C’est injuste, c’est affreux ! Je hais tous ces gens qui marchent dans la rue tandis qu’elle gît immobile sous terre. Je hais les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les beaux, les vilains, simplement, parce qu’ils sont vivants. Celle que j’aimais est morte.
Chacun pour soi, c’est le seul principe valable. Il est tout à fait inutile de jouer les magnanimes. Pour moi, un homme ou un autre peut bien mourir. S’il ne s’agit ni de mon père ni de mon fils, je m’en moque ! Que l’humanité entière aille à sa perte, ce n’est pas moi qui lèverais le petit doigt pour l’en empêcher.
On ne donne pas forcément avec aisance un grand coup de barre pour faire prendre une nouvelle orientation à sa vie. Surtout, quand on l’avait crue fixée une bonne fois vers un bel avenir sans surprises.
Ce n’est pas parce qu’un pilote parle gentiment à l’hôtesse de son avion, qu’on doit le soupçonner d’en être amoureux. Amoureux au point d’abandonner sa femme le jour de son mariage !
Tous les métiers ont la même valeur, quand on les accomplit de son mieux et en toute conscience.