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3,43

sur 276 notes
Même si le sujet abordé ici m'intéresse (l'aide sociale, les parcours compliqués de l'intégration), je ne me suis pas attachée au personnage principal, ce qui a rendu ma lecture laborieuse et sans émotion aucune.
En plus l'écriture est peu maîtrisée, voire parfois enfantine.
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Le bandeau du libraire disait du livre de Mokhtar Amoudi « Itinéraire d'un enfant pas gâté » et c'est ce qui m'a attirée vers ce roman d'apprentissage qui suit le jeune Skander de ses huit ans jusqu'à l'âge adulte dans sa banlieue fictive de la région parisienne. le jeune garçon d'origine algérienne est placé par l'ASE avant ses deux ans chez Tatie Nicole, avec de rares visites de sa mère qui préfère ensuite que son fils soit confié à Madame Khadija qui vient du Maroc. Cette dernière compte accueillir plusieurs enfants pour accroitre ses revenus. Skander découvre un nouvel environnement et les fréquentations pas toujours exemplaires de sa nourrice. Cet enfant curieux qui aime voyager entre les rubriques du dictionnaire entame un parcours qui lui fait côtoyer des destins interlopes. On lui demande de s'adapter, d'aimer sa nouvelle famille et de trouver et de construire son identité avec pour tout repère des personnages ambigus, oscillant entre amis et ennemis.
Skander est placé en face de réalités très dures, le roman se densifie et s'assombrit au cours des années mais sans se départir de la langue sincère et touchante de son narrateur. Cela donne lieu à des situations cocasses qui apportent fraîcheur et force à ce roman et donnent un temps de respiration après les passages violents de bagarres sanglantes et les descriptions de déchéance de la mère biologique de Skander.
Le jeune garçon traverse toutes ces tempêtes et bataille pour trouver des eaux plus calmes qui l'éloigneront de l'opacité où le destin l'a plongé.
En exergue un poème de Marot dont je retiens le vers « Ah si je pouvais deux fois naître…. »
J'ai beaucoup aimé ce roman et le voyage de Skander vers son identité.
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Sujet éculé, trame usée, style assez moyen. Au-delà de ça, un sentiment désagréable à la lecture. J'ai beaucoup peiné pour achever - par acquis de conscience - ce premier roman.
La collection NRF a décidemment beaucoup perdu de sa superbe. Un (mauvais) choix surprenant et très décevant de la part de l'éditeur.

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Skander est doué et voue une passion pour le dictionnaire, son livre de chevet. Placé dans une famille d'accueil et entouré de l'affection de Jessica, le jeune garçon ne fait pas de vague. Mais voilà qu'un jour, il atterrit chez Madame Khadija, ombre au tableau que de se retrouver dans le « 9-3 ». Les nouvelles conditions sont-elles idéales pour Skander qui ne rêve que de grandes études ?
« Quand on a été abandonné une fois, on se dit que ça ne pourra plus arriver, que jamais on ne se permettra de vous la refaire. Mais un adulte, c'est capable de tout. »

Vous allez me dire que ce roman est un énième texte sur les cités et ses caïds et vous n'auriez pas tout à fait tort mais ce qu'écrit Mokhtar Amoudi va bien plus loin que ça. En sortant des clichés, l'auteur rend le personnage de Skander plus attachant, plus à sa place, plus lui. le gosse, balloté par l'Aide Sociale à l'Enfance, m'a émue, fâchée et même parfois donnée envie de le secouer (mais pas trop fort).

Porté par une voix sincère, sans faire dans le misérabilisme, ce premier roman percutant, drôle parfois, donne à garder sa bonne humeur dans l'adversité. Séduite.
« En guise de famille sanguine, j'étais donc cerné par des repris de justice, des abrutis, ou des inconnus, éparpillés entre la France et l'Algérie. Sans compter les fausses familles issues de l'assistance, celles qu'on subit ou qui abandonnent. Tout ça pour moi. J'aurais donné beaucoup pour naître ailleurs. »

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2024/02/19/40211130.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Un premier roman très réussi. Evidemment l'histoire de cet enfant mal parti dans la vie, avec un père inconnu,une mère en grande précarité psychologique et sociale, puis une éducation au coeur des cités de la banlieue parisienne préparent déjà le contexte de l'histoire, bien racontée .
Mais j'ai surtout été touchée par le parcours "'Aide sociale à l'enfance" .L'institution représentée par Mme Davert assistante sociale va accompagner Skander tout au long de son enfance , malgré ses errements . Sans doute sa personnalité, son humour, sa persévérance, sa capacité à rebondir et ses ressources intellectuelles l'ont rendu attachant et ont permis aux intervenants de continuer à croire en lui.
Surtout,le style de ce premier roman m'a charmé, l'humour rythme les pages, il permet une mise à distance des émotions ,il nargue la tragédie et l'avenir tout tracé. Les objets prennent vie,les associations de mots sont improbables et renvoient une candeur, une poésie de l'enfance: "Lady Dy, c'est vrai qu'elle était belle,ma mère aussi." " Ma pitié et les films que je lui proposais ne le consolaient guère."
Un vrai plaisir de se laisser surprendre par cette écriture !
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Une écriture à la James Elleroy.
Phrases courtes. Percutantes. Lourdes de sens sans avoir le temps de s'en apercevoir.
L'auteur nous emmène dans une vie ( la sienne ) avec légèreté mais de manière crue et sans sentimentalisme .
La vie d'un gamin de banlieue qui grandit dans des conditions qui ne sont pas du tout ideales.
Le déterminisme expliqué pour les nuls.
Dans un décore que j'ai reconnu, celui de mon enfance.
Un livre qui mérite largement ses 5 étoiles. Bravo !
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Roman à la fois drôle et émouvant, dévoré en 48h. Ce regard porté sur l'enfance est un témoignage rare et précieux. Pas d'apitoiements, le réel : cru, dur parfois, amusant aussi. L'écriture est rythmée, vivante. Trop court à mon goût : une suite ?
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J'ai eu beaucoup de mal, au fil de ma lecture, à comprendre la parution de ce livre chez Gallimard. L'éditeur n'a pas vraiment eu le nez creux sur le coup. Probablement une volonté, en interne, de pouvoir dire que la vénérable institution pouvait faire émerger des "jeunes de banlieue", y compris à la NRF. Prise de risque ou coup marketing ? Cela aurait pu marcher, avec le talent en plus. Malheureusement un premier roman caricatural, picaresque au rabais. Génération Netflix ?
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Les conditions idéales
Mokhtar Amoudi
roman (premier)
Gallimard, 2023, 246p


C'est l'histoire d'un gamin, Skander, qui grandit, fils d'une mère droguée et prostituée, et placé dans des maisons d'accueil. Au fil des placements, il change de « frères » et « soeurs ». On ne s'occupe pas de son bien-être. On le place. Il aurait aimé un autre foyer. Sa mère préfère qu'il ne soit pas trop loin de là où elle habite. Sa chance relative est d'être bon élève.
Il arrive à Courseine dans la maison de Khadija qui veut argent et références. Les autres enfants de la maison touchent à la drogue, ils en prennent ou ils en vendent dans le Grand quartier. Des rivalités de bandes sont fréquentes et font mal. Peu à peu, Skander a pour domaine la rue.
Khadija l'entraîne, lui l'Algérien, au Maroc où sa famille exploite celle-ci de façon scandaleuse. Tout va de mal en pis pour Khadija, ruinée puis calomniée. Skander lui donne un peu d'amour.
Il rencontre un avocat, et il a envie de devenir avocat. Cet avocat ne s'embarrasse pas de sentiments. Il ne veut pas entendre parler de drogue. Cependant Skander sait ce qu'il veut. Pris dans une affaire de trafic, et grâce à ses aptitudes scolaires -quelque chose d'inouï dans le monde des enfants placés- il pourra faire des études longues.
Ce roman, qui rappelle pourtant La vie devant soi, ne m'a pas emballée. Il est écrit à la première personne, avec un regard d'enfant puis d'adolescent déjà désabusé, et une langue de banlieue. Skander ne m'est pas sympathique, bien qu'il soit très attentif aux autres, qu'il lutte pour s'en sortir. C'est sûr que de conditions idéales, il n'en a pas, lui qui manque d'amour et d'argent, mais qui a intelligence, recul et lucidité ; les conditions qui lui sont offertes en fin de roman paraissent, elles, venir d'un conte de fées. Je n'étais sans doute pas dans les conditions idéales pour me laisser prendre par ce bouquin, je suis restée au bord de la route.
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Dans cet « itinéraire d'un enfant pas gâté », le lecteur suit le petit Skander placé par l'aide sociale à l'enfance dès son plus jeune âge dans une famille d'accueil. Chez tatie Nicole, il est élevé avec sa soeur d'abandon, Jessica et nourrit un intérêt sans faille pour la lecture.
Mais lorsqu'un cancer terrasse la pauvre Nicole, les plans vont être chamboulés… La mère de Skander décide de réapparaître et choisit pour lui, une vie à Courseine en banlieue parisienne, où il lui sera plus aisé de voir son fils. Désormais installé chez Mme Khadija, les règles sont fixées par le quartier : vols, drogues, bagarres, trafics. Et les quelques passages dans le logement de sa mère où elle invite régulièrement des marginaux ou des sans abris, sont loin de l'aider.

Dans ce roman d'apprentissage, un brin autobiographique, le jeune garçon va tenter de garder le cap au coeur de cette tempête et réaliser ses rêves de gosse. Loin d'être un stéréotype ou cliché habituel des banlieues, la sincérité de Skander va en déstabiliser plus d'un. Il y a un certain charme, presque de la tendresse, pour cet enfant qui va tenter de trouver sa voie malgré les difficultés que la vie lui réserve. En lice, une volonté a toute épreuve, un optimisme inébranlable en l'avenir. Un premier roman intimiste qui bouleverse même la destinée !
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