La mort ne se résume pas à une fatalité… Une échéance plutôt. Une étape du voyage.
La violence est une spirale qui se nourrit d'elle-même.
Les mots, amputés des gestes et du regard, changent-ils de signification, de texture, de poids ?
La fille avait compris que la légèreté peut porter la tristesse et la transparence briller au sein de l’obscurité.
Il avait raison, ruminer ne servait à rien. Il fallait apprendre à se promener sans tomber dans les trous.
Il y avait quelque chose d'apaisant à simplement regarder ces murmures de la lumière jouer sur la transparence des feuilles. Douceur d'être. Un nuage prit la forme d'une aile.
Devant elle se dessinait le cirque du Mage, vaste bol millénaire dans la pierre évidée. Sur sa gauche, la cascade blanche de la Vire striait le glacier de la Licorne d’une cicatrice éblouissante.
Rien n'est seul, rien n'est oublié, rien n'est dépourvu de sens, rien n'est insignifiant et rien n'a d'importance.
- Tu verras qu'après, avec l'âge, on décomplique. On passe sa vie à tricoter dans un sens pour détricoter dans l'autre. À essayer de revenir à la souplesse et à l'unité du fil qui contient en lui tous les chandails.
Les mots ! Elle s'émerveillait de leur pouvoir, de leur labilité. Sans mots ou presque, les îliens vivaient, échangeaient, aimaient et célébraient. Passé, futur, regrets et espoir leur étaient inconnus. Peut-être ces sentiments naissaient-ils des mots eux-mêmes.