Fantasmes de femmes

Rien de bien transcendant dans ces tristes nouvelles lues pour la plupart en diagonale. Rien que du déjà vu. le point de vue féminin n'y change rien. A part peut-être deux nouvelles qui sortent du lot. Une petite trouvaille : celle appelée « Laïda », que l'auteure dédicace à son fils et commence par une citation du mythe grec de Méléagre, le tueur du sanglier dont il offrira la dépouille à Atalante sa bien-aimée (Wikipedia). D'une peau de sanglier à une fine culotte en nylon, il n'y a qu'un pas, n'est-ce-pas ? On assiste en effet au point de vue de ces petites culottes et de l'utilisation qu'en fait leur propriétaire, selon les amants du moment. Toutes ses petites lingeries animées qui se racontent leurs déboires et les exploits érotiques de leur maîtresse dans le tiroir de leur armoire font parfois penser à du Walt Disney hardcore (je sais, la comparaison est un peu osée...) Point de vue suffisamment intéressant pour être signalé. L'autre nouvelle « Jouissance menstruelle » qui me paraît également assez originale, n'étant pas une femme, est celle de cette jeune femme qui aime faire l'amour pendant ses règles, ce qui n'est malheureusement pas du goût de tous ses amants. (J'en parlerai à ma compagne.). Sinon, ce ne sont qu'habituelles contorsions, exhibitions, provocations, masturbations de toutes sortes, et autres succions non moins conventionnelles…
J'ose espérer que les fantasmes de la plupart des femmes ne se limitent pas à cela. Là encore je mettrai les choses au point avec ma compagne, qui j'en suis sûr, ne me contredira pas.

« Fantasme de femmes » recèle les défauts de ce type de recueil dont une certaine hétérogénéité dans les productions, certaines étant à mon sens très peu dignes d'intérêt car trop classiques.

Mais bien sur quelques oeuvres plus audacieuses et radicales se détachent du lot avec en mention spéciale à « Concession pour l'éternité » et « L'homme d'Albuquerque » d'une incroyable violence sexuelle, suivies de prés par « Bleu piscine » et « Laida » dans un registre heureusement plus sensuellement positif.

Mis à part ce quatuor de tête, on reste dans des fantasmes moins surprenants et/ou des nouvelles moins abouties recelant une écriture plus terne…

Malgré cela, « Fantasmes de femmes » pourra émoustiller certains lecteurs ou lectrices avide des fantasmes se voulant finalement parfois aussi directs et extrêmes que ceux de leurs homologues masculins.
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C'est très cru et vulgaire, il n'est question dans ces courtes nouvelles que de sexe, d'humiliation, de péché et de violence. C'est assez redondant entre les auteures, et pas vraiment excitant (mise à part la dernière nouvelle, celle du train, plutôt réussie).
Bref, c'est une déception pour le lecteur masculin que je suis.