Les éditions Nami font partie du groupe Charleston et sont en quelque sorte la branche « japonisante ». On y retrouve de la littérature de l'intime, qui nous transporte par le biais des mots, aussi bien géographiquement que culturellement. Je découvre cette maison d'édition avec
Un jeudi saveur chocolat, et c'est une très jolie découverte.
Si je devais résumer
Un jeudi saveur chocolat en un seul mot, je choisirai sans aucune hésitation : la douceur. le récit est terriblement doux, réconfortant. C'est une vraie histoire apaisante, une lecture qui fait du bien.
Nous y rencontrons Madame Chocolat chaud, qui, tous les jeudis, s'installe à la même table, du même petit café de Tokyo, pour rédiger des lettres et y boire la même boisson : un chocolat chaud. Jusqu'au jour où elle éclate en sanglots devant son courrier manuscrit et sa tasse de chocolat. L'occasion pour
Michiko Aoyama de nous conter l'histoire de cette femme, un destin irrémédiablement lié à d'autres histoires, d'autres tranches de vie admirablement décrites par l'autrice.
A travers ce roman choral,
Michiko Aoyama nous transporte, en douze chapitres, auprès de douze personnages bien différents, mais chacun insufflant un vent de bienveillance, de tendresse et d'optimisme : une jeune institutrice, un vieux couple dont le temps n'a pas érodé l'amour, un serveur de café, une mère de famille … La plume est fluide, poétique, emprunte de pudeur et de subtilité et nous embarque entre le Japon et l'Australie.
Un très bel arc-en-ciel d'existences, où les couleurs ont d'ailleurs un rôle bien particulier …