Enrique Amorim est un auteur uruguayen prolifique et inclassable tant il est un touche-à tout littéraire enthousiaste, éminemment imaginatif, dont l'oeuvre est marquée par l'éloignement et la marginalité.
Son ouvrage
La roulotte, grand succès littéraire, considéré comme un roman rural, est composé d'une série d'estampes narratives assez brutales, unies par un fil thématique, la servitude humaine et la pauvreté, où les protagonistes apparaissent et se retirent au gré des caprices du narrateur.
L'auteur retrace la vie d'une troupe de prostituées parcourant l'intérieur du pays et offrant leurs services aux villageois et aux paysans.
Si ce livre a l'apparence d'un récit rural réaliste, la violence des plaines uruguayennes et des villages perdus est largement exagérée.
Enrique Amorim dynamite le mythe du gaucho et de la vie campagnarde pour le transformer en hallucination sinistre et pourtant incroyablement plausible, remplaçant une légende par une autre, sensuelle, haute en couleurs, crue, violente et douloureuse.
Sous la plume d'Enrique Morim, ce qui est totalement inventé devient pour le lecteur la réalité rurale pittoresque uruguayenne.
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