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4,06

sur 302 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Avant tout, je voudrais remercier les éditions Préludes et l'opération Masse critique de Babelio de m'avoir fait parvenir ce roman. Je me sens désolée de ne pas en donner un commentaire plus positif mais, dès le deuxième chapitre, j'ai compris que je n'étais pas le bon public pour ce genre de récit.
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Si les éditions Préludes annonce L'Hiver de Solveig comme le premier roman de Reine Andrieu, Babelio le présente comme son deuxième. le Chant des amazones, son premier roman, est paru en autoédition. le récit qui nous occupe est construit sur trois plans temporels. le prologue, titré « Mi-mai 1946 », nous présente une fillette mal en point, affolée, perdue dans une forêt, et amnésique. Nous la retrouverons épisodiquement pendant cette année 1946. Ensuite, grand saut dans le temps puisque le premier chapitre nous présente Solveig qui, en 2011, est âgée de 75 ans. Nous rencontrerons aussi d'autres personnages qui nous permettront de découvrir ce qui est arrivé entre 1940 et 1944.
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Le prologue est suivi de 38 chapitres. Chaque chapitre est titré du nom du personnage qui intervient à la première personne et d'une date plus ou moins précise. On entendra donc tour à tour les voix de Solveig, la vieille dame, de Noémie Lenoir, épouse de médecin, qui se considère comme une femme de principes, de Justin, le gentil gendarme, de la petite fille amnésique que l'on finira par appeler Angèle, de Günter, le sous-officier allemand qui loge chez les Lenoir, de Germain, le jardinier des Lenoir, et d'Armand Lenoir, médecin du village et époux de Noémie. Il manque à cette énumération quelques personnages (la cuisinière, la servante, le curé, des résistants, une famille juive qui se cache) omis parce que, heureusement, ils ne s'expriment pas à la première personne. La plus grande partie de l'histoire se déroule sous l'occupation. On a compris qu'une chambre dans le manoir des Lenoir avait été réquisitionnée par l'occupant pour loger un des leurs.
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Dès le chapitre 2 donc, Noémie se trouve irrésistiblement attirée par celui que les Lenoir appellent entre eux « l'indésirable » (abrégé en l'indé !), Günter, dont elle tombera éperdument amoureuse et avec lequel elle entretient une liaison torride, essentiellement au deuxième étage de la maison, à côté de la chambre de la bonne. J'ai compris là que je n'apprécierai guère ce roman… Par ailleurs, le contexte historique m'a semblé parfois didactiquement pesant et les quelques notes de bas de page parfaitement superflues, mais c'est sans doute dû à mon âge : je suis née en 1950 et la mémoire de la guerre est restée très vivante jusqu'aux années 70 au moins, me semble-t-il. Outre la psychologie assez sommaire des personnages, leurs actions généralement très prévisibles, l'uniformité du style m'a dérangée. On peut considérer que 7 personnages s'expriment à la première personne et, si ce n'est quelques jurons et élisions attribués à Germain le jardinier, tous, enfants et adultes, gendarme, patrons et domestiques parlent de la même manière. Un exemple du style : « Je sens naître en moi une faille qui s'élargit. La cage thoracique où loge mon coeur s'ouvre à l'inconnu pour accueillir le désarroi de cette fillette. Cette petite fille à la gueule d'ange, aux jointures fines et délicates, dont chaque centimètre de peau visible a été martyrisé par les branchages lors de sa course folle dans la forêt, cette petite au regard en détresse s'en remet à moi, simple gendarme Justin Mayol » (page 55). Je viens de lire les 29 autres avis sur ce livre. Je constate que je joue pour le moment la seule fausse note à une nuance près. Tant pis.
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L'an dernier, la critique de l'une de mes amies babelionautes sur ce roman m'avait poussée à l'inscrire dans ma wishlist-livres. Je l'ai réservé à la médiathèque à l'automne 2021 mais la liste d'attente était assez longue et je ne l'ai récupéré qu'en ce début février.

Est-ce l'attente ? Dès les premiers chapitres le soufflé de mon intérêt est retombé. Et je dois reconnaître que j'ai sauté des paragraphes lorsque tel ou tel personnage s'attardait beaucoup trop (à mes yeux) sur son ressenti.

Un nième roman ayant pour cadre la seconde guerre mondiale dans la France occupée avec tous les poncifs du genre : résistants, collabos, allemands gestapistes et allemands lettrés amoureux de la culture française, bourgeois et leurs employés, etc… etc…
Un mélange des genres : roman historique (l'autrice dit avoir « restitué les faits grâce à de nombreuses recherches et lectures »), enquête policière (la gendarmerie est chargée de retrouver la famille de Solveig), roman choral (une dizaine de narrateurs), roman d'amours (au pluriel car amour conjugal, amour adultère, amours adolescentes, amour filial), roman d'apprentissage… et j'en oublie sûrement.
Des allers-retours incessants entre présent (2011), diverses époques de la guerre (1940 à 1944) et l'immédiat après-guerre (1946) ; j'ai trouvé que ces alternances, souvent non chronologiques, étaient quelquefois incohérentes, voire mal venues et/ou inutiles.

Bref ce qui me vient à l'esprit concernant ce roman est ‘'TROP'' : tout ce qui est détaillé ci-dessus aboutit à un livre qui aurait gagné en intérêt à être moins long. Un des rares points positifs à son actif (à mes yeux) : l'autrice a su ménager le suspense jusqu'à la presque fin quant aux circonstances qui ont causé l'amnésie de Solveig… raison pour laquelle je n'ai pas abandonné ce roman avant de tourner la dernière page.

Ma critique détonne face aux 95% de critiques positives, voire très positives : ce n'était probablement pas le bon moment pour cette lecture ou bien je suis passée à côté de ce roman…


PS : l'éditeur indique en 2e couv que ce livre est le premier roman de l'autrice ; c'est inexact : ‘'Le chant des amazones'', auto-édité, a été publié 2 ans avant ‘'L'hiver de Solveig''.
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Grâce aux Masses Critiques j'aime essayer de sortir de ma zone de confort et découvrir des nouvelles lectures vers lesquelles je ne serais pas allée spontanément, parfois ça fonctionne et parfois non... Malheureusement ici ça ne s'est pas fait. J'ai souvent été déçue par les romans contemporains sur la seconde guerre que j'ai lus jusqu'ici et L'hiver de Solveig n'a pas fait exception.

Par contre pour une fois c'est moins le fond que la forme qui a pêché.
L'autrice a choisi la forme d'un roman choral pour raconter son histoire, et je crois que ce n'était pas la meilleure des idées. Ce ne sont pas moins de sept personnages différents qui narrent tour à tour le récit chacun à la première personne. Un choix que j'ai trouvé problématique car il est superflu et très perturbant. L'utilisation de la 3ème personne via un narrateur omniscient, tout en gardant l'alternance des personnages, aurait à mon avis largement suffit.
Mais ce qui a achevé de m'exaspérer c'est l'écriture parfaitement similaire entre les personnages ; que soit la fillette de 10 ans qui parle ou le gendarme ou la mère de famille ou l'officier allemand, chacun s'exprime de la même façon alors même qu'on "change de tête". Cela donne un résultat non seulement peu vraisemblable mais surtout impersonnel, en plus de créer une impossibilité à s'immerger.
Une autre conséquence de choix c'est l'effet redondant que cela a crée; beaucoup des éléments de l'histoire sont répétés quand chaque narrateur raconte sa version des faits (puisqu'ils se côtoient tous) ce qui alourdi encore davantage la lecture.
Et tout ça servi dans un style que j'ai trouvé relativement plat et sans relief...

C'est vraiment dommage car l'histoire telle qu'elle est racontée aurait pu avoir pas mal de potentiel ; cette fillette retrouvée amnésique à la fin de la guerre dont on tente de retrouver la famille et ce qui leur est arrivé. Et là malheureusement le fond a également un peu péché, j'ai trouvé l'histoire légèrement caricaturale ; l'épouse française qui tombe amoureuse du soldat allemand, le mari résistant, le cousin maquisard, la famille juive cachée etc.

Et enfin, dernier élément décevant, c'est le cadre historique qui est expliqué façon cours d'histoire. L'autrice a fait des recherches oui,...mais ça se voit. Au lieu d'être subtilement incorporés dans l'histoire, les faits sont récités succinctement à chaque début de chapitre et qui plus est par les personnages eux-même !, qui ont bizarrement un peu trop de recul sur l'époque...et ça donne encore une fois une effet non crédible et dissuasif.

Pour une passionnée d'histoire comme moi, c'était trop.
Pour toutes ses raisons je n'ai pas pu aller au bout de ce livre (si ce n'est en diagonale), et j'en suis désolée.
En tout cas merci à Babelio et aux éditions Préludes.
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Beaucoup d'excellentes critiques sur Babelio donnant un 4.2 à ce premier roman de Reine Andrieu ont attiré mon attention. Un roman se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale, une période qui m'intéresse beaucoup et sur laquelle la bonne littérature abonde, ne passe pas inaperçu, surtout lorsqu'il est aussi apprécié des premiers lecteurs.
Avec une entrée en matière plutôt bien menée et intrigante, relatant la prise en charge d'une petite fille amnésique conduite à la gendarmerie, l'histoire s'engage sous la forme d'un roman choral avec changement de narrateur à chaque chapitre.
Bien vite, j'ai commencé à déchanter : une histoire d'occupation assez convenue, avec une intrigue bien partie pour manquer d'originalité, évoquant dès l'abord une relation adultère occupant/occupée, une enquête basée sur une victime amnésique, avec des allers-retours dans le temps et un choix narratif à mon sens peu convaincant, laborieux et stylistiquement sans relief. En effet, les différents protagonistes s'expriment à tour de rôle, dans une succession de chapitres situés à différentes époques, 1941, 1946, 1942, 2011, 1944 , au présent le plus souvent. Ils exposent leurs pensées intimes, leurs souvenirs, ou font un état des lieux de leur vie, un procédé qui permet à l'auteur un développement du récit par la superposition de confidences exprimées dans un langage souvent oralisé (absence du « ne » de négation) fait de phrases courtes et simples, tout en y intégrant les informations relatives au contexte historique. Pourquoi l'auteur fait-elle ce choix qui rend le récit artificiel? comme s'il était naturel qu'un protagoniste se refasse les étapes de l'entrée en guerre des Etats-Unis avant de donner son sentiment sur son vécu!
Par ailleurs, les voix des différents personnages se ressemblent étrangement, même structure, même vocabulaire, et certaines sonnent faux.
L'ensemble du récit a commencé à m'ennuyer par sa platitude littéraire qu'un abondant recours au style direct amplifie encore, donnant une impression d'inabouti sur le plan du style et de scolaire sur le plan de la construction narrative. 38 chapitres composent ce récit, au 8ième, j'ai compris que ce livre n'était pas pour moi et j'ai décroché. Si le miracle s'est produit au neuvième, alors tant pis pour moi !
Il en faut pour tous les goûts, c'est vrai, mais il faut bien admettre que la production littéraire est énorme et que tout ne peut pas se valoir. le prochain peut-être?
Je ne suis décidément pas l'amie des bandeaux promotionnels desquels je vais continuer à me méfier…

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Merci, tout d'abord, aux éditions Préludes et à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
En mai 1946, Justin, jeune gendarme dans un bourg du Sud-ouest, est chargé de retrouver la famille de celle qu'il nomme Angèle. Cette fillette a été découverte sur un banc du village et demeure incapable d'expliquer comment elle est arrivée là. Amnésique, elle ne peut donner aucune informations sur sa famille, son identité, son adresse, ni sur les évènements qui l'ont conduite jusqu'ici. Il faudra du temps pour que Justin retrouve la trace des parents de l'enfant et pour qu'il reconstitue la tragédie qui a précédé son arrivée.
Solveig, Angèle, Justin, Günter, Noémie, Armand, Germain, tour à tour, tous les protagonistes du drame prennent en charge la narration entre 1940 et 1946. En contrepoint, la Solveig de 2011 évoque son histoire, sa vie chamboulée par la guerre et sa lente reconstruction.
Si j'ai lu "L'hiver de Solveig" sans véritable déplaisir, je n'y ai pas non plus trouvé matière à aimer. J'ai en particulier regretté que l'histoire soit affadie par une écriture sans relief, ni zone d'ombre, ainsi que par une construction qui m'a semblé artificielle. Les sept voix narratives, en effet, auraient pu correspondre à sept points de vue différents sur des situations identiques, mais s'il y a bien alternance de récits à la première personne, il n'y a pas, me semble-t-il, de points de vue divergents. Les personnages se relaient pour raconter l'histoire qui, par conséquent, ne donne lieu qu'à une seule interprétation sans ambiguïté. de plus, l'écriture ne permet pas de différencier les personnages-narrateurs. Que ce soit la petite fille amnésique, le docteur Armand, la dame de 75 ans ou le jardinier, tous s'exprime de la même manière. Pour moi, le choix d'une forme polyphonique ne se justifie donc pas.
Le cadre historique (l'occupation allemande et l'immédiat après-guerre) et ce que l'on en connaît aujourd'hui par les multiples documents, oeuvres et témoignages conduisent l'intrigue à la limite de la vraisemblance si bien que je ne suis pas parvenue à "y croire".
Ce commentaire ne reflète que mon avis et sans doute ne suis-je pas la lectrice idéale pour apprécier ce roman, lauréat du prix Kobo by Fnac 2020. Nul doute que d'autres sauront davantage l'apprécier.

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Je n'ai pas été emballée par ce roman qui est une petite lecture juste assez plaisante (une promenade en quelque sorte) entre deux romans plus conséquents.
J'ai trouvé le contenu fade, lisse, sans surprise, car tout est prévisible et simpliste, hélas jusqu'au dénouement, avec un style faible et assez scolaire.
C'est donc un portrait soporifique et convenu d'une famille bourgeoise et de ses domestiques pendant l'occupation, qui n'apporte rien d'innovant ou de percutant sur cette période tragique, même avec l'arrivée de Gunther, l'officier allemand, pour qui une pièce sera réquisitionnée dans cette demeure.
Quand au mode 'choral" choisi par l'autrice, il n'apporte rien de plus, au contraire. Difficile en effet d'identifier qui s'exprime tant le style est quasi identique pour chacun.
Et puis il y a trop d'invraisemblance pour un récit historique, en particulier le rôle si sympathique et plein d'empathie de l'officier allemand, à moitié juif, qui loge chez eux. Franchement c'est tiré par les cheveux.
En conclusion, ce roman est plutôt destiné à un public de collégiens/lycéens qui pourront peut être y trouver quelques infos intéressantes.
Pour ma part, après avoir lu "Les Promises" de J.C.Grangé, qui traite de la même période, il va être difficile de retrouver un tel chef d'oeuvre, que je vous conseille vivement par ailleurs.
Donc rien d'étonnant, à ce que "l'hiver de Solveig" ne me paraisse aussi pâle.
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