L'hiver de Solveig

Ce roman, dans lequel chaque personnage est narrateur, nous plonge au sein de la Deuxième Guerre mondiale. Non pas le conflit en lui-même, les champs de bataille, les morts, les destructions. Tout cela n'apparaît qu'indirectement. Nous sommes dans la vie quotidienne. Et, d'une certaine manière, le retentissement de ce qui se passe à l'extérieur ne nous en paraît que plus fort, plus cruel.
Qui est cette petite fille perdue au milieu de la forêt ? Où sont ses parents ?
Une famille qui cache des Juifs dans sa cave est au centre de l'histoire. Un officier allemand leur est imposé. Mais tout n'est pas noir et blanc, puisqu'humain. C'est le grand mérite de l'auteure d'entrer dans ces nuances, dans ces pressions psychologiques qui font que certains basculent vers des choix lourds de conséquences qu'ils n'auraient sans doute pas faits en temps normal. Les fils de cette histoire se tissent petit à petit à travers les récits des protagonistes et tout s'éclaire pour le lecteur, et pour les survivants – peu nombreux et déchirés – d'une période que personne n'aurait envie de vivre ou revivre.
Un livre grave, une histoire qui est, sans doute à deux doigts de la réalité, vécue par des hommes et des femmes comme vous et moi, emportés par un destin tragique.
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Coup de coeur pour ce roman historique !

1940. Les Lenoir doivent héberger un soldat allemand, Günter. Cette cohabitation révulse le couple et les domestiques, ils vont même l'appeler "l'indé" (indésirable). Mais au fil des jours, Noemie finit par sympathiser avec l'adjudant.
1946. Une petite fille amnésique est retrouvée dans un petit village près de Bordeaux. Qui est-elle, que lui est-il arrivé ? Ce sont les questions auxquelles Justin va tenter de trouver les réponses.

Il y a trois temporalités différentes, 1940,1946 et 2011. J'ai aimé ces changement dans le temps. Cela permet de découvrir un village près de la ligne de démarcation pendant l'occupation allemande, puis la fin de la guerre. On devine assez rapidement le lien entre ces trois périodes.

C'est aussi un roman choral, où différents personnages ont la parole. C'est toujours très intéressant d'avoir différents point de vues, ça permet d'approfondir certaines choses ou de mieux cerner les personnages.

C'est un roman très prenant. Une fois commencé, je n'avais pas envie de le lâcher. J'ai autant aimé la partie sous l'occupation allemande que l'enquête pour retrouver l'identité de la petite fille et ce qui lui est arrivé.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, fluide et toute en délicatesse et sensibilité. Les faits historiques sont bien retranscris, cela a dû demander un travail de recherche conséquent. Plusieurs passages m'ont ému, j'ai été touchée par cette lecture.

C'est un beau premier roman, que je vous conseille de découvrir !

Merci à Babelio et aux éditions Préludes de m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce livre. L'histoire s'installe au fur et à mesure que les pages se tournent. La jolie plume de l'auteure nous entraîne sans difficulté sur le doux chemin de la lecture.
Une histoire qui happe le lecteur dès les premières pages. On voyage à travers le temps, entre la seconde guerre mondiale dans la France occupée, divisée en deux, avec d'un côté les partisans du maréchal et de l'autre ceux qui s'organisent contre l'ennemi. Une période durant laquelle on ne sait plus en qui on peut avoir confiance. Puis, on fait un bond en 1946 lorsqu'une petite fille est retrouvée seule et amnésique. Sa rencontre avec un gendarme dévoué et amoureux de son travail changera à jamais le cours de sa vie. Enfin, on retrouve une femme septuagénaire en 2011 qui nous raconte différents épisodes marquants de sa vie. le hasard a mis sur sa route des personnes qui lui ont permis de se construire malgré les épreuves.
Quel lien peut-il exister entre tous ces personnages ? Une intrigue captivante et inattendue.

Quand Maud du service de presse des éditions Préludes m'a proposé ce roman aux parfums de secrets et de Seconde Guerre Mondiale, vous me connaissez, j'ai été tout de suite emballée !

Nous voilà après-guerre, en 1946, dans le Bordelais. Une petite fille arrive au bourg de Bournelin, hagarde, éraflée. Elle ne sait pas d'où elle vient ni qui elle est... Justin, un jeune gendarme, décide d'enquêter sur cette petite fille. L'hiver de Solveig prend alors des allures de polar pour découvrir les mystères qui entourent cette histoire... Mais qui peut bien être cette petite fille, et que lui est-il arrivé ?

L'enquête nous ramène en 1940, à quelques kilomètres de là, à Lignon, chez la famille Lenoir. Leur manoir est réquisitionné pour accueillir un officier allemand, Günter Kohler. Les coeurs et les raisons s'échauffent, pris dans la tourmente de la réalité de la guerre. Résistance, adultère, cache d'amis juifs, trahisons et secrets sont les maîtres mots du roman de Reine Andrieu. Tout n'est pas noir ou blanc, mauvais ou bon, chacun a ses zones d'ombres et doit composer avec.

Le roman est construit sur ces deux époques, l'histoire de 1940 se déroule à mesure que la petite fille de 1946 retrouve la mémoire. En plus de cela, chaque chapitre donne la parole à un personnage, ce qui donne au roman un effet chorale. Ce schéma de narration est pertinent et fait vraiment basculer le roman historique vers le polar. Que fait cette petite fille amnésique dans cette ville inconnue ? La guerre est terminée depuis plusieurs mois, quel est le lien ?

L'hiver de Solveig n'est pas un énième roman sur la Seconde Guerre Mondiale, il montre aussi les drames de la Libération, où chacun a dû rendre des comptes. Mais il arrive parfois que les apparences soient trompeuses et trompées... Reine Andrieu a choisi des ingrédients romanesques de qualité, et sa recette est savoureuse ! J'ai aimé la complexité des personnages et aurais apprécié la creuser encore plus, notamment celles de Noémie et d'Armand.
Mais...quand un plat est bon, il n'y en a jamais assez, n'est-ce pas ?
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En 1940, la famille Lenoir composée d'Armand, sa femme Noémie et leurs deux enfants sont contraints d'héberger un sous-officier allemand: Günter.
D'abord en colère et dégoûtée d'avoir l'ennemi sous leur toit, Noémie se contente de le tolérer. Mais, jours après jours, c'est un lien inattendu qui s'installe entre eux.
En parallèle, en 1946, une petite fille est retrouvée amnésique et emmenée auprès des services de police. C'est Justin, gendarme qui mènera cette enquête et prendra soin de cette enfant qu'il appellera Angèle et qui donnera un tournant important au reste de sa vie.

J'ai tout de suite été emportée par cette sublime et très délicate plume. Parfois douces et légères, parfois bouleversantes, les phrases qui composent ce roman sont souvent percutantes. le récit est si soigné qu'il ne peut que réveiller toute notre sensibilité.
Il y a de la grâce dans le style de l'auteure et cela en fait un ouvrage qui relève de l'art.

La guerre et ses enjeux, l'ennemi qui n'est pas toujours celui qu'on croit contrastent avec l'Amour interdit et les liens improbables tout en étant tous des sujets touchants et parfaitement amenés.

J'ai trouvé ce roman à la fois triste et beau! Il est de ces livres qui bousculent tout en étant enveloppé d'Amour, c'est pour cela que je l'ai vraiment adoré et qu'il fera partie de ceux qui restent gravés.

Pas de suspense ici : c'est un coup de coeur. L'l'intrigue est bien rythmée, on apprend certaines choses sur la deuxième guerre mondiale avec la pression que pouvait subir les familles sous l'occupation.
A la lecture de ce livre et dès les premières pages, j'ai rapproché ce livre avec le genre de romans que peut écrire Kate Morton.
L'auteur fait donc des allers retours du début de la 2ème guerre mondiale à la fin de la guerre avec un saut de temps en temps en 2011.
Au début de la guerre, on découvre les Lenoir. Ils habitent un manoir dans la région bordelaise, à Lignon. Petit à petit, ils découvrent les enjeux de la guerre et l'occupation en particulier. Bientôt, l'armée allemande va leur imposer d'héberger un allemand. Cette présente va leur être pesante dans un premier temps et bientôt, cet allemand va se rapprocher de la mère.
En 1946, on découvre une fillette effrayée sur un banc, amnésique et sale. On se pose des questions sur la fille retrouvée même si on devine facilement qui elle est. En revanche, on se pose des questions à savoir pourquoi elle est là et ce qu'il lui est arrivé. Parce que c'est bien cette amnésie contre laquelle le gendarme qui va la retrouver va enquêter dans l'espoir de retrouver sa famille. Sauf, qu'elle ne souvient donc de rien du tout.
Et en 2011, on découvre un personnage qui a pris du recul sur toute cette histoire. Et c'est très intéressant parce que même si au départ, on ne fait pas réellement de lien, petit à petit, ce qu'elle nous apprend fait écho à l'intrigue du début de la guerre.
En bref, un coup de coeur donc pour cette autrice que je ne connaissais pas. A suivre donc.

L'hiver de Solveig, l'hiver de l'Histoire dépeinte à travers les affres d'une famille...

Les points de vue se croisent, faisant alterner les points de vue et entrapercevoir les petits détails sur quoi tout se joue...

Un suspense haletant jusqu'au dernier chapitre, des indices aussitôt suivis d'indices contradictoires, des sous-entendus et un chapitre « narrateur mystère » qui m'ont fait bouillir d'impatience!!

Mélange de livre historique (ponctué de faits réels, d'informations peu connues sur la seconde guerre mondiale), de drame familial et de thriller psychologique, ce fut un combo gagnant de A à Z pour ma part: j'ai adoré!

Je reste à la fois charmée et horrifiée, glacée par le contenu. Totalement conquise par la plume.

Merci aux éditions Préludes et à Babelio pour cette découverte qui offre une belle leçon de résilience.
Ce roman-choral nous plonge en pleine deuxième guerre mondiale, dans le quotidien des Lenoir, une famille de notables bordelais. Celle-ci est contrainte d'héberger un officier allemand alors qu'elle est, comme bon nombre de Français alors, hostile à l'envahisseur. Les époux surnomment d'ailleurs cet invité l'indé – indésirable – bien avant que Noémie, l'épouse, n'en tombe amoureuse. En parallèle de cette histoire, il y a celle, en 1946, d'une fillette retrouvée seule et devenue totalement amnésique, qu'il faut aider.
Il est intéressant de voir combien chacun est tiraillé entre des sentiments contradictoires : les Lenoir, qui cachent des Juifs et abritent un officier allemand sous leur toit, ce même officier qui éprouve des doutes et ne cautionne pas la politique raciale de Hitler « la question qui se pose parfois à moi, et je suppose à nombre de citoyens-soldats de toutes nationalités, c'est la limite de ce que je suis capable de faire pour mon pays tout en restant en accord avec mes convictions et ma conscience », l'amour pour l'ennemi, pas facile à s'avouer alors qu'on s'implique dans la résistance. Les résistants d'ailleurs, sont nombreux et agissent dans le secret et la méfiance comme on peut l'imaginer sous le régime de Vichy ; ils sont à la fois fiers d'aider leur pays et terrorisés ; ils rusent pour ne pas se faire démasquer.
Le roman possède une grande force d'évocation : l'auteur utilise avec justesse les mots pour décrire certaines situations et émotions d'une grande intensité. L'histoire est très prenante, troublante et d'un réalisme absolu. Une belle surprise !
« Nous portons un habit caméléon. Nous changeons de couleur selon qui nous regarde. C'est assez perturbant, car il ne faut pas que l'on se trompe de rôle. On a un type de texte pour chaque facette de notre personnage. Je suis parfois la femme du docteur, pour d'autres, la patronne, ou encore la résistante et, par ailleurs, une maman qui doit répondre aux questions de ses enfants sur cette période compliquée. Pour couronner le tout, je suis aussi la maîtresse d'un Allemand. »

Un vrai coup de coeur. Je remercie les éditions Préludes et Babelio pour cette découverte dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
C'est un roman choral avec des allers retour entre passé et présent qui nous permet d'avoir le point de vue des différents personnages. On aborde l'histoire sous différentes formes. Les thèmes abordés sont la 2ème Guerre Mondiale et les secrets.
Le style d'écriture est clair et fluide . La psychologie des personnages est bien détaillée. L'auteure a su transmettre les émotions et en tant de que lectrice cela ne pas laissée indifférente au fil de l'histoire. On a des personnages attachants. L'intrigue est bien construite, j'ai été captivée par ce roman, qui est une fiction mais qui pourrait être tout a fait réel.
Ce livre est le 1er roman de l'auteure, et qui nous promet de belles lectures en perspective.
Un livre que je vous recommande.

Un énorme coup de coeur pour la lectrice que je suis. En me sortant de ma zone de confort, et en mêlant faits historiques à un récit émouvant, j'avais effectivement une certaine réticence pour cette lecture.

Et pourtant j'ai dévoré ce roman, en ayant beaucoup de regrets de voir la fin arriver si vite, pourtant au bout de plus de 440 pages.

Mi-mai 1946, une jeune fille court à en perdre haleine et arrive dans un village où les gendarmes vont l'interroger. Malheureusement son amnésie semble faire suite à une traumatisme.

Plusieurs époques se chevauchent. La Solveig d'aujourd'hui se rappelle son enfance pendant l'occupation. Cette guerre particulièrement meurtrière, a eu également un effet dévastateur sur la population, les villes , le moral etc....

Quand, alors qu'on est une petite fille en 1943, qui vit avec son frère, et ses parents, dans une magnifique maison, on doit supporter la réquisition d'une partie du logement pour un allemand.

Un père médecin qui cache ses activités , une mère qui cache un amour naissant....et des employés qui entretiennent des relations particulières.

Tout cela est le quotidien de Solveig dans cette période difficile.



Des personnages attachants alors que l'époque est plus à la tristesse et à la méfiance. Une écriture fluide et un style élégant pour ce roman qui vous entraine de la première à la dernière page sans aucune lassitude.

Dans un récit qui ressemblerait presque à un récit autobiographique, on retrouve l'enfance de Solveig aujourd'hui octogénaire, dont les souvenirs toujours présents, lui ont permis de se construire et d'être la femme qu'elle est.

Des rencontres qu'elle n'oubliera jamais, et quand par une journée quasi normale, elle recroise la route de Kohler, c'est emplie d'émotion que tous deux échangent leurs impressions sur ce passé douloureux . Des révélations lui permettront également de combler les trous de sa mémoire, ou tout simplement d'expliquer certaines choses.

Puis comment réussir à s'en sortir quand on vit tous ces drames; comment retrouver goût à la vie ? Heureusement pour elle, sa rencontre avec Justin va lui ouvrir les voies du bonheur renouveau.

La construction est particulièrement judicieuse puisqu'elle offre à plusieurs personnages la possibilité de donner leur vision des différents événements.

J'ai également apprécié l'analyse des différentes attitudes des personnages ; face à une telle situation, les agissements et les réactions de chacun sont à l'image de la diversité humaine.

Je vous conseille cette lecture magnifique .