Alors que je collectionne l'oeuvre de
Marguerite Duras et tous les livres qui s'y rapportent, je n'étais pas pressée de lire ce petit ouvrage de
Yann Andréa publié en 2001, intitulé "
Dieu commence chaque matin", pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que j'avais été déçue par "
Ainsi" une sorte de journal de deuil qu'il a écrit au moment du passage à l'an 2000. Ensuite, parce que je suis athée et que parler de Dieu m'intéresse assez peu.
Bref, je déterre ce petit livre de ma PAL histoire de m'ouvrir l'esprit et je constate que
Yann Andréa est toujours dépressif.
Il s'agit d'une commande des éditions Bayard consistant à donner carte blanche à des personnalités pour répondre à la question "Qui donc est Dieu?".
J'ai été assez hermétique à la réponse de
Yann Andréa même si à de rares moments on retrouve
Marguerite Duras en filigrane, sans qu'elle soit citée, notamment parce qu'il y a la description du bureau où il écrit en tapant à la machine, les balades au bord de la Seine et
l'amour divin. Il évoque celle qui a écrit "je vous aime plus que tout au monde" et qui le considérait comme le préféré, l'élu de son coeur. Il a été son dernier compagnon et je pense qu'il ne s'est jamais remis de sa mort en 1996. Après ça, comment ne pas faire le lien avec Dieu.
Pour le reste du texte, il écrit ce qui lui passe par la tête, que Dieu serait dans les moments où les hommes n'y pensent pas par exemple (à aucun moment il n'évoque la fois) et se mélange un peu en se prenant pour Jésus-Christ.
Bon, il a des circonstances atténuantes puisqu'il parle d'amour et une certaine lucidité en écrivant que lorsqu'on fait un livre sur Dieu c'est nécessairement raté.