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Capricorne tome 15 sur 20
EAN : 9782803627424
46 pages
Le Lombard (22/10/2010)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Au terme d une traversée houleuse, Capricorne est enfin de retour à New York... pour vérifier une nouvelle fois le vieil adage qui veut « qu'on ne revient jamais chez soi ». Les buildings sont toujours là, mais il en manque une partie, ayant sans doute glissé vers une autre dimension, conformément à la prédiction annonçant que si l'astrologue venait à prononcer son nom au cœur de la grosse pomme, sa ville ne s en relèverait pas. A moins qu'elle soit simplement perdu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un être surgi de nulle part pour régler nos problèmes ? Il y a de quoi se poser des questions.
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Ce tome fait suite à Capricorne, tome 14 : l'opération (2009) qu'il faut avoir lu avant. Il est recommandé d'avoir commencé par le premier tome pour comprendre toutes les péripéties. Sa première parution date de 2011 et il compte 46 planches de bande dessinée. Il a été réalisé par Andreas Martens pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il a été réédité en noir & blanc dans Intégrale Capricorne - Tome 4 qui regroupe les tomes 15 à 20, c'est-à-dire le quatrième et dernier cycle.

Le navire à bord duquel il se trouvait a accosté, et Capricorne marche sur le quai. Soudain quelqu'un l'interpelle dans son dos : Maître ! C'est Astor qui est venu l'accueillir. Il a maintenant les cheveux courts et il ne porte plus de lunettes. Pour répondre à Capricorne, il s'en explique. Il avait envie de changer d'apparence. Sa vue s'est améliorée après qu'il ait été touché par l'homme aux mains tatouées. Un incident curieux s'est produit il y a quelques semaines. Il lisait entouré de quelques-uns de ses livres, quand l'un d'entre eux s'est mis à émettre une luminosité rouge. Il l'a ouvert, feuilleté, jusqu'à ce qu'il tombe sur un passage souligné qui parlait de cet endroit et de ces date et heure. Il s'enquiert des aventures du maître. Capricorne répond que c'est une longue histoire, impossible à résumer en quelques phrases. Mais il lui racontera. Astor ajoute qu'il pourra le faire en compagnie de Ash Grey et Fay O'Hara. Dans le même temps, ailleurs trois voix conversent. Ils viennent de se réveiller Un quatrième prononce deux phrases et s'en va. Gordon Drake, Growth et Sippenhaft essayent de comprendre où ils se trouvent.

Au cours de ces échanges, Capricorne a relevé que Astor a parlé de ce qu'il reste du building, et de l'autre côté. Il se souvient également qu'il prononcé son vrai nom à New York, ce qui devait provoquer une catastrophe. le soleil se lève, et Astor lui suggère qu'ils marchent un peu pour voir ce qu'il advenu de la mégapole. Capricorne découvre qu'il manque des étages aux gratte-ciels. Il y a les premiers étages, puis rien, si ce n'est des câbles qui les relient aux étages supérieurs qui se trouvent à leur place, plus haut, après plusieurs mètres de vide là où se trouvaient précédemment les étages qui ont disparu. Astor complète : il n'y a aucune explication rationnelle, les gens à l'intérieur des étages manquants ont également disparu. C'est arrivé il y a quelques mois en même que les machines de toute sorte se sont arrêtées et que téléphone, télégraphe, radio, tout a cessé de fonctionner. Gordon Drake, Growth et Sippenhaft continuent de partager leurs constats. Les cordes ont l'air solide. le type qui était là est parti, et il s'exprimait en charabia. Mais il les a sauvés. Mais il les a séquestrés. L'un d'eux fait remarquer aux autres la présence d'oiseaux de grande taille. Ces derniers les ont cueillis au beau milieu de l'océan et les ont ramenés ici.

Capricorne a terminé son voyage de retour transatlantique et il reprend ses affaires là où il les avait laissées avant de partir enquêter sur le Concept. le lecteur est fort aise de voir la série reprendre le fil des intrigues laissées de côté pendant les tomes dix à quatorze. L'auteur va vraisemblablement continuer à développer les nombreux mystères de la série, à les approfondir, à en révéler certains pour faire apparaître d'autres. Avec un tel a priori, le lecteur a un peu oublié qu'il s'agit avant tout d'une série d'aventure et que Andreas est un conteur d'histoires. Les retrouvailles entre le personnage principal et Astor sont touchantes, que ce soit pour la remarque très personnelle sur la coupe de cheveux du dernier et l'absence de lunettes, ou pour Capricorne indiquant qu'il lui faudra du temps pour raconter tout ce qui lui est arrivé évoquant ainsi l'ampleur des aventures survenues depuis leur séparation. Dans les pages deux et trois, l'artiste rappelle son attachement à la composition de ses pages, avec un plan fixe sur les deux amis, leurs petits changements de postures, et le lever de soleil apparent dans l'évolution des couleurs. Puis le lecteur découvre un dessin en double page (quatre et cinq), et il lui revient à l'esprit qu'il est dans une série spectaculaire et mystérieuse, avec la vision à couper le souffle, en contreplongée, de ces gratte-ciels auxquels il manque des étages intermédiaires.

Le lecteur se rappelle également rapidement que l'auteur travaille tout autant la composition de son intrigue, puisqu'il suit ici trois fils narratifs différents. le premier à intervenir met en scène Capricorne et Astor. le second survient en planche huit avec un changement saisissant de composition de couleurs : sur fond blanc, Ash Grey et le Passager essaye de comprendre où ils se trouvent avec ces étages isolés de gratte-ciel flottant dans le vide. Entretemps, le lecteur s'est rendu compte qu'il y a un troisième fil d'intrigue, à la forme très inattendue : en bas de chaque page, il peut suivre la discussion entre trois personnages, uniquement par des phylactères en forme de rectangle allongé, chacun avec une bordure différente pour identifier qui parle, déconnectés et dépourvus de toute image. Fidèle à son habitude, l'auteur réalise également onze planches muettes, sans texte, à l'exception de la discussion qui file en bas de page, sans lien directe avec ce que racontent les images. Formellement, le lecteur relève également des planches composées uniquement de cases de la largeur de la page, des pages avec des cases en plan fixe, des plongées et des contreplongées à couper le souffle, les planches dans les limbes avec des dessins sans aplat de noir, des pages composées à partir d'un grand dessin et des inserts apposés par-dessus, ou une mise en page en drapeau avec une grande case verticale et les autres comme attachées à ce mât, un nombre de cases dépendant de la séquence à raconter, des pages avec majoritairement des cases verticales, etc.

Capricorne a retrouvé son ami Astor, puis il retrouve son chez-soi, mais amputé de plusieurs étages. La représentation de ces gratte-ciels privés de plusieurs étages peut sembler un peu trop géométrique, un peu naïve peut-être puisque les différents réseaux d'énergie ou de fluide ne sont pas représentés. Pour autant, ce choix est cohérent avec le fait que la technologie est défaillante et a donc perdu son caractère primordial. le lecteur interprète donc cette vision comme un choix car, par ailleurs, l'artiste se montre toujours aussi détaillé dans ses représentations. Il ne manque pas une seule brique dans le mur le long du quai, pas une seule fenêtre à chacun des gratte-ciels représentés qui ont tous une architecture différente. le salon dans lequel Capricorne explique sa théorie sur les pierres d'apocalypse contient de nombreux meubles et accessoires. le lecteur reconnaît bien un aménagement de grand hôtel avec le comptoir de réception, les fauteuils disposés en petit groupe, les plantes vertes. le bureau où se regroupent les hommes d'affaire présente un aménagement spécifique, avec des meubles plus cossus attestant de leur aisance financière.

Le lecteur replonge avec délectation dans ce monde riche, imprévu et spectaculaire, dans ces nombreux mystères. Ainsi donc, Capricorne pourrait être à l'origine du phénomène qui a fait se volatiliser plusieurs étages des gratte-ciels de Manhattan parce qu'il a prononcé son nom à haute voix. Ainsi donc, Astor a repris confiance en lui, sans plus sembler souffrir des traumatismes générés par la destruction de sa bibliothèque. le lecteur sent la chaleur humaine qui se dégage lors de leurs retrouvailles, même s'ils ne se livrent pas à des effusions démonstratives. Il voit apparaître de nouveaux personnages comme Wattman Worm avec ses cheveux hirsutes et son écharpe qui lui masque le bas de son visage, ou encore les quatre membres de l'agence Vingt-Trois, à savoir Xánthos, Yan, Jahden, Miss Green. Mais ils ne bénéficient pas d'un développement de caractère ou psychologique comme Capricorne dans les tomes de son retour. En revanche, Ash Grey se retrouve à suivre le Passager, et là le lecteur éprouve une très forte empathie pour elle. Au fur et à mesure, il apparaît que les manigances du vendeur de technologie ont toutes pour objectif de la manipuler en profitant de son état émotionnel. de fait, Ash se retrouve à accomplir des actes qu'elle réprouve, qui vont à l'encontre de ses valeurs morales, les événements la contraignant à agir, à tuer. le dessinateur sait faire apparaître son dégout d'elle-même et sa perte de maîtrise de ses émotions, son tourment intérieur causé par le remord. Elle devient une héroïne tragique à son tour, comme Capricorne avant elle, comme Astor avant elle.

Après cinq tomes passés à suivre Capricorne dans son voyage de retour, le lecteur en avait pris l'habitude et l'intrigue globale avait pu lui devenir un peu distante, d'autant que celle relative au Concept avait connu une clôture définitive et satisfaisante. Au bout de cinq pages, l'auteur l'a remis en place : une intrigue touffue, une narration aussi inventive que spectaculaire. le lecteur s'en retrouve accroché comme au début : un récit d'aventures débridées, de grande ampleur, sans prétention autre que de divertir, avec des planches d'une variété toujours renouvelée, des visuels extraordinaires, un jeu formel sur les trois intrigues entremêlées, des mystères toujours aussi séduisants. Il se rend également compte que sa familiarité avec les personnages s'est peu à peu développée : il est ému en voyant l'amitié sincère s'exprimant discrètement entre Astor et Capricorne, il est en pleine empathie avec Ash Grey qui affronte des remises en cause destructrices.
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Le treizième tome permettait déjà de faire resurgir un à un les anciens personnages et de renouer quelque peu avec les fondamentaux de la série, alors que le précédent ramenait Capricorne à New York afin d'y voir les effets de reconstitution de la Pierre d'Apocalypse, tout en lui désignant un nouvel adversaire redoutable.

Dès la couverture de ce quinzième volet, le lecteur remarquera deux choses intéressantes. Premièrement, un titre qui enlève les derniers doutes quant au lieu où se déroulera cette nouvelle intrigue. Deuxièmement, le nom de la grosse pomme scindée en deux parties distinctes, l'une noire, l'autre rouge et, en-dessous, une Ash Grey en péril, qui semble inéluctablement liée à la partie rouge. Des indices qui se voient confirmés dès les premières pages de l'album.

Nous sommes bel et bien à New York, mais cette ville de gratte-ciels n'a pas échappé à la prophétie liée au véritable nom de Capricorne. Astor nous met très vite dans le bain et revient sur ce phénomène qui a visiblement coupé la ville en deux et apparemment fait glisser une partie de la ville dans une autre dimension. Si le titre de l'album annonce déjà la couleur, Andreas prolonge cette division au niveau de la colorisation, proposant les événements qui se déroulent dans l'autre dimension en tons rouges.

Au niveau de l'intrigue, Capricorne cherche un moyen de réparer les dégâts en réunissant les deux moitiés de sa ville. le lecteur retrouve non seulement la ville de New York, mais également les personnages clés de la série, tels que Ash Grey ou Astor. Quant au Passager, le nouvel adversaire de Capricorne, il est également parfaitement intégré à cette nouvelle histoire qui renoue avec la trame principale de la saga. Andreas tourne donc le dos à son concept one-shots indépendants et propose à nouveau un scénario qui multiplie les références aux tomes précédents, tout en renouant avec le fantastique. Sans oublier ce final qui semble vouloir boucler un voyage dans le temps, entamé lors du tome précédents. Vous l'aurez compris, Andreas renoue avec des intrigues plus complexes et avec les fondamentaux de la série.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Alors, dans l’ordre : coiffure ? Envie de changer. Lunettes ? Depuis que l’homme aux mains tatouées m’a touché, ma vue est redevenue parfaite, un peu trop même. Ma présence, ici, maintenant ? Un incident curieux s’est produit il y a quelques semaines. Je lisais, entouré de quelques-uns de mes livres, quand l’un d’entre eux s’est mis à émettre une luminosité rouge. Je l‘ai ouvert, feuilleté, jusqu’à ce que je tombe sur un passage souligné. Le passage parlait de cet endroit, de ces date et heure. Donc, j’ai pensé que cela valait la peine de venir ici ce matin. Et effectivement… Vous voici maître !
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Oui, voilà, il y en aurait sept. Sept pierres d’apocalypse. Je me rappelle à peu près de celle que j’ai vu dans le repère des Trois. Elle était ronde, mais contenait six autres contours. Je sais d’après le récit des gants du jeune Granitt (je vous raconterai…) qu’il y en a une rectangulaire, et une en forme d’étoile. Donc logiquement, chaque pierre devrait contenir le dessin des six autres. Toutes les pierres d’apocalypse sont incomplètes. Il leur manque un fragment à chacune. Quand les Trois ont remis et scellé le fragment manquant dans la pierre ronde, celle-ci a très brièvement émis une sorte d’onde très forte. C’est cela, je pense, qui a arrêté la majorité des machines dans le monde, a coupé toutes les communications, et… mais là je m’avance un peu… a déphasé New York. Reconstituer les sept pierres équivaudrait à précipiter la fin du monde. En tout cas, c’est ce que m’a dit Mordor Gott avant de mourir. […] Oui, il est mort dans mes bras. Toutes les entités qui composaient Mordor Gott ont quitté son corps, ce qui ne laissait que la dépouille mortelle de John Byble. Ce qui me fait penser, que je vais devoir annoncer la mort de son frère à Ash.
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Ne jamais, vous m’entendez ? JAMAIS, changer ce qui s’est passé ou ce qui va se passer. Le temps est une dimension très dangereuse. Touchez au temps et vous risquez de détruire l’univers.
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Je pense justement que le fait qu’il sache si bien ce qu’il faut faire prouve que ce qui se passe ici est lié à la pierre d’apocalypse. Dahmaloch et l’homme aux mains tatouées font partie intégrante de la pierre. Il a suffi qu’ils la touchent pour être réintégrés en elle. D’ailleurs, Dahmaloch avait fait part de sa peur des pierres à Gott.
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Vous vous rendez compte ? Ça fait des semaines qu’on ne se quitte pas et tout ce qu’on fait, c’est de s’envoyer des méchancetés, des sarcasmes et des vacheries.
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