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Minerva (01/01/1982)
5/5   1 notes
Résumé :
Éditeur scientifique Marta Anineanu.
Ce tome IX appartient à une série des œuvres complètes de l'auteur et comprend sa correspondance, en grande partie écrite en français.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit ici d'un recueil de correspondance de Vasile Alecsandri avec divers hommes politiques ou diverses personnalités de la vie culturelle, mais aussi son épouse Paulina par exemple.
Un tome dont plus d'un tiers des pages est absorbé par les notes explicatives, les indexes et le regroupement des lettres selon leurs destinataires.
En vrai témoin de son époque l'auteur s'exprime, souvent de façon tranchante, sur divers sujets et dresse une fresque pittoresque du monde dans lequel il évolue. La plus importante me parait néanmoins la correspondance avec Ion Ghica, qui a publié à son tour les réponses. Vasile Alecsandri écrit souvent en français (les lettres concernées sont également traduites en roumain). Mais qui était donc Ion Ghica ? Un révolutionnaire de 1848, un homme politique et un mémorialiste. Diplômé de l'école des Mines de Paris et économiste il accède au premier rang de la vie politique après la constitution de l'État national.
Ce livre est parfait pour les férus d'Histoire.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À Alexandru Ioan Cuza,
Paris, 27 avril 1861
Mon cher Prince,
Mon arrivée à Paris a été considérablement retardée par les lenteurs de la navigation du Danube au commencement de la belle saison. J’ai mis quinze jours de Galați à Vienne ! C’est tout dire ; mais enfin j’ai gagné Paris et me suis acquitté de ma mission avec bonheur. Le Prince Napoléon et M. Thouvenel m’ont parfaitement accueilli et ont prêté la plus grande attention à tout ce que je leur ai dit au sujet de l’Union, d’abord, ensuite au sujet des armes et de la question des Bulgares.
L'Union définitive des Principautés est dans tous les esprits en France, et je pense que la réalisation de cette grande idée politique par le Prince de la Roumanie donnera à son nom un glorieux retentissement en Europe. L’Union Roumaine est une conséquence de l’Union italienne et ce qui est bien vu chez les Italiens au-delà des Alpes ne peut pas être mal vu chez leurs frères au-delà des Carpates.
L’Empereur qui nous a toujours si généreusement protégés, ne désavouera pas plus les uns que les autres.
M. Thouvenel m’a parlé, il est vrai, de patience, en se basant sur les nouvelles de Constantinople qui lui annoncent l’adhésion du Gouvernement Turc aux demandes exposées dans Votre mémoire. Il m'a assuré des bonnes intentions du gouvernement l’Empereur à notre égard. Le Prince Napoléon de son côté, après avoir pris connaissance de Votre lettre, m'a de nouveau déclaré que ses sympathies étaient acquises à la Roumanie ainsi qu’à son Prince régnant, mais toutes ces belles paroles ne me suffisent pas pour m’éclairer sur la situation présente et future de mon pays, aussi je compte demander une audience à l’Empereur aussitôt mon retour de Turin et j’espère que Sa Majesté, comme d’habitude, s’expliquera plus catégoriquement au sujet de la politique que nous devons suivre.
Tout ce dont je puis Vous assurer pour le moment, c’est que nous avons toujours des amis en France. La presse nous est favorable et les hommes d’État ne sont pas hostiles malgré les petites intrigues de Bibesco et Co.
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À Ion Ghica, Jassy 2 janvier 1861,

Mon cher vieux,
Les chasse-neige et les dégels m’ont retenu jusqu’à ce jour dans cette maudite ville de Jassy qui depuis deux ans prend un caractère de ville de province à faire crisper les séparatistes. Voici déjà deux mois que ma valise est faite et que j’attends un caprice favorable du baromètre pour me mettre en route, mais pendant que cet instrument fallacieux indique le beau fixe, il pleut, il neige, il vente, il gèle, il dégèle, bref il fait un temps ultra. Force m’a été donc de m’armer de patience et de fourrure pour attendre un moment plus opportun, car la Galicie m’inspire des terreurs de 1793. J’ai profité de ce contretemps pour revoir le Prince, avec lequel j’ai longuement parlé de toi. Je ne rapporterai pas tout ce que le Prince m’a dit de flatteur sur ton compte, je crois devoir te faire part de son étonnement à la vue d’un certain rapprochement qui se serait produit dernièrement entre toi et les Bratiano et consorts. Un pareil accouplement est-il possible ? Je déclare que non, car si l’on a vu s'accoupler des carpes avec des lapins (la chose est encore en doute dans le monde la science) on n'a pas encore vu se produire ce phénomène monstrueux entre des hommes sensés comme toi et des sauteurs burlesques comme les Berlikoko et Jean Bratiano. La politique serait-elle donc une entremetteuse aussi adroite ?
J’ai appris aussi que notre ami Balaciano serait monté actuellement au plus haut degré de l’échelle de la colère au sujet de la question hongroise. Voudrait-il par hasard que le Prince se rendît solidaire des mouvements magyars au détriment probable des intérêts roumains de la Transylvaine ? Le Prince n’est pas le geôlier de l’Autriche et certainement son gouvernement ne commettra jamais l’infamie de rendre les émigrés hongrois aux autorités autrichiennes. Mais est-ce à dire pour cela qu’il jette son va-tout en l’air, au risque de compromettre la situation politique du pays ? Quoiqu’il en soit Balaciano peut compter que rien ne sera entrepris contre l'honneur et les véritables intérêts des Principautés. Il répondra à cela des choses spirituelles, tant mieux pour lui, plus il évacuera de l’esprit, et plus il sera soulagé !
J’ai envoyé, comme tu sais, plusieurs pièces de théâtre à Millo. Qu’en a-t-il fait ? A-t-il l'intention de les monter ? Fais-moi le plaisir de lui demander de me répondre de suite pour que ta lettre me trouve encore à Jassy. Envoie-moi aussi par la première occasion un numéro de « Păcală » où se trouve insérée « La Complainte du conservateur ».
Adieu mon cher vieux je t’embrasse et te prie de présenter mes amitiés à Madame Ghica ainsi qu’à tous nos amis et connaissances.
Tout à toi, V. Alecsandri.
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Paris, 15 janvier 1862
Mon cher Branisteano,
Je t’ai écrit plusieurs lettres qui sont restées sans réponse jusqu’à ce jour. Aurais-tu par hasard quelque intrigue d’amour, vieux polisson, qui t’absorbe au point de n’avoir pas le temps de mettre la plume à la main pour tracer quelques mots à la hâte ?
(Page 107)
N.B : en français dans le texte
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Video de Vasile Alecsandri (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vasile Alecsandri
La légende du muguet (II) de Vasile Alecsandri lecture par Yvon Jean.
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