Citations sur Rhapsodie des oubliés (104)
Les darons ont eu tellement peur de se faire recaler de France qu'ils ont tout bien écouté et je me suis pris de la pension ferme à domicile. Ma mère me surveillait H24 jusque dans mon slip.
La plupart des grands, profs, parents, parents des autres, pensaient que j'étais fou, un mauvais élève, un sale, un méchant, et que c'était moi qui avais entraîné tous les autres vers la rue et les conneries de sex-shop. Alors que dans la vraie vie, celle qui pue la merde, c'est la rue qui nous gouverne et pas l'inverse. C'est la rue qui nous appelle et pas l'inverse. Et pour ceux qui n'ont pas de mère, il n'y a qu'elle pour les comprendre, les aimer, et donner un sens à leur vie. ceux qui habitent là où ça sent les fleurs peuvent pas piger.
Adossé à la cheminée, je regarde les grosses lettres qui clignotent…Tati…Tati…Le magasin préféré des daronnes et des blédards, notre tour Eiffel à nous. Un truc que le monde entier nous envie et qui est connu au fin fond de l’Afrique et de la Papouasie. Tati or, Tati maison, Tati chaussures, Tati slips, Tati mariage : la Mecque des jeunes pucelles prêtes à se marier et des mères hystériques qui aimeraient redevenir pucelles le temps d’une nuit de noces. La plus grande salle de jeu du monde, caverne d’Ali Baba des pauvres où tu trouves de tout Tu peux te marier, manger, vivre et peut-être même mourir un jour. Je suis sûr qu’ils finiront par y vendre des cercueils en vichy rose et bleu.
La principale religion à la maison s’appelle le silence. Pour éviter les problèmes et espérer être un peu heureux, la tactique à employer est de fermer sa gueule, baisser la tête, raser les murs. Alors, c’est ce qu’on fait, maman et moi. La daronne c’est dans sa peau, elle a pratiqué ça toute sa vie. Ma mère est un fantôme de lait et de rose. Silencieuse et discrète. Le genre de femme qui mourra dans les limbes des mots qu’elle n’a jamais osé dire. Le regard droit et le poing fermé par la rage avortée.
Je crois que je vous déteste car vous arrivez un peu à me comprendre, même si je t'aime bien des fois, mais franchement jette ton chat, il sert à rien.
Gervaise avait grandi mal et trop vite en passant des nattes et chaussettes blanches aux strings ficelle en l'espace de quelques années, parce qu'il fallait bosser pour rembourser l'argent des grosses dettes de sa daronne accro au jeu, à la bringue et aux amours qui n'en sont pas avec des bleus aux yeux.
J'aime bien les valises. Les valises, c'est toujours des souvenirs de vie. Il y a celles qui ont trop vécu et celles qui vivront demain à vos côtés. Celles avec lesquelles on part, on reste, ou on ne revient jamais. On les bourre, on les transporte, on fait pas attention, on les sort que pour partir en vacances alors qu'elles, elles ont tout vu de nous: les joies, les malheurs. On ne les calcule plus, on oublie jusqu'à leur existence. Et parfois, on les remplit de vieux souvenirs de ceux qui sont morts. On les cache pour pas être tristes et elles finissent par pourrir dans un coin de la maison, parce que c'est trop dur de les regarder. Mais elles, elles continuent de nous regarder vivre et quand on finit par mourir, elles nous survivent. (...) On a presque tous, d'où que l'on vienne, d'où qu'on parle, peu importe notre Dieu, une histoire de valises à vivre et à raconter.
Adossé à la cheminée, je regarde les grosses lettres qui clignotent…Tati…Tati…Le magasin préféré des daronnes et des blédards, notre tour Eiffel à nous. Un truc que le monde entier nous envie et qui est connu au fin fond de l’Afrique et de la Papouasie. Tati or, Tati maison, Tati chaussures, Tati slips, Tati mariage : la Mecque des jeunes pucelles prêtes à se marier et des mères hystériques qui aimeraient redevenir pucelles le temps d’une nuit de noces. La plus grande salle de jeu du monde, caverne d’Ali Baba des pauvres où tu trouves de tout Tu peux te marier, manger, vivre et peut-être même mourir un jour. Je suis sûr qu’ils finiront par y vendre des cercueils en vichy rose et bleu.
Adossé à la cheminée, je regarde les grosses lettres rose et bleu de Tati qui clignotent…Tati…Tati… Le magasin préféré des daronnes et des blédards, notre tour Eiffel à nous. Un truc que le monde entier nous envie et qui est connu au fin fond de l’Afrique et de la Papouasie. Tati or, Tati maison, Tati chaussures, Tati slips, Tati mariage : la Mecque des jeunes pucelles prêtes à se marier et des mères hystériques qui aimeraient redevenir pucelles le temps d’une nuit de noces. La plus grande salle de jeu du monde, caverne d’Ali Baba des pauvres où tu trouves de tout. Tu peux te marier, manger, vivre et peut-être même mourir un jour. Je suis sûr qu’ils finiront par y vendre des cercueils en vichy rose et bleu. Tatillywod, notre Hollywood à nous les métèques avec ses grosses lettres que tu vois de loin, des Champs-Élysées au boulevard Magenta.
Catégorisé blédard, donc pas de meufs et une condamnation à rester sur le bas-côté de la pécho pour toujours, et s’il arrive par miracle à se marier à une Leonarda de chez lui, il fera la manche et des gosses dans une caravane qui feront la manche aussi dans le meilleur des cas. Bref, on l’avait tatoué à jamais, condamné à rester au fond de la classe pour ne gêner personne, prendre des pains dans la gueule en cours de gym et des tacles pendant les parties de foot si quelqu’un bien-sûr daignait jouer avec lui.