasard qui donnera du bonheur à tous ceux qui aiment les livres, tous ceux qui ont une pile de livres à lire qui ne décroît jamais, tous ceux qui trouvent le calme dans le papier. Belle érudition de l'auteur
Un hasard qui fait bien les choses!
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Un très beau livre sur Beyrouth, sur ces femmes qui existent en s'affirmant, en s'instruisant et en se perdant dans leurs livres. La famille, les traditions, la différence, voilà les thèmes abordés ici dans un roman (vraiment ?) dense et touffu, jalonné de références littéraires, de réflexions pleines d'esprit. Je le placerais davantage sous le nom générique de "chronique" ou "récit" malgré tout (pour en savoir plus : https://pamolico.wordpress.com/2019/02/08/beyrouth-et-la-vieille-dame-les-vies-de-papier-rabih-alameddine/)

Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Un beau roman hommage à la littérature et à Beyrouth que j’ai dévoré avec un grand plaisir.
Rabih Alameddine se met ici dans la peau d'une vielle femme passionnée de littérature qui revient sur sa vie solitaire et brisée, elle se raconte par petits bouts en flash-back. C'est grâce à la littérature qu'elle a pu survire, se libérer et trouver un sens à sa vie. A travers son récit on découvre aussi l'histoire de sa ville Beyrouth avec ses guerres, ses meurtrissures mais aussi sa beauté.
Ce que j'ai aimé dans ce roman c'est le personnage d'Aaliya qui m'a beaucoup touché et je suis particulièrement sensible par mon histoire personnelle à cette partie du monde.
Je préfère le titre original en anglais An Unnecessary Woman moins poétique mais qui sonne plus juste.
Ce qui m'a moins plu c'est l'excès de références littéraires pas toujours très pertinentes. J'avoue que par moment j'étais agacée voir noyée devant toutes ces éruditions et cet étalage culturel.
D'autre part je suis déçue par la fin que je trouve incompatible avec le personnage. Je n'ai probablement pas compris le message donné par l'auteur.
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J'ai adoré cette petite dame aux cheveux bleus, tellement attachante, dans laquelle je me suis souvent retrouvée (exception faite des cheveux bleus...). Elle a de l'humour en plus d'une sacrée culture, elle est intelligente et pleine de manies incurables. Et ses petites voisines cocasses m'ont bien amusée aussi.
Je n'y connaissais rien à l'Histoire du Liban, lire les tribulations d'Aaliya m'a donné envie d'en savoir plus, pour comprendre ses tourments et ces horribles drames en toile de fond.
Un très beau roman, bourré de références littéraires, raconté par une héroïne très touchante. A lire, avec un petit chocolat à proximité et un chat ronronnant contre soi, pour parfaire l'instant.
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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Aaliya Saleh, le personnage de Les vies de papier, est une femme courageuse, libre qui vit dans un Liban où la guerre semble ne jamais devoir cesser. En ce début d'année, la septuagénaire fait un retour sur sa vie, ses années d'enfance puis de femme mariée – très peu épanouissante. Assez tôt veuve, elle s'est complètement réalisée grâce à son emploi de libraire et ses nombreuses traductions en arabe – une par an environ – de romans.
Malgré la pression familiale, Aaliya a réussi à conserver son logement qui s'avère un véritable refuge. Elle est restée très à distance de ses voisines Fadia, Marie-Thérèse et Joumana – fuyant la relation, préférant vivre cachée que de s'exposer. Les années se sont écoulées, avec son amie Hannah à ses côtés, elle a organisé son quotidien autour de la littérature, empilant dans son appartement livres et traductions.
J'ai été enthousiasmée par certains passages et vraiment sensible au parcours d'Aaliya – un personnage qui s'oublie difficilement. Souvent touchée par ce qu'elle traverse, émue par son amour de la littérature, j'ai souhaité aller jusqu'au bout par loyauté pour elle et son extraordinaire pulsion de vie. Mais la lecture de ce roman nécessite aussi une érudition qui m'a parfois fait défaut et l'accumulation de références m'a un peu lassée par moments. Sans doute, faut-il être davantage disponible que je l'étais pour totalement savourer cette lecture qui s'est avérée laborieuse pour moi.
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Aaliya a un rituel, chaque premier de l'an. Je n'en ai pas mais j'ai eu envie de parler de ce roman et surtout de ce fabuleux portrait féminin, en ce tout début d'année.
Aaliya est une héroïne que nous aimerions voir prendre vie et croiser sur notre chemin.
Loin des diktats, elle s'est construite, pas à pas. Et a construit entre elle et nous un pont de livres et de courage.
Elle nous interpelle, nous fait sourire, nous touche par sa force et sa liberté de ton.
Ou quand une amoureuse des mots et des livres cache entre les pages sa propre solitude…
Aussitôt refermé, n'a-t-on pas envie de se ruer sur un nouveau roman ? Oh que si !
N'a-t-on pas envie de découvrir tous les pans de la littérature encore méconnus ? Oh que si, si et si !
Aaliya rend l'addiction plus addictive encore et laisse danser dans nos cheveux le vent beyrouthin entâché par les guerres.
Ce roman a reçu le prix Femina du roman étranger et c'est grandement mérité !
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