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EAN : 9782075090063
288 pages
Gallimard Jeunesse (04/01/2018)
3.09/5   22 notes
Résumé :
« Je suis celle qui reste. Je suis celle qui doit raconter. Je les ai connus tous les deux, je sais comment ils ont vécu et comment ils sont morts ».Claire est la meilleure amie d'Ella Grey. Elle était là au moment du coup de foudre avec le beau et mystérieux Orphée. Celui qui a rendu Ella si vivante et qui a causé sa perte. Celui qui est prêt à descendre dans les profondeurs des enfers pour la ramener.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Quel livre extraordinaire ! En vrac ... Un souffle lyrique et une écriture rappelant les grands poètes grecs ... Un incipit digne des poètes antiques, où la Muse chante les premières phrases d'une histoire mythique dont elle est le témoin et la voix. Une histoire d'amour totale et absolue comme en vivent les très jeunes... Un drame et un récit de notre temps ... Une première partie très construite et tendue tout entière vers un paroxysme sauvage, libérateur, avant de "redescendre", rappelant en cela le déroulement de "Max et les Maximonstres" ... Un appel de la Méditerranée, une communion avec les éléments, l'eau, le ciel, le soleil, dans l'esprit de "Noces" de Camus ... Une écriture légère et poétique, lyrique, alliée à une tension du récit très perceptible, surtout dans la première partie : Claire, protagoniste et muse, chante une histoire d'amour lumineuse, évidente, mais nous savons, par ses allusions, par le titre du roman, que nous allons vers le tragique. Et sur ce point, les lecteurs francophones et anglophones n'ont pas la même position puisque seul le titre français mentionne Orphée, dont nous connaissons la destinée. Cette écriture lyrique, ce ton très inhabituel chez Almond déconcerteront peut-être ses fans mais – si son humour à la fois féroce et absurde n’est pas au rendez-vous – on retrouve dans "La chanson d’Orphée" le réalisme magique qui habite ses autres romans.
Que dire encore de ce roman qui frôle de très près la perfection ? Que seule la mention d'éditeur "jeunesse" le classe dans le roman ado. C'est tout simplement une très belle histoire d'amour, dans une écriture très littéraire et très limpide, universelle et inscrite dans son époque, à lire à tout âge.
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Très jolie réécriture du mythe d'Orphée et Eurydice.
Un récit moderne, une histoire d'amour absolue.
L'auteur nous offre une écriture lyrique, poétique toute en nuances.
Les personnages, des adolescents comme il en existe tant... un jeune homme mystérieux et envoûtant et puis Ella, la jeune et jolie rêveuse.
Ils se rencontrent, sans se voir et s'aiment sans se rencontrer.
Très belle découverte.
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Le mythe d'Orphée adapté à l'Angleterre contemporaine.
Ella et Claire, 16 ans, sont amies depuis la petite enfance. Lors d'une fête entre copains, un jeune homme mystérieux les rejoint et se met à jouer de la lyre et à chanter, envoûtant tout le monde, charmant même les animaux. Claire fait écouter ce chant, par son téléphone, à son amie Ella restée chez elle. le mystérieux inconnu, nommé Orphée, lui promet alors de la revoir. Quelques jours plus tard, Orphée retrouve Ella et ils décident rapidement de se marier...
Une très belle écriture qui ressemble par sa forme aux chants antiques. Une histoire qui plaira aux très bons lecteurs de 3ème et aux amateurs de mythes.
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Le mythe grec d'Orphée et Eurydice transposé dans l'Angleterre contemporaine.
C'est un Orphée bien étrange que l'auteur imagine : sorte de vagabond "toujours en balade" et "pas très sociable", mais capable d'envoûter tous ceux qui entendent sa chanson, apprivoisant avec sa voix et sa lyre hommes et animaux, et même les éléments naturels (l'eau étant son élément de prédilection)...

Avec Ella, c'est le coup de foudre ("On dirait qu'il me comprend, comme personne ne l'a jamais fait."), sorte de "fusion des corps et des âmes" qui illumine la jeune fille ("Elle semblait rayonner"). Celle-ci, étouffée par des parents adoptifs froids et exigeants, accueille ce garçon mystérieux et secret comme une bouffée d'air pur, de liberté, un symbole de la jeunesse éternelle, aussi, puisqu'on le sent intemporel dans sa communion avec le monde. Et vaguement malheureux en même temps, comme s'il subissait son don d'enchanteur. Jusqu'à ce qu'il rencontre Ella, donc, avec qui l'amour est une évidence - le destin ?, se demande Claire, témoin et narratrice des événements, en une discrète allusion au mythe antique. Claire qui souffre de lui céder son amie (pour qui elle ressent des sentiments amoureux) lors d'un simulacre de mariage sur la plage.

A travers le célèbre mythe, le roman évoque en effet "le délicieux tourment du passage à l'âge adulte", entre désir de profiter de leur jeunesse ("Sois libre !") et envie d'indépendance. Les jeunes du groupe préparent leurs examens de fin de cycle avant d'entrer à l'université ("toutes ces foutaises qui nous empêchent d'être nous-mêmes") et c'est lors d'une pause vacances au milieu de "toutes ces semaines de routine ennuyeuse, de travail, travail, travail" qu'ils font la connaissance d'Orphée et de son univers si particulier : on comprend dès lors mieux leur fascination. Car l'ambiance du roman est atypique, entre poésie, surnaturel et même délire onirique (notamment lorsqu'il descend au plus profond des égouts chercher sa bien-aimée, morte). Difficile d'y adhérer sans un certain état d'esprit, cependant l'adaptation est originale tout en gardant l'essence de l'histoire originelle.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Un peu déçue par ce nouveau roman de David Almond, qui est pour moi un très bon auteur, j'avais adoré "Le sauvage", "Skellig" et "Je m'appelle Mina". On retrouve ici sa plume à la fois poétique et brute, qui convient si bien pour évoquer l'adolescence, ainsi que son travail sur la typographie et la mise en page : Almond reprend le même procédé que dans "Je m'appelle Mina" de la page noire lorsque Orphée descend dans les Enfers, tout cela fait sens, et oeuvre pour proposer un bel objet. J'ai eu plus de mal à appréhender les personnages, je me suis assez peu attachée à eux, et l'histoire d'amour entre Ella et Orphée ne m'a pas touchée, ni l'amitié fusionnelle d'Ella et Claire. Après, un autre point qui m'a un peu déconcertée est ce climat un peu cliché de l'adolescence sans cesse alcoolisée, qui se veut libre, exsangue, en révolte permanente et cela était mis trop en avant, donc je me suis lassée. Après le mythe d'Orphée est repris avec poésie et lyrisme, et j'ai beaucoup aimé les références aux poètes anglais, et comme toujours l'écriture de Almond.
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critiques presse (1)
Ricochet
30 septembre 2018
On admire l'audace de David Almond, capable de passionner les jeunes lecteurs en quelques arguments proches d'eux, démontrant la force de vie des mythes à travers les siècles. Dur et beau.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je suis celle qui reste. Je suis celle qui doit raconter. Je les ai connus tous les deux, je sais comment ils ont vécu et comment ils sont morts. (...) Il faut que je me débarrasse de cette histoire et que je vive ma vie. Je la raconterai rapidement, fidèlement, pour que ce soit fait, maintenant, alors que l'obscurité s'épaissit au-dessus du Nord glacial et que brille l'éclat gelé des étoiles. J'aurai fini à l'aube. je ramènerais mon amie dans le monde pour une dernière nuit, puis je la laisserai partir pour toujours. Suivez-moi, un mot après l'autre, une phrase après l'autre, une mort après l'autre. N'hésitez pas. Continuez à avancer avec moi dans la nuit. Je n'en ai pas pour longtemps. Ne vous retournez pas.
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Et moi aussi, c'était comme si je n'étais rien, comme si j'attendais.C'est peut-être ainsi quand on est jeune. On a toutes ces forces bizarres en soi, mais on se sent insatisfait, incomplet. On a l'impression que tout ce qui compte est à des millions de kilomètres et d'années, que ça pourrait venir vers soi, mais que ça pourrait aussi bien ne pas venir. Que c'est comme une constellation d'étoiles inaccessibles. et que rien n'arrivera jamais. Qu'on ne sera jamais rien.
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Leurs destins étaient-ils scellés depuis longtemps, bien avant qu'ils aient entendu parler l'un de l'autre, qu'ils se soient rencontrés, bien avant qu'ils aient même su qu'ils existaient ?
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C'était peut-être parce que nous étions jeunes et qu'être jeune, c'est comme être fou. Peut-être qu'être simplement humain, à n'importe quel âge, c'est un peu comme être fou.
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Les examens étaient imminents. Nous travaillions de plus en plus dur. Avoir de la discipline aujourd'hui nous ferait gagner des années de liberté plus tard.
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Videos de David Almond (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Almond
Bande annonce de "Skellig", by David Almond. En anglais mais assez simple à traduire, et accompagné d'une jolie musique
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