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La Comtesse de Charny tome 0 sur 7
EAN : 978B005R8CS8M
(30/09/2011)
4.05/5   28 notes
Résumé :
"La Comtesse de Charny", roman écrit par Alexandre Dumas en 1853 fait suite d'une certaine façon au roman "Ange Pitou", prenant sa place dans les Mémoires d'un médecin.

"Ange Pitou" devait à l'origine comporter six tomes, mais à la demande d'Émile Girardin il fut réduit à un tome. Ce roman fut inachevé, ce qui explique sa fin étrange.

"La Comtesse de Charny" se déroule pendant la Révolution française à Paris et dans les villages d'Haram... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai dit à un pote :
"Je lis un truc trop horrible : c'est la révolution française ; il y a du sang partout !"
Encore un Dumas ! Dans ce tome 6, donné par ma mairie, nous sommes en 1792, et plus que de la comtesse Andrée de Charny, il est question du roi, de l'Assemblée législative, de l'horrible Commune, de la Convention, des personnages principaux de la révolution, qu'Alexandre Dumas décrit avec sa minutie habituelle, mais surtout, et c'est ce qui est intéressant, de la réaction toujours viscérale du peuple. Nous assistons à la mise en prison des nobles le 10 août, à leur massacre par les égorgeurs de la commune le 2 septembre, à la vie quotidienne du roi et de sa famille au Temple, au procès du roi, puis à sa décapitation.
Puis on respire ...
La touche finale, c'est tout autre chose : le mariage simple et bon enfant de Pitou et Catherine.

J'ai eu l'impression que Dumas a voulu montrer que la révolution française fut une parenthèse sombre dans la vie simple de Pitou et Catherine, dont il est question dans les livres précédents.
Il y a d'autres épisodes émouvants comme l'exécution par erreur de la pauvre et innocente duchesse de Lamballe ; Dumas a pris la version d'Hillairet :
« Un perruquier du nom de Charlat, tambour des volontaires, lui ôta son bonnet du bout de sa pique et la blessa légèrement, tandis qu'un autre égorgeur lui jetait une bûche dans les reins. La princesse tomba et fut criblée de coups. On lui ôta ses vêtements ; elle resta ainsi près de deux heures exposée, nue, à la risée lubrique de la foule..."
Chaque fois que je passe à "Lamballe", en Bretagne, je pense à elle, bien qu'elle fut, non de Bretagne mais de Savoie.
Il y a aussi l'arrêt de l'invasion de la France par la Prusse à Valmy, non à cause de la non-victoire de la Prusse, mais en partie parceque la maîtresse du roi Guillaume redoudait le sourire des Françaises !
Dumas nous décrit l'émouvant abaissement de Marie-Antoinette qui balaie sa chambre ( cela me fait penser à Puyi, le dernier empereur de Chine ), et aime enfin son mari Louis, qui, de gros indolent, devint dans le martyre, très digne.
On voit apparaître Olympe de Gouges...
Enfin, un débat philosophico-politique se déroule entre Cagliostro ( qui ne devrait pas être en France à cette époque ), Gilbert et Billot. Sujet :
le salut public, la raison d'Etat. Charles IX voit la Saint-Barthélémy comme un salut public : Louis XIV voyait les dragonnades contre les protestants comme une raison d'Etat. Pour Billot, le massacre des nobles ( à la suite quand même du sacrifice de 4000 Parisiens le 10 aoüt, il faut le dire ) est une raison d'Etat.
Pour Cagliostro, on aurait dû tuer le roi le 10 août.
le décapiter six mois après avoir montré l'homme ordinaire et bienveillant au Temple n'est pas décapiter un roi ; c'est assassiner un homme.

Une petite pensée pour Auguste Macquet, comme dit Pierre ; cet homme a apporté beaucoup d'éléments historiques à Alexandre Dumas.
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« La Comtesse de Charny » (1852-1855) est le quatrième et dernier roman de la tétralogie « Les Mémoires d'un médecin », faisant suite à « Joseph Balsamo » (1846-1849), au « Collier de la Reine » (1849-1850), et à « Ange Pitou » (1850). Ce roman, le plus long de la série, en constitue la conclusion, et disons-le, l'apothéose, le bouquet final.
Ici, plus nettement encore que dans les volumes précédents, l'auteur mettra en scène deux sortes d'intrigues, non pas parallèles, mais entrecroisées : l'une, historique, la destinée de la famille royale, et à travers elle celle de la Nation, et l'autre, romanesque, celle des personnages que nous avons croisés et auxquels nous nous sommes attachés lors des chapitres précédents. le fil conducteur, auquel se rattachent tous les héros de cette tragédie en quatre actes est plus que jamais l'Histoire : le retour de la famille royale de Versailles à Paris, la fuite à Varennes, les atermoiements du roi, le serment à la Constitution, l'Assemblée Législative, la déclaration de guerre, les soulèvements royalistes, les révoltes populaires de juillet et août 1792, l'arrestation et l'emprisonnement de la famille royale, les massacres de septembre, la proclamation de la République, le procès et la mort du roi, tels sont les jalons principaux auxquels se rattachent, bien malgré eux, tous les héros de cette histoire.
Le sort des grands personnages, nous le connaissons, nous l'avons appris à l'école, et une littérature immense nous en a raconté les péripéties. Attachons-nous plutôt à suivre les petites étoiles qui dans leur sillage, et entraînées dans leur orbite, s'apprêtent, peut-être à partager leur destin. Andrée de Charny, toujours suivante de la Reine, mais de plus en plus méprisée par celle-ci (qui pourtant lui doit beaucoup) se rapproche de son mari, lequel, déçu par la souveraine qu'il a tant aimée, redécouvre son épouse. Andrée a le bonheur de découvrir son fils Sébastien (né de son viol par Gilbert). Gilbert, justement, essaye de se faire l'avocat du consensus entre les parties, mais les jeux sont faits et le destin a déjà frappé à la porte. Difficile d'aller plus loin dans l'explication de texte sans divulgâcher, sachez simplement qu'il y aura des drames (vous vous en doutiez un peu, n'est-ce pas ?) mais aussi quelques moments de bonheur, de tendresse et de joie.
« La Comtesse de Charny » constitue ainsi l'épilogue des « Mémoires d'un médecin ». On y mesure l'évolution de nos héros qui retrouvent, pour la plupart, une « normalité » que les passions avaient quelque peu mise à mal : Andrée et son mari savourent un bonheur qu'ils n'avaient pas connu depuis longtemps. Durera-t-il ? c'est une autre histoire. Gilbert (le « médecin » de ces mémoires) n'a eu de cesse depuis le viol d'Andrée, d'essayer de se faire pardonner, et de se pardonner lui-même. Y arrivera-t-il ? C'est encore une autre histoire. Et notre ami Ange Pitou, certainement le héros le plus attachant par son bon sens paysan, sa gentillesse et sa fausse naïveté, et son amour d'une grande pureté pour Catherine, sera-t-il enfin récompensé ? Je vous laisse le découvrir. Seul Balsamo reste pareil à lui-même. On s'y attendait un peu. Ce tireur de ficelles dans l'ombre me fait penser à Aramis à la fin du « Vicomte de Bragelonne » … pas vraiment une référence !
Il faut s'appeler Alexandre Dumas (avec l'aide d'Auguste Maquet) pour créer ou recréer un monde aussi riche, aussi complet, aussi divertissant et aussi passionnant : la tétralogie des « Mémoires d'un Médecin » n'est pas aussi goûtée du public que la trilogie des « Mousquetaires » ou celle des « Valois ». Bien à tort, car on y trouve les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de ces deux séries incontournables : des intrigues qui pour être compliquées ne sont jamais confuses, encore moins lassantes, des personnages auxquels on s'attache avec intérêt, avec amitié et avec passion depuis leur première apparition, un style à la fois familier et fluide, tout en restant plausible sur le plan historique (malgré quelques libertés qu'on ne peut que pardonner à un tel auteur) et surtout, surtout, ce qui fait que Dumas est Dumas et personne d'autre, cette alacrité, cette joie de vivre, cet enjouement de bon vivant qui vous emporte comme si ce BGG (Bon Gros Géant) d'Alexandre vous prenait sous son bras pour vous emmener dans son royaume magique.
Moi, je suis partant. Et vous ?
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La comtesse de Charny est le dernier module des mémoires d'un médecin, c'est aussi le moment le plus turbulent de l'histoire où on assiste à la cruauté des révolutionnaires qui seront sans pardon envers les royalistes car la guillotine est à ce moment l'arme de la justice...
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Ce dernier tome du cycle des Mémoires d'un Médecin sert de conclusion à la saga. C'est la fin du règne de Louis XVI et le début de la république. C'est aussi dans ce livre que l'on apprend le destin tragique de beaucoup des personnages du livre.

La Comtesse de Charny est beaucoup plus dans l'historique que de la fiction. Je dois avouer que j'en ai beaucoup appris sur la révolution française et les débuts de la Terreur grâce à ce roman de Dumas. J'en ai beaucoup appris surtout sur Marie-Antoinette et sur le pauvre Louis XVI. Je dis le pauvre Louis XVI car c'était un pauvre bougre qui s'est ramassé sur le trône au mauvais moment. Son manque de charisme et de sens politique l'auront conduit à la guillotine.

Ce roman est très accrocheur et ne contient que peu de défaut. le seul que je peux lui reprocher est celui d'être parfois long vers la fin. En même temps, cette partie est plus une chronique historique que d'autre chose et Dumas a le mérite de rester le plus impartial possible.

Pour moi, cette série et ce livre en particulier sont une réussite totale.
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Où est donc passée l'intrigue labyrinthique de Joseph Balsamo, ponctuée par des scènes d'action – osons le mot ! – époustouflantes; où est donc cette tension palpable entre deux mondes – l'ancien et le nouveau à venir – dans le Collier de la reine, orchestrée par une machination extraordinaire ?
Il y avait tout pour accoucher d'un roman autrement plus dense que cette Comtesse de Charny : une Révolution qui bascule dans un jusqu'au-boutisme sans retour face à une monarchie en passe d'être décapitée parce qu'elle ne comprend décidément rien au peuple bouillonnant. Il y avait des personnages taillés pour de grandes choses romanesques, et pourtant…
Certes, c'est un roman réussi, mais ce n'est qu'un bon roman là où – étant donné la signature ! – je m'attendais à plus. Il me fait penser à un plat recherché, auquel il ne manquerait aucun ingrédient, mais qu'on aurait mal cuit. Conclusion d'un cycle – Mémoires d'un médecin – qui méritait mieux. Et, quoiqu'il ne fasse pas partie dudit cycle, tout en prolongeant cette histoire débutée sous le règne de Louis XV, je me retrouve beaucoup mieux dans le tragique et sublime Chevalier de Maison-Rouge.
Reconnaissons au moins ceci à La Comtesse de Charny : Andrée de Taverney, rencontrée jeune fille dans Joseph Balsamo, est ici devenue une femme dont l'essence romantique est irrésistible. Un de ces destins offerts à l'éternité des grandes figures féminines de la littérature.


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Et, avec un soupir qui répondait à l’exclamation du roi, elle entra dans la salle à manger.
Les couverts du roi, de la reine, de Madame Royale, du dauphin et de Mme Élisabeth étaient mis.
Il n’y avait point de couvert pour Andrée.
Le roi, pressé par la faim, n’avait point remarqué cette omission, qui, du reste, n’avait rien de blessant, puisqu’elle était faite selon les lois de la plus stricte étiquette.
Mais la reine, à qui rien n’échappait, s’en aperçut au premier coup d’œil.
– Le roi permettra que la comtesse de Charny soupe avec nous, dit la reine, n’est-ce pas, sire ?
– Comment donc ! s’écria le roi, aujourd’hui nous dînons en famille, et la comtesse est de la famille.
– Sire, dit la comtesse, est-ce un ordre que le roi me donne ?
Le roi regarda la comtesse avec étonnement.
– Non, madame, dit-il, c’est une prière que le roi vous fait.
– En ce cas, dit la comtesse, je prie le roi de m’excuser, mais je n’ai pas faim.
– Comment ! vous n’avez pas faim ? s’écria le roi, qui ne comprenait pas que l’on n’eût point faim à dix heures du soir, après une journée aussi fatigante, et quand on n’avait pas mangé depuis dix heures du matin, heure à laquelle on avait si mal mangé.
– Non, sire, dit Andrée.
– Ni moi, dit la reine.
– Ni moi, dit Mme Élisabeth.
– Oh ! vous avez tort, madame, dit le roi ; du bon état de l’estomac dépend le bon état du reste du corps, et même de l’esprit ; il y a là-dessus une fable de Tite-Live, imitée par Shakespeare et par La Fontaine, que je vous invite à méditer.
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-- Citoyen, dit Danton, quand le Vésuve déborde, dites-moi un homme assez puissant pour arrêter sa lave ; quand la marée monte, dites-moi un bras assez fort pour repousser l'océan.
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-- Si vous aviez condamné le roi, vous auriez eu raison. Vous avez condamné l'homme, vous avez eu tort !
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-Messieurs, dit le docteur Guillotin,comme nous n'attendons plus personne, nous allons commencer.
Et , sur un signe de sa main ,une porte s'étant ouverte , on en vit sortir deux hommes vêtus d'une espèce d'uniforme gris , qui portaient sur leurs épaules un sac sous la toile duquel se dessinait vaguement la forme d'un corps humain.
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5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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